mardi 18 septembre 2007

Les dernières heures à Lima - Joyeux 800ième!

Une note en débutant ce billet. Cette entrée est la 801e de cet Esprit Vagabond depuis son passage sur la toile mondiale et son ouverture publique dans les premiers mois de 2004. Joyeux 800e anniversaire à ce blog! :-). Pour les amateurs de ce genre de statistiques, je ferai un petit sommaire après mon retour de voyage, de ces entrées et de leur répartition dans le temps et l'espace.
Mais pour le moment, revenons à Lima... pour une dernière fois (?).
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J'avais l'intention, avant de quitter Lima, de refaire un survol-conclusion à mon séjour, sur la situation politique au Pérou, puisque les choses ont évoluées légèrement mais l'équilibre risque à tous les jours de se briser, mais j'ai manqué de temps pour lire l'ensemble de la presse nationale et locale de Lima. J'y reviendrai peut-etre, si j'ai un peu de temps libre, avant de quitter le pays - je prévois encore visiter quelques lieux intéressants au nord avant de passer la frontière.
Sinon, voici mes dernières images de Lima...


Autre preuve qu'il se passe toujours quelque chose à Lima (dans les villes latinos en général)... Ici, une manif, juste à la porte à coté de mon auberge! D'un coté, les manifestants, dont l'un scande des propos anti-gouvernementaux dans un mégaphone, propos que les autres répètent en choeur. Avec eux, une dame vend des chicklets, sous le regard attentif d'un petit chien. On voit à peine le jeune homme en vert, qui continue de gérer son parc de stationnement voisin comme si de rien n'était. Sur la rue, une autre femme, plus organisée, vient d'arriver avec un grill et de la nourriture cuite à vendre... Tout cela, sous la surveillance bienveillante de la police de l'autre coté de la rue. La vie la vie, version latino...

Derrière moi, au bout de la rue, à quelques pas de la manif, d'autres policiers montent la garde. L'édifice orange à droite est mon auberge (la porte sur la photo mène à un restaurant indépendant de l'auberge, au rez-de-chaussée), le mur jaune est celui de la Basilique San Francisco. J'aime bien le grafiti qui dit "Ne pense pas, ne respire pas, n'existe pas", il fait d'ailleurs écho aux manifestants dans leur discours contre le président.


Manquant presque de musée à visiter dans le centro (hehe), j'ai jeté un oeil (mais l'ai récupéré pour le reste du voyage, il peut encore servir, hehe-bis) au Museo del Correo y Telegrafo, situé dans le vieux building du bureau de poste central. J'y ai vu plusieurs vieux timbres (je ne suis pas un grand fan, mais bon), des vieux télégraphes, quelques babioles intéressantes, la batisse elle-meme étant une de celles-là :-)... et j'ai vu une exposition de télégrammes!

Celui ci-haut date du 20 octobre 1928! Wow, c'était comme ca que les esprits vagabonds communiquaient avant l'internet? Hehehehehe... Miller, sur ce télégramme, s'excuse de ne pas pouvoir assister à une réunion du lendemain. Notez qu'il s'agit d'un envoi de Chiclayo vers Lima, coincidence étonnante puisque je me dirige justement vers Chiclayo comme prochain arret. (Vrai, et je viens juste de le noter, j'avais pris cette photo pour sa date!)

Anyway, voici un autre télégramme, et comme il date du 4 juillet 1984 (oui, oui, c'est encore avant l'internet!), je trouvais qu'il complétait bien l'autre, puisque je ne savais meme pas qu'on envoyait encore des télégrammes en 1984!


Une centième photo de la Plaza de Armas - qui l'eut cru? - mais par hasard...
Je ne sais pas pourquoi, mais je dois avoir une face à etre abordé, meme si je ne souris pas beaucoup quand je me balade seul, étrangement, mais les gens sur la rue me demandent toujours des trucs - l'heure, où se trouve telle rue ou tel édifice, ca m'arrive partout. À Lima, je me suis fait abordé par quelques jeunes filles pour un travail d'école (le cours d'anglais) pour lequel elles doivent interviewer des étrangers, en anglais, évidemment. Ce que je vous raconte-là se passait fin juin 2007...
Puis ce matin, une fois encore, meme scénario (mais interview sur un sujet différent), mais cette fois, j'ai pensé prendre le groupe d'intervieweuses en photo, en partie pour me rappeler de ce genre d'anecdote, que l'on oublie souvent, et en partie pour pouvoir la partager ici, puisque je me sers de ce blog comme journal personnel de voyage également.
L'intervieweuse principale est celle de gauche. Celle avec un air un peu tomboy, en bleu, était la comique du lot.
Ceci s'est passé juste après le changement de la garde...



Changement de la garde auquel j'ai assisté officiellement trois fois: une fois seul à mon arrivée, une fois avec Sophie et Martin, et une fois avec Suzie. En plus d'etre partiellement témoin de la chose plusieurs fois lors de passages rapides devant le Palacio (situé sur la Plaza près de mon auberge), j'ai pu noter des détails amusants concernant ce changement de garde très officiel.
En fait, il en existe trois versions, dont deux officielles, et qui ont toujours lieu, tous les jours, à midi. De plus, le changement de la garde a aussi lieu tous les samedi et dimanche à 18h. Et pour le faire, la police, l'armée et la garde nationale sont impliquées, et trois rues sont bloquées et le trafic est dévié. A chaque fois.


Les deux versions officielles, la courte (30 min) et la longue (1h), impliquent l'orchestre de la garde nationale et les clairons en plus. La version 3.0 - non officielle - est une étrange version longue qui a été interrompue par l'arrivée au Palacio del Gobierno (c'est la résidence du Président au fait) d'une petite délégation, sous la surveillance de l'escuade spéciale (SUAT), pour e4mbarquer un autre groupe officiel dans une cérémonie quotidienne qui en comporte déjà un bon lot, non?... Il y avait aussi un chien amusant qui aboyait après les intrus de la délégation! :-), Il est le seul absent sur cette photo... J'ai été témoin de cette version improvisée lors de mon passage à la Plaza un midi avec Suzie. Cette photo date donc de quelques jours, mais elle illustrait bien l'ensemble de ce qui se passe parfois pendant le changement de la garde.


Et un dernier regard vers les édifices de style colonial dans le passage piétonnier menant au café internet d'où je rédige ceci... et aux artistes ambulants...
Tiens, un portrait d'El Che, qui continue de guider ma route... et qui a l'air de s'impatienter de me revoir vagabonder sur ses traces.
Time to go then...
Hasta Luego Lima!

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