mercredi 30 septembre 2009

Microcosmes dans la forêt Ouareau


Imaginez un instant que vous soyez tout petit, tout petit. Imaginez un instant que vous soyez quelque chose comme... un Schtroumpf, par exemple...
Voici donc que si vous aviez fait une randonnée dans la forêt Ouereau la fin de semaine dernière, vous n'auriez pas vu le monde comme moi je l'ai vu lors de mes randonnées...
Vous auriez vu le microcosme de la forêt...
Voici un petit album-photo de ces gros plans sur la nature dans la forêt Ouareau, vu d'un point de vue différent ce que que nous avons l'habitude d'illustrer.
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Randonnée sur les berges de la rivière Ouareau

Il n'y a que la randonnée en plein air pour permettre d'apprécier l'automne et le retour de température plus fraîches (déjà?? l'été a débuté au mois d'août, non?). Heureusement, en fait, que nous avons ce superbe festival de couleurs d'automne pour nous faire vivre une agréable transition, je ne suis pas certain que je survivrais facilement au passage de l'été à l'hiver!
Cette année, j'ai débuté mes explorations couleurs dans la région de Lanaudière, où j'ai été passé quelques jours en camping avec Suze, Sophie et Martin (mes trois complices de l'Amérique du Sud en 2007).
Nous nous sommes installés une tente sur le terrain de Sophie et Martin à St-Côme, et nous avons exploré le secteur ainsi que les abords de la rivière Ouareau, non loin de St-Côme.
Je noterai pour l'anecdote que nous faisions du camping "sauvage" (sans terrain organisé, sans eau courante ni électricité), mais que nous étions très bien équipé, avec lunches, réchaud, tente avec vestibule, etc. Pour vous donner une idée, nous avons mangé des fromages avec baguette et vin le premier soir (un excellent merlot de chez Trapiche, souvenir d'Amérique du Sud en 2007, tiens) et nous avons dégusté des pâtes fraîches le lendemain (avec un vin rouge italien cette fois-ci, mais nous avions aussi pris une coupe de Bordeaux blanc en guise d'apéro, hehe).
Pour le reste, il a fait aux environs de zéro degrés la première nuit, mais probablement autour de 5 degrés la seconde nuit... Avec une bonne tente et de bons sacs de couchages, nous avons eu très chaud, en fait. Sophie, avec raison, qualifie le tout de camping de luxe!
Voici quelques photos de la région - je vous épargne les photos de camping elles-mêmes (bien qu'elles soient amusantes pour moi, elles sont peu intéressantes pour un lecteur de blogue).


Soleil de fin d'après-midi à St-Côme, dans la montagne entre le centre de ski et le terrain de golf en développement.



Passage d'outardes en migration au-dessus de notre installation en camping.



Suze près du pont suspendu au-dessus de la rivière Ouareau.





Entrée du sentier des murmures le long de la rivière, avec deux grands connifères qui montent la garde près des ruines d'un ancien foyer au bois.



Rapides de la rivière Ouareau en début d'après-midi.



Inukshuk sur une île artificielle vestige d'un ancien pont qui enjambait la rivière à cet endroit. Il faut croire que je ne suis pas le seul touriste à laisser des inulshuk sur mon passage.



Avec Martin près des rapides, le niveau de la rivière est très bas à cette saison, mais on peut imaginer le niveau au printemps à voir les berges qui sont parfois rongées assez haut. Les roches où nous nous trouvons sont innondées au printemps.



Les passerelles du sentier sont parfois un peu délabrées, ce qui leur donne un charme pittoresque, de mon point de vue, et qui fait de plus belels photos que s'il s'agissait de passerelles de bois traité entièrement neuves.



Alors que Suze et Martin observent la rivière, Sophie, comme moi, prend des photos!
(Vous connaissez ma propension à photographier les gens qui prennent des photos).



De retour vers le point de départ de la randonnée (environ 10 km en tout), Suze traverse le pont suspendu sous un soleil de fin d'après-midi.



Et nous terminons le tout par un feu de camp bienvenu pour nous réchauffer une fois le soir tombé (la température a fait de même).
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lundi 28 septembre 2009

Chez l'Esprit Vagabond

Je me souviens d'un billet, publé il y a quelques mois, qui traitait du fait que pour pouvoir voyager le plus souvent possible et d'adopter un mode de vie différent. Ce billet parlait explicitement du mode de vie en voyage, mais ce mode de vie différent doit aussi être adopter au pays, si on veut avoir un peu d'argent disponible pour voyager.
L'argent disponible, il vient de l'absence de grandes dépenses. Et les plus grandes dépenses dans le monde contemporain, ce sont les déplacements, la nourriture et le logement.
Comme je ne possède pas de voiture, utilise les transports collectifs et que je ne fréquente à peu près jamais les restaurants et les bars, il me reste à faire attention au coût de mon logement. Je me loge depuis plus de dix ans pour le minimum possible, et ce en utilisant diverses combinaisons de location de chambres, appartements ou lofts avec colocs. Aussi, lorsque je voyage, je ne garde pas d'hypothèque ou de bail à payer pendant plusieurs mois, ce qui occasionnerait des frais de logement payés en double (en voyage, et au pays). Comme j'ai peu de biens matériels, je n'ai pas besoin de payer pour l'entreposage de meubles ou de choses très encombrantes lors de mes séjours prolongés à l'étranger.
Récemment, je suis revenu vivre dans un quartier de Montréal que j'aime bien, en y partageant un appartement avec deux colocataires. Voici en quelques photos comment j'ai pu m'installer modestement, mais confortablement, avec peu de meubles et de possession matérielles inutiles.


Photo ci-haut et photo ci-bas: Le salon, qui se trouve à être une chambre également (notez la porte, le salon est donc une pièce fermée). Le futon devient un lit, et les quelques meubles ont tous été récupérés et/ou restaurés pendant l'été. par exemple, le meuble du coin à gauche sur la photo ci-haut a été trouvé et restauré (décapé et huilé, comme neuf, en bois franc en plus). Même chose pour l'étagère à souvenirs de voyage au centre de la photo.

Le meuble qui supporte la télé (qui elle, appartient au coloc) a été acheté 5$ (bois franc, décapé, huilé). La chaise antique en bois a aussi été récupérée et restaurée.

Chaise de bois franc en pleine restauration (quelques jours avant de prendre possession du logement).

Un panneau sur lequel j'ai apposé les six morceaux d'une photo d'Amsterdam fait office de fenêtre trompe-l'oeil sur le mur au-dessus du futon.

Ici, dans la chambre, on peut voir quelques étagères (les petites sont des boites de vin que la SAQ vend pour 5$ pièce), un petit meuble en coin récupéré et décapé ainsi qu'une vieille chaise sans dossier, transformée en banc joli et confortable.

Pour les autres murs du salon et de la chambre, j'ai simplement utilisé des souvenirs de voyages et des affiches et photos que j'ai prises au cours de mes voyages. En haut, thématique asiatique avec les photos du Cambodge et les souvenirs du Vietnam, que j'ai montés avec des passe-partout que j'ai coupé moi-même. Au centre, thématique européenne, puis en bas, thématique parisienne.

Photo ci-haut: Autre chaise de bois sans dossier récupérée à titre de banc, ici avant sa restauration. J'ai décidé de décaper seulement partiellement pour conserver un aspect vieillot en laissant une partie de la couche de peinture noire avant de huiler le meuble pour lui redonner du lustre.
Photo ci-bas: résultat final, avec le banc devenu part de la salle à manger (la table à panneau permet de gagner de l'espace quand on n'utilise pas toute la surface).


Enfin, ci-bas, on verra deux éléments les plus récents. Le premier est la table antique, que j'ai trouvé également il y a quelques semaines... Il me reste à lui faire un nettoyage au décapant: Je ne veux pas la restaurer totalement, seulement lui retirer une couche de vernis et de saleté et lui laisser son "vécu". Je huilerai pour lui redonner du lustre.

Sur le coin de la table en question, on peut voir un authentique (et superbe) tapis de la Turquie, cadeau que ma soeur Hélène et son conjoint Daniel m'ont rapporté de leur voyage.

L'avantage d'avoir de vieux meubles en bois restaurés est multiple. D'abord, ces meubles n'ont coûté que deux contenants de décapant, un contenant d'huile et quelques laines d'acier (à part les boîtes de vin de la SAQ, à 5$, le meuble à 5$ et les deux petits bancs du salon que l'on voit sur la seconde photo, aussi à 5$ pour les deux dans une vente de garage). Ensuite, avec les éléments de voyage, les meubles en bois antiques sont charmants. Enfin, si jamais je dois partir un peu plus vite que prévu et tout laisser derrière pour ne pas avoir à accumuler des biens matériels encombrants (ou à payer pour leur entreposage), il sera facile de me départir de ces quelques petits meubles sans encourir une perte financière ou d'éprouver des regrets sentimentaux inutiles.
Évidemment, pour réaliser tout ça, j'ai passé une partie de mon temps cet été à faire de la restauration de meubles en amateur, mais c'était une activité particulièrement intéressante, ce qui est un avantage de plus d'avoir adopté cette idée pour l'appartement.
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Brutus et la photo animalière

Petit billet-photo, pour vous montrer six photos que j'ai prise de Brutus, un Teckel nain qui appartient à ma soeur Hélène et que je gardais à la maison pendant le voyage d'Hélène au cours des dernières semaines. Je n'aurais pas publié de billet sur Brutus proprement dit (quoi dire sur la vie avec un Teckel pendant 2 semaines que vous ne vous doutiez pas déjà?), mais il est un beau prétexte pour parler de photo animalière.



Faire de la photographie animalière est toujours frustrant. Règle générale, le sujet n'est pas très coopératif et c'est d'autant plus vrai dans le cas d'un chiot de moins de six mois. Ici, en train de prendre un repas.



J'avais enfin réussi un gros plan bien volontairement flou de Brutus, mais j'ai dû le faire tenir par un sujet qui ne devait pas apparaître sur la photo, d'où les retouches en bordures et dans les coins. Impossible de faire ce genre de photo dans la nature, évidemment. Les animaux domestiques sont tout de même plus coopératifs.



Gros plan, au repos. Ici aussi c'est facile à comparer aux animaux rencontrés lors de randonnées dans divers pays. Les outardes et les chevreuils aperçus hier (dimanche, billet à venir) n'ont pas été aussi coopératifs.



On voit bien ici les proportions entre le chien et un rouleau de papier vide (que le chien en question s'empressera de détruire en quelques minutes). Belle illustration des effets de tailles possibles. Avec les photos précédentes, il était difficile d'estimer la taille du sujet.



Brutus en pleine entreprise de destruction d'une boîte d'oeufs vide que je lui ai donné pour acheter quelques minutes de paix le temps de me faire à déjeuner.



Chiot tel que vu par la lorgnette d'un rouleau d'essuie-tout vide.

mardi 22 septembre 2009

Youppi!


Dans ma jeunesse, j'étais un fan des Expos de Montréal. J'écoutais les rares matchs des Expos diffusés à la télé (je parle d'une époque pré-RDS-TSN), qui l'étaient une fois ou deux par semaines, et je prenais même souvent des matchs à la radio, les soirs d'été où je n'avais rien d'autre à faire (c'était le bon temps!).

En famille, il nous arrivait de venir à Montréal pour assister à un match au Stade Olympique (et j'ai un vague souvenir, plus jeune, d'avoir assisté à un match au Parc Jarry.).
Youppi!, évidemment, était un personnage que je trouvais sympathique et rigolo.
Dans la vingtaine, stagiaire à Montréal, je profitais parfois de ma présence en ville pour aller au Baseball également, un petit plaisir qui a disparu avec le déménagement de l'équipe.
J'avais vécu la même histoire avec les Nordiques, alors j'avais l'habitude... et comme je n'ai pas la fibre fan-de-sport très forte, j'ai remisé ça dans mes souvenirs.
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Hier soir, au Centre Bell, alors que j'assistais à un match pré-saison entre les Canadiens et les Penguins, j'ai rencontré Youppi! (recruté il y a quelques années par les Canadiens). Hehehe...
Cette superbe photo immortalise cet événement mémorable.
La Youppi-girl de Youppiville qui a pris la photo devra éventuellement apprendre à se servir d'un appareil numérique pour prendre des photos au foyer, et plus proche de son sujet (j'ai dû rogner 7/8 de l'original pour obtenir ceci).
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(Et oui, je suis assez vieux pour réaliser que c'est pas le même gars qui est dans Youppi! que lors des matchs des Expos dans les années 80!).
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samedi 19 septembre 2009

Les toiles illustrées et les lattes du chantier de la Place d'Armes

Toiles illustrées.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on voit de plus en plus de ces toiles de protection de chantiers de constructions avec des illustrations des édifices qu'elles cachent.
Je ne me souviens plus à quel occasion (ni où) j'ai vu ces toiles pour la première fois, mais il ne me semble pas que ça remonte à plusieurs années.
Toutefois,, aujourd'hui, elles semblent être utilisées dans la majorité des chantiers.
Dans le Vieux-Montréal ce matin, j'en ai même trouvé trois exemples à quelques centaines de mètres l'un de l'autre.

L'hôtel de ville de Montréal n'échappe pas à la vague de travaux qui déferle sur la métropole. Les travaux sont exécutés derrière ces toiles qui reproduisent en partie l'édifice qu'elles recouvrent.
[Anecdote concernant les travaux à l'hôtel de ville: lors de mon passage, j'ai vu un des travailleurs avec casque sortir du chantier, sur la rue... et mettre un gros morceau de cuivre vert oxydé dans la voiture d'un homme qui attendait là. Ils ont discuté quelques minutes et l'homme a pris la route avec son cuivre sur le siège arrière de sa voiture. Ça vaut combien du cuivre usagé?]

À deux pas, sur la rue Notre-Dame, l'édifice voisin de la Maison Cuvilier est en complète rénovation, et ici aussi, une toile recouvre la façade en reproduisant celle-ci. On peut voir, dans l'éclairage du matin, la structure de l'édifice qui transparaît à travers l'image de la toile.
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Lattes de chantier à la Place d'Armes.
Les toiles illustrées sont donc devenues monnaie courante. Tellement que l'idée de l'image du chantier a été étendue à d'autres utilisations.

Si les deux exemples précédents sont similaires - l'utilisation d'une toile recouvrant un édifice - on retrouve un peu plus loin, devant la basilique Notre-Dame, une utilisation différente du concept. Ici, ce sont des photos et dessins qui sont reproduits sur les clôtures qui encadrent le chantier de réfection de la Place d'Armes.

On ne parle pas ici de toiles de chantier à proprement parler, puisque chaque illustration est le produit de dizaines de petites lattes de corroplast qui sont fixées dans la clôtures à l'aide d'attaches de plastiques par un petit anneau prévu à cet effet. Il a fallu être patient pour monter ce genre de choses, non?

L'effet est réussi sur plusieurs segments mais contrairement aux toiles de protection de chantier, qui reproduisent l'édifice en rénovation, les lattes illustrent ici un moment historique, là un édifice entourant la Place d'Armes, et là encore, une des sculpture de la fontaine centrale.

Si certaines images sont facile à identifier, comme la photo de la sculpture de Lambert Closse (à gauche), certaines photos historiques, comme le défilé (au centre) et les gens qui s'abreuvent (à droite) sont bien plus difficile à relier à la Place d'Armes en réfection pour le néophyte en histoire montréalaise.
Dans ces cas précis, il s'agit (au centre) des funérailles de George Étienne Cartier en 1873 et je n'ai pu identifier l'époque ou le lien de la photo de droite.
Chaque image représente un moment dans l'histoire de la Place d'Armes, qui est en réaménagement ces jours-ci... et le sera jusqu'au printemps 2011... mais ça sera le sujet d'un billet distinct.
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vendredi 18 septembre 2009

World Press Photo 2009

J'en avais parlé lors du passage à Montréal de l'édition 2008, et je connais la chose seulement depuis l'an dernier, alors que je suis tombé dessus par hasard à Amsterdam.
Je parle de l'exposition World Press Photo, dont l'édition 2009 est présentée en ce moment au Musée Juste pour Rire de Montréal.
Si je trouve que le prix d'entrée (de 12$) est un peu cher pour une exposition photo, il faut admettre que le billet donne aussi accès à trois autres expositions et que l'ensemble permet de passer quelques agréables heures à admirer des photos saisissantes, si c'est votre tasse de thé.
L'exposition principale à elle seule comporte une grande quantité d'oeuvres de très grande qualité sur une variété de thèmes. Parmi ceux-ci, on note plus de sport que dans l'édition 2008 (il me semble), mais avec la tenue des Olympiques l'an dernier, c'était inévitable. Comme en 2008, il semble que la guerre et les conflits armés en général fournissent encore beaucoup de matériel pour les photographes de presse internationaux.
Les sujets naturels offrent des photos parmi les plus mémorables: ces éclairs issus d'un nuage de cendre volcanique en Patagonie, ce léopard des neiges en Himalaya ou encore le tourbillon orange dans le désert sont celles qui me viennent à l'esprit au moment d'écrire ceci.
J'ai aussi bien aimé l'humilité du groupe de photos de Barack Obama - un autre sujet inévitable de cette dernière année.
Le cliché gagnant du premier prix est saisissant, mais son impact est un peu désamorcé par la description de la scène - qui est différente de ce que ne laisse croire un premier regard. Par contre, l'idée derrière et ce que ce cliché exprime comme réalité - en plus de la qualité de la composition elle-même - lui a mérité la palme de photo de presse de l'année.

Si je déteste habituellement le Musée juste pour Rire (l'édifice à l'air crappy de l'extérieur et de l'intérieur, vraiment pas mon style), j'avoue que ses grandes salles désespérément vides à très hauts plafonds et structure apparente est un excellent endroit pour une exposition de ce genre de photos et de montage. La mezzannine du 4e étage permet aussi d'avoir une vue aérienne de l'ensemble de l'exposition.

Comme ma visite s'est fait en fin d'après-midi, j'avais le désavantage d'avoir à jouer avec les rayons de soleil pour bien voir certains clichés. Par contre, les effets de lumières perlaient joliment dans les salles.
[D'accord, ils ne perlaient pas vraiment, c'est une inside joke sur quelques descriptions françaises accompagnant les photos - en général de très bon niveau, mais avec parfois, d'étranges choix de traduction: Obama devenant un simple "protagoniste de faits divers".].

L'exposition attenante, Anthropographia, est issue du concours de photo-reportage sur les droits humains. Avec des sujets souvent plus dur que la World Press, elle n'en demeure pas moins très intéressante à visiter. Je retiens les plus touchantes, comme celles de ce cimetière aux Philipines, celles de Managua ou celle d'Iquitos au Pérou, puisqu'elles traitent de sujstes qui sortent du cercle habituel (et prévisible quand on parle de droits humains) que forment les enfants-soldats, les enfants-travailleurs et les victimes de conflits armés.
Du côté nord-américain, les photos prises au Weapon Social Club du Kentucky sont particulièrement dérangeantes.

Un étage au-dessus, on peut aussi visiter La Foire de l'image, une exposition regroupant des oeuvres de photographes canadiens (plus de 400 photos). Si certains montages (ou set-up) sont amusants, les photos les plus intéressantes demeures celles réalisées de manière classique, quel qu'en soit le sujet.

Une exception ici: une des photos-montage, réalisée à partir de clichés des escaliers de la Grande Bibliothèque. L'effet, avec la mousse bleu isolante sur la poutre de l'immeuble, est une idée de mon ami Daniel (qui a pris cette photo*).
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Les autres expositions présentées complétaient agréablement le parcours - notamment celle de Jacques Nadeau, dont le groupe d'hommes publics (incluant Jean Charest et l'ex-PDG de la Caisse de dépôts) côtoyait le groupe de fraudeurs célèbres (Jones, Lacroix, mafiosi). Une touche d'ironie (involontaire?) qui fait sourire le visiteur.

Une des raisons pour lesquelles je n'aime pas beaucoup l'édifice du Musée juste pour rire est aussi son emplacement. Il est juste assez à l'écart de Ste-Catherine et du quartier des spectacle pour ne pas y appartenir, il est situé dans une sorte de nowhere entre Maisonneuve et Sherbrooke, sur une portion de St-Laurent qui aurait grand besoin de ménage urbain...
Le terrain vague où se trouve l'édicule de la station de métro St-Laurent illustre d'ailleurs parfaitement l'ambiance du secteur.
Par contre, l'endroit offre beaucoup d'opportunités de photos... pittoresques et colorées :-)
(Les tagger manquent de matériel ou démontrent seulement l'étendue de leur paresse physique et intellectuelle: ils taggent même des blocs de ciment!)

Les devantures de boutique sur ce segment de rue sont souvent amusantes, malgré une allure glauque et parfois même sordide... Vous notez les trois petits triangles dans la vitrine, en bas à droite? Hum, il s'agit de... ah, et puis non, trop ridicule et sordide pour que j'imprime ça ici, allez voir par vous-mêmes.
C'est d'ailleurs ce que j'ai fait avec Daniel, nous sommes entré dans cette boutique-là, et ma foi, à part l'habituel bordel de ce genre de nique-à-feu, c'était moins glauque et sinistre que ne laisse croire la façade. [Il s'agit de vêtement à vendre ou à louer pour se costumer.]
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* [Je prends la liberté de publier la photo prise par Daniel, puisqu'elle l'a été avec mon appareil].

jeudi 17 septembre 2009

Où est Charest? Dans le métro!

[Ou L'Esprit Vagabond paparazzi].
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Mercredi 16 septembre 2009.
14h45.
Je sors de la Bibliothèque Nationale dans le métro Berri-UQAM.
Je note: c'est plein de policiers en uniformes.
J'ai rendez-vous pour aller voir une exposition-photo, donc je ne m'attarde pas pour rien sur place, et passe les guichets.
Cinq secondes plus tard, le premier ministre Jean Charest se pointe dans le métro en sortant lui aussi de la Grande Bibliothèque. (?!)
Intrigué, je me demande si ça vaut la peine de sortir mon appareil-photo... le temps de ma réflexion, il me fait déjà dos et se dirige vers le couloir menant à la Station Centrale; je remarque des chaises et une table de conférence.
C'est alors que je remarque également la présence des maires de Montréal et Laval.
Ils vont annoncer le lancement des études de prolongement du métro de Montréal.
(J'apprendrai plus tard que le maire de Longueuil et la ministre des transports étaient aussi présents, je ne les avais pas reconnus).
Je prend deux clichés rapides... pourquoi pas?
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Où est Charest? [Il est bien là, regardez attentivement].
Bon, j'aurai au moins une photo de Gérald Tremblay :-)

Premier et second ministres et trois maires.
Portez attention, on ne voit pas souvent ce genre de personnages dans le métro de Montréal!
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samedi 12 septembre 2009

L'Esprit Vagabond semi-marathonien

Marathon. Introduction.
Ce dimanche 13 septembre 2009, c'est le Marathon de Montréal.
Quand j'en ai vu l'annonce, lors d'une balade sur la rue des Carrières (en fait, on annonçait la fermeture temporaire de la rue en vue du marathon), je me suis dit: hum, intéressant, je devrais faire ça.
Le problème, évidemment, c'est que je ne suis pas un coureur. Je ne pratique pas le jogging, alors je me vois mal, sans entraînement, m'inscrire pour un marathon.
Bon, on connait tous la légende de l'antiquité qui a donné son nom à cette discipline et a établi la distance d'un marathon. Mais en fait, on ne réalise pas souvent la chose, mais les marathons organisés proposent bien plus que le jogging sur les 42 km règlementaires.
Et ce qu'on ignore aussi, c'est que les marathons organisés ont aussi des catégories ouvertes aux marcheurs, pas seulement aux coureurs.
Ah-ah! Je ne suis peut-être pas un coureur, mais un marcheur, ça oui!
Je marche depuis fort longtemps (hehehe), mais j'en fais une activité récréative depuis environ huit ans. Je parle ici de faire de la randonnée en montagne, en milieu urbain, de marcher intensivement dans les villes qui en valent la peine lors de mes voyages, etc.
Ainsi, j'ai décidé de jeter un oeil aux diverses catégories du marathon de Montréal pour voir si l'une me convenait.
Le marathon de Montréal propose plusieurs inscriptions: marathon, demi-marathon, 10 km, 5 km, etc. Et on accepte les marcheurs pour les parcours de 10 km et moins.
Au moment de consulter le site de l'événement, le 10 km était déjà complet. Restait le 5 km, mais je dois vous avouer que je trouvais un peu idiot de m'inscrire (pour 30$) à une marche de 5 km, moi qui marche souvent plus que ça dans une journée normale. Après tout, revenir chez moi à partir de la Grande bibliothèque ou de la Place des Arts à pied représente déjà environ 5k et je le fais plusieurs fois par semaine.
J'ai donc abandonné l'idée de m'inscrire au marathon de Montréal. Avec un petit regret.
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Curiosité et lubie.
Par curiosité, j'ai consulté les cartes des divers parcours... et c'est là que j'ai eu une idée fort simple: rien ne m'empêchait de faire le marathon de Montréal à titre de marcheur hors-concours.
Évidemment, comme je ne m'inscris pas, impossible de le faire le jour du marathon avec le beau parcours de rues fermées et une belle organisation à mon service, mais pourquoi pas le faire un autre jour?
Ceci dit, marcher 42 km est un projet qui demande préparation - on a beau avoir l'habitude de marcher de 5 à 8k régulièrement, en marcher 42 représente tout de même un peu plus qu'une balade de santé de quelques heures.
En randonnée urbaine ou de basse altitude en montagne, je marche généralement à 4,5 ou 5 km/h. Un marathon à la marche peut facilement représenter 9-10h de marche, ce qui n'est pas rien.
Par contre, le parcours du demi-marathon, de 21k, me semblait à ma portée, sans trop de problème. Je ne voyais pas pourquoi je ne serais pas capable de marcher 21 km en ligne, même si je n'ai fait aucun entraînement spécifique pour l'occasion.
Mon amie Suze - qui partage souvent mes lubies - trouvait que c'était une idée amusante et a décidé de faire la même chose.
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Mon Demi-Marathon.
Ce vendredi 11 septembre 2009, avec le parcours du demi-marathon de Montréal en poche, j'ai donc pris le départ avec Suze, hors-concours, pour un demi-marathon.
Voici donc la relation de notre parcours. En 21 km et en 21 photos.

km 1,5 - Graffitis et Pont Jacques Cartier.
Mon parcours commence par un écart sur le parcours officiel du demi-marathon. En effet, la compétition de dimanche prévoir un départ sur le Pont Jacques-Cartier, qui mène les coureurs à la sortie du pont, sur de Lorimier 2 km plus loin. Évidemment, en plein vendredi matin, impensable de prendre le départ sur le Pont Jacques-Cartier. (Je ne voulais pas non plus avoir à marcher 2-3 km pour rejoindre le départ d'une marche de 21 km). J'avais donc repéré un point parfaitement convenable pour notre départ: La station de métro Berri-UQAM. En empruntant Ste-Catherine, puis de Lorimier, en 2 km pile, je rejoignais la borne officielle du 2k du demi-marathon. À partir de ce point, j'empruntais le trajet officiel pour le reste du parcours.

km 2,2 - Bain public Laviolette.
Juste après avoir atteint la borne de 2 km, nous voici donc sur le vrai parcours du marathon et au coin de de Lorimier et Maisonneuve, on retrouve cette plaque historique dans ce qui est aujourd'hui la cour d'une station service.
Comme j'avais éprouvé des douleurs à l'ongle d'un orteil du pied droit deux jours plus tôt et la veille - et qu'il arrive lors de longues marches que j'aie un point de frictions sur le petit orteil du même pied - j'étais particulièrement attentif à mon pied droit en début de marche. Après 2k sans problèmes, j'ai commencé à moins porter attention.

km 3 - Travaux sur Maisonneuve.
J'imagine que les travaux, le creusage et les machineries lourdes auront disparu dimanche, ou qu'au moins, les marathoniens officiels pourront traverser ce carrefour sans avoir à faire un détour comme nous avons du le faire.
Je me dis alors qu'il devait être très difficile de réaliser un parcours de marathon sans traverser de zones de travaux à Montréal cette année!

km 4 - L'éléphant dans le salon de l'UQAM et du gouvernement du Québec dont personne ne veut parler.
L'ex-chantier de l'ilot Voyageur et le chantier sur le coin nord de la rue Ontario laissent perplexe quand au choix du parcours. Après tout, plusieurs marathoniens sont aussi des touristes qui profitent de leurs marathons pour visiter les villes où ils courent. Ils n'auront pas une très belle image de Montréal si ce qu'on leur impose comme parcours est parsemé de constructions inachevées.
Les travaux sur Berri nous empêchent d'emprunter la rue sous le viaduc Sherbrooke - rue qui sera fermée au trafic dimanche mais qui ne l'est pas vendredi - nous devons donc monter sur Sherbrooke pour rejoindre Cherrier un peu plus loin, une montée qui sera moins abrupte pour les marcheurs et coureurs de dimanche.

km 4,8 - Balcon de princesse endormie, rue Cherrier.
La rue Cherrier est un oasis de calme en ce vendredi. Après les fumeurs en pause sur Ste-Catherine et Maisonneuve, l'odeur de houblon sur de Lorimier et les travaux sur Berri, il fait bon respirer le calme et l'air pur dans cette charmante rue bordée d'arbres et de jolies maisons.
Étrangement, c'est la balle de mon pied gauche qui semble être un peu endolorie. Je tente de ne pas mettre tout mon poids dessus, mais sans trop modifier non plus mon allure.

km 5,5 - Sentier le long du Parc Lafontaine.
Nous avons passé la borne de 5k. En 0:53 minutes. Vitesse moyenne de cette étape: 5,6 km/h. C'est rapide. Plus rapide que ce que j'avais prévu, ce qui est bon signe pour la suite, puisque nous devrions ralentir au fil du parcours et terminer avec la moyenne prévue de 4,5 km/h.
On note aussi que si le principal avantage de faire ça hors-concours demeure la flexibilité et l'économie, on doit marcher sur les trottoirs et s'arrêter aux feux rouges, plutôt que de faire le parcours dans les rues et sans obstacles. Pour un coureur, ça serait un inconvénient plus inconvenant que pour un marcheur, mais n'empêche.

km 7 - L'Académie du Boulevard, rue St-Joseph.
Après le Parc Lafontaine, on monte sur De la Roche jusqu'à St-Joseph. Comme le déjeuner semble un lointain souvenir, on fait un détour de quelques centaines de mètres sur Mont-Royal pour acheter quelques fruits. Nous perdons un bon dix minutes dans l'opération avant de revenir sur le parcours et remonter De la Roche. Nous atteignons donc le km 7 avec un peu de retard sur le rythme tenu jusque-là.
Nous aurions pu apporter le ravitaillement avec nous dès le départ - j'ai un petit sac à dos - mais je ne voulais pas me charger de nourriture et de lourdes gourdes inutilement. Après tout, c'est un demi-marathon urbain, le parcours est parsemé de dépanneur et de fruiteries diverses, même si ça nous ralenti en nous faisant perdre un dix minutes ici et là.

km 7,8 - Au croisement de la Rue St-Dominique.
Toujours sur St-Joseph, en marchant vers l'ouest. Je remarque un ralentissement à ma propension à prendre des photos. Bon, j'ai mangé une nectarine en montant de la Roche et sur une portion de St-Joseph, ce qui m'a occupé et ralenti un peu (question de ménager mon estomac et lui donner une chance de travailler sur le fruit).
Ce très beau clocher me fait ressortir mon appareil.

km 8 - La caserne de la rue Laurier.
Nous remontons sur St-Laurent vers le nord. Depuis la rue Cherrier, le parcours est joli, on passe dans des beaux quartiers et on voit ici et là un édifice particulièrement intéressant, comme la caserne sur la photo.
Je note un peu de fatigue, surtout sur la plante des pieds. Je porte des espadrilles Merrell de bonne qualité, mais rien qui ne vaille mes bonne bottes de randonnées (d'excellentes Vasques). Mes Merrell ont une solide semelle Vibram, ce qui est parfait pour moi, mais je commence à me rendre compte qu'à près de 9k, j'atteins la distance à laquelle mes pieds sont habitués d'arriver à destination lors de mes marches habituelles.

km 9,3 - Istvan et Brutus.
Nous avions téléphoné à Istvan pour le prévenir que notre parcours passait non loin de l'appartement que nous partageons, pour qu'il vienne avec Brutus pour faire un bout de chemin avec nous. Quelques imprévus plus tard, nous voici donc en leur compagnie pour la suite du demi-marathon, mais non sans avoir perdu dix minutes suite à un peu de confusion dans le plan de rendez-vous.
km 9,5 - Désolation rue Casgrain.
Après avoir passé sous le viaduc rue St-Laurent, nous avons pris Bellechasse vers l'est pour retourner immédiatement vers le sud (et vers le viaduc, tout au bout de la rue sur la photo). Ici, j'avoue ne pas comprendre le trajet d'un point de vue touristique: pourquoi se rendre jusqu'à Bellechasse sur St-Laurent si c'est pour retraverser le viaduc immédiatement, surtout par cette portion de Casgrain qui offre un paysage si désolant, abandonné et dépourvu de caractère?

km 11 - Incinérateur de la rue des Carrières.
Si la perplexité était de mise sur Casgrain, puis sur Marmier (sous le viaduc routier qui relie Rosemont à Van Horne), on peut également questionner le choix de la rue des Carrières, dont le seul avantage est d'être probablement facile à fermer au trafic.
Le premier tronçon a ceci de bien: le marcheur peut choisir d'emprunter le sentier pédestre ou la piste cyclable de gravier - un doux repos pour la plante des pieds si on compare à l'asphalte et surtout au ciment des trottoirs empruntés jusque là. Par contre, après ça, la rue est glauque et parsemée de garages et d'immeubles quelconques... jusqu'à cet incinérateur sinistre.
Je note toutefois que nous avons passé la borne du 10k avec un temps global de 2:11 heures. Notre temps pour le second segment de 5 km a donc été de 1:18, mais ce temps inclus deux pauses de dix minutes chaque (fruits et Brutus). Vitesse moyenne de ce second 5k: 3,9 km/h, ce qui est très lent. Mais en fait, si on calcule le temps où nous étions effectivement en marche, nous avons marché à 5,1 km/h. Excellent rythme donc, il faut juste arrêter moins souvent.

km 13,5 - Voies ferrées près de l'ancienne gare Angus.
Après avoir pris au sud sur de Lorimier, nous croisons St-Joseph. La faim se fait sentir, alors nous prenons deux ou trois minutes pour faire l'achat de chips et d'un thé glacé dans un dépanneur au coin. Puis nous poursuivons et nous empruntons la rue Rachel, vers l'est.
Si les marathoniens ne réalisent pas qu'il y a des voies ferrées qui traversent Montréal, après avoir passé dessous (sur St-Laurent) et les avoir longées (sur des Carrières), ils les verront directement en passant au-dessus sur ce viaduc de la rue Rachel.

km 14 - Technopole Angus.
Nous avons atteint la borne du 14k, ce qui signifie les deux-tiers du parcours projeté (ou un tiers de marathon, quand même).
Les muscles de mes jambes commencent à me faire comprendre que je suis au niveau équivalent d'une bonne journée de marches et de visites quand je vagabonde en ville étrangère. La différence, c'est que lors de ces visites, je prends des véritables pauses et pas seulement une minute ici et là pour m'arrêter dans un dépanneur ou une fruiterie.

km 15 - Vue du Stade Olympique.
Rue Rachel, toujours, nous apercevons le Stade, qui marque l'arrivée du demi-marathon... Il n'a pas l'air si loin, et ne se trouve même pas à 2k de notre position, mais le parcours prévu fait d'abord le tour du parc Maisonneuve avant l'arrivée, alors patience.
La borne du 15k marque aussi la troisième étape de 5k. Temps global jusque là: 3:17 heures.
Nous avons donc, en 1:06 heures, marché les 5 dernier km, pour une vitesse moyenne de 4,5 km/h. L'ensemble respecte donc les estimés que j'avais fait avant le départ, mais je note toutefois qu'il s'agit de notre étape la plus lente en terme de vitesse de marche.

km 16 - La Petite Vie (ancien club vidéo?)
Depuis le début de notre marche, j'avais tendance à vouloir réaliser un temps honorable, alors que Suze prenait l'activité comme une balade en plein air pour le seul plaisir de m'accompagner dans mes lubies. Résultat: au début, elle traînait un peu la patte derrière moi, me forçant à ralentir, puis nous avons été moins vite avec Brutus nous accompagnant, n'hésitant pas à perdre du temps ici et là. Après la borne du 15k, nous avons fait un dernier arrêt pour aller aux toilettes - une autre perte de 10 minutes, puis nous avons entrepris la dernière étape (de 6k) du demi-marathon.
km 17 - Le sentier le long de Pie IX.
Pour quelques dizaines de mètres à peine, on peu emprunter ce sentier plutôt que le trottoir sur Pie IX. Il est clair qu'à 17k, la fatigue musculaire des jambes et des cuisses commence à être plus évidente. Je ressens aussi un peu de douleur à la plante des pieds, mais rien de sérieux.
Sur Pie IX, le parcours sera plaisant pour les marathoniens, avec la rue fermée et le parc à leur droite. Pour nous, le bruit et le trafic lourd sur le boulevard en font un tronçon un peu pénible vers cette fin de parcours.
Au km 17, Suze, fatiguée comme moi, réalise qu'il ne nous reste plus que 4k et que si nous accélérons la cadence, nous serons arrivés plus vite et donc, serons plus rapidement prêts à nous reposer :-)
Nous accélérons donc, malgré les muscles un peu tendus. Ce n'est pas si difficile.

km 18 - Parc Maisonneuve.
Après avoir croisé à nouveau la rue St-Joseph, nous avons pris Rosemont vers l'est.
Notre vitesse est définitivement plus rapide que pendant le segment précédent, mais en regardant vers le sud, par-delà le parc, on voit le Stade Olympique, qui est plus éloigné que lors de notre approche sur Rachel...

km 19 - Les charmantes maisonnettes de la rue Viau.
Il ne reste plus que 2k et nous maintenons notre vitesse prise 2k plus tôt. En fait, malgré la fatigue musculaire et une petite douleur aux pieds, je suis persuadé que je pourrais marcher encore 10k sans aucun problème. Il ne fait donc aucun doute à ce moment que nous finirons notre demi-marathon, et à cette vitesse, dans les temps prévus à l'origine.
Le segment sur Viau est charmant et tranquille, avec ses maisonnettes sous les arbres sur la gauche et le parc sur la droite.
km 20,5 - Viaduc Sherbrooke et Parc Olympique.
Après notre entrée dans le Parc Maisonneuve pour le dernier km, on fait un petit loop près du chalet pour atteindre et passer sous le viaduc Sherbrooke et joindre le Parc Olympique, arrivée du parcours du marathon (et demi-marathon) de Montréal.

km 21 - Vous êtes ici.
Voilà. Borne de 21k. Fin de notre demi-marathon.
Un peu fatigués, mais content d'avoir réalisé notre petite idée ludique de faire un demi-marathon sur le parcours officiel du marathon de Montréal.
Chrono de cette étape (de 6k): 1:05 heure. Vitesse moyenne de l'étape: 5,5 km/h, incluant une pause pipi de dix minutes en début d'étape. Vitesse de marche: 6,5 km/h, ce qui est très rapide compte-tenu que nous avions déjà 15k dans le système avant cette ultime étape - et preuve qu'on aurait pu continuer un bon bout de temps comme ça avant d'être réellement fatigués.
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L'Esprit Vagabond semi-marathonien.
Mes pieds sont endoloris, mais ça ne nous empêche pas de joindre ensuite le métro Viau, puis de demeurer debout dans le métro après le transfert à Berri jusqu'à Beaubien (ni d'aller faire quelques courses un peu plus tard en après-midi après avoir pris un peu de repos à la maison - un 2k de marche de plus dans ma journée!).
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Quelques statistiques globales:
Temps total de notre demi-marathon: 4:22:31.
Vitesse moyenne globale: 4,8 km/h.
Vitesse de marche moyenne (une fois retiré du temps les 30 minutes de pause cumulées): 5,4 km/h.
Conclusion: objectif atteint, et dans les temps estimés, avec une vitesse supérieure à celle prévue (même en tenant compte des pauses).
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Notes:
Ce n'est pas la première fois que je marche 21k dans une journée et je l'ai certainement fait plusieurs fois lors de divers voyages ou lors de randonnées en montagne.
C'est toutefois la première fois que je fais la chose sur un parcours pré-établi, avec en tête le projet de marcher 21 km.
Et c'est la première fois que je le fais sans m'arrêter pour manger un vrai repas ni faire de véritable pause-repos. En fait, je ne me suis pas assis pendant le trajet, ne faisant qu'un détour pour les fruits, du sur-place en attendant Istvan et Brutus et une pause-pipi aux toilettes dans le dépanneur rue Rachel.
Enfin, c'est certainement la première fois que je marche 21k en 4:22:31.
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