mercredi 28 septembre 2022

Télégramme - de Cinque-Terre

Cinque-Terre, 28 septembre 2022.

J'avais tellement aimé mes journées à Cinque-Terre en 2014, qu'il fallait que je revienne un jour, et il fallait que je montre ça à Suze.

Aujourd'hui, nous avons parcouru le sentier de la montagne qui va de Corniglia à Manarola, en passant par le hameau de Volastra. Une randonnée modérée à difficile que j'avais fait avec mes parents en 2014.


Notre point de départ: Corniglia, vu du sentier une fois rendu en hauteur dans la montagne.


Notre point d'arrivée: Manarola, vu d'un sentier qui longe la mer, au coucher du soleil alors que l'averse se prépare.
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Corniglia-Manarola est une randonnée que j'ai fait à 48 ans. Je l'ai fait à nouveau aujourd'hui à 56 ans. Et comme mon père l'a fait en 2014, je me suis promis de revenir la faire à 73 ans.

à suivre, donc. :-)
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dimanche 25 septembre 2022

Une première expérience de «vidéomapping»

Je dois avouer que c'était la première fois que je voyais ce terme, « Vidéomapping », et comme c'était un événement annoncé à la Piazza Maggiore dans le cadre d'un festival local, je ne savais pas trop à quoi m'attendre.

Il s'agit d'une technique de projection lumineuse sur une surface non plane, donc qui a son propre volume, et de l'utiliser comme un écran et ainsi créer des images en relief. C'est comme une murale, mais éphémère le temps de sa projection.

L'expérience à laquelle j'ai assisté à Bologne l'autre soir combinait deux éléments artistiques: un concert de musique classique avec orchestre symphonique sur place, et la projection de vidéomapping sur la façade de la basilique San Petronio.

Je vous présente ici quelques photos intéressantes issues de cette technique; notez que j'ai pris ça au iPhone le lendemain alors que nous étions de passage quasi par hasard et que la présentation a débutée plus tôt que prévu. (Contrairement au concert de la veille, seule une musique en haut-parleur accompagnait les projections des soirs suivants).


Les projections sont d'abord fixes, sans animation, et déjà, l'effet est intéressant.


Puis, on passe aux images animées - ici, la projection d'une façade de cathédrale sur la basilique.


À un moment, on a recréé l'intérieur de la basilique San Petronio sur sa façade!


Preuve qu'on peut aussi aller ailleurs en terme de thématique...


L'affaire serait plus excitante en vidéo, mais aussi, voici de quoi a l'air la basilique le soir, sans projections.


Et une dernière photo, avec une autre façade de cathédrale projetée sur la basilique.
L'ensemble de la projection vidéo était d'une durée d'environ 15 minutes. Lors du premier soir, avec orchestre, le spectacle durait presque une heure, mais pendant les premiers 45 minutes, il ne s'agissait que de quelques projections d'images (non animées) accompagnées par la musique orchestrale. Les dernières 15 minutes ont littéralement ébahi la foule présente avec une musique endiablée sur des images vidéo saisissantes et des effets d'une grande beauté.

Pour terminer ce billet, voici une exception à mes habitudes: une courte vidéo, captée également au iPhone le second soir (donc sur musique de fond programmée, pas avec l'orchestre). [Ça passe pas Youtube, donc il y aura une pub, la vidéo est coupée, bref... mais ça donne une idée quand même].


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San Stefano vs San Domenico

J'ai deux beaux-frères appelés respectivement Stéphane et Dominic. Par un hasard étonnant, il y a deux églises qui portent ces noms à Bologne, flanquées de Piazza du même nom, et aux intérieurs renfermant des trésors. San Stefano et San Domenico. Je n'arrive pas à déterminer laquelle est la meilleure des deux depuis ma toute première journée à Bologne alors avant de partir de la capitale de Emilia-Romagna, je vais donc trancher entre ces deux beaux-frères une fois pour toutes sur ce journal.

L'extérieur de San Domenico ne paye pas de mine. Pas super original côté architecture de façade, bien qu'agréable au regard, mais située dans une Piazza relativement quelconque, où il y a peu d'animation ou d'intérêts aux alentours. Un demi-point donné ici pour l'étrangeté des tombeaux surélevés (les gens enterrés dans les airs), dont j'avais parlé dans ce billet, et dont on voit un exemple sur la photo ci-dessus à gauche.

Par comparaison, San Stefano est un amalgame de 4 églises médiévales plus petites mais plus distinctives, dont trois sont visibles en façade. Située sur une des plus belles Piazza de Bologne (sinon la plus jolie), cette place en triangle, flanquée de rangées de charmants portiques protégeant des boutiques et trattorias, est animée constamment, et accueille en plus un marché d'antiquité à l'occasion. Pour toutes ces raisons, un bon gros point et demi pour San Stefano côté extérieur et localisation.

Au premier regard, il y a un aspect "wow" dès l'entrée dans San Domenico. L'extérieur ne laissait pas présager une église aussi belle et aux ornementations aussi bien balancés. Fresques dans les dômes, plancher en marbre (et marbre rose de Vérone), sculptures de marbre, c'est grandiose. Un point pour l'émerveillement surprise.

L'intérieur des églises de San Stefano est beaucoup plus modeste. Étant plus ancienne, c'est surtout l'aspect historique et architectural original qui interpèle le visiteur. (Un exemple ici, avec le centre de la seconde église - ronde - qui étonne).

La troisième église (la numérotation est de moi, pour me retrouver), est plus traditionnelle dans sa forme, mais tout aussi fascinante par l'absence d'ornementation. San Stefano obtient donc un point pour son caractère médiéval qui est plus rare que le classicisme de San Domenico que l'on peut admirer ailleurs également.

San Stefano étant composé de plusieurs églises concomitantes, il y a aussi deux cours intérieures / cloitres, encadrées de portiques, des endroits qui respirent le calme et invitent à la réflexion. Une des cour a même un petit bassin surélevé en son centre et est baptisée «cour de Ponce Pilate», le bassin rappelant le lavage des mains. Un demi point pour le calme doublé d'un certain sens de l'humour, ici.

Dans la 3e église médiévale, sous le plancher, à travers des panneaux vitrés (d'où la qualité moyenne de la photo, ici), on retrouve quelques vestiges de planchers romains en mosaïque. J'avoue que San Stefano, à ce stade-ci de la visite, commence à prendre une sérieuse avance. Un gros point pour les vestiges romains!

Enfin, même si elle n'est pas aussi décorée que San Domenico, les murs de San Stefano sont ornés de couleurs et de formes subtiles mais originales qui sont d'un très bel effet. Un autre demi-point.

Détail qui m'avait échappé lors de ma première visite à San Stefano, les ornementations des chapiteaux des colonnes d'un des cloitres sont non seulement originales mais différentes d'un chapiteau à l'autre. Un point pour la subtilité et le travail d'artisan. 

À ce stade-ci, on se demande bien ce que San Domenico peut bien avoir pour poursuivre la compétition... Eh bien, comme l'église se targue de contenir les restes de Saint-Dominique lui-même, la chapelle contenant la précieuse dépouille du saint est évidemment décorée de plusieurs sculptures dans un monument à la grandeur du saint. À l'origine, c'est Niccolo Dell'Arca qui devait réaliser l'ensemble du monument, mais comme il est décédé avant de terminer, quelques statues ont été réalisées par Michelangelo... Hum, un Michelangelo, même mineur (oeuvre de jeunesse) dans l'église, ça vaut au moins un autre point, non? Surtout que cette petite sculpture de marbre laisse entrevoir la posture de son célèbre David.

Ah, j'oubliais, on ne parle pas d'un seul Michelangelo, dans San Domenico, mais bien de deux! Il y a aussi cet ange porteur d'un cierge, en façade du monument. (Il y en a une troisième, sculpture où l'artiste a mis sa patte, mais on parle d'un petit marbre commencé par Dell'Arca et terminé par Michelangelo, pas 100% de lui, donc). Un autre point pour le second Michelangelo, hop!

Tout comme lors de mon premier passage à San Stefano, la première visite à San Domenico ne m'avait pas permis de voir qu'on avait accès au cloitre (accès relativement caché, par une porte de côté, fermée, mais non verrouillée, dans un coin du transept).

L'endroit, absolument magnifique, est encore plus beau que les cours de San Stefano, grâce aux arbustes, haies et arbres, bien entendu, mais aussi par son aspect retiré, quasi secret. Un point pour le cloitre secret de San Domenico.

À ce moment-ci de notre concours, San Stefano est encore en avance... mais c'est sans compter sur cet orgue, dans la chapelle du Rosaire de San Domenico. Toutes les églises sont munies d'orgues, certains plus spectaculaires que d'autres... et celui-ci ne se distingue pas nécessairement, mais c'est par qui en a joué qu'il surprend. En effet, lors d'un séjour à Bologne, en 1789, le jeune Mozart, venu étudier ici, a joué sur cet orgue dans cette chapelle de San Domenico.


L'affaire ne serait peut-être pas suffisante pour valoir des points, mais Mozart a aussi composé un morceau à l'occasion de son passage ici... partition signée Amadeo Wolfgango Mozart, son nom italianisé. Mozart étudiait alors avec un maître de Bologne et a par la suite obtenu son diplôme de Maître compositeur de l'université de Bologne. Un Mozart autographié en plus de Michelangelo: impossible de ne pas donner un autre point à San Domenico.

Où en sommes nous dans notre décompte des points? Qui l'emporte entre mes deux beaux-frères? Hum, un plus un plus un et demie..... 

Le compte final est San Stefano: 5,5 points.
Et San Domenico: 5,5 points.

Impossible de trancher; les deux endroits sont donc à voir absolument.

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Du sommet de la plus haute tour de Bologne (97,2 m)!

Pour un vagabond qui souffre de vertige, l'ascension d'une tour de près de 100 mètres n'est jamais de tout repos. Par contre, pour le vagabond qui ne recule pas devant sa peur des hauteurs pour prendre quelques bonnes images, l'affaire ne faisait aucun doute: Quand j'ai su qu'on pouvait gravir (c'est le mot) la Torre Asinelli de Bologne, j'ai su que j'irais en haut à un moment de mon séjour ici.

La Torre Asinelli domine le paysage de Bologne du haut de ses 97,2 mètres. Il s'agit d'une simple tour, qui n'a jamais eu de fonction officielle ni n'a appartenu à une congrégation. Il n'y a pas de clocher, ce n'est pas un campanile, ni une tour d'horloge... c'est une tour privée érigée au 12e siècle, comme plusieurs tours privées de Bologne à cette époque. Il semblerait que la hauteur de votre tour était une sorte de statut social ou de symbole de pouvoir - plus d'une centaine de ces tours ont existé à Bologne au cour des 12e et 13e siècles. La Torre Asinelli a été construite entre 1109 et 1119.

La tour est inclinée, même si ça ne parait pas beaucoup sur les photos. Elle "penche" légèrement, ce qui fait que son sommet est 2 mètres à côté de sa base (brrr). À ses côté, on peut en voir une autre, tour de cette époque de voisins gonflables médiévaux, la Torre Garisenda, qui est beaucoup plus petite, mais dramatiquement plus inclinée. Ensembles, ces deux tours sont aujourd'hui le symbole de la ville de Bologne.

Gravir la tour Asinelli n'est pas une mince affaire. 498 marches, c'est déjà quelque chose, mais ces marches sont réparties sur des escaliers en bois, sans contremarche, on voit donc dans le vide constamment, non seulement au centre de la tour - qui est vide puisque les escaliers sont fixés sur les murs de cette tour carrée - mais on voit dans le vide également à travers l'escalier, vu l'absence de contremarche.

Heureusement pour le rythme cardiaque de ce vagabond-ci, la montée est divisée en 4 étapes, chacune des étapes étant séparée par un plancher de bois. On ne voit donc jamais complètement jusqu'en bas de la tour une fois la première étape franchie.

Juste avant d'atteindre la plateforme au sommet de la tour, on s'extrait des escaliers longeant les murs pour monter dans cette structure qui, ma foi, n'avait pas l'air de l'affaire la plus stable au monde.

Évidemment, à près de 100 m de hauteur, le sommet offre des vues à couper le souffle (si le vertige ne l'a pas déjà fait!). Ici, la Piazza Maggiore, avec la tour d'horloge de l'hôtel de ville et la nef de la basilique San Petronio occupent le centre de la photo. Au fond en haut, on peut apercevoir la silhouette du sanctuaire San Luca, sis au bout du portique le plus long du monde.

La Piazza San Stefano, (triangle à droite) avec au bout, les quelques églises de ce complexe religieux.

La porta Maggiore, porte des fortifications médiévales datant du 13e siècle, dont j'ai justement parlé ici (voir dernière photo du billet, où on voit la Torre Asinelli).

Vue en plongée d'une rue de Bologne, captée de la Tour.

Près du pied des deux tours, la Piazza della Mercancia.

À gauche en bas, ce qu'on voit, c'est le toit de la Torre Garisenda. On se rend compte de ce point de vue à quel point cette tour, sise juste à côté, est moins haute que celle dans laquelle on se trouve au moment de prendre cette photo - un autre moment difficile pour le coeur.

Zoom sur les toits et les fenêtres de certaines maisons de Bologne, dans le quartier central non loin des deux tours.

Et c'est bien beau, monter 498 marches, mais il faut aussi les redescendre...


On se tape alors le retour, par les mêmes escaliers vertigineux sans contremarche... et on arrive en bas les jambes plutôt molles (et pas juste à cause de l'exercice, bien que).

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Les fortifications de Bologne

Bologne ville fortifiée? Certainement. En fait, d'après ce que j'ai pu lire ici, il y a eu trois périodes de fortifications de Bologne. La première, à l'époque romaine, dont il ne reste à peu près rien d'autres que quelques vestiges (voir mes billets sur l'archéologie). La seconde, un peu plus grande, début du moyen-âge dont il ne reste que quelques portes ici et là dans le centre historique de Bologne (j'en ai parlé dans un premier billet sur la ville). C'est de la troisième série de fortifications dont il reste le plus de vestiges. Ces remparts, tours et portes encerclaient tout ce qui est aujourd'hui le centre-ville de Bologne, et comprennent donc une surface (et une périphérie) beaucoup plus vaste que les deux autres séries de fortifications.

C'est à la recherche de ces vestiges de Bologne ville fortifiée que je suis parti - en quelques excursions pendant mon séjour ici, car l'étendu de la superficie à couvrir pour tout voir est trop vaste pour réellement faire ça en une seule journée. Je vais tenter d'y aller dans l'ordre, en effectuant une rotation dans le sens horaire à partie de la porta San Stefano, sise au coin sud-est de la ville.

Il y avait 12 portes dans les remparts de Bologne. Quelques morceaux de ces remparts sont encore visibles aujourd'hui - certains longs de plusieurs dizaines de mètres - et sur les douze portes, il en reste 9... (ou 10, selon votre point de vue). Lors de la destruction des fortifications pour ouvrir la ville, certains officiels se sont rendu compte de la valeur de ces portes et la plupart ont donc été conservées. certaines avaient été détruites en partie avant que cette décision ne soit prise... et 3 avaient déjà été démantelées.


À la porta San Stefano, la porte médiévale historique n'existe plus, mais comme on a regretté cette décision, on a bâti deux pavillons de part et d'autre de la route pour faire un effet de porte, mais ces pavillons datent de 1843, pas du 13e siècle comme les portes originales. (C'est la 10e porte sur les 12 que certains comptent, les 9 autres datant de de la construction des fortifications au 13e siècle).


Plein sud, la porta Castiglione. Originalement érigée dans la seconde moitié du 13e siècle, mais sa forme définitive plus haute date du 15e siècle. En partie démolie, elle a été restaurée à sa forme actuelle au début du 20e siècle.


On continue la tournée, on passe la porta Mamolo (détruite) et on arrive, sud-ouest à la porta Sarragozza.


De l'autre côté (extérieur de la ville), on peut voir les bastions encore debout - c'est la porte la mieux conservée de Bologne, la plupart n'ayant sauvé que la partie centrale. La structure actuelle date du 17e siècle, érigée sur celle du 13e siècle.


On saute la porta Isaia (détruite) et on arrive, vers l'ouest à la porta San Felice, dont deux restes de murs demeurent encore, de part et d'autres de la porte centrale. La porte originale date de la seconde moitié du 13e siècle, mais la structure plus haute a été ajoutée en 1508.


D'ailleurs, c'est dans ce secteur de la ville (le côté ouest), que l'on retrouve les segments de remparts les plus longs et les mieux conservés. Ce morceau date des 13e et 14e siècles.


Nord-ouest, ce qui reste de la porta Lame, clairement différente des autres portes médiévales, puisqu'elle a été complètement refaite en 1677.


Autre segment de murailles, datant lui aussi des 13e et 14e siècles.


Celle-ci est aussi clairement plus récente que le 13e siècle. Il s'agit de la porta Galliera, sise plein Nord de la ville. Datant originalement de 1659, elle a été en partie détruite au début 20e siècle, pour être ensuite restaurée en 1926.


Même si la porta Galliera est moins intéressante que les portes médiévales, comme elle est située dans une piazza au lieu d'être isolée dans un carrefour giratoire comme les autres, il y a eu des excavations qui ont permis de découvrir d'autres vestiges plus anciens autour de cette porte.


Puis, le long des fortifications, juste à l'est de la porta Galliera, on aperçoit ces ruines. Il s'agirait des restes d'un palais des papes, construit originalement pour accueillir le pape Jean XXII - mais les citoyens de Bologne, fiers indépendants de ceux de Rome et de la papauté, aurait détruit le palais. De toute manière, Jean XXII choisit Avignon pour s'y installer en faire de cette ville de France le siège de la chrétienté.


Au nord-est de cette position, on retrouve ensuite la porta Mascarella. Ici, j'ai choisi de montrer l'intérieur de la porte, où on peut encore voir les "portes" de bois qui permettent de fermer le portique médiéval. Quelques-une des portes des fortifications ont encore ces portes de bois à l'intérieur et je trouvais intéressant de souligner cet élément.


Du côté est de la ville, on retrouve trois portes; la première est San Donato, dont l'origine remonte au 13e siècle, avec des ajouts en hauteur qui datent du 15e siècle.


La suivante, porta San Vitale, est une des plus sobre, c'est que seule la structure originale du 13e siècle demeure en place.


Long segment de remparts du côté est de la ville.


Pour terminer notre tournée, avant de revenir à la porta San Stefano, la porta Maggiore, une porte double, dont on a conservé uniquement la structure originale du 13e siècle. Les ajouts de 1770 ont été entièrement retirés lors de la destruction des fortifications, moment où on a ramené la porta Maggiore à sa forme première et en faisant la porte originale la mieux conservée du parcours.


Vue du centre historique à travers la porta Maggiore. ON aperçoit, au centre, la Torre Asineli la plus haute tour de Bologne.
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