vendredi 1 décembre 2023

Les pélicans perché sur les épaves

En revenant du Fuerte San Miguel, on a emprunté la promenade en bord de mer (le soleil était couchant), et nous avons eu droit à un beau spectacle d'une colonie de pélicans qui est venue se percher sur les roches et sur les épaves de bateau trainant non loin de la rive. Ils se sont installé et ont fait leur toilette devant nous, dans ce qui est certainement un de leurs lieux de prédilection habituels.

J'en ai profité pour capter quelques photos de ces magnifiques oiseaux.


La colonie a carrément envahi ce bateau encré à quelques dizaines de mètres de la promenade.


Une épave de bateau au fond du golfe est un endroit idéal pour se percher sur les morceaux de bois qui sortent au-dessus du niveau de la mer.


Gros plan sur un des individus.


Chaque bateau ou épave est un perchoir idéal.


L'heure de la toilette de fin de journée.


Nettoyage des plumes.


Une partie de la colonie semble perchée pour la nuit, alors que le soleil est déjà couché.
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Sur une note "belle petite surprise de voyage", j'avoue que la randonnée vers la forteresse a été une belle visite; en plus de la visite du fort lui-même, le musée d'archéologie s'est avéré une découverte inattendue, et au retour, spectacle de pélicans en bord du Golfe du Mexique. On ne peut guère combiner autant de belles surprises en quelques heures un vendredi après-midi.
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Au musée d'archéologie Maya du Fuerte San Miguel

À quelques kilomètre de Campeche, perché sur une colline surplombant la ville et le Golfe du Mexique, on retrouve le Fort de San Miguel, qui était le point le plus haut de l'ensemble des fortifications de Campeche. Sis en retrait de la cité pour des raisons stratégiques, la citadelle est encore entièrement intacte aujourd'hui - bastions, pont-levis, douve et tout. J'en ferai d'ailleurs le sujet d'un (second) billet à venir sur les fortifications de Campeche.

La marche en plein soleil tapant pour se rendre au fort est déjà un exercice éprouvant en soi. On pourrait croire qu'une simple visite du fort ne justifierait pas l'aller-retour de quelques km, mais c'est sans compter que même si vous n'êtes pas amateur de fortifications, le Fuerte San Miguel comporte à l'intérieur des anciennes salles de la citadelle un musée d'archéologie Maya, proposant un bel historique de la civilisation Maya en plus d'avoir en exposition des centaines de pièces originales issues des sites archéologiques de la province de Campeche.

Quelques exemples:


Fragment de vase; détails. La représentation, d'influence Toltec (voire Aztèque) remonterait aux années 400 av J.C.


Muwan, déesse de l'inframonde.


Stèle de style Rio Bec.


Un rigolo Jaguar dans un vase, en provenance du site de El Tigre, au sud.


Autre stèle, avec hiéroglyphes. 


Masque funéraire avec des pierres incrustées.


Reptile dévorant une tête humaine.


Chauve-souris en bordure d'un grand vase plat. (Notez le sang qui sort de sa bouche, marquant l'espèce comme une chauve-souris vampire).


Détail d'une grande stèle du site de Calakmul (au sud-est d'ici, non loin de la frontière avec le Guatemala) où on distingue un Jaguar.


Masque funéraire composé de centaines de morceaux de jade.

Il est toujours difficile de bien rendre les pièces remarquables qu'on peut voir dans ce genre de musée. Les photos, parfois prises à travers les vitres, en tentant d'éviter le décor ou les reflets, ne rendent pas toujours justice à la beauté de certains artéfacts. Évidemment, voir les pièces avec nos yeux est une expérience plus forte que d'en regarder des photos (je capture quelques pièces essentiellement pour me remémorer l'expérience plus tard quand je regarderai les photos du voyage), et sur place, en plus, on a tout le contexte. Le musée d'archéologie Maya est assez généreux côté textes, ce qui est toujours agréable (car le visiteur peut choisir à quel degré il désire approfondir sa visite), surtout que dans le cas présent, la civilisation Maya a quand même perduré pendant quelques siècles, donc l'ensemble des pièces couvre une très grande période de temps et les mises en contextes sont bienvenues.

Une belle surprise que ce musée (je ne m'attendais vraiment pas à quelque chose d'aussi élaboré), qui rend la randonnée à San Miguel encore plus satisfaisante que la simple visite de la forteresse.

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mercredi 29 novembre 2023

Campeche de noche

Campeche étant une ville photogénique, j'en ai profité pour faire quelques photos nocturnes. Aussi, comme la ville est sur le bord du Golfe du Mexique, j'ai aussi profité de ses superbes couchers de soleil, en compagnie de centaines de résidents et voyageurs, profitant de l'incroyable Malecon - la promenade de plusieurs kilomètres aménagée en bord de mer.


L'ancienne église San Jose, juste avant le coucher du soleil.


Suze sous le portico de la bibliothèque de Campeche.


Calle 8, avec la lune quasi pleine qui surplombe le zocalo.


Les décorations des fêtes sont déjà installées sur la Calle 59.


Un aperçu des clochers de la cathédrale, avec la lune tout en haut.


Bastion San Juan de Dios, et porte aménagée au 20e siècle dans les fortifications.


Les arches de la grande bibliothèque de Campeche.


Suze qui remonte la Calle 59.


Coucher de soleil sur le Golfe du Mexique. À gauche, l'ange maya, une sculpture sur un très haut piédestal, comme en font foi les gens que l'ont voit en bas du monument sur la photo.


Le soleil vient de se coucher sur la mer.


Quelques minutes auparavant.


L'Esprit Vagabond, sur le Malecon, au bord du Golfe du Mexique *.
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* Crédit Photo: Suzie Nadeau.


mardi 28 novembre 2023

Les fortifications de Campeche et les pirates des Caraïbes

J'adore les villes fortifiées.

J'ai souvent parlé des fortifications des villes que je visitais, que ça soit récemment (Bologne et Florence l'an dernier), ou encore lors de voyages antérieurs, comme à Lucca ou à York.
Souvent, il ne reste que quelques vestiges, des portes ou des bouts de murs, mais rares sont les villes qui ont encore l'ensemble de leurs fortifications debout.
En Amérique, on pense évidemment à Québec, et parce qu'on a une ville au Québec qui est non seulement fortifiée mais a conservé ses remparts, on pourrait imaginer que la chose est relativement courante. Pourtant, en Amérique, les villes fortifiées sont rarissimes. Encore plus rares sont celles qui ont conservé des grands pans de leurs murs debout. (Il n'y a qu'à songer à Montréal, dont il ne reste à peu près rien des fortifications originales à part quelques indications ou vestiges de bas de mur).

C'est pourquoi Campeche apparait aussi unique; puisque la ville a été fortifiée, et a conservé la grande majorité de ses murs, et la totalité de ses bastions et portes originales.

J'ai donc exploré ces fortifications. On peut monter sur les murs à quelques endroits, ce que j'ai évidemment fait - il manque quelques segments, ce qui explique qu'on ne puisse parcourir l'ensemble au complet.


L'ensemble des murs de Campeche a été érigées dans les années 1600 pour protéger la ville des attaques de Pirates. Il y avait alors seulement deux portes pour entrer à Campeche; celle-ci, côté Golfe du Mexique, a été baptisée Puerta de Mar.


Bastion San Pedro, avec les restes d'un segment de muraille qui a été retiré au début du 20e siècle.


Bastion San Carlos, avec une vue sur le clocher de l'ancienne Église San Jose.


Vue sur les fortifications côté opposé à la mer. Au fond, Bastion San Juan de Dios; au milieu, Puerta de Tierra, la seule autre issue pour entrer ou sortir de la ville à part Puerta de Mar.


Une partie du bastion San Francisco.


Murailles. Au fond, le bastion San Francisco.


Vieux canon devant la Puerta de Tierra.


Vestiges de douves (et d'un pont de pierre les traversant) devant Puerta de Tierra.


Sur la Puerta de Tierra (il y a une cloche au-dessus de chacune des deux portes). Aujourd'hui, à part les accès via les segments de murs qui ont été retirés, il n'y a que 4 portes, puisqu'avec le temps, on a "percé" deux autres accès pour rendre la circulation vers et hors centro historico plus fluide. Comme les rues du centro sont étroites et à sens unique, l'ensemble demeure très calme côté trafic malgré les "nouvelles" portes.
Anecdote: Quand on visite cette portion des fortifications, l'entrée se fait par une mini porte en bois donnant sur un escalier de pierre, et le gardien verrouille la porte avec un gros cadenas une fois le visiteur entré, et il retourne è son poste sous la Puerta de Tierra. Quand le visiteur a terminé ses pérégrinations, la seule manière de sortir de là est de sonner la cloche pour prévenir le gardien, qui revient ouvrir la petite porte de bois.
Personnellement, juste le fait de sonner la cloche au-dessus de la porte (bong! bong!) valait le prix du billet d'entrée de ce secteur des fortifications, hehe :-).
(Prix d'entrée de 40 pesos, en passant, donc autour de 3$ CDN, pour déambuler sur les murs et sonner la cloche).


Poste de garde entre les bastions San Francisco et San Juan de Dios.


Un des segments entre deux bastions, par lequel le visiteur peut explorer les fortifications.


Les vieux canons sont évidemment incontournable dans ce genre d'endroit. Contrairement à d'autres villes, comme Québec (pour prendre un autre exemple américain), Campeche n'a jamais été fortifiée pour se défendre contre un envahisseur. Le but était réellement de faire stopper les attaques des pirates, qui croyaient la ville très riche. Fait amusant: Campeche était alors relativement pauvre, mais les pirates croyaient qu'il y avait de l'or et de l'argent qui devait transiter par ici vers l'Espagne, alors que ce n'était pas le cas. Les sacs de la ville ont cessés après la construction des fortifications.


Partie des murs près du Bastion Soledad, sur la Calle 8.


L'église San Juan de Dios et une partie des murs, près du bastion San Pedro. (Oui, contre-intuitif, l'église San Juan de Dios n'est pas du tout près du bastion du même nom).


Au tournant des murailles, sur la Calle 18, elle devient une sorte de ruelle piétonne où quelques marchands s'installent.


Puerta de Tierra qui donne sur la calle 59.


Suze qui déambule sur les fortifications près du Bastion San Carlos.


Puerta de mar, à la tombée de la  nuit.
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dimanche 26 novembre 2023

À Campeche, trop occupé à admirer la ville pour narrer mes journées

J'avais un excellent souvenir de mon très court passage de deux jours à Campeche en janvier 2007. Une des plus belles villes d'Amérique latine, sans aucune contestation possible.

Le présent séjour, un peu plus long, me permettra de bien implanter Campeche dans ma mémoire, en ayant le luxe d'en explorer plusieurs secteurs en détail, et surtout, en prenant mon temps.

Nous sommes arrivés à Campeche vendredi en fin de journée, et nous avons donc consacré cette fin de journée à faire une première balade dans le centre historique de la ville et à dénicher une épicerie et faire des provisions. Samedi, plus d'explorations - quelques billets à venir si je me donne le temps d'en rédiger les détails et de trier mes quelques 280 photos - mais pour le moment, en ce dimanche soir (déjà?), je vais laisser ici un album de quelques photos de Campeche, sans aucun ordre précis ni thématique particulière.

Campeche, c'est la capitale de l'État du même nom (nous avons donc encore changé d'état, après le Quintana Roo (une semaine en début de séjour) et le Yucatan (un mois). La ville a une très rare particularité en Amérique; elle était fortifiée, et une grande partie de ses fortifications sont encore debout. Belle exploration à y faire!

Voici donc mon premier survol photo de cette splendide ville où domine l'architecture coloniale espagnole.


Rues pavées, bordées de maisons colorées; mon genre de ville!


Dans le jardin de la cathédrale, la façade du musée (qui a certainement été la première chapelle).


Une section de la rue 59, entièrement piétonne, et décorée pour les fêtes qui s'en viennent.


Une des tours de la cathédrale, avec en perspective, quelques façades coloniales.


Chihuahua en chandail, au soleil, à 30 degrés. :-)


Arc-en-ciel sur le Golfe du Mexique.


L'Esprit Vagabond, à Campeche, près de 17 ans après son premier passage ici.


Coucher de soleil sur le Golfe du Mexique.

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