samedi 22 février 2020

2020 : Une année littéraire bien remplie

L'année 2020 aura été une année bien remplie côté publication pour moi.
En effet, j'ai cinq nouvelles à paraître cette année. Deux paraîtront en début d'année, deux paraîtront au printemps, puis la dernière sera publiée à l'automne.
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La première histoire, «Une nouvelle fantastique» est au sommaire du numéro 213 de la revue Solaris, numéro d'hiver 2020 qui est sorti à la mi-février. Je copie ici la présentation de l'éditeur de la revue concernant ce texte:
«La troisième partie du volet fiction consiste en une bédé – très courte – de Michèle Laframboise, intitulée « Une table vide… », et un texte d’atmosphère de Hugues Morin, écrit voici plusieurs années et que nous avions gardé dans nos cartons pour la présente occasion. De fait, « Une nouvelle fantastique » a vu le jour peu de temps après le décès de Joël Champetier. Or, tant la bédé de Michèle que la nouvelle de Hugues se veulent un hommage à notre ami et ex-rédacteur en chef puisqu’il en est, en quelque sorte, le personnage principal.»
Vous comprendrez donc que ce premier texte à paraître en 2020 est un hommage à mon ami Joël Champetier. Comme le laisse entendre l'éditeur de Solaris, il est le personnage principal de cette histoire, au titre simple mais à double sens, dans lequel j'essaie à la fois de rendre hommage à son style (mais avec ma plume à moi), à sa personnalité et sa manière d'écrire du fantastique, c'est-à-dire avec la rigueur de la SF; cette nouvelle fantastique est donc un mélange de genre. [Sincères remerciements à Jean Pettigrew pour sa direction littéraire].
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Puis, presque en même temps, ma nouvelle «Quand j'ai reconnu ton joli visage» est parue dans le numéro 55 (hiver 2020) de la revue Brins d'éternité. Il s'agit de ma première publication dans cette revue. C'est une courte nouvelle de science-fiction (soft) où il est question d'univers divergents et où il est aussi question d'amour. J'ose espérer que ça ne sera pas ma dernière collaboration à Brins d'éternité. [Remerciements chaleureux à Ariane Gélinas pour sa direction littéraire].
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C'est le webzine La République du Centaure qui a publié ma troisième nouvelle, en mai 2020, nouvelle «Une histoire de science-fiction».
Comme son titre l'indique, il s'agit d'une nouvelle de SF, et si vous aimez les clins d'oeil, le titre de cette nouvelle fait écho à «Une nouvelle fantastique» et cet écho n'est évidemment pas un hasard. L'idée à l'origine de ce texte était de traiter un sujet similaire, mais avec un ressort science-fictif plutôt que surnaturel; on retrouvera donc une similitude entre les intrigues de ces deux nouvelles qui traitent de deuil et d'amitié. [Sincères remerciements à Daniel Sernine pour ses conseils].
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Solaris a publié, également en mai 2020, un numéro spécial pour son opus 214, un numéro historique rendant hommage à Joël Champetier pour commémorer le cinquième anniversaire de son départ. Ce spécial se fait via l'incursion d'auteurs invités dans son oeuvre, dans des univers qu'il a créé en tant qu'écrivain. Je suis donc au sommaire de ce numéro, avec une nouvelle de science-fiction intitulée «Concerto pour extraterrestres ou mathématiciens», une nouvelle co-écrite... avec Joël Champetier. Cette nouvelle vient en quelque sorte clore ma trilogie hommage à Joël. [Avec un immense merci à Élisabeth Vonarburg pour sa vision, ses questionnements et sa direction littéraire].
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Enfin, c'est à la fin de l'automne 2020 que la maison d'édition Les Six Brumes publiera une anthologie dirigée par Alain Ducharme intitulée Échos du Centaures. Cette anthologie regroupera cinq nouvelles de science-fiction et fantastique, signées par Luc Dagenais, Élisabeth Vonarburg, Jean Pettigrew, Daniel Sernine et moi-même. Le collectif offrira 3 inédits (dont ma nouvelle) et deux rééditions. Ma nouvelle, intitulée «Nina» est un texte mélangeant science-fiction et espionnage. [Remerciements à Alain Ducharme pour la direction littéraire et à Jean-Louis Trudel pour ses précieux conseils].
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Vous aurez noté que je remercie mes directeurs littéraires. J'ai eu la chance et le privilège de travailler avec six conseillers et directeurs littéraires de talent et d'une grande générosité. Leur contribution à la qualité littéraire de ces histoires est non négligeable. 
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[Dernière mise à jour: 18 septembre 2020]
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samedi 8 février 2020

Oscar 2020 - Mes prédictions

Voici mes prédictions pour le gala des Oscars ce dimanche. je me limite aux catégories majeures, n'étant pas un expert dans les catégories plus techniques. Notez qu'il ne s'agit pas de choix personnels (voir billets à part); il s'agit des prédictions des choix de l'académie.
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Je ne détaillerai pas trop mes arguments; ils sont souvent les mêmes: ne pas se fier aux Golden Globes (as les mêmes votants), mais prendre en considération les Screen Actors Guild Award (les acteurs étant membre des deux académie et étant majoritaires aux Oscars), les résultats de la Directors Guild pour le réalisateur, et quand même le reste de la saison des prix (BAFTA, par exemple, puisqu'ils démontrent souvent un momentum pour quelqu'un ou un film en particulier.
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Devant la caméra:

Meilleur acteur: Joaquin Phoenix, dans Joker. Toujours bon, quatre fois nommé, jamais remporté d'Oscar, c'est son année. Point.

Meilleure actrice: Renée Zellweger, dans Judy. Film sur une star d'Hollywood, toujours apprécié des membres de l'Académie, elle a tout raflé cette année comme prix, donc c'est une certitude.

Meilleure acteur - rôle de soutien: Brad Pitt, pour Once Upon a Time in Hollywood. Lui aussi n'a jamais remporté l'Oscar comme acteur malgré 4 nominations, et sa performance le mérite amplement également. Il a remporté plusieurs des prix dans cette catégorie à d'autres galas cette année, incluant le SAG.

Meilleure actrice - rôle de soutien: Laura Dern, pour Marriage Story. troisième nomination, n'a jamais gagné, a tout remporté cette année, et elle a aussi eu un beau rôle dans Little Women, et a été remarqué dans la série Big Little Lies. C'est son année pour ce trophée-là.

Derrière la caméra: 

Meilleur réalisateur: Sam Mendes, pour 1917. Films à plans séquence, consensuel, a remporté le DGA, le BAFTA, est sur une bonne lancée pour ce film et pour Mendes, devrait donc l'emporter, à moins que l'académie ne décide de diviser le vote meilleur réalisateur/meilleure film et récompense Bong Koon Ho pour Parasite dans la catégorie réalisateur.

Meilleur directeur photo: Roger Deakins, pour 1917. Pourrait pas croire qu'on refile ça à quelqu'un d'autre cette année. Il est dû, en plus, mais ça sera serré avec Joker, Once Upon a Time et Irishman dans la compétition.

Meilleur scénario adapté: Little Women. C'est ici que l'académie se reprendra pour l'absence de nomination de la réalisatrice de ce film, également scénariste, et c'est une belle relecture du roman, dont le scénario est un des points forts.

Meilleur scénario original: Parasite. C'est là où on récompensera le film coréen, plutôt que meilleur film ou réalisateur, et c'est la catégorie la moins marquante pour 1917. Tarantino est toujours un des favoris de l'académie dans cette catégorie, alors il pourrait causer la surprise, mais je ne crois pas.

Film:

Meilleur film international: Parasite. le seul de sa catégorie à être aussi en nomination comme meilleur film, donc c'est pas mal ça qui est ça.

Meilleur film: 1917, de Sam Mendes. Le plus consensuel des films en lice, il est sur une lancée, il remportera probablement 'oscar de la meilleure réalisation, et il faut remonter 20 ans en arrière pour retrouver un film de Mendes remportant cet Oscar.
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Vos prédictions?
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Oscars 2020 - Mes choix

Voici mes choix personnels concernant les Oscars de cette année. À ne pas confondre avec mes prédictions, ces choix ne visent en aucun cas à prédire ceux de l'académie; ils représentent seulement les choix que j'aurais fait si j'avais été membre de l'académie.
Je me limite aux catégories majeures et les plus connues, pour des raisons évidentes.

Devant la caméra:

Meilleure actrice: Scarlett Johansson dans Marriage Story. je n'ai pas vu toutes les performances, mais parmi celles que j'ai vues, je ne vois guère que Saoirse Ronan pour prétendre à une meilleure performance que celle de Scarlett Johansson cette année, pour ce spectateur-ci. J'ai beaucoup aimé la subtilité et la finesse du jeu des deux, mais le rôle de Jo March me semblait quand même moins dur à rendre aussi poignant, compte tenu du scénario de Little Women. Aussi, j'étais content de revoir Scarlett Johansson dans un registre qui rappelle plusieurs des bons films tournés il y a une ou deux décennies (Ghost World, The man who wasn't there, Lost in translation, Girl with a Pearl Earing), avant sa période plus populaire (Avengers, Lucy). Sans rien enlever du jeu de Ronan, mon vote serait donc allé à Johansson.

Meilleure actrice  - rôle de soutien: Florence Pugh, dans Little Women. je n'ai pas vu Bombsehll ni Harriet, donc ma fourchette de choix est limitée. Ici, étrangement, mon sentiment est inversé par rapport à la catégorie précédente. Mêmes films, Pugh pour Little Women, Laura Dern pour Marriage Story, mais j'ai été beaucoup plus ému par la performance de Florence Pugh que celle de Laura Dern, qui m'apparaissait parfois un peu trop caricaturale dans son approche. Amy dans Little Women - contrairement à sa soeur Jo - n'est tout d'abord pas très sympathique, et l'actrice qui s'attaque à ce rôle a le double travail de rendre cette portion du personnage fort, mais aussi renverser notre perception pendant le film pour qu'on s'attache à elle malgré ça et la trouve même attachante à mesure que le film progresse.  Cet aspect du rôle m'est apparu plus ardu à rendre que celui de Dern dans Marriage Story, aussi bonne soit-elle à le faire.

Meilleur acteur: Léonardo DiCaprio, dans Once Upon a Time in Hollywood. J'avoue avoir hésité. J'ai bien aimé les autres, j'ai trouvé Adam Driver excellent dans Marriage Story, mon choix aurait pu se porter sur Joaquin Phoenix dans Joker, Mais DiCaprio doit composer le rôle de l'acteur qu'il tient, puis tous les rôles de celui-ci à l'écran (quand il est bon, quand il est mauvais). Comme toujours, il arrive à accomplir ça d'une manière qui semble sans effort et c'est remarquable. Il est difficile d'oublier la performance de Phoenix dans Joker, un rôle qui joue sur certaines limites sans jamais les dépasser dans le cadre de l'univers glauque de Gotham, alors ça aurait pu être un ex-aequo en ce qui me concerne.

Meilleur acteur - rôle de  soutien: Brad Pitt, dans Once Upon a Time in Hollywood. Ici aussi j'ai hésité, mais moins que pour l'acteur principal. Al Pacino et Joe Pesci étaient tous deux excellent dans The Irishman et Hopkins était parfait dans The Two Popes (je n'ai pas vu la performance de Tom Hanks). J'ai trouvé Pitt charismatique et grandiose dans le rôle du cascadeur un peu loser et ami de l'acteur. La scène avec Bruce Lee, la scène du ranch, la scène finale chez Rick, représentent des moments charnières dans le film de Tarantino et Pitt, avec sa dégaine relax était absolument savoureux dans ce rôle d'insouciant cool.

Derrière la caméra:

Meilleur réalisateur: Sam Mendes, pour 1917. Très grosse année dans cette catégorie, avec de grosses pointures comme Tarantino et Scorcese, sans oublier Sam Mendes et son film tout en plans séquences. Les aspects techniques de certains films étaient remarquables (Irishman et 1917), par exemple, et Tarantino s'est amusé à faire des films dans le film, donc Once Upon a Time est un film d'époque ('70), avec des bouts de films des années 50 et 60, des polar, des westerns, bref, toute une panoplie. Reste que la «séquence de plans séquence» de 1917 est un bel exploit.

Meilleure direction photo: Roger Deakins pour 1917. Ça fait des années que je trouve qu'on sous-estime Deakins, je ne pourrais croire que l'Oscar lui passera entre les mains cette année. Il a eu à faire la direction photo d'un film de guerre filmé essentiellement en plans séquences, une prouesse technique remarquable. La scène nocturne, avec la cathédrale qui brûle et les flares lancés par les occupants, tourné en plan séquence a dû être très difficile à éclairer proprement.

Meilleur scénario adapté: Little Women. J'ai un faible pour les films d'époque et celui-ci se déroule près de chez moi (Concord, New Hamphire, à quelques heures à peine de ma maison). Mais en fait, je l'ai trouvé juste supérieur aux autres scénarios en présence et une magnifique relecture du roman original. Irishman a la faiblesse d'être un peu longuet à installer ses personnages, même si on comprends à mesure que le film avance que ceux-ci doivent être bien campés pour que la suite nous apparaisse crédible et émouvante. The Two Popes était fort bien écrit, mais le sujet était un peu trop aride malgré mon appréciation du film pour que j'en fasse mon choix de meilleur scénario. Joker était très bon, étonnamment subtil pour un film d'univers de super-héros, mais quand même moins élaboré en termes de personnages (à part le personnage principal, bien travaillé) que Little Women.

Meilleure scénario original: Parasite. Oui, je sais, je ne choisi par le Tarantino au niveau du scénario. Le film de Quentin était un peu longuet à installer son monde au début - bien que toutes ces scènes plus ou moins utiles étaient agréables à voir, Tarantino s'est fait plaisir, et aux cinéphiles aussi, mais sont scénario aurait pu être resserré. Marriage Story était émouvant et très bien réussi - et j'aime bien les films «à propos» - mais quelques scènes étaient parfois proche de la caricature (surtout au début, avec l'avocate, par exemple, un peu trop manipulatrice). Quand à 1917, l'histoire est un peu simple, ls scénario n'étant pas le point fort du film (qui ne prétendait pas l'être non plus). Parasite était parfait au niveau scénario, et comme histoire originale, pleine de personnages truculents, une critique sociale subtile, avec une scène finale plus tarantinesque que Tarantino, bref, meilleur scénario original sans aucun doute dans mon esprit.

Film:

Meilleur film: Parasite. Revoir mes commentaires sur le scénario du film, l'élément le plus important pour ce cinéphile-ci. Donc meilleur film, clairement. C'était un sans faute, du cinéma original et intelligent, surprenant à plusieurs points de vue, personnages ni bons ni méchants, très bien campés et attachants, profiteurs comme victimes, excellente critique sociale bien imbriquée sans être trop soulignée, tout y était parfait. The Irishman était plus convenu, le Tarantino était très bien (avec une scène étonnamment émouvante à la toute fin), Marriage Story très réussi (mais pas au niveau d'un oscar du meilleur film), Joker un des meilleurs films d'univers de super héros (mais aussi avec les défauts que comportent ces univers côté subtilité), 1917 excellent mais qui ne réinvente pas le film de guerre comme l'avait fait Saving Private Ryan, quand même et Little Women, malgré tout le bonheur que j'ai éprouvé à revoir cette histoire de cette manière, c'était quand même un remake. (Je n'ai pas pu voir Jojo Rabbit ni Ford v Ferrari à temps).
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Et vous? Vos choix?
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