vendredi 23 septembre 2016

Art public au centre-ville de Montréal

À chaque année, j'essaie d'aller faire un tour dans la Rue du musée - petite rue coincée entre les pavillons du musée des beaux arts de Montreal qui est piétonne en été et bordée d'un jardin de sculptures - pour y voir les nouveautés et changements.

Le musée change périodiquement le décor de la rue et cette année, la chaussée est peinte de traces de pas dorés.

Parmi les sculptures du jardin, j'ai particulièrement aimé celle du personnage constitué de lettres de métal amalgamées dont on voit ici la tête, en avant plan en haut à droite.

Dans un des recoins d'un jardin à l'arrière du musée, on trouve cette installation d'Armand Vaillancourt, qui m'a rappellé certains memorials vus à l'étranger (notamment à Dachau).

Dans le reste du jardin, dont j'avais déjà parlé ici, je demeure un grand fan des deux hiboux de Riopelle, magnifiques.

J'ai pointé mon nez à l'intérieur du musée - en me promettant d'y aller visiter l'exposition sur Toulouse-Lautrec - et j'y ai aperçu ces deux sculptures féminines colorées et la roche qui, heureusement, est bien attachée et n'est pas tombée sur les visiteurs!

Je me suis ensuite rendu vers l'est en passant par la Place Ville-Marie, où je n'était pas allé sur l'esplanade depuis plusieurs années... J'y ai d'abord croisé ces deux personnes les jambes dans le vide devant l'édifice cruciforme.

Je ne me souvenais pas si j'avais déjà publié une photo de cette œuvre, qui est là depuis 1972, œuvre qui s'intitule "féminine landscape", et qui épouse le paysage du Mont-Royal en arrière-plan.

Nouvelle œuvre de cette esplanade, "autoportrait" est une installation reproduisant dans une cage de verre, une salle de conférence dont le plancher est en miroir et tout le mobilier est en chrome, l'affaire donna l'occasion de capter des photos intéressantes de l'édifice cruciforme en réflexion.

En me dirigeant encore vers l'est, j'ai fait une petite pointe vers le sud pour passer à ce carrefour, qui n'existe sous ce nom que depuis qu'on a rebaptisé un des deux boulevards... Ce qui donne un aspect historiquement intéressant au croisement avec les panneaux de noms des rues...

Pendant ma visite de la Rue du Musée, je me demandais pourquoi le Musée d'art Contemporain (MAC) n'avait pas sa rue lui aussi... avant de me rendre compte que le Mac avait lui aussi son bout de rue où sont proposées des œuvres. En fait, je ne suis pas certain que ce soit l'affaire du MAC, mais le long de Jeanne-Mance, entre Ste-Catherine et René-Lévesque, on retrouve une série de sculptures également intéressantes.

Il n'est pas toujours facile de trouver un bon angle pour immortaliser ces œuvres, entre travaux et édifices en construction en arrière-plan, les alternatives au Complexe Desjardins se font rares pour le moment.

Je n'ai malheureusement pas pris de notes, donc ne peut pas documenter suffisamment ce billet avec les noms des œuvres ou des artistes... D'où le flou de mes commentaires :-).

Meme si l'art moderne n'est pas souvent ma tasse de thé, j'ai trouvé ces installations originales, et, dans le cas de celle-ci, particulièrement amusante.

L'œuvre la plus physiquement près du MAC est au coin de Ste-Catherine et représente deux hommes sur des chaises...

Et je termine ce survol d'art public par ces parapluies (après ceux de la rue St-Denis installés en début d'été, c'est l'été des parapluies à Montréal!), qui se trouvent au plafond de la place centrale du Complexe Desjardins... juste au-dessus du jet de la fontaine centrale.
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Retour au Sault aux Récollets

Je vous ai parlé un peu plus tôt cet été du secteur de l'île de la Visitation au nord de l'île de Montréal, en vous affirmant que j'y retournerais sous peu...
Voila chose faite, car dimanche dernier, je suis allé passer un après-midi dans ce coin de la ville, qui se trouve près du Sault aux Récollets sur la rivière des Prairies.

Juste avant d'arriver dans le parc, j'ai remarqué cette vieille grange, édifice étonnant quand on considère qu'on est alors en plein quartier résidentiel!

De passage sur l'île de la Visitation, je n'ai pas vu de héron comme la dernière fois - nous étions dimanche et l'endroit était plus achalandé qu'en semaine - mais j'ai tout de même vu plusieurs outardes!

Dans le coin inférieur gauche de cette photo aquatique, on peut voir un crapaud. Moins exotique que ma couleuvre de l'autre jour, mais quand même amusant d'en croiser à Montréal.

Une vue de l'île de Montréal, en face, soulignant une fois de plus les nombreux endroits naturels qui existent dans les environs immédiats de l'île et dont j'ai abondamment parlé cet été.

Quelques mouettes (dont une en vol) et outardes se prélassent le long des rives, avec le barrage du Sault aux Récollets en arrière-plan.

Mes complices de toujours, Istvan et Suze, sur les berges, à marée basse, avec en arrière-plan, comme seuls signes de présence humaine, une passerelle et le déversoir du barrage qui crée une cascade artificielle.

Nous avons pique-niqué près de cette carcasse d'un assez gros poisson...

Et avons découvert quelques vestiges d'écrevisses, apprenant ainsi la présence de ces crustacés d'eau douce dans la rivière des Prairies.

Outardes en vol.

Mon amie Suze qui observe la vie aquatique dans le chenal entre l'île de la Visitation et l'île de Montréal.

C'était l'Esprit Vagabond, au Sault aux Récollets.
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Pour la petite histoire et la grande, c'est dans les rapides du Sault aux Récollets que sont morts noyés le missionnaire Nicola Viel qui donne son nom à plusieurs endroits du quartier nord de Montréal, et son compagnon de route, Ahuntsic, dont un quartier de la ville porte aujourd'hui le nom. On a longtemps cru que Ahuntsic était un Huron converti par les missionnaires, mais on croit plutôt aujourd'hui que ce nom était un surnom donné par les hurons au compagnon français de Viel. On peut aujourd'hui voir une sculpture censé le représenter devant l'église de la Visitation, dont j'avais publié une photo ici. Notons enfin que cette église serait la plus ancienne église de Montréal encore debout.
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jeudi 22 septembre 2016

Deux œuvres étonnantes du coloré Maser à Montréal!

L'autre jour, en revenant de chez mes parents via le chemin de la Côte de Liesse, je suis tombé sur cet édifice étonnant.

Ce n'est évidemment pas la première fois que je passe dans le coin, et l'édifice en que son n'est pas nouveau, loin de là puisqu'il s'agit de l'ancien édifice de Salada (thé). Sa décoration, par contre, est bien nouvellement réalisée, et pas par n'importe qui, par un artiste irlandais reconnu un peu partout au monde.

La chose s'est naturellement ajoutée à ma collection d'art urbain local, et je n'en aurais pas nécessairement fait un billet de blogue si ce n'avait été de mon passage hier, rue de Maisonneuve, près de l'édicule de la station de métro St-Laurent...

Cet édicule, anciennement une affaire de béton gris sans trop d'âme, attire maintenant l'œil du passant étonné devant son nouvel aspect très coloré.
Compte tenu des couleurs et du style, J'ai immédiatement pensé à l'ancien immeuble Salada et effectué une recherche rapide qui m'a permis d'identifier que les deux œuvres étaient bien signées du même artiste : Maser.
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mercredi 21 septembre 2016

Ste-Anne-de-Bellevue: un petit village sur l'île de Montreal!


Je poursuis mes pérégrinations exploratoires de Montréal et les coins où on peut s'y sentir en pleine nature n'ont pas manqué cet été. J'ajoute donc à ma liste le village de Ste-Anne-de-Bellevue, situé à l'extrême ouest de l'île.

Le village se trouve en bordure du St-Laurent - on y trouve d'ailleurs une écluse pour le passage des navires entre le lac St-Louis et le lac des Deux-Montagnes - et de ce fait, son principal attrait est la jolie promenade qui a été aménagé le long du fleuve, avec ses terrasses et la splendide vue dont on peut profiter.

Les quais accueillent les petits bateaux de plaisance sur, dont plusieurs proviennent de l'île Perrot, en face.

Le secteur de l'écluse est également un lieu historique fédéral, et on peut donc en visite les installations. Au bout du quai du côté du lac des Deux-Montagnes, on peut encore y voir les vestiges d'une ancienne infrastructure. Si vous êtes attentifs, vous verrez également au loin sur cette photo, le pont de l'île aux Tourtes sur lequel passe l'autoroute 40 reliant Montreal, l'île aux Tourtes et Vaudreuil-Dorion.

Sinon, quelques bâtiments utilitaires forment le décor idéal pour une photo en réflexion dans la crique de l'autre cotée de l'entrée de l'écluse.

Le secteur de l'écluse est traversé par deux ponts, celui sur l'autoroute 20 qui ouvre le passage vers l'île Perrot, et celui-ci, plus ancien et aux piliers en pierre, qui offre un lien ferroviaire entre Montreal, l'île Perrot et Vaudreuil-Dorion.

Au bout de l'ancien quai de la première écluse ouverte sur le site (une affaire privée construite en 1816 et remplacée par la présente écluse publique en 1843), on a installé deux chaises permettant au visiteur d'apprécier le calme et d'observer les outardes qui se reposent sur les roches des hauts fonds.

L'autre attrait du village est la rue Ste-Anne, véritable petite rue principale historique et charmante qui n'a rien à envier à celles des villages de régions.... On note toutefois quelques éléments (à gauche) qui rappellent la proximité de la grande ville malgré l'allure paisible de l'endroit.

La rue est parsemée de maisons patrimoniales, dont celle-ci serait la plus ancienne (maison Simon Fraser, érigée vers 1798). En plus de Fraser, le poète Thomas Moore y a séjourné et écrit en 1894.

Enfin, même si ceci ne fait pas partie de Ste-Anne-de-Bellevue, mais plutôt du village voisin (Senneville), je publie cette photo en guise de conclusion photographique, puisque plutôt que de revenir vers le centre de l'île par les liens autoroutiers, j'ai profité du beau temps pour longer le nord-ouest de l'île, et donc pu observer également d'autres lieux étonnamment "sauvages" sur cette surprenante île qu'est Montréal.
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L'arrivée à Montréal du point de vue du voyageur indépendant

J'étais de passage à la gare d'autocar de Montréal ce matin, et pour un moment, j'ai réalisé de quoi avait l'air Montréal depuis plusieurs mois pour un voyageur indépendant comme moi, qui y passait comme je l'ai fait dans tellement de villes du monde. Je me suis alors demandé ce que j'aurais publié comme billet de blogue si c'était ce que j'avais vu dans une autre ville... Voici le résultat de cette réflexion... J'aime beaucoup Montréal, qui peut être souvent une ville merveilleuse et intéressante, mais force est d'admettre que pour le découvrir, le voyageur indépendant doit d'abord combattre (et survivre à) sa première impression.

S'il arrive au pays par Montréal, via l'aéroport Trudeau, après les désormais célèbres longues attentes aux douanes, le backpacker empruntera l'autobus 747, le moyen le moins coûteux pour rejoindre le centre-ville. Je vous passe l'état du trajet, sur une autoroute pleine de trous, à travers les travaux de Turcot, et sous les morceaux de viaduc déglingués, avant que le bus n'arrive enfin à la gare d'autocar, donnant accès au quartier latin et au réseau de métro.
Si notre backpacker est déjà au pays, il y a de fortes chances qu'il arrive à Montreal par la gare d'autocar, le bus interurbain étant à peu près le seul moyen de transport collectif reliant les principales villes des environs.

Et c'est ici que se forme donc sa première impression (si elle n'est pas déjà trop teintée par le trajet de la 747).

En sortant de la gare, rue Berri, le voyageur a deux choix: du côté nord, trottoir barré, cônes oranges et aucun passage piéton libre...

... Côté sud, passage sous les échafaudages des travaux de l'îlot Voyageur, puisque la partie "neuve" du tunnel reliant la gare au métro est fermée.

D'ailleurs, en entrant dans la partie ouverte, passé les travaux, voici la première chose que le voyageur peut voir.

Puis se suivent une série de vestiges plus ou moins en ruines de l'ancienne gare d'autobus, où on persiste à faire passer les voyageurs, plutôt que d'avoir prévu une voie souterraine appropriée reliant la gare d'autocar (en fonction depuis maintenant plus de cinq ans) au métro.

Des graffitis, clôtures métalliques et des fenêtres tellement sales qu'on ne verra heureusement bientôt plus ces scènes désolantes parsèment le parcours du voyageur indépendant en visite.

Quelques artéfacts demeurent encore accrochés aux murs ici et là.

Et notre voyageur indépendant arrive enfin devant la fin de ce passage, où il doit faire le choix de sortir à l'extérieur rue Berri, où descendre dans le métro.

Voici la première chose qu'il verra en mettant le pied dehors par la porte au bout du passage...

Et voici ce qui l'attend dans le métro Berri-UQAM, une station qui fait l'objet de travaux depuis maintenant plus de six ans (!), et dont on ne voit quasiment jamais d'améliorations... Même qu'on a a souvent l'impression que sa situation empire à chaque jour.

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Je suis conscient que ce billet n'est pas très positif, et que parfois, il faut réaliser des travaux pour améliorer les infrastructures, mais une connexion souterraine de la gare au métro ne semble même pas dans les plans actuels de Berri-UQAM, les trois-quarts des chantiers en ville sont quasiment toujours déserts et n'avancent qu'à pas de tortue, la moitié des stations de métro semblent dans un état de délabrement avancé... Si j'avais visité une ville comme ça pour la première fois et que le trajet de 747, les alentours de la gare d'autocar et le métro avaient été la base de ma première impression, c'est le billet de blogue que j'aurais publié sur cette ville, et elle aurait eu fort à faire pour me convaincre qu'elle valait la peine d'y rester un certain temps pour la visiter.
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samedi 10 septembre 2016

Le retour du lac et l'été des ponts couverts

J'ai réalisé, en publiant mon billet précédent, sur Lanaudière, que mon commentaire sur l'été de ponts couverts laissaient des blancs sur ce blogue, puisqu'il y en avait deux dont je n'avais pas parlé ici. Voici donc dans quelles circonstances je les ai croisés (et traversés).
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Au moment de quitter le Lac-St-Jean, nous nous sommes d'abord arrêtés sur les berges du lac pour une dernière fois, à Roberval.

J'en ai profité pour faire rebondir des galets sur la surface de l'eau...

... Pendant que mon amie Suze faisait de la méditation.

J'ai laissé derrière moi un inukshuk éphémère, puis nous avons repris la route vers Montréal, via le secteur de La Tuque.

En chemin, nous avons d'abord croisé le Pont Thiffaut, vieux pont couvert qui permet de traverser la rivière Bostonnais.

La vue sur la rivière était intéressante (et l'endroit est d'un calme incroyable), mais j'ai vite réalisé qu'il n'y a pas centre-soixante-neuf manières de photographier un pont couvert... Surtout que par définition, le pont enjambe un cours d'eau et donc, ses abords sont parfois difficiles une fois sorti de la route.

Nous avons continué notre route vers un autre pont couvert, le pont Ducharme, qui lui aussi enjambe la Bostonnais, quelques km en amont du pont Thiffaut. Cette fois-ci, j'ai réussi à descendre sur les rives du cours d'eau pour une photo sous le pont.

J'ai pris ma désormais traditionnelle photo de Suze avec un pont couvert...

... Puis une énième photo de la vue sur la rivière, notant au passage que cette vue-ci était plus spectaculaire que celle captée au pont couvert précédent.
Je vous épargne les autres photos, elles se ressemblent pas mal d'un pont couvert à l'autre... Et j'entends déjà mon père, blaguant à moitié me disant que quand t'as vu un pont couvert, tu les as tous vus (allo J.E.!)
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Ainsi, après Fitch Bay dans les Cantons de l'Est et Ste-Jeanne-D'Arc du côté nord-est du Lac-St-Jean, et en comptant le pont couvert visité près de Berthierville dans Lanaudière, nous en sommes donc bien à cinq ponts couverts à l'été 2016, tous croisés sans planification.
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