dimanche 30 septembre 2012

Headingley

Comme je l'expliquais dans un billet antérieur, j'habite Hyde Park, à Leeds, mais dans un coin du quartier qui est aux limites de Headingley. Je passe donc autant de temps à me balader dans l'un que dans l'autre et les considère donc tous deux comme étant mon quartier, surtout que la plupart des commerces près de chez moi sont en fait au centre de Headingley.
Headingley était d'abord un village, en périphérie de Leeds, et ce village a lentement été intégré à la ville à mesure que celle-ci prenait de l'expansion, devenant banlieue, puis un quartier non loin du centre. Il y a donc un centre-ville de Headingley, et qui date d'une époque assez lointaine pour se démarquer du reste du quartier.


On dit qu'il y avait des gens installés à Headingley à l'époque romaine, mais la première mention du nom remonterait à l'an 1086. Headingley, pendant la révolution industrielle et l'expansion de Leeds, est devenu la banlieue où les riches déménageaient pour éviter la pollution et les nouveaux quartiers pauvres de Leeds (dont Hyde Park).

Aujourd'hui, on peut encore y voir de nombreuses maisons de l'époque victorienne, dont certaines en rangées, mais contrairement à ce que l'on voit dans Hyde Park, les maisons de Headingley sont plus grande et plus luxueuses.


Le quartier héberge de nombreux commerces de proximité, restaurants, pubs, café et boutiques et l'architecture, couvrant plusieurs époques, y est donc variée.


Quelques anciens manoirs en pierre se dressent encore fièrement dans les rues de Headingley. Ils ont été convertis en immeuble à appartement/condo depuis l'époque où une seule famille en était propriétaire.


Je ne sais pas encore à quoi sert cette maisonnette, située juste en face d'une église, mais je la trouve charmante à chaque fois que je passe devant.
Pour les amateurs de fantastique, on notera que J. R. R. Tolkien, l'auteur de Lord of the Rings, habitait Headingley lors de son séjour à ici alors qu'il travaillait à l'Université de Leeds. Je n'ai pas encore mis la main sur l'adresse (si elle est connue) où il habitait, alors je ne peux pour le moment savoir si la maison qu'il a habité existe encore. Je vais me renseigner.


Autre exemple d'édifice en pierre que l'on retrouve assez typiquement dans les rues de Headingley.


L'église baptiste de South Parade, au coin de Cardigan Road et Kirkstall Lane date de 1927. L'église fait partie d'une série de trésors architecturaux religieux moins connus qu'un festival a remis à l'avant-plan plus tôt en 2012.


Une partie du cimetière qui couvre le terrain autour de l'église St.Michael and All Angels, oasis de calme en plein secteur commercial de Headingley.


Ce que j'ai appelé l'Obélisque d'Headingley, au milieu d'un petit rond point juste en face de l'église St.Michael and All Angels.


Cette vue-ci n'aurait rien d'exceptionnel, à part les jolis édifices, mais je trouvais que les cabines téléphoniques typiquement anglaises donnaient un caractère certain à l'endroit: Headingley Lane, juste derrière l'obélisque.
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Hyde Park

À Leeds, j'habite officiellement dans le quartier Hyde Park. Je dis officiellement, car la maison où je partage un flat est située dans Hyde Park, mais à la limite d'un autre quartier, appelé Headingley, et dans les faits, je suis plus proche du centre d'Headingley que de celui de Hyde Park.
Hyde Park est un quartier résidentiel composé essentiellement de vieilles maisons de l'époque victorienne construites en périphérie du centre-ville de Leeds lors de la révolution industrielle, afin d'y loger les nombreuses familles de travailleurs qui affluaient à la ville. C'est donc, historiquement, un quartier ouvrier. Contrairement à certains quartiers du Leeds moderne, Hyde Park n'a donc jamais été un village qui a été englobé par Leeds, mais plutôt une extension qui a été crée lors du développement de la ville.
Ainsi, l'ensemble du quartier date de la même époque, et les maisons en rangées sont donc très similaires d'une rue à l'autre. Je blaguais à moité l'autre jour en mentionnant que vous deviez avoir l'adresse pour venir visiter quelqu'un ici, car la description de sa maison ne suffirait pas. Voyez par vous-même:


Une des nombreuses petites rues derrière chez moi, qui mènent justement vers le centre de Headingley mais font encore partie de Hyde Park. Aujourd'hui, le quartier est largement habité par des étudiants fréquentant un des collèges ou une des deux universités de Leeds.


Un peu plus au sud, rangées de maison à perte de vue. Aujourd'hui, peu de ces maisons sont encore des unifamiliales, la plupart ayant été converties en deux ou trois appartements. Comme le quartier comporte un haut pourcentage de résidence au pied carré, il existe tout un marché de location via diverses agences, qui semblent omniprésentes dans tout le secteur.


Une rue transversale assez typique un peu au sud de chez moi, plus au coeur même de Hyde Park.


Les rues plus larges du quartier ont donné place à divers commerces de proximité au rez-de-chaussée des anciennes résidences.
En juillet 2005, le quartier est devenu soudainement connu à la suite d'une vaste opération policière dans le cadre de l'enquête sur les attentats terroristes de Londres. Un secteur complet de Hyde Park a été évacué pour permettre aux policiers de fouiller une maison du quartier, où l'on soupçonnait que les suspects avaient opérés avant les attentats. Aucune preuve de leurs activités n'auraient été trouvées.


Aux limites de Hyde Park, tout près de Headingley (donc près de chez moi), certains domaines abritent de véritables petits manoirs, laissant voir que le quartier voisin est un peu plus riches que Hyde Park.


Avec sa concentration résidentielle, le quartier ne manque pas non plus de lieux de culte, dont celui-ci, à l'architecture particulièrement intéressante.


À deux pas de chez moi, un ancien domaine comporte maintenant plusieurs maisons et une auberge. De l'ancienne grandeur et richesse de cette vaste propriété, il ne reste plus que la grille d'entrée sur Cardigan Road, à moitié en ruine, et ne menant plus nulle part.


En provenance du centre de Headingley, d'autres maisons en rangées le long d'une côte. J'adore ces maisons, car c'est un quartier historiquement pauvre qui aujourd'hui, grâce au passage du temps et à la présence de diversité, est devenu un très joli quartier. J'habite tout en bas de la côte, ce qui est bien plaisant lorsque je me rends chez moi, mais bien plus exigeant quand je dois me rendre à Headingley (où se trouvent plusieurs commerces utiles, comme une grande épicerie).


Ah, si vous arrivez à repérer la maison, par cette photo, vous saurez que vous êtes chez l'Esprit Vagabond. Je partage l'appartement appelé Garden Flat (joli, non?), qui est en fait de plein pied à l'avant et en semi sous-sol à l'arrière (le terrain est en pente).


Et ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai remarqué sur un pilier à l'entrée de l'allée que la maison que j'habite s'appelle South Villa.
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samedi 29 septembre 2012

Météo anglaise: Ça commence bien!

Un mot sur la météo.
Dans un billet précédent, je mentionnais que le climat automnal ici devrait être froid et pluvieux.
Pour les premiers jours, j'avoue que je ne trouvais pas ça si horrible que ça.
Et Suze m'avait prévenu que depuis son arrivée, il n'était pas rare qu'elle voit passer les 4 saisons dans la même journée!
Tout allait donc relativement bien... jusqu'à ce qu'il y ait 72 heures consécutives de pluie (sans arrêt, la pluie). Je me suis dit que les visites donneraient des photos moins belles que de coutume, mais coup donc, que je devais m'adapter. Je suis sorti tous les jours faire des courses malgré tout et j'ai même pris quelques photos ici et là.
Puis, le soir du troisième jour, je suis tombé sur les informations à la BBC et j'ai compris que c'était inhabituel. Vraiment inhabituel.
Dans certaines régions près d'ici, on parle même des pires inondations depuis des décennies. J'ai entendu un homme de York dans la cinquantaine, aux nouvelles, dire qu'il n'avait jamais vu ça de sa vie.
Pour les curieux, on peut voir quelques vidéos sur le site de la BBC, par exemple ici, ou encore ici, les images étant accompagnées de textes journalistiques. Routes endommagées, rivières qui débordent (l'Ouse, à York, a grimpé de 5 mètres au-dessus de son niveau normal!), maisons inondées, glissements de terrain (par exemple ici à Newcastle, un peu au nord de Leeds - vous rendre au bas de la nouvelle et regarder la vidéo)...
Bref, on dirait que ma propension à me retrouver là où des phénomènes climatiques rares se produisent me suit en Angleterre. (Rappelons que lors de mon plus récent passage au Guatemala, il avait neigé sur ce pays pour la première fois de mémoire d'homme - ceci étant un exemple parmi tant d'autres, j'ai arrêté de noter il y a longtemps). On notera d'ailleurs que Londres et le sud de l'Angleterre, de même que le pays de Galles et une bonne partie de l'Écosse ont été épargnés, et que le gros des précipitations et inondations s'est produit dans le Yorkshire et aux alentours.
Il n'est donc pas étonnant, quand on a la curiosité de consulter les prévisions météo pour Leeds, d'y voir le logo qui illustre le début de ce billet... car en fait, c'est ce qu'on annonce à tous les jours!

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C'est le 2000e anniversaire de l'Esprit Vagabond

Un court billet d'auto-congratulation, si vous permettez.
Le billet soulignant la publication de ma nouvelle i-Robot dans Solaris 184 était le 2000e billet publié sur ce blogue depuis sa création au printemps 2004.
Si certains de ces billets sont courts, d'autres sont particulièrement élaborés - comme certains billets de voyage, commentaires socio-politiques ou encore certaines critiques de film ou d'autres événements culturels. La moyenne est donc assez représentative de ce que l'on retrouve ici et je n'éprouve aucune gène avec ce chiffre de 2000 (ni gonflé, ni artificiel, ni planifié, mais le résultat de la publication constante depuis plus de 8 ans).
Si la majeure partie des billet concerne mes séjours à l'étranger (raison première de la création du blogue d'ailleurs), je note que depuis mon passage en Amérique du Sud en 2007, on retrouve régulièrement des commentaires et observations socio-politiques, et que ce sujet a pris de l'ampleur avec les années.
Enfin, mes commentaires sur divers domaines du divertissements, bien que moins fréquents, sont tout de même importants à mes yeux, avec le cinéma en tête, mais également avec des sujets aussi diversifiés que le théâtre ou l'archéologie.
Voilà donc pour cette note. Je trouvais que ce 2000e billet valait la peine d'être souligné. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le sujet de ce 2000e billet était justement de présenter une nouvelle oeuvre littéraire, détail démontrant l'importance constante de cet aspect dans ma vie.
J'espère que vous faites de bonnes lectures sur ce blogue, et j'ai l'intention de poursuivre dans la même veine.
L'Esprit Vagabond.

vendredi 28 septembre 2012

i-Robot dans Solaris 184 - L'automne Asimov

Je me permets d'attirer votre attention sur le nouveau numéro de la revue Solaris, à paraître d'ici quelques jours, et qui s'intitule "Isaac Asimov 20 ans plus tard". Ce numéro spécial s'inscrit dans le cadre de l'automne Asimov dont je vous ai déjà parlé, souligné par le festival Québec en toutes lettres.
On peut déjà consulter le sommaire de ce numéro, qui propose pas moins de sept nouvelles sélectionnées pour l'occasion, en plus d'un essai de Francine Pelletier. En voyant des noms comme Trudel, Tessier et Bergeron au sommaire, je dois constater que je suis encore honoré d'être en si bonne compagnie dans un numéro de Solaris.
Étant un fan d'Asimov depuis très longtemps - depuis mes débuts comme lecteur de SF en fait - j'ai évidemment beaucoup hâte de lire ce que mes collègues ont imaginé comme histoires asimoviennes.
Quand à ma contribution, il s'agit d'une nouvelle intitulée i-Robot.
Cette nouvelle, composée spécialement pour ce numéro spécial Asimov de la revue, se veut un triple hommage à l’écrivain Isaac Asimov.
La première partie de cet hommage est la plus évidente puisque ma nouvelle est une histoire sur des robots et sur les relations que certains humains entretiennent face aux robots humanoïdes. Cette thématique a été largement explorée par Asimov au cours de sa carrière, dans de nombreux textes de son Cycle des Robots; par des nouvelles, des romans et des essais.
La seconde partie de l’hommage est moins évidente que la première, mais il s’agit du cœur même de son autre grand cycle de romans et nouvelles; la psychohistoire qui sous-tend tout le Cycle de la Fondation et auquel fait écho l’univers dans lequel se situe cette nouvelle. J’aborde également une thématique effleurée par Asimov dans ce cycle, avec la connexion du cerveau humain avec un cerveau robotique.
La troisième partie de l’hommage est technique; j’ai tenté d’écrire une nouvelle qui, tout en s’inscrivant dans mon univers personnel, adoptait le style d’Asimov, sans pour autant en faire un pastiche ou une caricature. C’est pourquoi j’ai axé une bonne partie du texte sur une narration concise, beaucoup de dialogues et peu de descriptions de personnages ou de décors.
Enfin, comme il s'agit d'une nouvelle asimovienne, en quelque sorte, je vais me permettre un exercice assez typiquement asimovien sur ce blogue, en publiant bientôt quelques notes, références, recherches et réflexions concernant la nouvelle en question.
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jeudi 27 septembre 2012

J'achète mon électricité à la livre mais la consomme au kilo, what?

Je vous avais prévenu que je me sentais d'attaque pour des jeux de mots...
Ce titre de billet en est un, mais il reflète la vérité!
J'achète littéralement mon électricité à la livre, puisque mon appart est muni d'un compteur électrique doté d'une "coin box" où je dois insérer des pièces d'une livre (sterling) pour acheter mon électricité. Le procédé est relativement simple. J'insère une pièce, tourne le cadran - exactement comme dans les machines à gomme baloune de ma jeunesse -  et hop, j'ai acheté quelques Kwh. Une aiguille indique de combien de Kwh je dispose, et quand elle descend en bas de 5, je remets de l'argent!
Cette petite anecdote illustre bien en quoi voyager, même dans un pays industrialisé - et qui est l'un de nos deux peuples fondateurs au Canada en plus - peut apporter son lot de petites différences culturelles. Ajoutons pour information que je paye également mon accès à l'eau courante.
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Cette anecdote me sert d'introduction à quelques photos amusantes croquées dans le centre-ville de Leeds. Les voici dans aucun ordre particulier:


Sur le côté de cet édifice qui domine Millenium Square, il y a un étrange appendice horloger qui forme une passerelle menant à un balcon doré. On pourrait croire qu'il s'agit d'une chaire particulièrement pompeuse pour s'adresse aux gens regroupés sur le Square, mais non, puisque le balcon en question ne donne pas sur la place, mais sur le côté de l'édifice qui surplombe un grand boulevard achalandé!


Au croisement de Commercial et Lands, dont j'ai parlé dans un billet précédent, on retrouve de drôles de petits chiens de bronze assis sur les bancs publics... J'ai fini par comprendre que ces créatures n'étaient pas seulement une oeuvre d'art, mais servaient d'accoudoir aux gens assis sur les bancs.


Certains bancs ont plusieurs chiens, d'autres n'en ont pas, celui-ci en a un seul, et il a le poil du dos hérissé.


Comme je n'ai pas encore pris le temps de lire beaucoup sur la ville, je ne saurais dire ce que signifient ces deux mains géantes fixées sur un poteau près de la Mairie, mais j'avoue que l'effet est saisissant et attire le regard du passant.


Dans le Victoria Quarter, centre commercial très luxueux, il y a cette boutique de vêtements qui propose une scène particulièrement dérangeante en vitrine. Vraiment creepy comme vision, non?


Ici, je vous laisse deviner en quoi je trouve que ce commerce, à 10 minutes de chez moi, offre de bien curieux desserts!
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Le projet UK - Une introduction

Avant de parler un peu de mon projet de voyage/visite du Royaume-Uni, nous allons devoir établir quelques règles de base concernant le nom du pays et mon usage de termes comme Royaume-Uni, Angleterre, et Grande Bretagne, pour ne nommer que ceux-là.
Le Royaume-Uni, ou The United Kingdom of Great Brittain and Northern Ireland (UK), est le nom officiel du pays. Il regroupe 4 états: l'Angleterre (mauve sur carte ci-contre), l'Irlande du Nord (rose), le Pays de Galles (vert) et l'Écosse (orange). Jusque-là, c'est relativement simple. Là où ça se complique, c'est quand interviennent des noms comme Great Britain (Grande Bretagne), ou Britain (Bretagne). Britain est généralement utilisé comme un équivalent de United Kingdom. Heureusement pour ce blogue, son équivalent français n'est quasi jamais utilisé à cette fin, puisque Bretagne est également le nom d'une région de la France. Grande Bretagne, par contre, est une autre histoire, car Great Britain est le nom officiel de la plus grosse île du pays, où se trouve la plus grande partie de l'Angleterre, du Pays de Galles et de l'Écosse. Appeler le Royaume-Uni par le nom Grande Bretagne revient à exclure l'Irlande du Nord du pays... un impair à ne pas commettre vu l'historique du mouvement souverainiste dans cette partie du pays.
Pour les habitants, on appelle généralement British (britanniques) les gens du Royaume-Uni. Le terme regroupe donc les anglais, irlandais du nord, écossais et gallois.
Des questions?
[Note: Ce blogue comporte son lot de pays dans la barre de droite pour fins d'identification des billets et sujets traités. Jusqu'à maintenant, le terme Angleterre apparaît, puisque tous mes séjours au Royaume-Uni m'ont vu explorer cette région du pays. Lorsque je me rendrai dans les autres états, je modifierai l'appellation du libellé.]
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Comme je n'avais pas parlé de mon projet avant mon départ - et on comprendra pourquoi en lisant ceci - je me permets donc d'introduire la série de billet qui devrait être publiée au cours de l'automne.
Voyager pendant plusieurs mois peut généralement se faire sans disposer d'un budget énorme. Je le fais à titre de backpacker et de voyageur indépendant depuis des années. Par contre, certains pays ont la réputation (souvent justifiée) d'être plus dispendieux à visiter, même en faisant attention à la manière de voyager. (C'est ce qui explique, entre autres, que je ne sois pas encore allé au Japon, malgré mon fort intérêt pour la culture nippone). Le Royaume-Uni est un de ces pays. Pour y avoir fait deux courts séjours (London en 2003 et London et une partie du sud de l'Angleterre en 2008), j'ai pu vérifier que cette réputation était justifiée - d'où la courte durée de mes séjours précédents ici.
Cet automne, mon amie Suze habite Leeds dans le cadre de ses études universitaires. J'avais donc l'opportunité d'avoir une sorte de pied à terre en Angleterre, qui me servirait de base pour explorer certaines parties du pays, sans que l'hébergement ne me coûte la peau des fesses (même un simple lit en dortoir dans les auberges de jeunesse coûte relativement cher en Angleterre - plus cher en fait que mon budget quotidien entier dans plusieurs pays du globe). J'ai donc décidé de m'organiser pour profiter de cette opportunité pour élaborer un projet de visite du pays pour un séjour prolongé, projet que je n'aurais peut-être jamais les moyens de réaliser autrement sans dépenser une fortune.
Voilà pour l'idée, voilà donc aussi pour le timing, qui me fait réaliser ce projet en plein automne britannique, une saison que l'on dit pluvieuse et froide. Dans les standards québécois, j'imagine que côté froid, je ne devrais pas être traumatisé, et comme je le dis souvent, tant qu'à geler chez moi, aussi bien geler ailleurs et voir des sites différents et intéressants en prime!
Le programme est quand à lui totalement improvisé. Je n'ai ni itinéraire, ni plan de voyage de prévu. Pour le moment, je suis arrivé à Leeds*, au coeur du Yorkshire, en Angleterre, et je me propose de visiter la ville et la région avant de parcourir d'autres régions environnantes et me rendre plus tard dans les autres états. On verra bien ce que l'automne me réservera comme surprise et improvisations de voyage. Et l'improvisation est encore la manière de voyager qui semble le mieux me convenir.
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* Sur la carte rapprochée ci-haut, on peut voir Leeds, au centre, à mi-chemin entre London et Edinburgh.

mercredi 26 septembre 2012

Un automne érable à Leeds!

Ouais ben j'en connais qui seraient découragés de me savoir à Leeds, avec ce que l'on peut voir sur le campus d'une des université, où j'étais de passage l'autre jour (le campus est directement entre chez moi et le centre-ville).


Un automne de protestation! Rencontre solidaire des étudiants de London Met qui font face à la déportation. Regroupement d'étudiants socialistes qui contestent le capitalisme et invite le 99% à changer le monde! [Affiches aperçues un peu partout sur le campus].


La culture anglosaxonne des campus universitaires propose diverses sociétés avec lesquelles un étudiant peut choisir de s'impliquer. Ici, j'ai aperçu la table d'information de la Marxist Society. C'est l'ex-ministre Bachand qui serait terrorisé!
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Mais le meilleur est à venir.
Avertissement: ceci n'est pas un montage ni un truc.
Photo captée devant l'édifice de l'association étudiante (Leeds Union), le mercredi 19 septembre dernier.



Véridique.
[Je connais un panda montréalais qui serait fier :-) ]
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mardi 25 septembre 2012

All the roads Rome to...

All the roads Rome to... Leeds!
Oui, je sais, jeu de mot douteux... j'adore les jeux de mots idiots, et j'avoue qu'être à Leeds promet de me donner quelques opportunités d'exprimer cette déviance personnelle :-)
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Voici un aperçu photographique de mes premières impressions de Leeds, ville située au coeur du Yorkshire, région elle-même sise au centre de l'Angleterre et qui sera ma base principale lors de ce séjour d'exploration du pays.
Leeds est une ville d'environ 780 000 habitants, mais la communauté urbaine qui l'entoure abrite plus de un million et demi de personne. Je ne suis donc pas à la campagne. Leeds est également une ville qui accueille une importante population d'étudiants grâce à ses nombreux collèges et ses deux universités. Cet apport de jeunes donne au centre-ville (The City), au quartier universitaire et aux quartiers résidentiels périphériques une allure très dynamique et vibrante.


Voici la première vue que j'ai eu de Leeds. En réalité, c'est pas vrai, puisque je suis arrivé tard en soirée, à la gare ferroviaire et pris un taxi vers mon logis. Ceci donc, est la première vue, de jour, que j'ai eu de Leeds. C'est une rue perpendiculaire à celle où j'habite, directement devant chez moi. Mon quartier (officiellement Hyde Park, mais aux limites de Headingley) est fascinant par son architecture et son urbanisme. J'y reviendrai dans un prochain billet.


J'ai déjà fait quelques balades dans le centre ville, qui est assez étendu, et est dominé par de splendides édifices bordant plusieurs rues piétonnières.


Il y a une petite plaza anonyme au croisement de Commercial Street et Lands Lane, où la vue est superbe de tous les côtés.


Autre prise de vue du même croisement...


Dernière prise sur ce coin de rue, avec le kiosque-restaurant occupant le centre. Leeds permet la nourriture de rue, et le centre-ville comporte donc son lot de petits kiosques semi-mobiles qui proposent divers mets aux passants. Cette initiative contribue positivement à la vie urbaine.


Une des portes principales du marché central, une affaire gigantesque où l'on peut littéralement trouver de tout, des produits alimentaires de base aux accessoires domestiques les plus divers. À l'arrière, dans la cour, le marché s'étend même aux textiles asiatiques...


Le centre-ville comporte un bon nombre de boutiques, de galeries et d'arcades (centre commerciaux ouvrant sur les rues), dont quelques lieux très luxueux, comme cette portion du Victoria Quarter.


À Leeds comme dans toute l'Angleterre, les autobus ont deux étages. Ceux-ci ne sont pas les vieux bus rouges typiques de London, mais n'empêche que lorsqu'ils passent devant un édifice, ça prend de la place sur une photo!


Je termine ce premier survol photo avec une vue de la Mairie, avec quelques commerces locaux sis dans des édifices historiques - il y en a beaucoup ici, les vieux édifices sont très bien conservés, un plaisir visuel à chaque coin de rue.


La tour d'horloge de la Mairie, vue d'un autre angle - à l'entrée d'un parc magnifique que je vous ai montré dans la vue du 22 septembre.

L'Esprit Vagabond en détention!

Il y a quelques jours, à mon arrivée en Angleterre, j'ai vécu une des expériences de voyage les plus pénibles et stressantes de ma vie de voyageur. Je m'attendais à ce que ce soit difficile, et j'avais même prévu une alternative au problème éventuel, mais j'étais loin d'avoir tout prévu.
Question de ne pas alourdir ce billet, je vais résumer quelques faits et tenter de faire une relation relativement succincte de toute l'aventure (gardez à l'esprit que ce n'est qu'un résumé).
J'avais comme projet de m'installer plusieurs mois ici. J'ai donc fait, il y a quelques mois, des démarches complexes pour obtenir un visa me permettant de demeurer ici pour une période prolongée. Il faut savoir que comme touriste, tous les visiteurs ont une durée de séjour qui est limitée, peu importe le pays visité. C'est rarement un problème pour moi, puisque même quand je voyage pendant plusieurs mois, il est très rare que je reste dans le même pays plus de 3 mois. Certains pays permettent d'acheter une extension de visa (c'est ce que j'avais fait en Équateur en 2004, puis au Vietnam en 2008, par exemple). L'Angleterre ne le permet pas. J'ai donc fait les démarches pour obtenir un visa de plus longue durée que le visa de touriste régulier. Malheureusement pour moi, ce visa m'a été refusé pour une raison administrative simple: je ne me qualifiais pas pour ce genre de séjour, tout simplement. J'aurais peut-être dû le savoir, mais les règles sont très complexes, et celle qui excluait ma candidature se trouvait dans un demi-paragraphe (laissant à interprétation) dans un guide de 90 pages en PDF. L'agence qui gère les visa ne peut être contactée ni par téléphone ni par courriel. J'ai donc tenté le coup, rempli les papiers, suivi les procédures, et on ne m'a pas accordé le visa demandé.
J'ai donc modifié un peu la durée de mon projet, et décidé de visiter le secteur en tant que touriste. En Angleterre, vous pouvez entrer comme touriste pour un maximum de 6 mois (théoriquement), mais encore faut-il obtenir le visa de touriste à votre arrivée. Plus vous prévoyez être ici longtemps, plus vous présentez un problème pour l'agence frontalière et devez présenter des documents à l'appui de votre séjour. [Comme le pays est gouverné à droite depuis l'élection des Conservateurs en 2011, les règles sont maintenant très strictes à ce niveau. D'ailleurs, avant les nouvelles règles de 2011 imposées par le nouveau gouvernement, j'aurais eu mon visa de longue durée].
J'ai donc pris un vol sur Londres, sans trop savoir si on me laisserait entrer. Je venais rejoindre mon amie Suze, qui est ici pour quelques mois dans le cadre de ses études. J'avais prévu deux scénarios: 1. On accepte mes documents à l'appui de ma demande de visiter pour un peu moins de 6 mois. Il y avait une variante à ce scénario: que l'on m'accorde par exemple 3 mois de visa en m'indiquant de faire une demande d'extension plus tard. 2. On me refuse l'entrée, auquel cas j'aurais volé sur Paris et improvisé à partir de là sur le continent européen.
Ce que je n'avais pas prévu, c'est que l'agence frontalière allait mettre des heures à décider entre les deux options, et finisse par me mettre en détention.
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Mon vol a atterri à 7h15 AM à Heathrow. À 7h30, j'arrivais dans la grande salle des douanes et de l'immigration. Il y avait une file express pour les résidents du Royaume Uni, une file express pour les Européens, une file express pour les étudiants étrangers, une file express pour les voyageurs riches (prestige, élite, etc) et une file lente pour les nobody comme moi. La salle était pleine, j'ai donc fait la file pendant 1h30 avant de voir un douanier.
Devant ma demande, il a scanné mon passeport, m'a demandé mes papiers et documents, et il m'a demandé si j'avais déjà eu des troubles avec l'immigration avant. Non. Il m'interroge longuement, puis me met en attente sur un banc et part. Il revient environ 15 min. plus tard, et m'interroge à nouveau, nouvelles questions, papiers bancaires, etc. Il me remet en attente sur mon banc et repart. 15 min plus tard, il me fait signe de le suivre; nous allons récupérer mon bagage enregistré. A ce moment-là, il ne reste que quelques sacs sur le carrousel, tous les passagers de mon vol ont été dédouanés et se baladent dans Londres. Il m'amène dans une salle à part, où il doit procéder à la fouille complète de mes bagages. Complète. Jamais vu une fouille aussi détaillée; il consulte et questionne tout, incluant tous les documents que j'ai avec moi - il analyse même un vieux reçu qui me sert de marque-page dans le roman que j'ai apporté. Une fois la fouille terminée, il me remonte dans la grande salle sur mon banc et repart. J'ai de la difficulté à refaire mon backpack aussi bien qu'au départ, en quelques minutes, et laisse donc un sac de linge à l'extérieur - je peux toujours le traîner à part, car je crois alors que je vais bientôt être fixé sur mon sort. 20 min plus tard, mon douanier revient et me fait signe d'accompagner une grosse dame.
J'ai donc à ce moment tous mes bagages un peu pèle-mêle, et elle m'amène dans une section hautement sécurisée de l'aéroport où on accède grâce à sa carte magnétique qu'elle doit utiliser à trois reprises pour arriver à destination. Elle m'explique qu'elle doit prendre mes empreintes digitales et une photo pour son dossier, que c'est obligatoire pour quiconque est interrogé à la douane. Nous procédons.
Parenthèse ici sur la fatigue qui commence à me gagner. Je me suis levé à 6h30 AM lundi matin heure de Mtl, et considérant que j'ai réussi à dormir une demi-heure d'un sommeil léger dans une position semi-verticale dans l'avion, j'ai hâte de pouvoir me reposer. N'ayant pas mangé beaucoup pendant le vol, mon estomac commence aussi à crier famine, mais un peu de nervosité m'empêche de réellement avoir faim. Aussi, à ce moment-là, je sais très bien que mon amie Suze est de l'autre côté de tout ça, puisqu'elle devait venir m'accueillir à l'aéroport. Elle doit commencer sérieusement à se demande ce qui se passe.
Il est à peu près 11h AM quand la grosse dame termine et me demande de la suivre avec mes bagages dans une autre pièce plus loin. Là, on me fait signer les papiers comme quoi j'ai compris que l'on m'a fiché, et que l'on entreposera mes bagages le temps que l'agence prenne une décision me concernant. Tout ça est définitivement plus long que prévu. Ça fait presque 4h que j'ai atterri. J'avais réservé des billets de train (moins chers lorsqu'achetés à l'avance) pour le trajet Londres-Leeds, et mon train devait partir à 14h005. Avec le trajet de métro pour se rendre à la gare, le timing devenait drôlement serré. J'allais évidemment perdre l'argent investi dans ces billets.
Mais il y avait pire nouvelle. Selon les papiers que l'on me remet, je suis légalement en détention.
D'ailleurs, la préposée du centre de détention qui me demande de placer mes bagages dans un placard prévu à cet effet, m'indique ensuite d'aller m'asseoir dans une salle identifiée comme la salle de détention. Je lui demande si elle peut me dire pourquoi je suis là, elle me dit qu'il arrive souvent que l'on place là les gens qui sont en attente d'une décision de l'agence, qu'un inspecteur viendra me questionner plus tard. Je commente sur le fait que ça va probablement prendre du temps; elle me dit qu'ils n'ont pas le droit de me garder plus de 24h.
J'entre donc dans la salle, la porte se verrouille automatiquement derrière moi. Une fenêtre nous sépare des deux préposés sur centre de détention; celle qui m'a accueilli et un homme.
La salle de détention est une grande pièce avec 4 rangées de chaises du genre des salles d'attente dans les aéroports. Il y a aussi une sorte de petit divan sur lequel est couchée une jeune femme noire. Trois autres détenus sont présents. Ils me saluent un peu mollement. Je demande à une d'entre elle s'ils sont là depuis longtemps. La femme couchée sur le divan me dit qu'elle est arrivée la veille.
Il y a deux salles de toilettes et une salle d'eau avec évier. Je me rafraîchi le visage et m'assied. La tête appuyée sur une poutre, je réussi à faire une petite sieste de 15 minutes, sans perdre le son de la BBC qui diffuse nuit manchettes en boucle via une télé dans un coin. Deux des murs de la salle sont décorés de posters; Batman, Superman, Marilyn Monroe et Bob Marley. Il y a aussi une affiche représentant un tigre, et une un chien. Des affiches informent les détenus qu'ils seront traités avec respect et courtoisie et qu'ils peuvent porter plainte sinon. Une grande affiche offre des informations aux demandeurs de statut de réfugiés, une autre propose des services légaux gratuits.
Ce qui m'inquiète à ce moment-là, ce n'est pas vraiment mon statut à moi, ni la décision qui sera rendue, je savais que je risquais de ne pas être accepté en venant ici avec ce projet. Ce qui m'inquiète - entre autres choses sur lesquelles je ne m'étendrai pas ici - c'est de savoir que mon amie Suze doit être réellement inquiète de l'autre côté, sans aucun moyen de savoir ce qui m'arrive. Elle croit peut-être que je n'ai pas pris mon vol. Elle expédiera peut-être un courriel à mes parents pour le savoir, et ils lui confirmeront qu'ils sont venus avec moi à l'aéroport... ce qui fera deux personnes de plus à s'inquiéter de mon sort.
Je demande à la préposée de faire un appel, en lui expliquant la situation; elle accepte sans problèmes. Le cellulaire de Suze ne répond pas et on m'explique que la réception est très mauvaise dans l'aéroport (!). Je demande si on a du Wifi ou un accès internet sur leur ordi, on me répond par la négative.
Quelques heures passent ainsi, sans que je n'aie de contact avec l'extérieur ni de nouvelles de Suze. À chaque heure qui passe, lentement, je m'inquiète de plus en plus pour les gens qui doivent s'inquiéter pour moi.
De temps en temps, un inspecteur entre et demande à un détenu de le suivre pour interrogatoire. Quelques dizaines de minutes plus tard, le détenu revient. Puis, un nouvel arrivant entre dans la salle. Après deux heures et quelques de ce régime, j'ai réussi à faire une autre sieste appuyé sur la poutre, mais la fatigue me gagne malgré cela, une sorte de lassitude, d'épuisement.
Je remarque alors une grosse flèche dessinée au plafond. En observant de plus près, je vois qu'une affiche apposée sur le mur à côté informe les gens des accommodements religieux. Je peux avoir une bible si j'en fais la demande, ou un coran, ou un tapis pour prier. La flèche au plafond indique la direction de la Mecque.
La BBC diffuse pour la centième fois la nouvelle que William et Kate ont obtenu une injonction interdisant la publication des photos seins nus de la duchesse.
[Pendant ce temps, de l'autre côté de la barrière douanière, Suze a d'abord appelé la ligne aérienne pour savoir si mon bagage était encore sur le carrousel; normalement, le bagage est récupéré après la douane. En apprenant que c'était le cas, mon retard devenait inexplicable. Elle a alors contacté l'agence douanière, qui lui a répondu qu'ils n'avaient personne de mon nom ou de ma provenance. À ce moment-là, elle était réellement inquiète car ça signifiait que je n'étais probablement pas dans l'avion. En accédant à ses courriels, elle a pu constater que ni moi ni personne ne lui avait écrit concernant mon absence au départ; elle pouvait imaginer divers scénarios catastrophes où moi et mes parents avaient eu un accident en route vers l'aéroport et que je n'avais donc ni pris le vol, ni pu lui écrire pour la prévenir.]
Un inspecteur m'appelle enfin, à mon grand soulagement; il est à peu près 13h15. Il m'emmène dans une petite salle d'interrogatoire où il m'informe d'abord que Suze va bien et qu'elle est au courant de ma détention. Je lui demande comment ils ont fait pour la prévenir, et il me dit qu'elle les a elle-même contactés. Devant l'impossibilité de savoir ce qui se passait, elle a assumé qu'une erreur s'était produite lors de sa première communication avec l'agence et a finalement appris que j'étais détenu et en attente de décision.
De savoir que tout allait bien de ce côté m'a enfin soulagé de mon stress. Je ne savais toujours pas ce qui allait m'arriver, ni où j'allais me retrouver en fin de journée, mais au moins, je savais que quelqu'un à l'extérieur était au courant et que personne n'allait trop s'inquiéter.
J'ai donc repassé tous les points de ma demande avec l'inspecteur, qui a fini par m'expliquer ce qui se passait. Tout ça était dû au fait que l'on m'avait refusé une demande de visa prolongé quelques mois plus tôt. L'inspecteur m'a expliqué que quand un étranger voulait entrer au Royaume Uni et qu'il avait eu un refus de visa auparavant, il était obligatoire d'enquêter sérieusement sur ses intentions.
J'ai expliqué de nouveau que j'avais dû changer mes plans suite à ce refus, et que le refus en question avait été émis parce que je n'étais pas admissible au visa demandé. Nous avons repassé toute mon histoire, mes documents, etc. Puis, après 30 minutes d'interrogatoire, il m'a ramené dans la salle de détention.
Une longue heure plus tard, il était de retour, avec mes papiers, et me demandait de signer pour récupérer mes bagages. La décision avait été rendue.
Il m'a remis mon passeport, en m'y montrant mon visa de séjour autorisé pour 6 mois (plus que ce que je n'avais demandé). Il m'a informé que Suze était au courant que j'étais libéré, puis m'a souhaité un agréable séjour au pays. Je suis sorti du centre de détention, puis de la zone douanière, et enfin, j'ai rejoins la sortie des passagers du terminal, où m'attendais Suze.
Il était 15h15 heure locale quand j'ai quitté le terminal. Il s'était écoulé huit heures depuis mon arrivée. Je n'avais pas réellement dormi depuis près de 30 heures, et j'avais passé plus de temps en détention à l'aéroport que dans l'avion m'ayant transporté de Montréal à Londres. Et j'avais faim. Quelques paperasses administratives plus tard, un trajet d'une heure en métro allait me mener à King's Cross, d'où je prendrais un train vers Leeds, que j'atteindrais plus tard en soirée.
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On notera qu'il est paradoxal que ça soit ma volonté de vouloir faire les choses dans les règles de l'art et demander un visa prolongé qui a déclenché toute cette mésaventure à la douane. La plupart des gens ne font rien, arrivent en se déclarant touriste et s'organisent plus tard en marge ou non des lois.
L'inspecteur qui a été très gentil avec moi - il me croyait visiblement - a trouvé étrange la manière dont la décision sur cette demande de visa original avait été rendue. Il m'a aussi dit que sa confiance reposait sur le fait que je ne cachais pas cette première demande et n'hésitais pas à en parler avec lui. Ce qu'il ne me disait pas à ce moment - et que j'ai compris en parlant de tout ça avec Suze dans le train menant à Leeds - c'est que lorsqu'elle a contacté l'agence la seconde fois, c'est à lui que l'on a passé l'appel, qu'elle lui avait tout raconté ce qu'elle savait de mon dossier, et qu'il était donc déjà au fait de tout ça quand il est venu pour m'interroger.
Pendant le temps que j'ai passé de mon arrivée à l'obtention de mon visa, plus de 10 000 personnes ont passé la douane sans problème à ce terminal de l'aéroport.
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dimanche 23 septembre 2012

La vue du 22 septembre

Oui, une autre photo solitaire de Leeds, en attendant quelques billets plus conséquents qui sont toujours en préparation et dont la publication commencera demain.
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Un joli parc urbain, en plein centre-ville, avec une vue sur la tour d'horloge de l'édifice de la Mairie de Leeds.
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vendredi 21 septembre 2012

La vue du 21 septembre

Je n'ai pas l'intention d'égrainer mes photos une après l'autre, mais comme je n'ai pas encore suffisamment de temps à consacrer aux deux billets en préparation concernant mon arrivée en Angleterre et mes premiers jours à Leeds, voici une vue de mon quartier, à Leeds:


C'est la rue derrière chez moi, mais elle est assez représentative de mon quartier, où, vous aurez compris, il faut l'adresse pour visiter un ami, car la description de la maison ne suffit pas.
L'Esprit Vagabond, Leeds, Yorkshire.

jeudi 20 septembre 2012

La vue du 19 septembre

Voici ce que je voyais hier, 19 septembre, en début d'après-midi.


Plus de détails, et de photos, à venir.
L'Esprit Vagabond, Leeds, UK.
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