dimanche 29 juillet 2007

Randonnée Copacabana-Yampupata

Un bref commentaire sur une très belle randonnée à faire si jamais vous avez une journée libre et que vous vous retrouvez à Copacabana (Bolivie, pas Maroc, si vous suivez bien) :-)
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Départ de Copacabana vers 10h AM. Difficile de partir plus tot, surtout si vous désirez déjeuner à Copacabana, une affaire qui s'est avéré plus ardue que prévue à tous les matins (4) où j'ai tenté l'expérience. Je me souviens du pire déjeuner de mon voyage, un matin au Mirador, avant ma journée sur Isla del Sol, puis d'un déjeuner sans saveur le lendemain dans le resto à la salle de bain la plus déguelasse de l'histoire de la Bolivie...
Puis le matin de cette randonnée, difficulté de trouver un resto potable, alors prise du déjeuner de l'hostel qui est inclus dans le prix de la chambre... et impossibilité de commander des oeufs en plus du pain sec et froid offert par l'hostel... alors que le resto de l'hostel en offre à vendre aux clients du resto qui ne sont pas hébergés sur place (???). Anyway, sauvé par la possibilité de commander une crèpe aux fruits, qui a fait le travail (pour 10 bolos) et fourni une partie de l'énergie nécessaire au départ d'une randonnée de 4h.
(Parenthèse explicative; comme tous les hotels et auberges de Copacabana offrent un déjeuner continental - pain sec et froid, jus, café, marmelade - à leurs clients, il ne semble pas s'etre crée de marché du déjeuner auprès des restos de la ville, dont la plupart ne sont pas ouverts pour le déjeuner. Voilà.).
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La randonnée qui mène de Copacabana vers Yampupata au bout de la pointe sur le Lac Titicaca n'est peut-etre pas aussi spectaculaire que la randonnée sur Isla del Sol, mais elle vaut amplement le déplacement, si vous me permettez cette expression dans ce contexte. Paysages d'une grande beauté (avec Isla del Sol toujours devant vous), vue spectaculaires du Lac et des iles environnantes (photo ci-haut), dont Isla de la Luna et les pics enneigés au loin derrière... et quelques passages dans une Bolivie rurale contemporaine (photo ci-contre) qui permet l'observation authentique et non orientée vers les touristes (peu nombreux à faire le trajet, qui couvre tout de meme 18 km).
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Le trajet en question vous fait traverser quelques pueblos, vraiment minuscules, et valser entre crètes montagneuses et routes de terre longeant les berges du lac. Fort agréable marche, peu exténuante sauf peut-etre deux montées à pic mais dont la vue, une fois en haut, vaut l'effort fourni.
Une fois à Yampupata, deux choix s'offrent à vous: le retour par le meme chemin (à pied, un autre 4h, ou en combis) ou encore une lancha vers Isla del Sol, d'où vous pourrez éventuellement prendre un autre transport maritime vers Copacabana - l'option que nous avons choisi, permettant une pause de 45 minutes à la Source de l'Inca sur l'Ile.
Puis, le soir venu, à Copacabana, vous aurez le meilleur point de vue pour admirer le coucher de soleil sur le Lac Titicaca, un petit spectacle gratuit dont on ne saurait se lasser en 4 nuits passés dans cette charmante petite ville.
J'en ai donc profité une fois de plus... et vous laisse sur cette image.
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Viva La Paz II

Vous vous souviendrez peut-etre que lors de mon arrivée à La Paz, j'ai adoré la ville et publié un premier billet sur celle-ci et mes premières impressions.
Puis, de retour du Salar, j'avais publié un autre billet sur cette ville unique et incroyablement mouvementée.
Je reviens une fois de plus sur La Paz, ville qui m'aura fait une forte impression lors de mes trois passages ici. Si j'y reviens, c'est que ce que j'avais pris pour de l'agitation et du chaos, ce n'était rien à comparer à ce que j'ai pu voir ici hier!
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Hier, sans que ca ne soit l'occasion d'une fete nationale ou quelque chose du genre, il y avait un défilé, une parade, sur El Prado, la grande artère principale du centre de La Paz. Autrement dit, la circulation - déjà hallucinante habituellement ici - s'en est trouvée complètement chamboulée, puisque la moitié de la principale voie de circulation de la ville était fermée et cette fermeture coupait littérallement la ville en deux - meme pour les piétons!

Voici quelques commentaires sur ce défilé, avec photos...


Mon premier choc, le matin vers 9h30 AM, de la Plaza San Francisco, d'où je constate que la journée ne sera pas normale :-). Ce défilé, qui venait alors de débuter, allait durer plus de 12h... Oui, oui, vous avez bien lu: plus de 12h!!! Il allait se terminer un peu avant 22h. Une incroyable succession de fanfares, de majorettes, de danseurs flokloriques, et quoi encore... Mais peu de chars allégoriques, principalement des danseurs, musiciens, etc, bref, des gens à pied. J'ai appris par les journaux qu'il s'agissait d'une sorte de concours annuel en plus, entre 73 fraternités universitaires, avec ses règles et tout (dont une interdisant de boire de la bière pendant le défilé, et j'ai été témoin du bris de cette règle à quelques reprises pendant la journée)...


A un moment, en tentant de traverser la cohue, je me suis retrouvé véritablement coincé dans la parade, n'ayant aucune voie de sortie!! Il y avait des passages pour piétons désirant traverser El Prado, mais avec des files d'attentes!! Il fallait aussi faire attention de ne pas déranger la parade en traversant... Des estrades et chaises de parterres avaient été installées par des particuliers partout le long du trajet - qui faisait plus de 5 km - et chacun tentait de vous vendre une place assise pour 10-15 bolivianos...


La véritable avenue qui s'appelle El Prado, elle débute (ou se termine, ca dépend du point de vue!) avec la statue de la Bolivie au Mariscal Sucre, fidèle lieutenant de Simon Bolivar et libérateur de l'Amérique du Sud du joug espagnol. El Prado est donc le nom d'une portion de l'avenue principale de La Paz (et une des rares et seules a plusieurs voies et la seule qui traverse toute la ville), avenue qui change 3-4 fois de nom du nord au sud...



Le long d'El Prado, on retrouve des hommages divers à plusieurs héros de la Bolivie ou de l'Amérique du Sud (ca va jusqu'à une étrange statue de Christophe Colomb, appellé Cristoforo Colombo (alors que son nom en espangol est Colón!?). On y retrouve donc naturellement quelques hommages à Che Guevara, dont cette citation qui est ma foi encore de mise ici avec le gouvernement Morales.


Ne sachant pas encore que la chose durerait plus de 12h, je me suis installé un moment dans une estrade, pour voir la parade. Ce passage, toutefois, ne m'a pas impressionné par son organisation. Il y avait parfois plus de 10 minutes entre les groupes de danseurs et fanfares (violation d'une des règles du concours d'ailleurs) , laissant donc de longs moments vides pendant lesquels plusieurs marchands tentaient de me vendre une empenada ou une cerveza (à 10h du matin!)...
J'ai fini par zigzaguer un peu partout en ville et croiser et regarder le défilé par moments ici et là toute la journée...


Au détour d'une rue tranquille, je suis retombé sur la parade, qui empruntait une autre avenue pour se terminer dans un parc plus loin... et j'en ai profité pour prendre en photo une gigantesque cannette du commanditaire de l'événement (la bière Paceña, brassée à La Paz), et d'un sommet enneigé qui passait par là :-)


Officiellement, El Prado se termine (ou débute, voir ci-haut) avec la Plaza et la statue de la Bolivie à Bolivar, le libérateur (et premier président du pays qui a été baptisé en son nom) du premier pays à avoir déclaré son indépendance de l'Espagne en 1825.
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Et moi qui croyait avoir vu de l'action lors de mes deux premiers passages à La Paz...
Au fait, tout ceci s'est déroulé le 28 juillet 2007 et on pourrait imaginer que les paceños étaient prets pour de l'action, une fete, ou quelque chose, qui sait, comme s'ils n'étaient pas sortis de chez eux depuis un bout de temps pour manifester leur joie... Mais détrompez-vous tout de suite, car une semaine auparavant (le 20 juillet 2007), la ville était le théatre de la plus importante manifestation (pacifique) de l'histoire de la Bolivie, avec plus d'un million de personnes dans les rues simultanément - paralysant totalement la capitale pour un temps.

Je n'y étais pas, mais j'ai pu voir cette photo de l'événement - photo que j'ai photographié devant un édifice municipal où elle était exposé avec quelques explications...

Les gens de La Paz protestent contre un éventuel déménagement des activités de la capitale vers l'autre capitale du pays, la ville de Sucre. Il faut dire que Sucre, la première capitale, est encore aujourd'hui la capitale juridique et constitutionnelle de la Bolivie, alors qu'il y a près de 200 ans, La Paz est devenue sa capitale administrative et législative. Les Paceños ne veulent rien entendre d'un éventuel rapatriement des pouvoirs législatifs et administratifs vers Sucre, d'où la manifestation monstre. (Désolé pour la mauvaise qualité de photo, vu les circonstances, mais je voulais vous montrer ca!).
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Voilà donc pour La Paz, une ville d'une rare intensité, à tous points de vue, et qui demeurera un souvenir unique en son genre dans mes voyages en Amérique Latine.
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vendredi 27 juillet 2007

Avril en juillet

A Aréquipa, il y a quelques semaines déja, j'avais vu un poster d'Avril et la chose m'avait fait sourire. Avril est peut-etre l'artiste canadienne du moment la plus populaire en Amérique Latine, parmi les divers chanteurs et chanteuses qui s'illustrent ici.
Mais ce n'est qu'il y a quelques jours, dans un autobus, que j'ai eu l'occasion d'écouter Avril pour la premiere fois depuis mon départ du Canada. Quand on voyage pendant plusieurs mois, on finit par s'ennuyer un brin du type de musique que l'on écoute a la maison, meme parfois du type de musique que l'on écoute pas, mais qui rappelle le pays, c'est un réflexe normal.
Ainsi, j'étais tres content de pouvoir écouter Avril l'autre jour - et encore hier - et elle n'est pas la seule a m'avoir fait revivre un peu de musique de chez nous (ou encore de la musique que j'écoute chez nous); C'est donc avec un sourire aux levres et une émotion sincere que j'ai pu profiter des Respectables, de Haley Bennett, de Florence K et de Pascale Picard pendant quelques heures... Damien Rice, entendu hier pendant une petite demie-heure, alors que je naviguais sur le Lac Titicaca, a eu le meme effet apaisant...
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Je ne vous ia pas parlé beaucoup de musique depuis mon arrivée... pour moi, la musique latino se divise généralement en quatre parties bien distinctes. La premiere est la musique traditionnelle, que l'on vous ofre dans certains transports, sur tous les sites touristiques, et dans certains restos. Musique des andes, tres floklorique, modernisée vaguement... rarement merveilleuse, parfois intéressante, souvent teintée d'influence occidentale pour aider a la faire vendre (My Heart will go on a la flute de pan est le parfait exemple de floklore dénaturée que l'on entend parfois). Le classique de ce type de musique est évidemment El Condor pasa.
La seconde catégorie de musique est le pop latino moderne; Shakira est tres connue chez nous, mais il y en a bien d'autres comme elle, alors ca ne manque pas, c'est rythmé, souvent intéressant, tres entrainant, et parfois tres original aussi. Juanes est parmi les stars plus smooth d'Amérique latine. On entends évidemment ici et la les titres de Mana et Carlos Santana.
Troisieme catégorie; le reggaeton, ce mix entre reggae sur l'acide, rap et rythme latino que les jeunes adorent au point de n'écouter que ca. Daddy Yankee, Dom Omar et d'autres stars se disputent les palmares de reggaeton (Otra Noche et Gasolina sont probablement les deux titres les plus connus).
Derniere catégorie: le bolero romantico-tristounet-pathétique que je ne suis plus capable d'écouter! C'est généalement tres mauvais coté musical, et les paroles sont de l'ordre du soap terriblement triste et over-dramatique; des sortes de Brel des pauvres, sans talent musical, et qui en font trop coté interprétation vocale, bref, de la musique a s'ouvrir les veines, mais mauvaise en plus! Et il y a beaucoup d'amateurs (parmi la plus vieille génération) alors on en entend beaucoup trop a mon gout, une attrocité, en fait :-)
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Voila, c'était mon billet musical du mois :-)
Retour a Avril dans le bus Copacabana-La Paz!

La traversée d'Ayaviri avec succes!

Il fallait bien que je le mentionne, j'ai - pour une unique fois dans ce voyage - traversé Ayaviri en bus, avec succes. Yééééeee!!
On se souviendra peut-etre que lors de notre premiere tenative, un blocus nous avait forcé a marcher une heure et demie avant de reprendre un autre bus. Un chemin alternatif s'était avéré un échec, nous forcant a marcher 25 minutes lors de notre seconde tentative...
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Aujourd'hui, le blocus entre Cusco et Puno (Ayaviri, pres de Juliaca) est levé, alors les bus passent.
J'ai donc fait le trajet de jour, et sans histoire, entre Cusco et Puno, mais me suis retrouvé coincé a Puno pour une nuit, avant de reprendre un bus et traverser la frontiere vers Copacabana.
Apres une journée dans la région (une randonnée vers Yampupata et Isla del Sol, que je tenterai de détailler avec photo dans un autre billet), je reprends dans une heure un bus vers La Paz.
Ce zigzag Cusco-La Paz effectué pour la troisieme fois du voyage (du a mes divers compagnons de voyage) explique aussi en partie le ralentissement de ce journal de voyage; je ne voudrais surtout pas vous embeter avec des redites des memes environnements et paysages...
Apres La Paz, mon voyage se poursuivra donc vers des endroits nouveaux et inconnus (pour moi, évidemment!)...
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Le bus de cet apres-midi sera donc aussi un bus de jour - j'ai eu ma dose de bus de nuit et je ne suis plus aussi pressé que nous l'étions avec Sophie et Martin qui n'avaient que 3 semaines ici, alors ca ne me dérange pas de perdre une partie de journée dans un bus, et en plus, je peux voir et profiter des paysages environnants et voir les terres, les gens, les villages.
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Avec Ayaviri derriere moi, je croise les doigts pour que ca soit la fin des blocus et manifs ici... Mais sait-on jamais ce qui s'en vient? J'ai oui-dire qu'il y a quelques jours, La Paz avait été le théatre de la plus grande manif de son histoire! Contre qui? Avec qui? Pour qui? Je n'en sais rien pour l'instant, mais je vais m'informer! :-)

mardi 24 juillet 2007

Hasta Luego Cusco

Un intitulé qui dit tout...
Une derniere photo de Cusco, by night... Une ville splendide, au creux d'une vallée spectaculaire, et coeur d'un empire dont l'histoire est fascinante. Un lieu important de ce voyage, donc.

Mi Camino Inca: Ollantaytambo

Suite (et presque fin) de mes aventures chez les Incas.
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En réalité, on ne devrait jamais dire "les" incas, puisque pour chaque époque de cette civilisation, il n'y avait qu'un seul Inca, "L'inca", donc, qui était le "roi", dirigeant et dieu supreme du peuple. Le peupole en question, c'étaient les Quéchuas. On devrait donc dire les Quéchuas. Évidemment, comme il y a encore des Quéchuas aujourd'hui, ca pourrait porter a confusion, et dire l'Empire Quechua, personne ne saurait de quoi je parle, meme les Quéchuas!! :-)
Le peuple gouverné par l'inca, ce n'étaient donc pas "des incas"... Mais comme aujourd'hui, la chose est passée dans le langage commun, et que meme l'usage courant ici Équateur, Pérou et Bolivie, ou vivent les descendants quéchuas, parle de "Los Incas", je me permets donc depuis le début de mon exploration de leur civilisation cet abus de langage.
Suite (et presque fin), donc, de mes explorations chez les Incas.
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A environ deux heures de bus de Cusco, on trouve l'ancienne cité de Ollantaytambo, qui était jadis fortifiée. J'étais passé tout pres de ce site archéologique lors de mon passage en train entre Cusco et Aguas Calientes en route vers le Machu Picchu. Le train s'arrete a Ollantaytambo, mais de la gare, on ne voit pas les ruines.
Une visite s'imposait donc, car on disait du site qu'il était l'un des plus impressionnants de la vallée.
Les lecteurs attentifs se souviendront peut-etre que j'en ai fait mention, quand j'ai parlé des dernieres batailles entre la rebellion Inca de Manco Capac II et les forces espagnoles de Francisco Pizarro. Apres la cuisante defaite de Saqsayhuaman, Manco II s'est refugié a Ollantaytambo, et c'est donc de la qu'il a combattu jusqu'a la fin les troupes des conquistadors.
Ceux qui ne placent pas la fin de l'empire Inca a la mort d'Atahuallpa ou a la defaite de Saqsayhuaman la place ici, a Ollantaytambo. Comme je l'ai deja expliqué, d'autres la place a la défaite de Tupac Amaru a Vilcabamba, mais c'est une autre histoire que celle d'Ollantaytambo...
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La forteresse de Ollantaytambo n'est donc pas en aussi bon etat que celle de Pisaq, mais le site n'en demeure pas moins un endroit fascinant a visiter - et certainement le meilleur exemple d'urbanisme Inca. Les secteurs d'habitations permettent de voir comment cette civilisation avait bien maitrisé les systeme d'aqueduc (canalisations tres minimalistes, mais efficace, de détournement d'une partie de la riviere, et, en construisant en gradins les édifices, l'eau coulait donc sous le plancher, d'un édifice a l'autre, sans avoir besoin de quelque systeme de pompage que se soit. Tres ingénieux et le tout fonctionne encore de nos jours!).
Si la visite d'Ollantaytambo ne permet pas de comprendre plus l'evolution de cette civilisation, le site n'en demeure pas moins un exemple de leur génie architectural et de terraformation, avec ses nomreux niveaux de terrasses, rendant cultivable une montagne de roches tres abrupte.
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Parenthese: Je vous ai certainement parlé du mythe de la fondation de la civilisation Inca (il existe deux légendes), qui veut que le premier Inca (leader des Quéchuas, donc, et qui a transformé ce peuple nomade en agriculteurs et batisseurs) soit né du Dieu Soleil et issu dirrectement du Lac Titicaca... je vous ai parlé de ca, non?
Anyway, Manco Capac, donc, le premier Inca, serait né du Lac Titicaca lui-meme. Entre les lignes de cette légende, on peut comprendre que Manco est originaire de Isla del Sol, pres de laquelle je me propose de retourner, pour achever cette exploration de l'histoire de la civilisation Inca.
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Entre temps, je vous laisse donc sur quelques photos de Ollantaytambo, un autre site merveilleusement agréable a visiter pour qui s'intéresse de pres ou de loin a ce genre de sujet.
Pour les amateurs de détails, il y a six secteurs a Ollantaytambo, répartis de part et d'autre de la vallée, sur deux flancs de montagnes se faisant face. Le site principal est sur une des montagnes, trois secteurs secondaires sont sur l'autre. Ces derniers sont tres difficiles d'acces; la randonnée fait rapidement place a de l'escalade, et la descente est ardue et abrupte. Au pif, selon mes observations de ma journée a Ollantaytambo, moins de 1% des visiteurs font le saut de l'autre coté... Sans plus d'équipement que des batons de marches improvisés, il ne m'a pas été possible d'atteindre le secteur le plus élevé de ce coté de montagne, mais j'en ai atteint et visité deux secteurs malgré tout.


Un mur gigantesque protégeait la cité du coté de la montagne, pres du secteur cérémonial. A l'arriere, on apercoit un des sommets enneigés de la cordiliere occidentale des Andes...


Le sentier (camino Inca) qui mene du secteur principal a un secteur secondaire est fermé pour cause de danger (on accede donc a l'autre secteur par un autre sentier, plus bas). Et croyez-moi, si les latinos d'aujourd'hui disent que c'est dangereux, personne ne veut mettre les pieds la! Déja quand ils ne disent pas que c'est dangereux, vous n'en croyez pas vos yeux parfois, et vous dites qu'aucun endroit en Amérique du Nord ne permettrait la visite, alors quand ils le disent... :-)

Une vue d'ensemble du secteur principal d'Ollantaytambo, avec ses terrasses (certains murs de soutainement sont parmi les plus hauts que j'ai pu voir dans le monde Inca jusqu'a maintenant), son secteur cérémonial (en haut a gauche), son sentier le long de la montagne a l'avant, et son mur protecteur, au fond... En bas, la ville moderne (village en fait, plutot charmant comme endroit) et entrée du site archéologique.


Hehehe... L'Esprit Vagabond dans une niche dont l'utilité m'a échappé, a part son confort et la vue sur la vallée...

Une partie du systeme "d'aqueduc", qui sert de puit et de fontaine commune. Remarquez la qualité de la taille de la pierre et l'excellent état de conservation de celle-ci. La source (dérivation d'une partie de la riviere avoisinante) est la meme qui coule depuis plus de 650 ans...


Dans le secteur opposé au secteur principal, par rapport a la vallée... Mon amie Suzie (je prends la photo, me tenant debout sur la fin de la corniche dont nous voyons le début au bas-centre de la photo, et excusez le vertige :-) ... avec en arriere-plan, un secteur plus élevé que nous irons visiter quelques minutes et une escalade plus tard...
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J'imagine que pour le lecteur, il peut sembler redondant de lire tous ces billets sur un site apres l'autre, mais je puis vous assurer que pour le visiteur, chaque site exploré a son charme propre, ses caractéristiques propres et son histoire propre qui fait que l'on ne se fatigue jamais, ne devient jamais blasé de voir les ruines qu'a laissé cette grande civilisation derriere elle, et que les paysages environnants ajoutent au plaisir de visiter la vallée sacrée des Incas... Un ensemble de visites que je ne suis pas pres d'oublier.
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lundi 23 juillet 2007

Mi camino Inca: Pisaq avec Suzie et Milou

Poursuite de mes visites de la vallée sacrée des Incas, avec une expédition d'un jour à Pisaq.
Aujourd'hui, Pisaq est une petite ville tranquille installée tout au fond de la vallée, une mode bien occidentale (et évidemment inspirée de l'Espagne de l'après-conquete).
Mais Pisaq, c'est aussi une ancienne cité fortifiée Inca.
Et en fait, comme aucune bataille n'a jamais eu lieu à Pisaq entre les Incas et les espagnols, c'est aussi certainement la forteresse Inca la mieux préservée de tout l'empire.
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Le bus de Cusco prend environ 50 minutes pour atteindre la ville de Pisaq.
De la place centrale, vous avez deux choix, le taxi ou le combi vers le site archéologique, ou bien le sentier, à pied, jusqu'au site.
Évidemment, nous avons choisi le sentier, une manière plus agréable d'atteindre le site, en plus de procurrer l'occasion de faire une petite randonné en montagne, avec paysages à couper le souffle.
Il s'est avéré que le paysage n'était pas nécessaire, la marche dans la montagne était amplement suffisante pour nous couper le souffle! Le sentier est un peu moins long que celui menant au Machu Picchu, et probablement 100-125 m de moins élevé, à l'oeil, mais il est un peu plus à pic, faisant de chaque passage de cinq minutes une ascension incroyable, mais exténuante.
Plusieurs pauses et 600 m d'élévation plus tard, nous allions atteindre les premières tours de la forteresse... et de là, découvrir que le site de Pisaq, c'est bien plus qu'une forteresse Inca... Bien plus.
Bref, après environ 50 minutes de cette montée, nous avons atteint les premières ruines, qui surplombent la vallée et la ville contemporaine. Les montagnes environnantes nous offraient un spectacle absolument splendide vu d'en haut.
Pisaq, comme le Machu Picchu, est située complètement au sommet d'une montagne, avec ses fortifications qui s'avancent sur une sorte de pointe vers la vallée. Nous avons atteint le site par cette pointe (voir photo plus bas avec Suzie et Milou). De ce point de vue, nous avons pu apercevoir une partie plus élevée du site, causant une agráble surprise, puisque l'ensemble avait l'air plus étendu que prévu et semblait donc offrir une visite qui vaudrait son prix de billet en plus de la superbe randonnée pour y parvenir.
Tout au long de la journée en fait, et de notre visite, nous allions découvrir de plus en plus de secteurs de l'ancienne cité Inca, qui s'est avérée plus étendue encore que le Machu Picchu!
Passé le secteur de la forteresse, nous avons pénétré dans l'ancienne cité par le secteur cérémonial, avec ses temples et édifices dont l'importance était soulignée par un travail architecturtal précis.
Le secteur cérémonial lui-meme surprend par l'état de conservation exceptionnel qu'il offre au visiteur.
De ce point de vue - un des plus élevés du site - nous pouvions voir un autre secteur, en contrebas - habitations, selon toute vraissemblances, que nous visiterions plus tard en fin de journée - ainsi que plusieurs séries de terrasses impressionnantes à flanc de montagne.

La visite était loin d'etre terminée... En fait, nous allions découvrir secteur après secteur, sentier après sentier, un site magnifique et agréable à visiter - et malgré la présence de quelques groupes ici et là, relativement calme en nombre de touristes. Pendant les 4 heures qui allaient suivre, nous ne passerions jamais deux fois au meme endroit, serions surpris par un secteur découvert au détour d'un sentier abrupt offrant l'opportunité de se balader pendant une heure dans ses ruines, et serions acocmpagné d'un gentil chien que j'ai baptisé Milou au passage, ce dernier nous suivant pendant deux bonnes heures sur les sentiers et dans les ruines.


Aprés la visite de tous les secteurs découverts de Pisaq, on ne peut qu'etre heureux d'avoir eu l'occasion d'avoir vu ce site incroyable. C'est bien simple, on s'émerveille encore de son passage à Pisaq, puisque le site offre à la fois une randonnée (d'environ 5h30 au total) absolument merveilleuse dans les montagnes de la vallée sacrée des Incas et un site archéologique impressionnant et fascinant.


Et si ce n'était pas assez, la petite ville de Pisaq comporte également son mercado d'artisanat de la fin de semaine, qui innonde totalement sa plaza de armas...
Je me suis abstenu pour le moment... aprés tout, d'autres mercados m'attendent dans d'autres destinations.

Contremanifestation à Cusco

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas dans la vie socio-politique de Cusco et du Pérou.
Je vous rapportais que quelques manifs devenaient un peu plus agressives depuis les derniers jours, créant quelques problèmes dont l'arret des activités de l'aéroport de Cusco.
Cusco est un secteur sensible du Pérou, puisqu'il est sa capitale touristique et que toute l'économie de la province de Cusco dépend du tourisme.
De l'affaire du train au Machu Picchu, en passant par les manifs quotidiennes en ville jusqu'aux aéroports de Juliaca et Cusco, les manifestants semblent avoir perdu l'appui du reste de la population, ou à tout le moins de ceux dont la vie et les familles dépendent de l'argent du tourisme.
Ainsi, l'autre soir à Cusco, j'ai assisté à une contre-manifestation sur le thème de la paix. La marche, qui a pris son essor à la Plazas de Armas, avec des dizaines de groupes impliqués (chambre de commerce, institut du tourisme, collèges et commercants, artisans, hotels, etc), a simplement effectué à pied le tour de la Plaza avec des chandelles et pris place sur le parvis de la cathédrale, ou quelques allocutions ont été prononcées.
Les gens de Cusco appellent au calme malgré les manifs contre le gouvernement, demandent aux grévistes de cesser leurs attaques sur l'industrie du tourisme, puisqu'elles nuisent à beaucoup de monde autour d'eux, qui vivent de cette industrie. On invite les gens à manifester sans violence, cesser l'intimidation par les actions comme celle de l'aéroport de Cusco (feu)...

Pour accompagner cette opération paix, l'orchestre de l'armée était présente pour offrir un concert gratuit au centre de la Plaza.
Le tout s'¡est déroulé dans une ambiance très pacifique, et le fait de tenir l'activité en début de nuit avec des chandelles a donné aux gens la possibilité de passer leur message calmement, sans interrompre les activités quotidiennes.
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Je ne sais pas si cette action a été rapportée au gouvernement (j'imagine que oui), mais les grands titres d'aujourd'hui laissent croire que le gouvernement Garcia continue son attitude de la ligne dure contre les manifestants et prévois meme déposer une nouvelle loi imposant des sanctions aux dirigeants syndicaux et aux dirigeants des manifestations qui ont mal tourné.
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Pour ma part, je devrais cesser de suivre la situation de près, puisque dans quelques heures, je quitterai le Pérou pour un temps.

Problemes Techniques

Désolé de cette période de quasi-silence. J'ai plusieurs billets en projet, mnais j'éprouve des problèmes techniques avec le site abritant ce blog, et pour le moment, j'ai de la difficulté à charger de nouvelles images sur le blog.
Ayant tenté de faire la chose depuis divers café internet, il est clair que ce ne sont pas les machines et connexion d'ici qui semblent poser problème cette fois-ci, malgré leur qualité médiocre qui n'aident pas à aiguiser la patience du blogueur dans ces circonstances...
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À plus tard, donc.

De la nouvelle compagnie...

Retour sur mon blog après quelques jours tranquilles, deux jours trop occupés pour bloguer, quelque évolution dans la situation socio-politique... et une nouvelle compagne de voyage.
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Mon amie Suzie, complice de tous mes voyages (en tout ou en partie) a pris un vol Montréal-Toronto-Lima-Cusco qui l'a menée à l'aéroport de Cusco il y a quelques jours. Son avion a finalement atterri après une heure de retard due aux hésitations du pilote d'amorcer la descente dans la couche de nuages en pleine zone montagneuse. Ce retard nous aura permis de sortir de l'aéroport, sortie qui était bloquée auparavant lors d'une manifestation contre le gouvernement.
Heureusement que son vol est arrivée avec ce timing-là, car un peu plus tard ce jour là (je parle du 19), les manifestants ont entourré l'aéroport de Cusco et mis le feu dans les broussailles aux alentours, déclenchant de fortes émissions de fumée qui ont forcé l'arret des activités de l'aéroport puisque la visibilité était nulle aux environs de la piste. Il y a eu perte de controle de la manif, le feu s'est propagé, l'intervention des pompiers a été nécessaire, deux murs de protections ont été endommagés... Bref, les choses se sont corsé.
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Ce jour-là en a été un de repos pour Suze, qui avait plusieurs heures de vol et une nuit blanche derrière elle, et de repos et petites taches ménagères pour moi (lavage, reclassement de bagages, etc).
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Puis, nous avons décidé de visiter quelques sites incas des alentours de Cusco, donc d'y faire des expéditions d'un jour bus-visite-bus retour. Deux de ces sites se sont avérés plus étendus que prévu, avec de longs trajets de bus en plus, et ma foi, nous sommes revenus à Cusco trop tard et trop fatigués pour que je blogue en direct ces jours-là. Je tenterai de me reprendre ce soir avec deux billets sur ces sites, qui représentent le début de la fin de mon exploration de la civilisation Inca en plus d'etre de belles surprises à visiter.
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Comme le prix du billet global de visites de ces sites incluait également d'autres sites, j'en ai profité pour aller montrer à Suze les sites près de Cusco; Saqsayhuaman et Qenqo. Nous avons fait la randonnée inverse de celle que j'avais fait la première fois - pour la partie de ces deux sites à tout le moins... - i.e. grimper le sentier Inca de Cusco à Saqsayhuaman, puis de ce dernier à Qenqo.
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Un mot supplémentaire sur Saqsayhuaman. Cette seconde visite m'aura permis de visiter plus à fond certains secteurs des ruines, et de découvrir un petit secteur éloigné du reste, et de consolider mon opinion selon laquelle Saqsayhuaman a été érigé avant le centro de Cusco, et qu'en fait, c'est là qu'a été fondé Cusco. Les deux visites respectives de Pisaq et de Ollantaytambo dans les jours suivants ont renforcé cette opinion. Il y a définitivement d'autres secteurs que celui de la forteresse à Saqsayhuaman, celle-ci serait totalement inutile pour protéger Cusco de ses trois autres accès, et le secteur cérémonial est à l'intérieur de la forteresse, comme les habitations qui devaient abriter l'Inca et permettre une retraite fortifiée en cas d'attaque (qui ne pouvait pas venir d'en bas, trop abrupt et facile à contrer, ce qui invalide de mon point de vue l'argument de la forteresse batie pour protéger Cusco situé en bas). Bref, Saqsayhuaman, pour moi, est le premier Cusco, et une fois l'empire en expansion et le secteur plus sécuritaire puisqu'entourré de terres conquises et parties de l'empire, la ville a été étendue au bas de la coline, le Cusco de l'apogée de l'empire et celui des conquistadors et celui d'aujourd'hui. Ce n'est qu'une théorie, d'amateur en plus, mais elle fait vraiment du sens quand on (re)visite Saqsayhuaman.
(Photo baptisée avec un sourire: Sexywoman à Saqsayhuaman)
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La randonnée Cusco-Saqsayhuaman-Qenqo nous a aussi permis de faire un détour par le Cristo Blanco, une statue du Christ qui domine Cusco, sur un sommet situé entre la forteresse et la route qui mène vers Pisaq.
La statue s'est avéré très élégante et fort bien proportionnée (ce qui n'est pas toujours le cas avec ces sculptures géantes). Elle a été offerte par la Palestine à Cusco au milieu des annés 40! J'en ai profité pour la prendre en photo, avec cette vue dramatique; on croirait presque voir Dieu :-)

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Enfin, je vous laisse sur une photo d'une partie d'un troupeau d'alpacas que nous avons croisé lors de notre approche de Qenqo par le sentier qui longe la rivière et traverse un minuscule petit pont de bois.
Sympathique, non?

mercredi 18 juillet 2007

Trois temples coloniaux de Cusco

Cusco a beau etre une ancienne capitale Inca, la ville est devenu un important centre lors de l'arrivée des conquistadors.
Adorée des locaux comme des touristes, Cusco réussi l'exploit de conserver un authentique charme malgré l'affluence de touristes et l'exploitation de ce marché. Cusco était déja un mélange culturel dans les années 1550 quand les espagnols ont érigés leur ville sur les fondations de la capitale inca et la ville, au fil des sciecles, n'a rien perdu de son multiculturalisme.

J'ai donc visité trois de ses quelques temples aujourd'hui, question d'explorer le Cusco colonial également, et non seulement ses fondations incas. J'ai évité le classique tour-religieux qui comprend deux églises, un couvent et un musée d'art religieux pour orienter mes visites vers les trois églises me semblant les plus intéressantes. Au passage, j'ai meme sauvé 6 soles (2$) :-)

La première a été celle de la Compaña de Jesus, définitivement l'édifice colonial le plus majestueux de Cusco, de mon point de vue. L'église, érigée par les jésuites avec les pierres du palais de l'Inca Huyana Capac, présente une facade élégante, un dome baroque que l'ont voit de partout dans Cusco et un extérieur globalement harmonieux. Pour l'anecdote, mentionnons que lors de sa construction, elle a été controversée, puisque l'éveque craignait qu'elle ne dépasse en grandeur la cathédrale. A l'époque, meme le Pape Paul III s'est opposé a ses ambitions, mais trop peu et trop tard, sa construction étant pratiquement terminée alors. Pour la petite histoire, meme si la cathédrale est vue comme l'édifice religieux le plus important de la ville, je répete que les craintes de l'éveques étaient justifiées, puisque la Compaña est définitivement plus impressionnante que sa soeur de la Plaza de Armas.

Comme si cette facade ne suffisait pas, son intérieur est resplendissant, décoré de retables d'or et de nombreuses peintures illustrants la vie de St-Francois d'Assise, St-Jérome et St-Ignace de Loyola. Étrangement, le crucifix n'est pas derriére l'autel, mais plutot sur le retable de gauche, avec un Jésus de l'école réaliste espagnole avec ses cheveux, son flanc sanglant et sa jupe en textile véritable...
Des vitraux hauts, abimés, laissent pénétrer quelque rayon de soleil agissant comme de petits projecteurs et illuminant tout le mur de droite de petits cercles lumineux, digne de figurer dans un roman de Dan Brown avec une signification mystérieuse et secrete.

Un petit escalier de bois mene vers le bas de ses deux tours, qui nous offrent une superbe vue de la Plaza de Armas, mais dont l'acces est limité et ne permet pas de grimper dans les clochers.

J'ai profité de l'abri offert par l'escalier pour prendre une photo - chose interdite dans la Compaña comme dans la Cathédrale...
La vue de la Plaza de Armas ne semblait pas une grande violation de la regle de non-photo affichée partout sauf dans les tours, j'ai donc croqué cette vue pour vous également.

Enfin, la Compaña offre également la visite de sa salle du trésor, qui ne présente rien de bien impressionnant (pour le voyageur pour qui ce n'est définitivement pas la premiere église visitée). Une bonne note toutefois pour les photos des effets du tremblement de terre de 1950 sur l'église et sur des aspects de sa restauration par la suite.







Puis, ce fut la visite de la Cathédrale elle-meme, qui allait me réserver quelques agréables surprises.

L'immensité de l'intérieur surprend le visiteur - puisque rien de son extéreieur ne trahit la grandeur de l'édifice. Malgré des plafonds (relativement) bas, l'ensemble étonne. La sobriété du mobilier et l'imposant format des colonnes aide a créer une impression de gigantisme que l'architecture extérieur cache plutot bien, extérieur qui a été construit a partir des pierres du palais Inca Wiracocha.

La Cathédrale est l'habituelle succesion de chapelles et de retables, dont certains sont richement décorés d'or ou d'argent. Pourtant, l'ouvrage le plus impressionnant et agréable a contempler est un immense retable sculpté en bois et qui couvre la totalité de l'arriere de l'autel. Une salle réservée aux vieux meubles et a quelques peintures historiques vaut le détour également.
Pendant ma visite, deux vieilles dames s'affairaient a changer de costume (ce réalisme des statues qui fait frissonner) une statue de Ste-Anne, en prévision de la procession qui doit avoir lieu sur la Plaza le 26 juillet prochain. Dommage que je n'aie pas eu le droit de prendre de photos...
Le choeur, situé au centre du temple, fait tres 16e siecle espagnol et est entierement concu de bois sculpté incorporant plus de 200 personnages... Saints, anges... et représentations de la Pachamama (inca, hum) sous la forme d'une femme nue et enceinte...

Deux peintures ont retenu mon attention plus particulierement. La premiere est celle représentant une procession d'un Christ dans la Plaza de Armas de Cusco le jeudi 31 mars 1650... procession qui aurait eu pour but de calmer Dieu suite a un méga-tremblement de terre. Comme la chose a porté fruit (le tremblement de terre a cessé), ce Jésus est devenu le Seigneur des tremblements, le protecteur de Cusco. On retouve sa statue dans la cathédrale, noircie par des décenies d'utilisation de cierges tout autour de lui.

La seconde peinture d'intéret est une énieme version de La derniere cene... ou - comme dans la représentation vue au Covento San-Francisco de Lima - les apotres et Jésus mangent du Cuy (cochon d'inde) lors du dernier souper du Christ, un met typiquement indigene, ici (je vous ai "volé" cette photo de la chose).

J'allais presque oublier de mentionner la peinture de la vierge a l'enfant qui trone a l'entrée principale devant les grandes portes. Réalisée dans un style qui rappelle la renaissance italienne, la vierge vous fixe et son regard vous suit peu importe d'ou vous la regardez... Cet effet "modele qui fixe l'objectif" rappelle évidemment La Joconde de Da Vinci, et mon ignorance de l'histoire de l'art montre ici son étendue, puisque je ne sais pas du tout a qui est attribué cet effet... Daniel, Laurine, a l'aide! :-)

Enfin, la chapelle du triomphe et celle de la sainte famille - toutes deux construites a part, de part et d'autre de l'édifice principal - n'impressionnent guere, le point le plus intéressant étant la crypte contenant les cendres de Inca Garcilaso de la Vega, le plus célebre métis né a Cusco et a qui l'on doit en grande partie l'écriture de l'histoire et des traditions incas (il était né d'une princesse Inca et d'un conquistador, est toujours demeuré fier de ses racines incas et est mort en Espagne apres la réédition de son livre sur la culture et l'histoire inca, publié en 1609).


Enfin, pour mon troisieme temple... à 3 soles l'entrée, la visite de La Merced s'est avéré la plus intéressante des trois, et en plus, j'avais le droit de prendre des photos! Yé!

Ici encore, l'extérieur de l'édifice - coincé entre deux rues étroites et offrant un coté a une petite plaza - ne laisse rien voir de l'éblouissant intérieur de La Merced.

Ce qui émerveille des l'arrivée est la cour intérieure, en deux cloitres (un est fermé pour restauration), richement décorés, avec des colonnes sculptées de bas reliefs, des tableaux sur tous les murs, et de jolis plafonds, ici peints en bleus, la en caisson de bois. Malgré que la fontaine centrale ne semble pas en état de fonctionner, le jardin intérieur est tres bien entretenu et coloré par de beaux arbres a fleurs.

Le visiteur est appelé a se balader librement dans les couloirs du premier plancher - l'escalier ne peut etre qu'entr'apercu et est fermé puisque le second plancher est en restauration.
Nous avons ainsi acces a quelques pieces, dont une salle de réunion aux meubles antiques intéressants, une salle de peinture sans intéret particulier, et une cellule (je ne me souviens plus de quel moine) qui est fort amusante par sa décoration (peinture en fresque mur a mur et plafond, combinant thématiques chrétiennes et paiennes - notez les divers animaux...
La chapelle elle-meme n'offre rien de merveilleux, meme si elle est agréable au regard, et semble réconfortante apres la richesse, la grandeur et l'austérité de la cathédrale. Je me suis aventuré dans la sacristie, qui était ouverte, et la chose donnait sur un escalier (lui aussi ouvert) qui m'a mené au second plancher... en restauration et ou je n'avais pas l'autorisation de me balader... J'ai donc rebroussé chemin vers la sacristie, dont quelqu'un avait laissé l'acces a l'escalier ouvert par inadvertance, j'imagine... Mais rassurez-vous, personne d'autre que Dieu ne m'a vu :-)

Je mentionnerai deux autres éléments de ma visite qui ont su captiver mon regard. La premiére est une étrange peinture sous une des arches du premier plancher, qui représente la vierge donnant un sein a l'enfant Jésus... et l'autre sein a St-Joseph! Avouez... :-)

L'autre peinture orne l'entrée actuelle de La Merced, et est une représentation du mal, ou a tout le moins de ce qui vous arrivera si vous le commettez... acentuant une fois de plus l'image de souffrance projetée par la religion catholique...
Cette peinture ne déparerait pas un magazine d'horreur moderne, en plus... On ne s'attend définitivement pas a retrouver ce genre de tableau dans une église...
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Le reste de ma journée a été consacré a la visite du Museo Inka, un endroit fascinant ou on peut faire le voyage des civilisations pré-incas a l'apres conquete espagnole en passant par l'apogée de l'empire Inca... J'y reviendrai, si j'en ai l''occasion... Sinon, je vous conseille fortement sa visite si vous passez un jour par Cusco. Un must pour qui s'interesse aux civilisations pré-colombiennes.
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Ce billet, qui couvre ma journée d'aujourd'hui, complete le petit rattrapage auquel je me suis livré depuis quelques jours sur ce journal de voyage en ligne. Je devrais donc ralentir le rythme pendant les prochains jours, qui me verront visiter quelques autres sites autour de Cusco avant que je ne reprenne la route... La question demeure, la route vers ou?
Well... Je vous le dirai quand je le saurai!

Mi Camino Inca: Cusco

Cusco, capitale de l'empire Inca, aurait certainement été le site archéologique Inca le plus merveilleux à visiter si les conquistadors et les Incas ne l'avait pas pratiquement entièrement détruite.
En effet, après les batailles menées ici et la conquete de Cusco par les espagnols, ceux-ci se sont servis des temples, palais et édifices encore existant pour ériger leur propre ville espagnole. Cette décision avait quelque chose de stratégique; en anéantissant la capitale, le message était clair que l'empire n'existait plus et que les nouveaux maitres étaient espagnols.
Aussi, en utilisant les pierres des temples et palais détruits pour ériger une cathédrale et une église autour de la plaza centrale, les espagnols lancaient aussi un message pour aider à la cause d'évangélisation; fini l'ancienne religion et les anciens rites, voici quel Dieu il faut adorer. (Concernant la relative réussite de cette stratégie, voir mon commentaire suivant - à venir très bientot - sur les étrangetés culturelles présentes à l'intérieur des églises coloniales de Cusco).


Mais heureusement, les Incas étaient des architectes de génie. Ainsi, meme après sa destruction partielle, pratiquement toutes les fondations des édifices de Cusco étaient encore solidement en place. Les espagnols se sont tout simplement contentés de construire leurs édifices sur ces memes fondations.
Il est fort amusant de constater qu'au fil des ans, décenies et siècles, Cusco a été le théatre de plusieurs tremblements de terre et que si plusieurs édifices construits par les espagnols se sont effondrés à ces occasion, aucune des fondations et des portions d'édifices érigés par les Incas n'a subi ce sort...
A la blague ici, les guides vous identifieront les parties d'édifices construits par les incas et celles construites par les inca-pables espagnols.
(Les lecteurs attentifs ou les cinéphiles avertis se souviendront peut-etre du commentaire laissé sur ce blog par mon amie Agnès à ce sujet, et citant le film Diarios de motocicleta racontant le passage du jeune Ernesto Guevara à Cusco).
Le commentaire est amusant, surtout que la grande majorité des cusqueños sont de descendance espagnole ou métis et que malgré la fierté de l'héritage inca, les quéchuas d'aujourd'hui semblent encore traités comme des citoyens de seconde zone.
Il est aussi étonnant d'entendre cette blague, puisqu'elle s'applique très certainement encore aux constructions latinos modernes, qui semblent avoir plus hérité des incapables que des incas :-)

Enfin, une balade dans Cusco permet de découvrir et d'apprécier plusieurs de ces structures Incas, dont certaines datent de plus de 800 ans.



Un premier exemple ici, où l'on reconnait l'architecture typique de l'apogée de l'empire inca, avec ces grosses pierres taillés et empilées (sans mortier) solidement les unes sur les autres.
Je note trois type de constructions incas depuis mes visites dans l'Empire, et les trois se mélangent selon les époques alors j'ai l'impression (non vérifiée auprés des experts) que le type de construction ne dépendait pas seulement de l'époque, mais aussi et surtout de l'importance de l'édifice construit; il semble faire du sens que l'on ait accordé plus de soin à la taille et l'agencement des pierres des édifices à la fonction plus importante qu'aux constructions des habitations des paysans, par exemple.



L'édifice de la Scotia Bank est un autre exemple d'édifice de l'époque coloniale érigé sur des fondations incas.





De longues rues étroites bordées de chaque coté de fondations de l'époque impériale inca montrent le genre de voie dont était fait Cusco à cette époque. Ici, avenue Loretto, on voit sur la droite un édifice aux fondations inca, et sur la gauche, un mur de l'église la Compaña de Jesus, construit avec des pierres de l'ancien palais de l'Inca Huayna Capac. Une partie de ce mur est le mur original du palais.





Le seul véritable site archéologique de Cusco est fermé aux visiteurs, puisqu'il est toujours en exploration par les archéologues. Il a été "découvert" lorsqu'un édifice a été détruit et depuis, les fouilles sont en cours.





Illustration parfaite de la différence entre l'architecture Inca (grosses pierres imbriquées sans mortier) et celle des Incapables (petites pierres avec mortier).







La "rue des grosses pierres", ainsi nommée puisque c'est sur cette ancienne voie inca que l'on retrouve les plus grosses pierres imbriquées à l'époque Inca encore partie des édifices modernes de Cusco. Une illustration de ma théorie sur l'importance des édifice peut-etre: celui de gauche sur la photo comporte une architecture plus majestueuse, plus imposante et plus travaillée que celui de droite, ergo son importance?





Deux photos pour vous donner une perspective quand à la taille des pierres utilisées par les Incas pour construire les édifices de leur capitale. Première photo sur la "rue des grosses pierres", en plan rapproché...



... et seconde photo, prise de l'autre coté du meme édifice (aujourd'hui abritant un musée d'art), en plan éloigné. Notez l'incroyable beauté et fluidité du travail d'intégration des pierres les unes aux autres, travail et beauté d'autant plus remarquables que la taille des pierres dépasse l'entendement. L'ensemble est d'une grande poésie architecturale.

Voilà donc pour mon exploration des fondations Incas de Cusco, autre étape de mon petit camino inca personnel.

À suivre, donc.

Mi Camino Inca: De Tambomachay à Sacsayhuaman

Cusco est située au coeur de la vallée sacrée des Incas et était la capitale de l'empire Inca à son apogée. C'est dire que c'est près de Cusco que l'on retrouve les plus importantes cités Incas. Le célèbre Inca Trail (ou Chemin des Incas), pavé de pierres, passe par plusieurs de ces cités et la trek sur ce chemin dure généralement 4 jours. Par contre, depuis janvier 2001, pour atténuer le nombre de visiteurs faisant l'Inca Trail, pour des fins de préservation, le gouvernement péruvien a légiféré et depuis ce temps, on ne peut plus visiter ou parcourir l'Inca Trail en indépendant; il faut le faire en groupe avec guide, supervisés par une agence. Évidemment, les prix ont grimpé en flèche, et les places limitées font qu'il faut réserver plusieurs mois d'avance si on veut effectuer cette visite de cette manière. Le point culminant de l'Inca Trail est l'arrivée le 4e matin, à Puerta del Sol, près du Machu Picchu.
Pour ma part, comme je l'ai narré lors de mon passage dans la cité perdue, j'ai parcourru une partie de cette Inca Trail à l'envers, du Machu Picchu vers la Porte du Soleil.
N'ayant ni itinéraire précis, ni les moyens financiers de faire la trek de l'Inca Trail (on parle de 350$ US à 1000$ US pour les 4 jours, rappel: mon budget quotidien est de 30$US !)... Je me rabat donc sur d'autres sites Incas, créant mon propre camino inca à moi.
Heureusement, ce n'est pas ce qui manque dans les environs et pour visiter tous les sites, il faudrait passer deux mois dans la vallée sacrée, à moins de faire des visites très rapides!
Sur la route entre Pisaq et Cusco, il y a 4 sites incas d'intérets; dont trois offrent des ruines mineures, et peuvent donc se visiter en une sule journée, incluant une belle randonnée pour marcher d'un site à l'autre.
Le premier, situé à environ 7 km de Cusco, s'appelle Tambomachay. La journée de ma visite, il est midi quinze au moment d'entrer sur le site archéologique, ancien lieu de bains rituels incas, avec une fontaine creusée dans la roche et alimentée par une source souterraine (fontaine qui fonctionne encore aujourd'hui).


Le site n'est pas très étendu mais offre un premier regard sur des ruines incas qui est fort intéressant et l'état de certaines structures est excellent (les escaliers et portes, par exemple). Quelques buttes en face permettent d'apprécier l'ensemble du site, où quelques adeptes modernes du culte de l'eau viennent faire des pélerinage.

À quelques minutes à peine de Tambomachay, en traversant la route, on arrive à Puka Pukara. Le lieu aurait servi de maison de repos à l'Inca Pachacuti. Autre site très peu étendu, mais fort intéressant par l'agencement de diverses pièces laissant imaginer que l'Inca devait avoir une suite importante de personnages avec lui si ce lieu était bien réservé à son usage.
Mon ami Tintin en a profité pour se faire prendre en photo devant l'ensemble des ruines de Puka Pukara.
Il était environ 13h15 quand j'ai quitté Puka en route vers le site suivant. Cette portion de route est celle qui est la plus longue entre les 4 sites que je visiterai ce jour-là. La plupart des touristes font le trajet Cusco-Tambomachay en taxi, visitent les deux premiers sites, puis prennent un autre taxi entre Puka et Qenko (ou le meme trajet, mais en sens inverse), mais ce faisant, il ratent une partie du plaisir: la très agréable randonnée de 5 km entre les sites, qui vous fait voir de beaux paysages, quelques habitations, des éleveurs de lamas, et bien entendu, des marchands d'artisanat traditionnel.

Après une pause-repas au pain pita garni de mayonaise et de thon en flocons, et pris en compagnie d'un gentil chien qui a adoré le thon et les biscuits à la vanille... je rejoins Qenko à 15h. Qenko était certainement un site cérémonial, puisqu'une plate forme entourée de sortes de gradins sculptés dans la roche entourre une gigantesque pierre. C'est le plus intriguant des sites visités ce jour-là puisque l'ensemble demeure mystérieux quand à l'usage de ce que l'on voit. Contrairement à tous les autres sites incas que j'ai vu à ce jour, le travail architectural à Qenko est sommaire, très primitif dans son usage des pierres présentes sur place. Il n'y a aucune trace d'urbanisme ou de planification. L'ensemble est assez massif, et comporte une série de canaux creusés à meme la roche et dont l'usage prétendu aurait été de verser du sang sacrificiel (animal) ou de la chicha lors de cérémonies, mais on sent que toute tentative d'explication demeure approximative. Des grottes sous l'amas rocheux laissent croire qu'il y a peut-etre des sépultures sous Qenko.

À une dizaine de minutes de Qenko, vous atteignez enfin le 4e et plus important site à proximité de Cusco: Sacsayhuaman (prononcer Sexywoman, hehehe).

Sacsayhuaman est une forteresse, certainement la plus impressionnante structure Inca aux alentours de Cusco. On croit que la forteresse a été érigée par les incas pour protéger Cusco (puisque Sacsayhuaman domine la ville sur une des colines au nord de celle-ci). Il est clair que la forteresse faisait partie de la cité Inca, puisque celle-ci (tout le secteur pré-colonial) a la forme d'un puma - animal vénéré par les Incas - et que la forteresse en constituait la tete.
Il est toutefois difficile de croire que Sacsayhuaman n'était qu'un rampart défensif, pusique Cusco demeurait alors libre de toute défense sur ses trois autres flancs. De plus, il n'y a pas que des remparts à Sacsayhuaman, il y a aussi d'autres structures, dont une immense en forme d'amphithéatre, plusieurs grottes et d'autres ruines difficilement identifiables en terme d'utilité.
Qui sait si la ville de Cusco n'a pas d'abord été fortifiée à Sacsayhuaman avant de s'étendre dans la vallée une fois l'empire plus étendu et sa capitale moins vulnérable? Hum, je me risque ici à émettre des théories sans aucune formation académique, mais la visite de Sacsayhuaman ne m'a pas convaincu que sa seule utilité ait été celle de défendre une cité en contrebas, vulnérable par tous les autres cotés.

Toujours est'il que les trois rangées de ramparts de Sacsayhuaman sont extremement impressionants. La taille des pierres utilisées est fascinantes et il est quasiment impossible d'imaginer le travail nécéssaire pour imbriquer ses gigantesque roches taillés les unes dans les autres afin de former les remparts et les bases des tours. Si je n'avais pas vu des constructions pareilles à Cusco auparavant, je n'y aurait tout simplement pas cru! Un regard attentif permet toutefois de distinguer des marques au bas des pierres, visiblement pour accueillir des leviers, mais encore, on dit que certaines des pierres de la forteresse pèsent plus de 300 tonnes! J'en ai vu quelques-unes qui font plus de 6m de long sur 2 de large et 3 de profond.

Sacsayhuaman est aussi un site important historiquement; histoire qui explique aussi que certaines parties du site soient en mauvais état: Sacsayhuaman a été le théatre d'une bataille décisive dans l'histoire Inca. En effet, après la conquete et la nomination de Manco Capac II comme Inca fantoche par les conquistadors, ce dernier a fomenté une rébellion en 1536. Capac et ses troupes sont pris Sacsayhuaman et résisté aux troupes espagnoles pendant un certain temps avec succès. Le propre frère de Francisco Pizarro, Juan, a perdu la vie dans une bataille à Sacsayhuaman. Finalement, les espagnols ont repris Sacsayhuaman, forcant Manco Capac II a retraiter vers Ollantaytambo, ou il perdra définitivement la rébellion contre l'envahisseur. Pour plusieurs, Sacsayhuaman est le lieu où la bataille a définitivement été perdue et où l'empire Inca s'est définitivement effondré.
Il faudrait peut-etre préciser que plusieurs groupes indigènes s'étaient joint aux troupes de Pizarro lors de cette insurrection Inca. Il faut comprendre que l'empire Inca avait conquis par la force certains territoires et certains groupes semblaient voir d'un bon oeil un nouveau maitre pour remplacer les incas. Cet état de fait a certainement joué un role imprtant dans l'échec de la rébellion menée par Manco Capac II.
Je précise que pour ma part, l'Empire Inca a disparu avec l'exécution d'Atahuallpa en 1533, puisque ni la rébellion de Manco Capac II ni le pseudo-règne de son fils Tupac Amaru (exécuté à Cusco en 1572) n'ont permis de régner sur un véritable empire, l'ensemble du territoire étant sous le joug des conquistadors et Manco II comme Tupac n'étant que des rebelles cachés dans leurs cités jusqu'à la victoire définitive des espagnols. Mais une fois encore, je n'ai pas l'ambition de réécrire l'histoire Inca ;-) et il est vrai que c'est bien à Sacsayhuaman que les espoirs de faire revivre l'empire Inca se sont effondrés et que la culture Inca est devenu histoire...

De Sacsayhuaman, il s'agit de prendre le chemin pavé de pierres qui mène au bas de la coline pour rejoindre les premières habitations de Cusco, puis son centre-ville. Il est 17h30 lorsque j'arrive à Cusco, ayant parcourru cette portion de mon chemin Inca de 7-8 km en un peu plus de cinq heures, incluant le temps nécessaire à visiter les sites.
Les visiteurs désirant voir Sacsayhuaman sans visiter les trois autres sites mineurs le font souvent en gravissant la coline menant à la forteresse, excursion que je ferai probablement dans les prochains jours d'ailleurs.
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Me voici donc de retour à Cusco, elle-meme partie de ce camino inca personnel, puisqu'après tout, c'était la capitale de l'Empire.
À suivre...