samedi 14 juillet 2007

Péripécie La Paz - Copacabana

Les transports que nous avons pris depuis l'arrivée de Sophie et Martin nous ont souvent donné du fil a retordre... Les choses n'allaient pas changer dans l'autobus La Paz - Copacabana.
Nous avions payé et réservé nos place la veille au matin, en arrivant de Uyuni. La gentille dame de la compagnie de bus nous a meme dit que le bus viendrait nous chercher a l'auberge le matin du départ.
Départ qui était prévu a 8h15. Le bus venait donc chercher des touristes a leur hotel entre 7h30 et 8h15, puis embarquait le reste des passagers et filait vers Copacabana, 3h30 plus loin...
Évidemment, tout ne s'est pas passé comme prévu. D'abord, le bus ne pouvait passer sur notre rue, trop étroite, et une femme antipathique au possible est donc venue a 7h45 nous chercher... a pied... Trois coins de rues plus loin, nous avons donc pris nos sieges, au hasard puisque les billets n'indiquaient aucun siege réservé. Trois hotels plus loin, le bus se rempli lentement, et la dame antipathique m'informe que le siege que j'occupe, lui, est réservé, et je semble évidemment etre le seul a me trouver dans cette situation. Je me déplace donc en arriere de Sophie et Martin, je me fous bien du siege.
Nous arrivons au terminal a 8h12, donc on imagine que ca prendra plus de 3 minutes pour embarquer les autres passagers. Effectivement, vers 8h30, on est encore la, et vers 8h45, un homme embarque et nous demande a tous de payer la taxe du terminus (2 bolos), ce qui prend évidemment du temps - le gars n'a pas de change sur lui pour faire la monnaie - et finalement, tout semble pret pour un départ a 9h.
Une autre bonne femme toute aussi antipathique que l'autre vient nous rejoindre et parle avec le chauffeur. Puis, le bus recule, et avance pour se remettre en place (au bout des quais, donc pas réelement sur un quai officiel). C'est que, voyez-vous, il y a 4 sieges libres, et on tente a tout prix de les vendre avant le départ.
Vers 9h15, un groupe de 6 personnes sont tentés de prendre le bus, alors une des deux bonne femme entreprend un tour du bus pour trouver deux volontaires qui quitteraient le bus pour en prendre un plus tard, le tout, bien entendu, sans aucune compensation! Pas de chance, aucun volontaire!
Nous quittons enfin le terminus vers 9h30... pour nous immobiliser juste a l'extérieur, ou on stationne sur la rue en attendant de pouvoir vendre ces satanés places. La grogne commence a se faire entendre, quelques voyageurs ont des plans a Copacabana ou Puno et tout le monde va etre en retard.
On se met a chanter: Vamos, Vamos, Vamos! Sur le coup, les deux bonnes femmes nous trouvent comiques. Elles déchantent un peu quand 3 voyageurs - dont moi - descendent apres avoir discutte avec le chauffeur qui nous a dit que c'etaient elles, les responsables. Nous argumentons donc un peu, mentionnant des plans a Copacabana, j'en rajoute pour moi-meme, puisque je ne suis pas vraiment pressé, mais la situation est plutot comique de mon point de vue: en effet, a quoi bon vouloir offrir un bon service en venant nous prendre a l'auberge a 7h30 si c'est pour quitter La Paz plus de 2h plus tard? Nous aurions pu dormir une heure de plus et prendre un bon déjeuner au lieu de se depecher...
Enfin...
Les deux clowns sont sur leur cell et tentent de vendre les places sur la rue, en criant aux taxis qui ont des passagers... A un moment, 4 voyageurs - dont moi, encore - reviennent a la charge, et par hasard, deux policiers passent par la. Je leur demande donc ou est le plus proche bureau de la police touristique, en leur expliquant pour les autres (qui ne parlent pas espagnols) que certains voyageurs seront en retard, tout ca pour 4 places libres, et que nous avons payé pour un service a 8h15 deja plus d'une heure en retard. Les policiers interviennent en notre faveur et nous partons enfin... Tout ceci nous fait bien rire, Sophie, Martin et moi.
Trois minutes plus tard, nous prenons la bretelle de l'autoroute qui doit nous mener a El Alto pour sortir de La Paz. Des notre entrée sur l'autoroute, le bus se stationne a nouveau et une des bonnes femmes sort pour tenter d'attirer des clients de dernieres minutes. C'est la goute qui fait déborder le vase. Alors que chacun crie Vamos! et que quelques voyageurs en colere (pour vrai) se levent, je tente de donner un coup du plat de la main dans la fenetre qui nous sépare du chauffeur pour attirer son attention et lui signifier de partir. Au meme moment, Martin a l'idée d'ouvrir la porte-fenetre en question pour exprimer son désir de partir au chauffeur et la bonne femme. Résultat de ces deux actions simultanées, la vitre de la porte-fenetre se détache! La bonne femme capote, et crie que si on démoli le bus, elle va appeler la police, je rétorque que je VEUX qu'on appelle la police, justement, que chacun ici veut partir, que nous sommes plus d'une heure 15 en retard, etc. Visiblement ébranlée que sa menace se soit retournée contre elle, elle saute du bus et le chauffeur démarre enfin!
A El Alto, on prendra 6 passagers pour combler les 4 sieges et deux feront le trajet debout!
Nous serons pris dans le plus incroyable bouchon de circulation que j'ai pu voir de toute ma vie, on en était crampé sur nos sieges et prenait des photos de l'affaire. C'est qu'en ce vendredi matin, a l'heure de pointe, on avait décidé de faire un petit défilé sur la seule voie rapide de La Paz, en fermant donc une section complete, forcant la circulation a double sens sur l'autre voie. Le capharnaum dans lequel nous quittons enfin la Paz est absolument indescriptible. Majorettes, fanfares, klaxons, des centaines de micro-bus, quelques agents de circulation totalement débordés, des gens de la parade se changeant de costume en plein milieu de la rue, le tout, évidemment accompagné par la panoplie habituelle de vendeurs de machins de toutes sortes se faufilant entre les véhicules et profitant du chaos immobilisant pour faire quelques affaires...
Un spectacle inoui.

Nous arriverons donc a Copacabana a 13h au lieu du 11h45 prévu, mais que voulez-vous. Au moins, on y est arrivé, et nous n'avons pas eu a marcher en pleine nuit ou aux petites heures du matin pour y arriver!
Pour l'anecdote, notons que Martin et moi avons réparé la fenetre alors que nous quittions La Paz (on s'est fait prendre en photos par d'autres touristes!), une réparation qui tenait en place, mais pas des plus solidement. En cours de route, une touriste qui avait visiblement raté toute l'action (elle était installé a l'arriere), a voulu poser des questions aux chauffeur et au lieu de tirer sur la porte, elle a voulu la pousser d'un coup d'épaule. Elle a évidemment disloqué la fenetre une autre fois, provoquant un fou rire général dans le bus.
Notons aussi en terminant, que 3h apres notre arrivée, nous avons revu notre chauffeur, criant son retour vers La Paz pour vendre les places, et on a noté que la fenetre avait été réinstallée en place.
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Demain matin, nous prenons un bus vers Juliaca, et ce bus est censé partir a 9h pile! Croisez les doigts, car mes deux compagnons n'ont pas 5h de jeu, puisqu'ils prennent un avion de Juliaca demain en apres-midi!
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