dimanche 29 octobre 2023

Paseo de Montejo ou les Champs Élysés de Mérida

Francisco de Montejo aurait fondé Mérida (sur la cité Maya de T'ho) en 1542, deux ans après avoir fondé Campeche. On parle ici de celui né à Séville en 1508, car pour ne pas faire simple, il voyageait au nouveau monde avec son père Francisco de Montejo (conquistador accompagnant Cortez) et son neveu Francisco de Montejo.

Même si le Yucatan salue et célèbre son histoire Maya et protège tous les sites archéologiques (même un site découvert en 2022 lors d'un chantier de construction près de Mérida), on n'a pas réécrit l'histoire des conquêtes espagnoles dans le coin et Montejo est donc honoré comme le fondateur de la ville. On peut donc y voir une statue (avec son père) et la "maison familiale" des Montejo est encore debout face à la Plaza Grande (maison érigée en 1542, dont seule la façade est d'origine).

Au milieu du 19e siècle, les urbanistes de Mérida ont développé un grand et large boulevard juste au nord du centre historique, boulevard qui a donc été baptisé Paseo de Montejo. Leur modèle de développement: les Champs-Élysés de Paris, rien de moins. Nous y avons donc été faire une balade, pour comparer (hehe), surtout que les dimanche, la moitié de la largeur du Paseo est réservée aux piétons et cyclistes et que les vendeurs et artisans en profitent pour installer leur marchandise tout le long du Paseo (qui fait environ 1,5 km).

Si le Paseo ne ressemble pas réellement aux Champs-Élysés, ça demeure un des beaux boulevards d'Amérique latine d'après mes voyages antérieurs. À une époque faste de Mérida, des manoirs d'inspiration européennes et des grandes maisons d'inspiration coloniale y ont été érigées et plusieurs sont encore sur place pour témoigner de ce riche passé. (Aujourd'hui, ces manoirs sont détenus par des grandes banques, des bannières internationales ou des hôtels de luxe).

J'ai ramené les quelques photos de ce billet de cette promenade du dimanche.


J'avoue que cet édifice ne déparerait pas Paris.

Celui-ci est surnommé "Le minaret".

Cyclistes en tous genre sur le Paseo.

Cyclistes passant devant
le Monumento a la patria *.

* Je vais aussi tenter de revenir sur ce monument; la plupart des monuments à la Patrie latino-américains sont des hommes à cheval; celui de Mérida se distingue complètement et avec panache.

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samedi 28 octobre 2023

Holbox, Playa cocos et Punta mosquito

Rue principale de Holbox.
Je profite d'une connexion internet de qualité supérieure pour revenir avec un texte et des photos de notre court séjour sur Isla Holbox.

Pour s'y rendre, de Isla Mujeres où nous étions, nous avons pris un bateau vers Puerto Juarez, et un collectivo jusqu'au terminus de bus de Cancun Centro. Un trajet de quelques heures de bus nous a mené vers le nord de la péninsule, à l'ouest de Cancun, dans un petit village appelé Chiquila. Vingt minutes de bateau plus tard, nous arrivions à Isla Holbox, une île encore un peu hors des sentiers battus (lire: il n'y a pas encore de très gros resort), mais qui accueille tout de même un certain nombre de visiteurs. C'est donc un lieu touristique, mais loin des masses pour le moment, donc parfait pour des voyageurs indépendants.

Rue de Holbox se terminant sur la plage.
La petite ville qui se trouve sur l'île a définitivement une allure plus caribéenne que latino, les rues sont en sable, les gens s'y déplacent en carts de golf à très grosses roues et souvent su-élevés, les maisons et commerces ont des toits en palmes séchées, les structures apparentes sont souvent en bois, c'est souvent, aussi, coloré, et le rythme de vie est relativement lent.

Il faut dire que les visiteurs viennent à Holbox pour relaxer, pour les plages de sable fin (comme de la farine) qui s'étendent sur des kilomètres et pour la nature car l'île, à part la petite ville, n'est pas développée et une partie importante constitue une réserve naturelle protégée.

L'île n'a à peu près pas de relief, c'est donc très plat, long mais peu large, et les plages qui la bordent sont donc peu profondes sur des dizaines de mètres au large. Un haut-fond de sable permet même de relier la ville à Punta Mosquito à 5 km au nord-est, en passant à pied par la mer et même à marée haute, on n'a guère plus d'eau qu'au genou.

Je suis très content d'avoir pu visiter ce lieu en ce moment, car j'ai l'impression que le développement touristique s'emballera bientôt - Il est déjà bien entamé; il y avait beaucoup de constructions un peu partout en ville et en bordure de mer lors de notre court séjour. Et si on se fie aux sites les plus achalandés de la péninsule en bord de mer avec une telle plage, les gros resorts vont venir s'y installer, attirer des touristes de masse habitués au luxe, et, d'une exigence à l'autre, on finira par paver les rues, rendre ça plus "propre", les gros hôtels tout inclus vont manger l'espace le long de la plage, les bâtiments vont gagner en hauteur (et en laideur, si je me fie à mes goûts et à ce que les gens fréquentant les resorts de luxe semblent aimer). Je me trompe peut-être (je l'espère sincèrement), mais j'ai l'impression qu'une bonne partie de ce qui fait le charme caribéen de Holbox disparaitra sous l'afflux de tourisme de masse éventuellement.

Mais, pour le moment, c'est un endroit agréable, relax et très beau. En plus, étant en partie hors-saison (la grosse saison touristique étant à partir de décembre-janvier), les sites et plages étaient relativement peu fréquentés.

Nous avions loué une sorte de hutte dans un camping où les salles d'eau étaient partagées, et où il y avait une sorte de cuisine semi-extérieure (dans un pavillon aux murs en moustiquaires), une expérience fort agréable, à quelques pas de la plage. 

Nous avons poussé notre exploration au-delà de la ville et de la plage principale à deux reprises. La première a été de se rendre à Playa Cocos, sur la rive à l'extrême ouest de l'île. L'affaire aurait dû prendre 20 minutes, on y aura mis une heure au moins, puisqu'une partie du trajet s'est fait dans des circonstances inhabituelles; c'est encore la saison humide sur la péninsule, et même s'il ne pleut pas beaucoup, les rues en sable sans drain, ça accumule de l'eau lors des averses et orages, et après une nuit d'averse, plusieurs chemins et rues étaient impraticables; nous devions donc les traverser parfois sous 4-5 pouces d'eau boueuse, une expérience non conventionnelle (mais qui a fait comprendre la grosseur des roues des véhicules tout-terrain ici!).

Stand de taxi inondé, Playa Cocos.
Une fois à Playa Cocos, nous avons découvert un splendide endroit au bout de la pointe complètement, où la plage et les hauts-fond permettent de se baigner sur un croissant enveloppant le pointe sur une bonne vingtaine de mètres d'eaux peu profondes. Rendu aussi loin à Playa Cocos, nous étions presque seuls. Une famille mexicaine relaxait non loin, et après leur départ, nous avons eu le site à nous.

Anecdote amusante, un Boston Terrier est apparu à un moment et nous a simplement adopté, s'installant avec nous sur la plage sans plus de cérémonies. Après quelques minutes, il est allé farfouillé dans les mangroves, et a découvert une vieille noix de coco vide, qu'il nous a apporté pour qu'on lui lance. Il a joué ainsi à rapporter la noix de coco pendant un bon moment, puis s'est creusé un trou dans le sable pour s'étendre au frais à nos côtés. À notre départ, il nous a suivi et nous a finalement abandonné près de la plage principale de Playa Cocos où son propriétaire doit opérer un des clubs de location d'équipements.

Suzie observe les oiseaux, Playa Cocos.
Le lendemain, nous avons décidé de faire la "randonnée" de la ville à Punta Mosquito. Un trajet d'environ 9 km (4,5 km aller-retour), et, sans dénivelé, ça a l'air enfantin, comme "marche", mais c'est que toute la randonnée se passe dans l'eau, avec une profondeur variant de 6 pouces à 3 pieds à certains moments. Une randonnée plutôt amusante, et assez incroyable: vous êtes parfois à plus de 500 mètres de la rive, en pleine mer, et vous marchez dans 30 cm d'eau sur une haut-fond. Les passages à 1 mètre d'eau de profond sont rares et courts, et constituent en fait des chenaux naturels qui se sont creusés entre les hauts-fonds sabloneux.

Attention aux raies!
Arrivés à Punta Mosquito, il y a une plage, mais aussi un de ces hauts-fonds qui permettent de marcher sur le sable, en plein milieu de la mer pendant des dizaines de mètres; un lieu très impressionnant.

Comme la «pointe aux moustiques» fait partie d'une réserve protégée, on ne peut pas y débarquer et le visiteur doit donc rester sur le banc de sable, observer les environs et retourner d'où il vient par le même chemin de hauts-fonds dans l'eau.


Pélicans.
C'est évidemment une randonné non conventionnelle et après 5-6 km, la marche dans l'eau finit par devenir plus ardue sur certains muscles pas habitués à ce genre d'effort contre une contrainte/ résistance du milieu ambiant. Par contre, non seulement ça vaut la peine de faire l'aller-retour pour l'expérience et les vues imprenables qu'on a quand on se trouve debout à plus de 500 mètres du rivage, mais en plus, on y rencontre une panoplie d'oiseaux exotiques; pélicans, cormorans, hérons blancs, flamands roses... sans parler des poissons qui viennent tourner autour de vos chevilles et genoux pendant le trajet!

La plupart des touristes visitant Punta Mosquito arrivent par les bateaux des tours organisés - plusieurs ne mettent même pas le pied hors du bateau une fois rendu, se contentant de capter une ou deux photos. L'endroit vaut pourtant la peine de s'y rendre à pied, car sur place, dans un bateau, en retrait du banc de sable, il n'y a pas grand chose à y voir ou faire. C'est la randonnée dans l'eau et les oiseaux aperçus en route, ici, l'intérêt.

Ce fut donc un court séjour, mais fort apprécié, dans un coin du monde encore peu connu (à comparer à Cancun, Playa del Carmen, toute la Riviera maya, Acapulco ou Puerto Vallarta, par exemple). En espérant que le lieu conservera son charme dans le futur malgré son développement.

Héron blanc.

L'Esprit Vagabond seul, à Punta Mosquito.

Hum, raies et crocodiles, est-ce une bonne
idée d'avoir les 2 pieds dans l'eau? ;-)

Flamands roses.

Coucher de soleil - Isla Holbox.
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jeudi 26 octobre 2023

Mérida - images des couleurs locales

Quelques photos supplémentaires de ce premier jour à Mérida - sous le thème de l'imagerie aperçue lors de notre balade dans le centro historico. (Pour le contexte, voir le billet précédent).


Chien représenté avec l'imagerie du Dia de los muertos - dans le passage floral

Murale aux oiseaux au centre d'exposition municipal.

Détail d'une murale - culture Maya - Palacio del Gobierno.

Portrait à la mezzanine du Palacio del Gobierno.

Devanture de maison, quartier Santiago.

Masque du Carnaval de Mérida - centre d'exposition municipal.
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Salmigondis yucatanais ou retour à Mérida 16-17 ans plus tard

Arco de San Juan
Janvier 2007, je passais quelques jours à Mérida, pour visiter le centre historique de la capitale du Yucatan, et pour aller me balader dans quelques sites mayas mineurs et cénotes dans les environs.

Quelques jours, il y a presque 17 ans de ça.

Cette fois-ci, je prévois y rester quelques semaines, le temps de bien profiter de qu'il y a à y voir et adopter un mode de voyage plus lent que lors de mon passage de quelques semaines de janvier 2007 - couvrant alors 3 provinces dans les environs et voulant voir le plus de sites mayas possibles :-).

Iglesia de Jesus

Je ne sais pas si quelques lecteurs de ce blogue l'auront remarqué, mais comme ça fait une semaine que nous sommes arrivés au Mexique, mes voisins de siège dans l'avion dont je relatais une discussion l'autre jour dans ce billet sont donc repartis aujourd'hui pour le Québec, ce qui me semble tout à fait incroyable, tellement j'ai l'impression d'être à peine arrivé.

Mérida, donc, capital du Yucatan. Petite précision géographique (j'ai dû faire la même chose en janvier 2007, j'imagine, mais ça ne me tente pas d'aller fouiller mon journal de l''époque, hehe): La "péninsule du Yucatan" comporte 3 provinces, dont celle du Yucatan où je me trouve depuis hier. La plupart des vacanciers du Québec ne vont pas au Yucatan, mais bien dans la province du Quintana Roo, où se trouve les resorts de la Riviera Maya, Cancun et Playa del Carmen. Puis, à l'ouest de ma position, il y a la province de Campeche (où nous prévoyons nous rendre un peu plus tard pendant ce séjour).

Détail d'une murale sous un portico Plaza Grande
Je prévois évidemment (re)visiter quelques lieux où je suis allé faire un tour en 2007. Les voyages dans les pays où on a déjà passé sont toujours un mélange de découverte et de revisite de lieux appréciés par le passé (voir notre voyage en Europe l'an dernier pour plusieurs exemples). Je ne reviendrai donc pas nécessairement en détail sur les visites de ces lieux déjà couverts lors de billets d'il y a 16-17 ans, même si, j'imagine, certaines choses auront changées.

Je profiterai plutôt de l'occasion pour parler de l'esprit du lieu.

Chapelle Nuestra Senora del Rosario
Mérida est une "petite" capitale (c'est une très grande ville, mais son centre historique donne cette impression de petite ville si je compare aux bruyantes et désagréables capitales comme Guatemala City et El Salvador, par exemple). Ça demeure tout de même une ville assez achalandée, pleine de sons divers : musique latino à tous les coins de rue, klaxons des bus et collectivos, vendeurs de toutes sortes tentant d'attirer les clients et vieilles autos (ou autobus) pétaradantes. Les sons se mélangent aux odeurs: kiosques de bouffe de rue, effluves de petits restos en bordure des trottoirs, échappement de vieux bus, fruits, légumes et épices du marché au coin de la rue. Ce tableau est senti dans un quadrillage quasi cartésien de rues parallèles numérotées plus que nommées, bordées de maisons colorées, d'églises et de palais et bâtiments officiels dominés par l'architecture coloniale espagnole.

Passage floral *
Bref, Mérida, c'est une belle ville, agréable à marcher, bien que chaque coin de rue soit très éloigné du suivant - les pâtés de maison sont énormes, comme dans beaucoup de villes latinos (je pense à La Antigua, par exemple). Ainsi, quand vous êtes à 8 coins de rues, ça peut représenter 20-25 minutes de marche, alors il faut en tenir compte quand on tente d'estimer les distances.

Notre première incursion dans le centro historico a été caractérisé par l'admiration de l'architecture coloniale, surtout autour de la Plaza Grande et une visite impromptue dans le Palacio del Gobierno (j'ai demandé aux deux gardes pour entrer prendre des photos, ils m'ont même invité à monter à l'étage voir les peintures. Sinon, une exposition sur le dernier Carnaval de Mérida (un événement d'une grande ampleur qui rappelle celui de Rio) et une exposition florale dans le Pasaje de la Revolucion, récemment rénové.

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* Crédit photo: Suzie Nadeau.


mardi 24 octobre 2023

Télégramme de Isla Holbox

Sommes à Isla Holbox stop
Se prononce Holbosh stop
Internet lent et intermitent stop
Belle île à ambiance plus Caraïbes que latino stop
Beaucoup d'oiseaux stop
Cormorans, pélicans, bécasseaux, flamands roses stop
Aussi raies... et crocodiles stop
Départ pour Mérida demain stop
Internet devrait être plus fiable stop
Reviendrai avec billet sur Isla Holbox plus tard stop


L'Esprit Vagabond, Isla Holbox

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dimanche 22 octobre 2023

Les iguanes de Isla Mujerès

 Comme nous allons passer une bonne partie de la journée dans les transports (bus, ferry, collectivo, bus, ferry, à pied) pour se rendre d'une île à une autre, je profite du wifi pour publier ce petit billet photo sur quelques sympathiques iguanes rencontrés à Isla Mujerès pendant nos trois jours sur l'île.

 

Sur les pierres du temple Maya de Punta Sur.


À Punta Sur, celui-là avait repéré notre sac de croustilles et semblait étrangement intéressé.


Sur les rochers poreux en contrebas du temple Maya à Punta Sur.


Sur le sentier en bord de mer, au sud de La Gloria.


Deux iguanes pour le prix d'un :-)


Un petit bain de soleil sur les rochers face à la mer.


Sur le sentier au sud de Playa Guadalupe, celui-ci est accompagné d'un oiseau.



Deux amis prenant le soleil.

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samedi 21 octobre 2023

Isla Mujeres: « Punta Norte »

Murale Tortue - Isla Mujeres Ciudad
Après la visite de Punta Sur, nous avons décidé d’aller passer la journée « en ville », c’est-à-dire la petite ville (et seule digne de ce nom) sise sur la pointe nord de Isla Mujeres. La ville en question étant bordée à l’ouest, au nord et à l’est par une plage (Playa Norte), la journée pouvait combiner visite urbaine et relaxation sur le sable avec son des vagues et vue sur les eaux turquoises.
Playa Norte est connue pour ses beach clubs où les touristes peuvent louer des chaises, divans et parasols à la journée, mais la plage elle-même est publique donc accessible à tous, même aux voyageurs sur un budget qui ne désirent pas dépenser 50-100$ sur une location de chaise de plage. Après tout, le sable est également confortable pour lire, et il est gratuit.
On avait vu la veille qu’un bus parcourant l’île du nord au sud (et versa) passait par La Gloria, donc nous avons questionné le propriétaire de notre maison d’accueil sur l’horaire, le coût et le lieu d’un arrêt à proximité avant de partir, en mentionnant qu’on se rendait à Punta Norte.
Un Rantanplan
Nos généreux hôtes nous ont plutôt répondu qu’ils se rendaient justement là aujourd’hui, et qu’ils pouvaient donc nous offrir un lift. Pourquoi pas? 15 minutes plus tard, nous montions à l’arrière du cart de golf de José. Cart de golf? Ah, oui, c’est le moyen de transport le plus répandu (avec la petite moto) sur Isla Mujeres, où la plupart des rares voitures qu’on voit autrement circuler dans les rues sont des taxis.
Nous partons donc de La Gloria en empruntant la première rue à droite… donc vers le sud? Hum, Suze et moi échangeons un regard perplexe, mais comme un monsieur plus âgé est également monté (à côté du conducteur à l’avant), peut-être José va-t-il le mener quelque part au sud de La Gloria avant de se rendre en ville? Dubitatifs, nous admirons la route (parcourue hier via le sentier rocheux et les plages en bord de mer) pendant un temps, mais après un kilomètre, il semble clair qu’il y a eu confusion quelque part et que nous sommes en route vers Punta Sur, et non Norte.

Je joue donc au touriste un peu perdu et demande bêtement « Heu, el Norte, no esta por alla? », pointant dans la direction d’où nous venons.
Évidemment que le nord est par là, mais ma question interpelle José, qui m’informe que oui, et donc que Punta Sur est par en avant…
- Hum, nous on va à Punta Norte, en ville, à Playa Norte…
- « Playa Norte »?
- Oui, on est allé à Punta Sur hier.. donc aujourd’hui, on irait au nord de l’île…

Eaux Turqoises de Playa Norte *
José était persuadé qu’on se rendait à Punta Sur… Notre texto du matin mentionnait bien Punta Norte, mais ici, personne n’appelle ça comme ça, c’est « la Ciudad (la ville) » ou « Playa Norte (plage du nord »), alors que le mot « Punta (pointe) » semble utilisé seulement pour celle au sud.
José s’excuse de la confusion, nous aussi, et il fait demi-tour. Nous suggérons le bus, mais il rejette l’idée, il nous a offert le lift, alors il nous emmène à Playa Norte.
On repasse à La Gloria et on remonte toute l’île jusqu’en ville.
Le cart de golf n’est pas une affaire inconfortable, mais assis en arrière (donc dos à la route) et avec l’odeur de relent d’échappement (les carts de golf de Isla Mujeres sont à essence, pas électriques), et le soleil tapant de l’avant midi directement sur nous, ce n’est pas non plus la grande classe côté transport. Mais à transport donné, on ne regarde pas la bride.
Le plus drôle, c’est qu’après coup, José a dû trouver que ça m’avait pris beaucoup de temps avant de réaliser qu’on allait vers le sud! J’avais vu ça dès sa sortie de La Gloria, mais j'hésitais vu la présence de l’autre monsieur (qui est reparti avec lui de la ville après nous avoir déposé non loin de la plage).
Ça nous apprendra à être plus spécifiques la prochaine fois.
Bateau hutte sous les nuages en coton *
Évidemment, l’anecdote fait aussi en sorte que nous n’avons toujours pas idée où et quand passe le satané bus (que l’on planifie prendre demain en quittant La Gloria vers le terminal maritime de l’île).
Bon, on improvisera, c’est souvent la meilleure méthode de voyage, en Amérique latine.

Il y a peu à dire d’une journée de sur la plage, sinon, qu’avant d’atteindre la plage, on s’est arrêté au mercado local pour acheter un kilo de tortillas fraîches (donc encore chaudes) pour 27 pesos. Je n’avais pas oublié à quel point les tortillas fraîches sont délicieuses en Amérique centrale.

Ce voyage commence donc par des vacances et les batteries devraient être rechargées pour explorer un peu plus dans les prochaines semaines. Cela dit, on prévoit voyager lentement et se poser longtemps à un endroit, un peu comme nous l’avions fait l’an dernier en Italie après les deux premières semaines.
À suivre.

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* Crédit photo: Suzie Nadeau :-)
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vendredi 20 octobre 2023

Isla Mujeres: Petite balade vers Punta Sur

Question de prendre le temps de relaxer tout en profitant de Isla Mujeres, nous avons fait une balade de quelques kilomètres aller-retour en bord de mer, empruntant ici une plage, là une série de roches poreuses ou un sentier bordé d'iguanes curieux.

La balade nous a mené à Punta Sur, le point le plus au sud de l'île, et site d'une ancienne petite cité Maya.

Billet-photo pour aujourd'hui:


Le quartier où nous habitons sur l'île, La Gloria, me rappelle le quartier "normal" (lire: non touristique) que j'habitais à Quito. Un peu en retrait de la ville principale au nord de l'île, qui abrite les Beach Club, les bars et les hôtels populaires, La Gloria offre une ambiance disons plus calme, et probablement un peu plus authentique. Ici, Paseo de las Aves, une rue bordée de maisons colorées avec une allée de cocotiers en son centre.


La randonnée nous a fait voir d'intéressantes formations rocheuses, jusqu'à la pointe elle-même, où on distingue les vestiges d'un temple Maya.


En route, j'ai érigé ce Mayachuk (oui, je sais, double appropriation culturelle, mais avec amour et respect, et c'est pas comme si cette appropriation allait me rapporter quelque chose)...
Ce genre de construction éphémère permet toujours de faire des photos intéressantes.


Avec les vagues assez fortes de l'océan, l'eau ronge les parois rocheuses de l'île, créant toute une série de grottes et de petites plages sous certaines formations. (Ici, Suze joue au modèle à ma demande pour l'occasion).


Vue du phare de Punta Sur, captée du temple Maya.


L'ancienne cité maya est aujourd'hui un parc de sculpture rendant hommage à la culture maya. Ici, une de ces oeuvres, avec les hôtels tout inclus de Cancun à l'horizon pour bonne mesure.


Ruines du temple Maya, seule structure encore visible à Punta Sur (une partie des ruines qui existaient encore ont été emportées lors d'un ouragan).


Une des nombreuses sculptures modernes de la déesse Maya Ixchel, vénérée sur l'île.


L'eau de la mer était d'un incroyable turquoise.


De retour dans notre quartier de La Gloria, nous avons profité de l'ombre de ce parasol de palme pour lire au son des vagues. Isla Mujeres est une île longue et mince, donc on peut voir la mer des deux côtés (est et ouest) quand on est à La Gloria. Les plages de l'est font face aux grosses vagues et rendent la baignade dangereuse; elles sont donc pratiquement toujours sans visiteurs, rendant l'endroit parfait, à 3 minutes à pied de notre maison d'accueil, pour un moment tranquille en bord de mer.  

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