jeudi 28 juin 2007

Charmes d'Arequipa et diner pré-inca a l'alpaga

Pas de photos pour ce soir, ca devra attendre un meilleur ordinateur qui voudra bien reconnaitre mon appareil photo :-(
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Style télégraphique pour ce soir pour causes de fatigue et de lever tot demain matin, si vous permettez.
(Merci a ceux qui laissent des commentaires, je répondrai éventuellement quand j'aurai plus de temps-internet également.)
Arrivé a Arequipa par bus de nuit Ica-Arequipa (12h, pas beaucoup dormi)... Arequipa est une ville charmante, universitaire, donc plus urbaine et éduquée - a premiere vue - que tutes les autres villes péruviennes visitées a ce jour. Le centro historico est compatc donc facile a explorer a pied, un plaisir.
La plaza de armas est reconnue comme une des plus belles du Pérou, et effectivement, avec ses édifices en pierre blanche, elle se distingue totalement des autrs places centrales que j'ai vues jusqu'a maintenant.
Question a Suzie et Max, s'ils sont dans la salle... A quelle date étiez-vous passé par Arequipa? Je n'arrive plus a me souvenir par coeur, mais il me semble que ca devait etre tres pres de la fin juin et du début juillet... Pour les autres, je note que Suz et Max sont passés par ici en 2004 et que quelques jours plus tard, Suzie me rejoignais au sud de l'Équateur... et c'est toujours un plaisir doublé d'un sentiment d'étrangeté sur le temps qui passe de réaliser que je me retrouve dans une ville dont j'ai parlé avec des amis lors de leur propre passage en ces lieux. Ce soir, a la Plaza de Armas, j'ai pensé a eux deux, sur une photo que j'avais vu á l'époqu, et ma foi, here I am!
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Avons exploré un brin, puis visité le Couvent Ste-Catherine, une véritable petite ville dans le centre d'Arequipa, dont je vous reparlerai photos a l'appui. Fascinant endroit, avec une série d'édifices qui sont presque en eux-memes un cours d'architecture. Mélange d'espagnol, de colonial et de l'école cusqueña (un métissage de l'inspiration coloniale espagnole et d'architecture traditionnelle Quechua).
Apres quelques mésaventures typiquement latino-américaines (une heure pour réserver 3 foutus billets de bus pour Cuzco dans 3 jours et la perte d'un T-shirt lors du lavage du linge dans une laverie...), nous avons vécu une expérience culinaire unique: Un repas d'Alpaga cuisiné - et dégusté - a la maniere pré-Inca. La viande est cuite sur des pierres volcaniques, et servi sur des pierres chaudes, et accompagnée de légumes que l'on trouvait a l'époque pré-inca: pommes de terres et avocat, mais aussi toute une panoplie de tubercules et racines non-identifiables. Sophie a pris un gigot, j'ai pris une entrecote et Martin des cotes d'Alpaga. Une viande tres douce, un peu plus gouteuse que le boeuf, dirons-nous... et comme les fourchettes n'existaient pas avant l'empire Inca, nous devions manger avec les mains. Tres intéressante expérience culturelle, doublée d'un diner absolument délicieux.
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J'ai moins de temps pour tout alors que je suis dans cette partie du voyage que je partage avec Sophie et Martin. Je le savais d'avance, d'ailleurs, car il y a deux raisons majeures a ce fait: premierement, je partage au quotidien avec eux, donc la nécessité de partager est en partie remplie sur place. Mais, et surtout, comme ils ne disposent que de 3 semaines ici, il faut bien concentrer un peu les déplacement (bus de nuit) et les visites, donc le rythme est beaucoup plus rapide que mon habituel rythme de voyage. A titre d'exemple, une ville comme Arequipa, avec son ambiance agréable, ces gens sympathiques et son climat idéal m'aurait accueilli certainement quelques jours, sinon une semaine, dans d'autres circonstances. Évidemment, ce "petit" désagrément est amplement compensé par la partage et le fait de vivre ces expériences avec Sophie et Martin... Le souper pré-Inca a l'alpaga n'aurait pas gouté la meme chose, pris tout seul...
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Comme j'ai été fatigué toute la journée et que j'ai un autre bus de nuit apres-demain... je vais aller me reposer, en m'excusant d'avance de mon absence prochaine du net pour 3 jours. Au moment d'écrire ceci, mes deux compagnons sont déja au lit, d'ailleurs :-)
Nous partons demain matin pour Colca Canyon, qui jusqu'a un passé récent, était connu comme le Canyon le plus profond du monde... Il est le second plus profond en fait, un Canyon voisin est un peu plus profond apres tout ... Colca Canyon, donc en randonnée de deux jours... puis bus de nuit pour Cuzco, la capitale de l'Empire Inca et le coeur de sa civilisation. Ca promet déja.
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mercredi 27 juin 2007

Donnez un désert a un Latino...

Suite de nos aventures désertiques du sud du Pérou...
Ce matin, nous avons emprunté un bus de Pisco vers Ica, capitale des vignobles du sud péruvien. Oui, oui, vignobles, aux abords du désert! En fait, les vignobles se trouvent entre le désert et la cordilliere blanche... Ils font donc du Pisco ici, mais aussi d'autres types de vin blancs, rouges et rosé.
Pas grand chose a dire sur Ica, ville quelconque de 150 000 habitants, plus active et bruyante que la tranquille Pisco, et pas tres jolie. Une Plaza de Armas relaxante a comparer au reste de la ville, mais encore une fois, pas des plus jolies.
L'intéret pour nous de venir a Ica, c'était l'oasis de Huacachina, situé a cinq minutes dans le désert... Car a Huacachina, on peut louer des planches de surf... et pratiquer ce sport sur les dunes de sables au lieu des vagues du Pacifique! Toute une expérience!
Comme nous étions trois novices en la matiere, nous avons d'abord loué des planches pour pratiquer sur une dune aux environs d'un petit hotel, question de tater le terrain. Apres une heure de pratique, et deux heures a relaxer dans l'oasis, nous avons pris un transport vers les dunes plus éloignées et plus haute, et plus abrupte, pour faire du surfing "plus sérieux".
Eh ben je peux vous dire une chose, les conducteurs du désert sont des méchants acrobates! Au grand plaisir de Sophie et Martin, l'aventure s'est en partie transformée en dune boggey ride dans le désert avec quelques pauses pour surfer, cette partie étant nettement plus apprécié par votre serviteur d'ailleurs!
Et, a ma grande surprise, non seulement je me suis tres bien débrouillé avec une planche de surf dans les dunes (j'ai carrément adoré), mais j'ai meme fait bien meilleure figure que Sophie et Martin, les deux sportifs du groupe!
Nous sommes maintenant de retour a Ica, en attendant notre bus de nuit vers Arequipa, ville que nous joindrons demain matin vers 8h AM.
En attendant, je dispose d'un clavier potable (mais sans accent grave) et d'une quinzaine de minutes pour uploader quelques photos de notre journée dans les dunes de Huacachina. Voici donc, et une fois encore, désolé pour le commentaire sommaire... Je tenterai de faire mieux bientot...

Huacachina, l'oasis, au milieu du désert... Non, on voit un peu Ica au loin (a droite sur la photo).

Hugo qui surfe pour la premiere fois sur les dunes... Une toute petite dune - mais qui avait l'air assez haute d'en haut...

Une pause a l'oasis - sous un soleil de plomb. Notre chauffeur de Dune Boggey avait une tuque et un chandail de laine. Rappel: ici, c'est l'hiver! Hehehe, il nous trouvait pas frileux avec nos shorts et T-shirts, et moi, le soleil me tappait tellement dessus, c'est pas croyable l'intensité et la chaleur - heureusement, le temps est plutot sec ici, comme en témoigne le paysage derriere... (Il devait faire environ 30 degrés dans le sable, au fait).


Lors d'un premier arret dan une "petite" dune, pour se faire la main (ou la jambe), j'ai pris cette photo de notre véhicule. Commes nous n'étions que nous 3 avec le chauffeur, il s'est permis quelques acrobaties qui n'auraient pas déparées un manege de La Ronde, je vous jure.
Donnez un désert a un égyptien, il s'y balade en chameau, donnez un désert a un latino, voici avec quoi il s'y baladera :-)

Apres avoir dévalé la plus haute de nos trois dunes (on peut voir mon trajet courbe a l'extreme droite sur la photo), j'ai pris cette photo, en indiquant mes deux compagnons un peu "chokeux" qui prenaient un peu plus de temps pour descendre en plusieurs étapes :-))). Sophie est presqu'encore tout en haut, Martin est plus bas, sur cette photo. Si la photo rend justice a la hauteur de la dune, elle ne rend pas justice a la pente, qui est plus abrupte qu'elle n'y parait. (Fuc&%! scarry! - ou sacrément épeurante - serait le terme approprié, ici, quand on la voit d'en haut en sortant du véhicule)

Apres notre derniere descente, nous posons tous les trois avec nos planches et notre véhicule devant la plus haute dune que nous avons descendu.

mardi 26 juin 2007

Islas Balletas y Reserva Paracas en 10 fotos

Journée d'excursion dans la réserve naturelle de Paracas et aux Iles Balletas près de Pisco, toujours sur la cote Pacifique du Pérou.
L'avant-midi, consacrée aux iles, a débutée dans le pueblo de Paracas, ou nous avons pu admirer quelques pélicans avant de prendre le bateau et de naviguer pendant une quinzaine de minutes.
Passé une petite pointe, nous avons pu observer une sorte de hyéroglyphe géant incrusté dans le sable du désert depuis un bon millénaire... Le vent souffle de l'autre coté, ce qui explique la durée de vie de ce profond grafitti, probablement réalisé à la meme époque que les célèbres lignes de Nasca (et peut-etre meme par la meme culture Nasca, qui est pas si loin d'ici)...
El Candelabro (le chandelier) représentait probablement un cactus, en fait, mais voilà...
Une autre qinzaine de minutes de bateau, et nous voilà en vue des Islas Balletas, une série de trois iles de roches envahies par des dizaines d'espèces d'oiseaux... Cormorans et petits oiseaux noirs et rouges, pingouins memes... et une colonie d'otaries! Les iles sont une importante source de revenu pour le Pérou puisqu'elles sont la source de la "merde la plus chère du monde"... Hehe... Puisque les milliers (centaines de milliers) d'oiseaux y font du Guano, qui est riche en potassium et un fertilisant renommé que l'on récolte ici et exporte un peu partout dans le monde.
Islas balletas signifie Iles aux Arches, car la mer a rongé la formation rocheuse, formant une sorte de "Roché Percé" cinquante fois plus grand, avec une cinquantaine de "trous" et grottes diverses... Les Islas Balletas sont surnommés ici les Galapagos des pauvres :-)
Après une heure à valser sur la houle entre les iles et prendre des photos, retour vers Paracas.
Après une pause, nous avons entrepris une trek de 4h dans le désert péruvien. Il s'agit d'une réserve naturelle désertique, donc oubliez toute forme de flore... Il y a par contre de la faune, marine, aviaire, et quelques lézards microscopiques...
Nous avons visité quelques-uns des points d'intérets de la réserve, dont La cathédrale, une formation rocheuse naturelle située en contrebas d'une falaise de 80 m. Un must, qui vaut à lui seul le prix de la journée (20$ incluant le repas).
Nous avons aussi été le long d'une plage où des flamands roses se dorent la pilule, mais nous étions tellement loin (pour des raisons de préservation) que nous n'avons vu que peu de choses... en supposant que les flamands présents n'aient pas été en plastique et entourrés de quelques cormorans :-)
Enfin, un saut à la Lagunilla nous a permis à la fois une visiter d'une lagune de pecheurs en plein désert et un repas au poisson frais (frit ou en ceviche - un met de poisson cru et mariné au citron, très bon)... au restaurant "El Che" - avouez que c'est presqu'un signe :-)))

Voici quelques photos de cette journée d'expédition... on excusera le peu de commentaires, le clavier est en train de venir à bout de ma patience (déjà légendaire) et de mes phalanges... Je note toutefois que moi, qui me limite tout de meme en terme de nombre de photos par jour, je n'ai pas pu m'empecher d'en prendre une bonne centaine, et ce décompte est effectif après que j'aie effacé les moins bonnes de ma journée!
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Bonjour les pélicans!

El Candelabro, gravé dans le sable... vu de la mer... personne ne sait exactement ni qui ni pourquoi ce symbole a été incrusté dans le sable il y a environ 1000 ans...

Quelques Pinguin de Humbolt se baladent sur l'une des Islas Balletas.

Et L'Esprit Vagabond se retrouve en plein désert. Des km et des km de sable et de roches et de dunes...

A l'extreme gauche, Sophie (et martin derrière elle), accompagnée de quelques autres touristes admirant la Cathédrale, en contrebas.

A la Lagunilla, une épave devant la lagune avec ses nombreux petits bateaux de pecheurs.

Le tri des poissons sur les quais de la Lagunilla...

La peche au filet est interdite près des Islas Balletas, mais la peche à la ligne est permise... Derrière, une des nombreuses "arches" qui donnent son nom à la petite archipel.

Colonie d'otaries...

:-)
sin comentarios.
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Copa América: Pérou 3 - Uruguay 0. C'était la fete ici!
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lundi 25 juin 2007

Algunas palabras y fotos de Pisco

Hola,
Comme je dispose d'un clavier difficile et frustrant, les commentaires plus détaillés attendront un meilleur clavier...
La route de Lima à Pisco est très désertique, donc parfois un peu monotone, mais souvent fascinante par ce qu'on trouve dans ce désert... Dunes en bordure d¡'un Pacifique déchainé avec des vagues gigantesques, bidonvilles, vendeurs de fruits et de sandwich et de patates chips sur le bord de l'autoroute Panaméricaine...
Sommes arrivés à Pisco, ville célèbre pour l'eau de vie (un très fort vin blanc en fait) qui est produite dans la région... Je ne sais pas trop où ils prennent les raisins pour produire ce vin dans cet endroit entourré de désert ou de champs de mais :-)... Il doit y avoir des vignobles autour vers le sud ou l'ouest, j'imagine...
Pisco est une "petite" ville de 90 000 habitants, très très étendue. Nous nous sommes concentrés sur son centre ville, très relax, avec la moitié des rues qui sont en terre battue, la ville a une allure de village, avec sa plaza centrale, une petite rue piétonnière - appelée El Bulevar - et sa petite cathédrale... L'église la plus intéressante demeure un temple en retrait, avec ses deux tours dont une est penchée (pas tant que ca, mais visiblement plus droite!)...
Pisco n'est pas une très belle ville, mais les gens y sont très accueillants (sans etre achalants), gentils, et c'est une ville à l'ambiance calme, malgré ses taxis klaxonnants, bien sur... On se sent très bien à Pisco, vraiment détendu.
Nous habitons au San Isidro, qui pour 10,50$ par personne nous offre une chambre avec salle de bain (eau chaude), TV, cour intérieur, internet gratuit - mais clavier pourri - et piscine, tables de billard et de ping pong!
Demain, nous avons une journée d'exploration de beautés naturelles (non, Joel, je ne parle pas d'australiennes ici, bien que certaines péruviennes ne soit pas mal non plus... :-))...
Nous devons visiter las Islas Balletas et la Reserva Natural de Paracas, deux endroits idéaux pour exlporer faune et flore locale, je vous en redonnerai des nouvelles...
Ce soir, nous avons pris une cerveza puis sommes allés manger un bon diner sur El Bulevard, où nous avons été servis par Faviola, une charmante jeune fille d'environ 15-16 ans, au Restaurant El Pisco Sour. Le Pisco Sour est un drink fait à base de Pisco, de jus de citron, servi au shaker, et qui, avec un peu de blanc d'oeuf, fait une mousse onctueuse... Très bon, comme drink. Variation possible d'un autre cocktail à base de Pisco: Pisco, Glace, Citron et Coka Cola... Ca s'appelle un Peru Libre. :-)
Quelques photos, donc, de Pisco... avec la première photo publiée de mes deux compagnons de voyage pour les prochaines semaines.

Au Centro de Pisco, surprise, des petits mototaxis à trois roues, comme à Antigua Guatemala!!!! J'étais vraiment content de revoir ces petits taxis qui me rappellent avec tant de bonheur mon passage à la Antigua, une des villes les plus belles et agréables de toute l'amérique latine.

Sophie et Martin qui prennent un bain... à l'eau froide de l'hiver de Pisco... L'eau devait etre à environ 60 degrés F (et j'ai fait une saucette aussi, je vous jure que ca réveille :-). Les gens de l'endroit, pour qui c'est "vraiment" l'hiver, nous ont trouvés complètement cinglés de nous baigner en plein hiver! :-)

A la Plaza de Armas, une fillette jouait dans une fontaine à sec, à embrasser les sculptures d'Otaries...

La Terrasse du Pisco Sour, où nous avons diner... On peut voir, à gauche, Faviola qui ramase nos assiettes de desserts... et à droite, des touristes francais (Marseillais, en fait) qui avaient pris le meme vol de Miami à Lima que Sophie et Martin!

Eh, regardez... Le Vagabond et l'Esprit Vagabond ensembles à Pisco! :-)
...... ... .. .. ..
... Je poursuis mon parcours...


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dimanche 24 juin 2007

El Che - Citation del Padre

Une citation intéressante du père d'El Che...

Je l'inscrit ici car elle correspond tellement à ce que je veux toujours répondre à ceux qui me trouvent chanceux de mener la vie que je mène ou de voyager comme je le fais... Je réponds souvent qu'il y a un prix à tout et que ce n'est simplement pas tout le monde qui est pret à payer ce prix. Et que j'ai choisi de le payer ce prix et d'assumer le cout de mes reves et de mon mode de vie, en toute logique.


"Le potentiel ne suffit pas toujours. Faire des reves, plans et espoirs une réalité est la partie la plus difficile!".
(Ernesto Guevara Lynch dans Mi Hijo el Che- ma traduction)
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Vos commentaires sont toujours les bienvenus.
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Télégramme de Lima

Hola stop
Sophie et Martin arrivés de Miami avec 6h de retard stop
Problèmes techniques avec avion au décollage stop
Ai attendu 5h a aéroport stop
Sommes revenus à l'hotel de Lima à 6h30 Am stop
Avons dormi quelques heures stop
Avons visité les environs de Lima Centro en journée stop
Avons mangé un délicieux souper stop
Allons dormir une vraie nuit stop
Départ demain matin pour le sud stop
Prochain arret Pisco stop
p.s. Joyeuse St-Jean stop :)
p.p.s. Joyeuse Inti Raymi stop :-))

samedi 23 juin 2007

El Che - ... et moi

Un court mot d'introduction a une série de billets prévus sur Ernesto Che Guevara, ses voyages, ses actions, ses vues, le tout en relation avec mon présent voyage en Amérique du Sud, mes visions et ma vie.
Je me propose d'intituler ces billets par El Che - suivi d'un sous-titre alors ceux que ces pensées n'intéressent pas pourront sauter ces billets en sachant qu'ils n'auront pas manqué de visites ou de photos de sites touristiques... Je tiens par contre a les prévenir qu'ils auront probablement manqué le coeur de ce voyage, en ce qui me concerne...
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Simple intro donc, pour mentionner que mon intéret pour El Che est venu sur le tard, si on compare avec les jeunes habituels (j'allais dire "normaux", mais mon ami Daniel Sernine veille au grain :-).
Il faut dire que plus jeune, je ne voyais pas réellement l'intéret d'admirer quelqu'un au point d'en faire une idole, alors que la plupart des jeunes ne comprennaient ni son idéalisme, ni les idées qu'il a réllement défendues, ni les erreurs qu'il a commise, ni son parcours intellectuel...
Mon premier contact réel avec la vie d'El Che, s'est produit pendant mes études universitaires en Administration des affaires. J'étudiais alors a l'École des Hautes Études Commerciales de Montréal, haut lieu de formation des gestionnaires du futur du Québec, et aussi, un haut lieu de la pensée libérale de centre-droite, pour ne pas dire de droite. Comme les études ne demandaient qu'un effort normal, j'avais des temps libres et lisait donc beaucoup. Cette époque fut d'ailleurs remplie de livre de science-fiction et de biographies historiques. (Anecdote, si j'ai bonne mémoire, c'est exactement a la meme époque que j'ai découvert les oeuvres de Daniel Sernine...)
Parenthese sur un paradoxe, ici... Alors que je faisais mon cours universitaire, ma soeur Luce suivait (exactement) la meme formation a L'UQAM, une autre université de Montréal, celle-la renommée pour son aspect populaire, proche du peuple, et ses idés de gauche. Paradoxale, cette relation puisqu'au moment ou j'écris ces lignes, ma soeur - nous avons été membre du meme ordre professionnel pendant pres de dix ans - est fiscaliste pour une multinationale états-unienne alors que je me balade avec mon sac a dos sur les traces de Che Guevara en Amérique du Sud.
Ce petit paradoxe illustre bien que ce n'est pas parce qu'on idolatre Che Guevara a 18 ans que l'on sait a ce moment qui l'on est vraiment. Et je pense que ca illustre que la formation, aussi bénéfique soit-elle, meme dirigée idéologiquement, ne peut pas expliquer a elle seule les orientations que nos idées prendront par la suite, pour peu que l'on soit un esprit libre.
Il faut dire que je suis une sorte d'idéaliste qui differe probablement de bien des idéalistes de 20 ans qui s'embourgeoisent en vieillissant.
(Et je précise que ce qui précede ne concerne en rien ma soeur Luce, qui n'a jamais été tres idéaliste elle-meme, ni n'a jamais idolatré El Che d'ailleurs).
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Et ca devait etre un court mot d'introduction... Je m'arrete donc ici pour le moment... Mais j'y reviendrai tout au long de ce voyage, car bien que je n'idolatre pas Che Guevara, qui a été humain comme nous tous, ses idées et la maniere (et la logique) avec laquelle il les a défendues forcent l'admiration.
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Notes de voyage - En Lima (3) - Attention a la tortue!

Quelques notes de voyage... que je vous laisse en vrac, de Lima... Avec quelques photos diverses également... - Les caracteres gras renvoient aux photos.
Ceci billet sert surtout pour sortir du moule "visite de sites d'intérets" avec photo et descriptions, surtout que depuis mon entrée au Pérou, j'ai publié beaucoup de photos, quelques informations, mais peu de notes de mon carnet de voyage. Or ce blog, s'il sert d'abord au partage avec vous, chers amis, il me sert aussi de carnet de notes, de journal de bord, et de mémoire :)

Comme ce voyage est d'abord une travserée d'une bonne partie de l'amérique du Sud, j'ai voulu souligner cet aspect en portant un petit quelque chose de chaque pays ou je passerais, et en portant aussi un petit quelque chose symbolisant mon voyage. Ainsi, a Quito, j'ai acheté un petit bracelet de cuir a l'effigie de Che Guevara, que je porte depuis a mon poignet droit.

Puis, comem j'ai abimé mon jonc acheté a Granada (Espagne, l'été dernier), j'ai acheté un jonc en coconut a Trujillo, pour porter quelque chose de peruvien. J'avais acheté un collier en tahua en Équateur pour porter quelque chose d'équatorien, alors voila pour les bijoux pour le moment. On verra ce que j'ajouterai en Bolivie...

Il y a quelques jours, j'ai perdu mon précieux trepied de caméra. Il s'agit d'un tout petit trepied flexible, qui vaut, au Canada, environ 5,99$. S'il est précieux, c'est qu'il me permet de prendre des photos de moi-meme, avec le chrono, tout en stabilisant l'appareil... Meme utilisté pour les photos nocturnes, qui demandent un temps d'exposition plus long, donc plus de stabilité.

Heureusement, l'incident (il a glissé de ma poche dans un autobus de ville) a eu lieu dans une grande ville... et j'ai trouvé un trepied similaire au centro de Lima.

Hier soir, apres mon souper, j'ai mangé un peit biscuit rempli de guimauve (genre whippet, mais plus haut de chapeau :-). Le monsieur qui me l'a vendu les emballe individuellement avant de les vendre 50 centimos (1/6e de $ CDN) a son petit kiosque au coin de La Union.

Ce matin, j'ai décidé de me balader en ville, un peu au hasard, avec quelques destinations en vue, dont la Plaza Grau, en l'honneur de Miguel Grau... meme si je n'aitoujours aucune idée de ce qu'a fait Grau pour le Pérou, honte a moi...
La Plaza est une sorte d'immense carrefour, genre Place de la Concorde de Paris, avec autant de trafic, probablement, plus polluée, certainement, et une absence totale de poésie ou d'urbanisme qui mettrait en valeur le gigantesque monument dédié a Grau (certainement un héros de l'indépendance, puisqu'il est repr´senté sur son cheval, avec une victoire ailée aux cotés du monument)... bref, le pauvre Grau demeure juchée sur son piedestal, avec des centaines de bus et taxis klaxonnants autour de lui, sans que le visiteur ne puisse meme songer s'approcher du centre de la Plaza et de la sculpture...
Ok,si vous pensez Lima, vous ne pensez pas nécessairement Chinatown, n'est-ce pas?
Erreur... car il y a ici comme dans des dizaines de capitales et métropoles du monde, un Chinatown, un vrai! J'y ai traversé sa typique rue droite, précédée (ou suivie, ca dépend d'ou vous venez) de son aussi typique arche chinoise... Avec ses symboles astrologiques sur la rue... ses restaurants aux viandes dans les vitrines, camelotes diverses, légumes, pagodes... un vrai et surprenant Chinatown, en plein Pérou. S'il est vrai qu'une partie de la population du Pérou est d'origine asiatique, il s'agit surtout de japonnais, pas de chinois. Pourtant, la communauté chinoise existe, ergo, un Chinatown. Une note sur les japonnais et les chinois... au Pérou, le terme "chino" qualifie toute personne d'origine asiatique. L'ex-président Fujimori étiat d'ailleurs surnommé El Chino...
Puis, en début d'apres-midi, j'ai atteint le Parc de l'exposition, qui comme son nom semble l'indiquer, a été le lieu d'une expo a un moment ou un autre de l'histoire du Pérou. A voir l'allure des petits pavillons encore debout, ca doit remonter a loin, car on ne retrouve rien de la grandeur ou de l'originalité de certaines expos universelles bien connues. Remarquez, il ne s'agissait peut-etre pas d'une expo universelle (probablement pas, en fait), mais plusieurs petits pavillons et structures ont des allures étrangeres...
Le petit étang central permet maintenant aux familles de louer des pédalos pour s'y balader ... parmi les dinausaures... :-)
Le parque offre aussi des kiosques de nourriture, un petit marché d'artisanat pas mal du tout (j'ai rien acheté, mais bon), un musée d'art, de belles balades et des vendeurs d'hélados (et pour la premiere fois de mon voyage, j'ai pu en apprécier un pour de vrai, vu que le soleil s'est montré la face aujourd'hui!!! Remarquez, le ciel était toujours gris-blanc, mais un peu bleuté tout de meme... wow).
Le parc comporte une énorme fontaine en son centre, un peu vieillote, mais tout de meme fonctionnelle. La fontaine est flanquée de petits pavillons dont certains sont charmants... J'au vu un chalet suisse avec des cactus devant pour briser l'illusion... et le pavillon que l'on voit sur la photo, au fond, a droite, a des colonnes rouges et blanches avec des arcs qui rappellent l'architectures musulmane de certains temples...

Enfin, il y a u auditorium a ciel ouvert avec gradins et tout, mais aujourd'hui, rien au programme... Comme le parc donne sur la grand rue devant la Plaza Grau, j'aurais eu envie d'aller voir les gars de l'expo d'urbanisme et de leur dire qu'ils devraient rellement mettre en valeur cetet grande place/carrefour, surtout qu'un terrain vage se trouve devant - directement opposé au parc - et donne une possibilité de jolie perspective... J'imagine mal les clients du Sheraton voisin se plaindre de voir un paysage urbain attirant plutot que ce carrefour épouvantable, et qui camoufle le parc en arriere...
Enfin... avant de quitter le Parc, j'ai tout de meme salué quelques amis - a qui j'ai meme donné a manger - une sole bien dépensée :-)

Suzie pourrait témoigner de mon affection pour les canards, oies, outardes et autres oiseaux palmipedes du meme genre... des outardes du Stanley Park de vancouver a ces oies du Parc de l'exposition... :-)

Pour prendre un peu de repos, j'ai filé a mon hotel, et décidé de profiter du soleil et de sa chaleur (Lima est frisquet le matin et le soir, et tres humide) pour prendre une douche alors que le temps n'était pas trop froid...
J'ai réalisé que le zipper de mon fake porte-feuille, dont je me sers surtout pour trainer la monnaie et qui servira en cas de vol :-)... eh bien son zip est fini, plus moyen de le fermer... On dirait que je sais quoi acheter en Bolivie :-)) a moins que je ne me tanne de transporter ma monnaie dans un porte-feuille dolorama dont la fermeture éclair ne ferme plus avant...

Puis, en sortant de ma chambre pouraller me promener encore un brin dans Lima et partir a la recherche d'un café internet avec un clavier potable... je suis tombé sur une des tortues de l'auberge... Ah, oui, j'avais oublié de vous parler des tortues... et de pigeons voyageurs dans leur cage en haut de ma chambre, et du perroquet a tete grise, et du Ara, du chat et de Duchesse le chien saucisse... Mais si un chien ou des pigeons ne surprennent pas tant que ca, j'avoue qu'une tortue, ca étonne tout de meme un peu.
Une belle lecon de patience, d'observer une tortue qui a décidé d'aller prendre une marche au bout du patio...
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La Nave de Los Locos

Au centre-ville de Lima, hier soir, en revenant vers mon hotel, j'ai visité totalement par hasard une exposition absolument fascinante.
Il y a plusieurs galleries et musées a Lima, mais il y a aussi des expositions dans les centres municipaux et autres salles gouvernementales. Ainsi, l'édifice de la mairie de Lima présentait une petite exposition en extérieur (enfin, sous les arches de l'édifice qui borde la Plaza Mayor) sur les projets d'urbanismes réalisés dans les dernieres décenies. Avec photos "avant-apres" et maquettes et explications, le tout était plutot intéressant (Jean-Luc, tu auras adoré!) et une belle maniere de passer une petite demie-heure dans le centro.

Puis, par hasard, je vois qu'une porte de coté est ouverte et des gens entrent et sortent... Il semble y avoir une exposition plus classique; des tableaux.
Je m'avance vers l'entrée... personne, aucun controle de billet, rien... Je m'avance a l'intérieur, et remarque qu'il s'agit d'une exposition gratuite, les gens vont et viennent par la porte d'entrée...

N'ayant aucun rendez-vous important, je décide de jeter un oeil a certaines oeuvres.
Ce faisant, je n'avais pas encore rélisé de quoi il s'agissait, comme exposition, ni lu la thématique, ni vu son titre, meme... Apres trois tableaux (un dessin et deux peintures, voir photo ci-bas), j'ai décidé de revenir sur mes pas, de lire l'intro sur le mur a l'entrée... et de comprendre de quoi il retournait.

La Nave de los Locos (Le navire des fous), puisque c'est le titre de l'exposition, propose des oeuvres (principalement des tableaux) de trois jeunes femmes. Les tois artistes ont en commun d'avoir eu le meme psychiatre, lors de leur internement. Souffrant toutes de psychoses, les trois ont moins de 30 ans.

L'exposition de leurs toiles, déja fort intéressante en soi, est complétée par des reproductions de rapports de thérapie (copiés sur des cartons blancs, apposés au mur au bas des toiles) des trois artistes pendant leur internement. Deux oeuvres multi-médias et un passage de six portes completent le tout. Si les deux présentations multi-médias m'ont parus fades a comparer au reste, les 6 portes offrent toute une expérience...

Parmi les artistes, je dois avouer que j'ai trouvé troublantes et tres belles a la fois les oeuvres de Rossana Mercado. Sur la photo ci-contre, on voit en noir et blanc, son dessin intitulé "Transitorio", une image qui semble combiner souffrance et beauté, et réalisé avec un talent certain.
Je note également le tableau "Cicatriz", qu'elle a réalisé pour cette expo, a partir de scans cervicaux lors de son internement...

Les oeuvres de Paola Torres sont quand a elles plus explicites et parfois plus dérangeantes dans leur violence, et la technique de peinture est moins maitrisée, mais ce sont toutes des oeuvres qui ont beaucoup de force évocatrice.

Inutile de mentionner que les extraits de thérapie, de rapports du psychiatre et autres artefatcs donne un aspect unique et fascinant a cette exposition.

N'étant pas un amateur d'art moderne, j'ai apprécié le coté parfois naturaliste des oeuvres; j'aime bien comprendre de quoi il s'agit, meme si ca n'exclus pas de le ressentir, comme les oeuvres de cette exposition le prouvent d'ailleurs tres bien...

Enfin, les 6 pieces - microscopiques - auxquelles les 6 portes donnent acces, vous foutent la chair de poule, rien de moins... Et pourtant, deux sont vides, une n'a qu'un miroir, une un bol de mais, etc... Ce sont leurs formes, leurs couleurs et leurs éclairages glauques, qui donne littéralement l'impression d'etre interné pour un moment. La porte 1, celle au miroir, vous renvoie a vous-memes, alors que la porte 6, donne sur une chambre vide et que la seule chose visible, c'est donc votre ombrage au fond, projeté grace a l'éclairage derriere vous.
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Les trois artistes ont aujourd'hui terminé leur thérapie et réintégré la vie en société.
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Tintin passe sous le bistouri!

Mon compagnon de voyage, Tintin, a eu un accident!

Heureusement, rien de si grave, mais quand meme, une fracture de l'avant-bras, c'est pas la joie.
J'étais sous le choc, évidemment... et j'ai tenté de lui poser un petit platre (un peu de colle avec du tape médical pour retenir temporairement le tout), mais rien a faire, ca n'a pas repris.
Afin d'éviter le pire (l'amputation), j'ai décidé d'opérer Tintin afin de lui insérer une tige de métal dans l'avant-bras pour forcer le tout a reprendre et permettre a Tintin de continuer son voyage en un seul morceau.

Apres avoir préparé un secteur propice a l'opération, j'ai préparé mes instruments de chirurgie habituels; coupe ongles, pince a cil, couteau suisse, aiguilles, fil, duct tape, etc.
J'ai d'abord nettoyé les environs de la plaie, et j'ai refilé une bonne gorgée de Cusqueña, la cervoise locale, a Tintin, pour l'anesthésier un peu. J'en ai profité pour en prendre une gorgée moi aussi, pour calmer la nervosité. Pas mauvaise, au fait, la Cusqueña, mais j'y reviendrai.

J'ai donc commencé l'opération par la perforation des os de chaque coté (photo), afin de permettre la fixation subséquente d'une tige de métal. J'ai effectué l'opération perforation a l'aide d'une aiguille, enfoncée a l'aide du coupe ongle.

Puis, apres une autre gorgée de Cusqueña pour Tintin (et une couple d'autres pour moi), j'ai retiré les aiguilles et j'en ai coupé une (au coupe ongle) a la longueur désiré pour la fixation dans l'avant-bras de mon ami.

J'ai d'abord fixé la tige de métal dans la partie avant du bras, puis j'ai fixé l'autre extrémité en la poussant lentement mais fermement vers l'épaule.

Apres cette opération délicate, j'ai placé un pansement transparent sur le tout, afin d'éviter un mouvement de coté qui nuirait a la bonne guérison (sans parler de la douleur, d'ailleurs, nous achevions notre cannette de Cusqueña a ce moment-la)...

Enfin, j'ai rangé mes instruments chirurgicaux, prescrit quelques antibiotiques a Tintin, puis constaté que l'opération avait été un succes (photo).
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C'est pas toujours facile, la vie d'aventurier...

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Aventures technologiques...

Un mot sur la technologie de ce 21e siecle, si vous le permettez, pendant que je dispose d'un clavier confortable - bien que je ne sois capable de dénicher que l'accent aigu!

Je me souviens qu'en Équateur, en 2004, déja, j'avais tenté de mettre mon site web a jour a partir d'un cafe internet de Quito et que la chose avait paru alors tenir du miracle, tant certains aspects du processus étaient... surréalistes. Je notais déja a cette époque que l'autoroute électronique était encore en terre battue en Amérique du Sud...

Depuis quelques jours a Lima - et plusieurs jours au Pérou - je dois dire que Quito m'avait gaté récemment avec ses cafés internet haute vitesse et avec ses claviers de gamme acceptable...
Lima n'est pas dans cette ligue. Ici, il y a bien des dizaines (que dis-je, des centaines) de cafés internet; chacun semble avoir son café internet dans son garage, avec deux ou trois vieux PC patentés ensemble et ayant l'air d'etre reliés par du fil a peche, au mieux! :)

Sur la photo - prise en vitesse - j'ai tenté de vous montrer quelques routeurs et fils divers, qui me relient a vous... Le cauchemar du technicien de réseau de communication... Daniel Beaudoin, arrive ici avec tes réseaux WiFi!!!! :-)

Pourtant, la plupart ont une connexion internet de vitesse acceptable, pas trop lente. Le probleme vient surtout de l'équipement, les claviers sont dans un état lamentable, vous etes content quand leurs touches fonctionnent toutes.

Le billet sur Pachacamac, par exemple, a demandé beaucoup d'effort et de temps de ma part. En résumé, apres mon retour de Pachacamac (une fort longue et pénible heure et quart de combis), j'ai décidé de faire graver un CD de mes photos et vidéos puisque ma carte mémoire était presque pleine. Comme j'ai une carte de 1 Go (tres pratique coté contenu, moins pratique pour graver des backups en voyage), il faut utiliser deux CD, choisir une partie des photos et les graver sur un CD, puis l'autre partie a graver sur le second CD. Ca vous semble simple? Ca ne l'est jamais. Jamais. J'ai encore en mémoire Madrid et un sympatique mais incompétent colombien qui avait pris 3h pour graver 4 CD!...

Bref, apres 40 minutes de taponnage avec son ordinateur, la madame arrive a graver les fameux CD (opération qui m'aurait pris 10 minutes si elle m'avait laissé les commandes, mais que voulez-vous faire?). Yé. Évidemment, meme si j'ai regardé le résultat sur son ordi, j'aime bien vérifier moi-meme avec un autre ordi avant d'effacer la carte mémoire... Anyway, comme j'ai une autre carte, j'ai changé de carte dans mon appareil, me disant que j'effacerais la carte plus tard, au besoin, une fois les CD bien a l'abri dans mon backpack. Sauf que dans ce cas précis, mes photos de Pachacamac étaient sur la carte en question.

Une fois au café internet, j'ai voulu lire la carte comme je le fais toujours en branchant mon appareil sur l'ordi. Branchement réussi, appareil reconnu, mais il me dit que ma carte est vide. Gee. Je regarde avec l'appareil lui-meme, la carte semble vide au visionnement, mais la mémoire elle, est pleine a 95%. Bref, les photos sont la, mais je ne peux y accéder!
Bof, pas grave, j'ai les CD.
Ce café internet a des ordis (8) dont les lecteurs CD sont soient brisés ou défectueux (je n'ai pas saisi la différence entre les deux). Je change donc de café internet...
J'en déniche un plus pres de l'hotel, alors je tente le coup. Il y a des lecteurs CD, tout fonctionne, je peux copier des images des CD sur l'ordi pour les uploader sur mon blog. Mais une image originale, c'est volumineux. Pour les fins de mon blog (raisons de temps, restrictions, lourdeur, et lenteur de certaines connexions locales ici), je réduit toujours les photos en 800*600 avant de les uploader... Mais cet ordinateur - et les 3 autres du café, occupés anyway - n'a aucun logiciel pour modifier la taille des photos (!) Meme pas le paint qui vient avec Windows! Trois logiciels de visionnement, aucun pour modifier les photos! Je m'e-mail les photos - ce qui prend un certain temps, et je quitte le café.
Au moins, les CD semblent fonctionner.
Je déniche un autre café (ce midi, le lendemain, donc), et je décide de vérifier s'il a un logiciel de photos... Surtout que je veux en cropper une ou deux, pour des raisons de mauvais cadrages... Pas de chance, il n'y a que paint, et encore, l'écran dont je me sers est tellement vieux et magané que j'ai l'impression que mes photos sont des archives de la guerre d'indépendance du Pérou! Allez voir la photo ou je suis dans le Temple du Soleil, sur l'écran en question, je ne me vois meme pas le visage...
Un autre (4e, 5e, 6e? j'ai perdu le compte) café plus tard, et Eureka! j'ai un logiciel windows qui gere les images, donc je crope et change la taille et j'uploade joyeusement... Il ne me restait plus qu'a dénicher un café internet avec un clavier décent pour entrer le texte, en priant pour qu'il me permette les accents. Ce fut fait une cinquantaine de metres plus loin. Victoire!

Voila le genre d'efforts que j'ai du faire pour une simple entrée de blog sur le site de Pachacamac.

Toutes les entrées ne sont pas aussi difficiles, certaines sont memes faciles - comme la présente, a part l'absence d'accent grave et le fait que l'accent aigu n'est ni a sa place habituelle chez nous, ni a la place a laquelle je m'y étais habitué en Équateur, alors je fais bien des fautes de frappes du genre : "entr{ees"... et je dois revenir en arriere, me relire trois fois...
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Pachacamac: Pre-Incas / Incas

Parmi les nombreuses cultures pré-Incas à avoir parsemé le Perou, il y a eu la culture Wari. On ne parle pas réellement de civilisation Wari, pas au sens Mochica ou Chimu du terme, puisque leur sphère d'influence s'est étendu un peu, mais pas énormement. Ils se sont installés entre autres, à Lima, après les Lima eux-memes...

Mais leur cité principale demeure Pachacamac.
Et au moment de l'arrivée des conquistadores espagnols et de la capture du denier Inca Atahualpa, celui-ci avait tenté de négocier sa liberté en échange de beaucoup d'or, mentionnant deux cités. Une d'elles était Pachacamac.


Pachacamac, aujourd'hui, c'est un site archéologique, où l'on peut admirer divers édifices de l'époque Wari, dont le Temple de Pachacamac.

Pachacamac est situé à 30 km au sud de Lima, et est accessible par une longue - et avouons-le, parfois pénible - heure de micro (ces petits bus où l'on entasse 40 personnes où il y a de la place pour meme pas 20, mon aller) ou de combis (meme recette, avec 25 personnes dans une camionette de 12 sieges, mon retour). La route elle-meme n'est ni interessante, ni totalement banale... une suite de monticules de sable, de dunes et de petits pueblos (qui sont des banlieues pauvres de Lima quand on est proche de la ville, et qui deviennent des pueblos plus on s'éloigne)... J'ai vu une petite rafinerie, bien des cabanes en béton, quelques citernes d'eau faisant semble-t-il partie du système de distribution d'eau potable de Lima...


Pachacamac la cité, est située sur le bord d'une falaise qui donne sur le Pacifique. Avec Tulum, au Mexique, c'est la seule cité pré-colombienne de ma connaissance à avoir été installée si près de l'eau. Je parle de cité, ici, pas de village... Pachacamac devait comporter à son apogée plusieurs dizaines de milliers d'habitants (désolé d'etre flou, le petit Muséo à l'entrée ne donnait guère d'information précise).

Le site est très grand et très étendu, ce qui donne un apercu de sa "grandeur" d'origine (et je ne parle pas seulement de superficie, ici). On peut visiter par soi-meme à pied, ce que j'apprécie toujours plus qu'un obligatoire tour guidé. J'aime bien flaner à mon rythme, prendre quelques photos, revenir sur mes pas, bref, m'approprier la visite. Par contre, aucun édifice n'est accessible autrement que par la vue; le visiteur ne peut pas sortir du chemin autorisé.
Les édifices eux-memes ne sont pas les plus impressionnants que j'ai visités dans les cités pré-Incas, mais tout de meme, la visite vaut le coup d'oeil. Quelques pigments, ici de jaune, ici de rouge, laissent entre-voir que la cité devait etre fort colorée à une époque lointaine...

Étrangement, les ruines de Pachacamac ne sont pas vraiment excavées, à part quelques édifices, et la plupart ne le sont que partiellement, pour nous montrer une facade, le reste étant enseveli sous des siécles de sable et de vent, encore.
Bon, alors les Waris avaient donc établis cette grande cité et érigé un temple a Pachacamac.
Arrivent les Incas, qui conquèrent l'endroit, incorporent les Waris à l'empire Inca... et décident de faire de Pachacamac une de leurs grandes cités également... Peut-etre par peur de vénérer le mauvais dieu (hehe), ils ne détruisent pas le temple de Pachacamac, mais construisent plutot un beau Temple du Soleil un peu plus haut, au point le plus haut de Pachacamac, en fait, surplombant l'océan Pacifique...

Aujourd'hui, ce temple est le seul édifice accessible de tout le site de Pachacamac, et est aussi la partie la plus intéressante de la visite. La première raison est évidente, entrer dans le temple du Soleil et se tenir à son sommet entre la cité et l'océan est certainement plus impressionnant que de voir de loin, un édifice à demi-excavé. Seconde raison, probablement toute aussi évidente: le Temple du Soleil étant plus récent, il est en bien meilleur état que le reste des ruines, à quelques exceptions près, donc plus intéressant à visiter également.


J'ai pris les photos habituelles... Après tout c'est ma première incursion en monde Incas au Pérou :)
(En guise de rappel, mentionnons que j'ai visité les ruines incas d'Ingapirca en Équateur en 2004 et qu'il s'agissait de mon premier site majeur relié à cette culture).

Voici donc ces photos, agrémentées de quelques commentaires.

(J'ai l'impression de ne pas rendre justice à Pachacamac avec ce billet, mais c'est à cause d'un effet sur lequel je vais élaborer dans un autre billet, tiens... à venir d'ici peu... apellons cela "L'Intéret relatif", pour le moment).


Bienvenu en banlieue de Lima :-). El Templo del Sol est l'édifice que l'on voit au fond a droite.


Un des édifices de l'époque Wari, avec sa structure de pyramide tronquée et ses rampes d'acces.

En avant-plan, le Temple Wari de Pachacamac, sur lequel on peut encore distinguer la pigmentaiton rouge et jaune. En arriere-plan, le Temple du Soleil Inca.


Du sommet du Temple du Soleil, un regard en bas de la falaise, ou se trouvent aujourd'hui quelques terres agricoles, puis l'océan Pacifique... Dans le ciel, despetits rapaces survolent constamment le sommet du Temple - et s'y posent occasionnellement. Ici, on les appelle simplement Aves rapiñas, ce qui veut dire "Oiseau de proie", donc difficile de dire de quelle raceil s'agit. Ce ne sont pas des aigles ou des condors, ils sont bien trop petits, mais quand meme, de proche, ils ont une envergure certaine...

Impossible de ne pas prendre cette photo, hein? Mon ami Tintin, au Temple du Soleil!!! La facade principale du pallier que l'on voit ici fait face a l'océan.


N'oublions pas L'Esprit Vagabond au Temple du Soleil, non plus, quand meme...
Photo prise dans un couloir du dernier plancher.

J'aime beaucoup les cactus que l'on retrouve un peu partout au Pérou... mais la derniere chose que je m'attendais a voir au milieu de cactus pres de l'entrée du site archéologique, c'était bien des chats! (Il y en a deux sur la photo)...
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Bon, avec ce dernier site pré-Incas, et un avant-gout de l'architecture Inca elle-meme, il commence a etre temps de se diriger vers le coeur de l'empire...
a suivre.







vendredi 22 juin 2007

Civilisations Pre-Incas III: Lima

Lorsque l'on pense a des cultures pre-Incas, on ne pense pas necessairement a Lima.

Pourtant, la capitale Peruvienne a ete construite sur le site d'une ancienne cite... On dit ici que la majorite de la ville de Lima repose sur des ruines...
Miraculeusement, deux endroits ont survecus au passage des siecles et a l'avenement de la ville moderne. Un de ces endroits a entierement ete restaure (mais je ne l'ai pas visite), et l'autre est un site archeologique en cours d'excavation, que l'on peut visiter.
Ce site, qui s'appelle Huaca Pucllana, est un des rares (le seul?) sites restant de la civilisation Lima. La culture Lima est a peu pres de la meme epoque que la culture Mochica au nord, i.e. entre 100 et 650 de notre ere.
Si on ne sait que peu de choses sur la culture Lima, on sait toutefois que l'on ne parle pas ici de reelle civilisation (encore moins d'empire), mais bien de culture, car leur territoire d'influence n'a guerre eu le temps de prendre de l'expansion avant l'arrivee des Wari, puis des Incas.

Voici quelques photos de Huaca Pucllana (qui, en Quechua, veut dire "Lieu de jeu"), un site d'environ 7 hectares, alors que la cite elle-meme, du temps des Lima, couvrait au moins 20 hectares.


A part une couche de protection contre l'erosion, disposee sur le dessus des murs existants, et a part un plancher de conservation installe la ou les visiteurs peuvent deambuler, ainsi que quelques rampes, l'ensemble du site est original. On peut meme voir ici et la des traces de pigmentation jaune sur certains murs. Le site est constitue d'une gigantesque pyramide tronquee de 7 palliers, de trois patios et d'un ensemble de secteur domiciliaire et/ou administratif.


Les ruines de la pyramide. On remarque une des caracteristiques propres a la culture Lima; Cette construction en placant des briques verticalement, et en laissant un espace entre chaque brique, en plus d'alterner les portions pyramidales et pyramidales inversees. Cette maniere de construire est dite "anti-seisme", et elle a permis a la pyramide de resister au fil des siecles a plusieurs tremblements de terre, l'ensemble etant concu pour absorber les seismes...



Un regard au loin et on apercoit que malgre l'etrangete du site, nous sommes en plein coeur de la ville de Lima. En fait, Huaca Pucllana est situe aux limites de Miraflores et San Isidro, les deux quartiers huppes et commerciaux de Lima! (Derriere moi, sur cette photo)...



Si "L'homme de Lima", de 1m50 a peine, est une reconstitution evidente... ses empreintes de doigts, sur cette photo, sont absoument authentiques! J'au aussi vu sur le site de Huaca Pucllana des empreintes de pieds d'enfants datant de plus de 1300 ans...
Les Lima ont laisses tout de meme quelques artefacts aux archeologues (ils ont ete gentils d'y penser quand meme :)... et parmi ces artefacts (la collection habituelle de poterie, vase, bols, etc, mais avec leurs dessins particuliers), on retrouve des mandibules de requin de quatre types de requins differents (dont le grand blanc). Or, meme si la mer n'est pas si loin de Huaca Pucllana, on n'a jamais retrouve de lances ou d'armes assez evoluee pour capturer/tuer un requin, dans les ruines de la culture Lima... Enfin, d'apres ce que l'on en sait, il est tres rare que les grands blancs se trouvent dans le secteur de Lima... J'ajouterais que le requin n'est pas un hasard ici, puisque sur deux grande cruches ceremoniales, ainsi que sur un morceau de tissage, on retrouve un joli dessin de requin, comme quoi, l'animal faisait partie de la culture Lima d'une maniere ou d'une autre.



On a beau etre dans la capitale, a environ 15 minutes de marche du plus proche Starbucks :-), il y a toujours un cactus quelque part pour nous rappeler que Lima est situee tres pres des zones desertiques du Perou...
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Ce billet est le dernier entierement consacre aux cultures pre-Incas... Il me reste bien Pachacamac a visiter... un site Wari, celui-la... donc egalement pre-Inca, mais comme les Incas ont agrandi et modifie le site - et y ont meme construit un temple - nous verrons alors le passage d'une culture a l'autre... avant de penetrer reellement au coeur de l'Empire Inca.

a suivre...

jeudi 21 juin 2007

En Lima (2)

Suite de mon petit sommaire-photo de Lima... (On s'excuse encore pour les accents).
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Le Parlement du Perou, avec une sculpture hommage a Simon Bolivar. Lima est certainement une des villes les plus "europeennes" de l'Amerique latine, parmi celles que j'ai visitees... J'irais meme jusqu'a dire LA plus europeenne, mais il m'en reste plein d'autres a voir... alors restons-en la pour le moment... Mais...

...Pour preuve, ces balcons ne depareraient pas certaines rues de villes d'Espagne ou meme de France, non?... Ok, poursuivons...


Les edifices baroques de la Plaza San Martin ne depareraient pas du tout un rond point de Madrid, par exemple!
Jose de San Martin, que l'on voit sur son cheval au milieu de la Plaza, est le heros de l'independance du Perou, aux cotes de Bolivar.

Lima, c'est aussi une grande ville proche de l'Ocean Pacifique! Le quartier huppe qui donne acces au bord de mer s'appelle Miraflores, c'est cher, moderne, plein de touristes et de marques occidentales...
Ici, on voit la mer en arriere-plan, avec, au centre, la piece principale du Parque El Amor (le parc de l'amour), ou on peut literallement voir les jeunes venir s'embrasser sur les bancs... a longueur de journee!)


Barcelona quelqu'un? Gaudi quelqu'un? Parc Guell quelqu'un? Si vous n'etes pas convaincus du look europeen de Lima maintenant... :)
L'inspiration de ces bancs (ce banc, devrais-je dire), tout en mosaique, est une evidence. La thematique de l'amour, avec ses citations incrustees et ses formes trop evocatives (vous voyez le coeur a droite), est un peu trop appuyee pour faire de ce banc une veritable oeuvre interesante, mais le clin d'oeil est amusant et on dirait vraiment une version cheesy du Parc Guell de Barcelona. Evidemment, les peruanos ont aussi ajoutes quelques graffitis de leur cru...


A Miraflores, devant l'eglise (grise), avec un edifice a l'architecture coloniale (jaune) a la fonction inconnue... Le ciel est bleu, il y a eu un peu de soleil a Miraflores, les premiers rayons en plus de 72h depuis Tumbes... le tout est redevenu gris 2h plus tard...
Concours: Le premier a me dire ce qu'il y a d'amusant sur cette derniere photo en gagne un la prochaine fois que l'on se voit, ok? Hehehehehehe....
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