mercredi 31 juillet 2013

Avant de quitter l'Extremadura

Vous connaissez la chanson: trop occupé à vivre le moment présent pour prendre le temps d'en parler...
Les derniers jours ont été riches en découvertes et m'ont fait voyager de l'empire romain jusqu'à la conquête des Amériques, en traversant le moyen-âge et passant par un des chemins de Compostelle.
Je devrais rejoindre Salamanca en fin d'après-midi (j'écris ceci de la station d'autobus de Cacérès, en attente de mon transport).
Plusieurs billets sont donc prévus dans les prochains jours afin de reprendre un peu mon retard et partager les superbes sites historiques et fort intéressantes villes médiévales que j'ai visités.
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samedi 27 juillet 2013

La vue du 27 juillet


Captée en après-midi, pendant les cinq heures que nous avons passé à faire des visites (ceci après les cinq heures de bus depuis ce matin).
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Plusieurs billets à venir.

vendredi 26 juillet 2013

Tragédie, sécurité, prudence et les aléas du voyage

Journal de voyage, 26 juillet 2013.
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À l'origine, ni Cadiz ni Cordoba n'étaient prévues sur mon itinéraire (vague, et flexible, il est vrai).
Cadiz, pour montrer cette agréable ville à mon amie Suze (et aussi profiter de la plage après deux semaines à 40 degrés à Séville)... puis Cordoba, pour la visite, certes, mais aussi par un choix de transport qui s'est avéré étrangement problématique après notre arrivée ici.
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Je résume: l'idée était de se rendre de Cadiz à Mérida, dans la province d'Extremadura. De Cadiz à Séville, il y a un train régional qui est à la fois économique, rapide et direct. Mais de Séville à Mérida, il n'y a que le bus (plusieurs heures en zigzag et à desservir toutes les petites villes entre les deux) et des trains indirects avec correspondances, encore plus longs et plus coûteux que le bus. Nous avons donc décidé de plutôt faire le trajet Cadiz-Cordoba, puisque le train régional l'effectuait en à peine 3h, et que de Cordoba, il y avait un train vers Puertollano et de là, un train régional vers Mérida. Aussi long que le bus, mais plus confortable... et aussi plus sécuritaire...
Bref, nous arrivons à Cordoba, avec évidement l'avantage de pouvoir y passer quelques jours à visiter la ville avant d'embarquer pour Puertollano et Mérida. Mais le jour de notre arrivée à Cordoba, le train à grande vitesse qui se rendait à Santiago de Compostelle au nord du pays déraille et fait plus de 70 morts.
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Nous n'apprenons la nouvelle que le lendemain matin en regardant le journal au déjeuner. Pendant notre première journée ici, nous avions un lien internet intermittent, mais qui a finalement disparu le lendemain. J'espère alors simplement que la nouvelle a pu passer inaperçue au Québec et que personne ne s'inquiète trop puisque j'ai publié un court billet entre Cadiz et Cordoba le jour du déraillement.
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Ce matin, nous devions donc prendre notre train vers Puertollano-Mérida, mais une information nouvelle s'ajoute à notre plan (qui reposait sur la plus grande sécurité des trains par rapport aux bus): le lien Cordoba-Puertollano est opéré par un train grande vitesse (même compagnie que celui qui a déraillé). Cette information ne nous était pas connue au moment de faire nos plans, et évidemment, la tragédie a bien entendu réduit le désir de prendre des trains à grande vitesse (ce que nous ne faisions pas jusqu'à maintenant, les trains régionaux vont à une vitesse de croisière amplement suffisante pour faire un trajet agréable et confortable). Mais de toute manière, le train grande vitesse coûte cher, 4 fois plus que le bus et 2 fois plus que le train régional, ce qui rend le projet de trajet Cordona-Puertollano-Mérida bien au-dessus de mon budget habituel de voyage, et au-dessus de mon budget-limite pour ce genre de déplacement tout court. Après discussion, nous optons pour le bus... mais pour faire une histoire courte, malchance du voyageur, le seul bus qui relie Cordoba à Mérida venait de quitter...
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Nous avons envisagé l'idée de complètement changer le trajet de voyage, et nous diriger vers Granada, mais d'une part, les seuls trains s'y rendant étant ceux à grande vitesse (donc très chers) et d'autre part, le seul bus quotidien reliant Cordoba à Granada était parti lui aussi (!). Nous partirons donc demain matin par le bus pour Mérida et avons donc passé une journée de plus à Cordoba (journée qui inclus évidemment un aller-retour du centro à la gare de train / gare de bus et un changement d'auberge, donc plus de temps perdu que de temps de visites.
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Les nouvelles télévisées ne parlent que de la tragédie du déraillement de Santiago. Les journaux aussi. Aujourd'hui, tout semble indiquer que le train allait à 190 km/h alors qu'il devait négocier une courbe où la vitesse n'aurait pas dû dépasser les 80 km/h... On a beaucoup parlé du conducteur (qui a survécu mais serait en état d'arrestation à l'hôpital, des journaux parlent d'accusation de négligence ayant causé la mort des victimes du déraillement). On parle de lui car semble-t-il que l'homme était un amateur de vitesse, affichant fièrement sur Facebook des photos d'odomètre du train quand il atteignait des vitesses de 210 ou 250 km/h. On parle aussi de problématique au niveau des systèmes de freins d'urgence et d'avertissement de freinage en cas de trop grande vitesse - il semble que ceux du trains n'aient pas été dans les normes pour ce genre de trajet - bref, vous aurez compris - surtout si vous êtes du Québec et avez suivi la tragédie causée par le convoi-cargo à Lac Mégantic - que l'histoire se répète souvent d'un endroit à l'autre dans le monde, quand on mélange le dangereux cocktail que représentent l'inconscience humaine, une réglementation déficiente et une ou des compagnies coupant dans la sécurité pour des fins de profits en imaginant que le pire n'arrive qu'aux autres.
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Comme voyageur - et comme citoyen - nous tentons toujours de réduire nos risques d'accidents (en tout cas les conscients et intelligents parmi nous) et tentons normalement d'éviter les activités où le risque d'accident mortel est élevé. J'ai beau voyager et explorer le monde depuis quelques années, je tente toujours de maximiser ma sécurité personnelle en toute situation, selon ce qui est disponible et j'évite de prendre des risques inutiles. Il y a évidemment des limites à cette prudence: Lac Mégantic et Santiago de Compostelle sont là pour me le rappeler, et me rappeler aussi qu'évidemment, je suis tout simplement chanceux que ça ne me soit pas arrivé; ni en voyage, ni quand je suis simplement chez moi.
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Santiago de Compostelle est sur ma liste de lieux à voir depuis des années - j'ai souvent joué avec l'idée de marcher une partie du chemin à un moment où un autre, même s'il est devenu avec les années une activité très très touristique. Santiago de Compostelle était aussi sur mon trajet (même vague) de cet été. Évidemment, aujourd'hui, je ne sais plus trop si j'irai cette année; car m'y rendre après ce qui vient d'arriver me paraîtrait un peu étrange, comme visite.
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L'Esprit Vagabond, journal de voyage, jour 17.
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Photos: Cordoba, jour imprévu: 26/7/13.

mercredi 24 juillet 2013

Trouvez l'intrus et une réflexion rapide entre deux trains

En attendant ma correspondance, entre Cadiz et Cordoba, je n'ai pas pu résister:

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Ce séjour en Espagne est un mélange; mélange entre me sentir chez moi (j'ai vécu à Séville quelques mois en 2010), être en vacances (profiter d'endroits que je connais déjà), et voyage (explorer de nouveaux lieux). C'est donc un mélange entre revoir et redécouvrir des lieux déjà vus et/ou déjà appréciés, et découvrir des lieux différents et/ou nouveaux. Cordoba, vers où je me dirige, m'a vu passer deux fois dans ma vie déjà, et représente donc un bel exemple de ce genre de mélange vacances-voyage. Je sais que c'est beau, mais j'ai déjà visité son site le plus spectaculaire (La Mezquita). Par contre, je n'y ai passé en tout et pour tout que deux jours et quelques heures lors de ces deux passages combinés. Il y a clairement plus à voir dans cette ville à l'histoire riche et tumultueuse, d'où un autre passage, improvisé aujourd'hui, puisqu'il n'y avait pas de trains directs de Cadiz vers ma prochaine destination.
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a suivre...

mardi 23 juillet 2013

Les vues du 23 juillet

Quatre vues, captées en ce 23 juillet 2013:


Cadiz, matin: l'envol du perroquet (quaker) qui vient de s'emparer d'un morceau de pain.


Cadiz, midi: Les bateaux à marée basse, avec le Castillo San Sebastian en arrière-plan.


Cadiz, fin d'après-midi: Playa de la Victoria et Océan Atlantique.


Cadiz, soir/nuit: Coucher de soleil avec petit bateau-cargo sur l'Atlantique, vers 21h30.
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Le lecteur me suivant depuis quelques années sur ce blogue aura compris que comme j'avais publié plusieurs billets de Cadiz en 2010, j'ai décidé de ne pas me répéter lors du présent passage.
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lundi 22 juillet 2013

Les vues du 22 juillet

Trois vues captées aujourd'hui, 22 juillet 2013.


Cadiz, jour: Toits de la ville et clochers de la cathédrale.


Cadiz, soir: Vu du bord de mer, avec pleine lune se levant.


Cadiz, nuit: Plage à marée basse et phare du castillo de San Sebastian.
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Les créatures de l'Ayuntamiento

En quittant Séville, je vous laisse sur un montage de créatures étranges aperçues sur l'arrière de l'ayuntamiento de Séville (la mairie), un édifice du 19e siècle dont l'ambition était très élevée (des bas-reliefs et sculptures par centaines sur toutes les façades, sur deux étages), mais dont le budget a fini par fondre sous le soleil sévillan, ce qui a laissé la ville avec un édifice dont un peu moins de la moitié des façades sont recouvertes de sculptures... alors que le reste est plat; une étrangeté.
Parmi les bas-reliefs et sculptures qui ornent donc cet immeuble singulier, en voici une sélection intéressante:

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dimanche 21 juillet 2013

Carmo la romaine (2)

Le site archéologique le plus intéressant de Carmo, c'est la nécropolis romaine.
Pour ma part, des ruines romaines, j'en ai vu un peu partout dans les pays d'Europe (et même du Maghreb) que j'ai visité, mais je n'avais auparavant jamais eu l'opportunité de visiter un ancien cimetière romain, une nécropole, qui date du premier siècle av.J.C. au premier siècle de notre ère.
En un mot: impressionnant... la voici en plusieurs photos.
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Au milieu de d'un site très étendu, agrémenté de quelques cyprès, d'aloès, d'oliviers et de cactus, un mausolée circulaire dans lequel le visiteur est autorisé à descendre.


À l'intérieur, une petite salle contenant des niches pour y déposer les urnes après la crémation.


Plus loin, la tombe dite de l'éléphant, à cause d'une sculpture décorative que l'on y a découverte lors des excavations. On peut aussi y voir les niches pour les urnes.


L'éléphant qui a donné son nom à une des tombes de la nécropolis de Carmo (maintenant exposé dans un petit musée attenant au site archéologique).


Vue d'ensemble de la tombe de l'éléphant. Plusieurs tombes comportaient des pièces pour la crémation, le cérémonial, la décoration et les niches.


Le site comporte une douzaine d'aires, dont certaines ne présentent qu'un important tombeau alors que d'autres en couvrent une dizaine, selon l'importance des vestiges découverts. Lors de ma visite, une section du site archéologique était fermée à la visite, puisqu'on y effectuait des travaux de conservation.


Le terrain tout autour du site est des plus arides, sous le cuisant soleil d'Andalousie, comme l'aurait dt Obélix: Ils sont fous ces romains (de s'être installés là!).


Un des couloirs du tombeau le plus spectaculaire de Carmo.


L'intérieur du tombeau dit de Posturnio; on peut y voir quelques vestiges de dessins (y compris un peu de couleur rouge); puisque par-dessus les briques, les romains posaient du plâtre qu'ils décoraient ensuite de dessins et peintures.


La pièce de résistance - et la raison principale de mon retour à Carmo - le tombeau de Servilia, le plus important tombeau de la nécropolis. Vu l'importance de l'endroit, l'ampleur de la tombe et de ses décorations (on y a retrouvé diverses sculptures, dont une grandeur nature de la Servilia en question), il est évident que la personne devait occuper un rang particulièrement élevé dans la société de Carmo à l'époque de son décès.


A l'intérieur du mausolée de Servilia, on peut encore voir non seulement la base de certaines colonnes, mais aussi des morceaux quasi entiers des colonnes d'un mur portant. Que la dame honorée ici porte le même nom que la mère de Brutus et maîtresse de César est une simple coïncidence, mais ajoute une touche d'intérêt à l'endroit, on dirait.
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Voilà donc pour la visite de ce cimetière datant de plus de 2000 ans. Un retour sur mes pas qui en a valu la peine.
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Carmo la romaine (1)

J'avais mentionné dans un billet précédent que Carmona avait quelques ruines qui remontaient à l'époque de l'empire romain. C'est essentiellement la raison pour laquelle je suis retourné dans la petite ville, puisque lors de mon premier passage, les sites les plus importants (considérés comme des musées) étaient fermés (congé du lundi).
Voici donc quelques photos rapportés de Carmo, comme s'appelait la ville du temps des romains.
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Sculpture de l'entrée de la ville rappelant le passé romain de Carmo.


Puerta de Cordoba, dont toute la partie du bas est de l'époque romaine.


La rue Jules César...


Et des murailles du temps où les romains avaient fortifiés la ville - avec un chat andalous en prime.


Quelques vestiges de l'ancien Forum romain de Carmo.


Puerta de Sevilla, qui est essentiellement entièrement de l'époque de l'empire romain.


D'ailleurs, fait que j'avais oublié de mentionner dans le billet précédent sur la ville, l'Alcazar de la puerta de Sevilla, qui a été érigé à l'époque romaine, comportait sur son toit un temple, dont il ne reste plus que les restes de bases des colonnes (en bas à droite sur la photo).


On trouve encore aujourd'hui les ruines de l'amphithéâtre romain de Carmo, mais il ne reste guère plus que les fondations.
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Mais si je me suis donné la peine de retourner à Carmo, c'est pour quelque chose de plus spectaculaire que ça; à suivre dans le prochain billet.
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L'Alcazar Almohade de Jerez

J'ai déjà mentionné que Jerez de la Frontera était une ville plutôt ordinaire, si on la compare à plusieurs villes beaucoup plus spectaculaires ou charmantes d'Andalousie.
Par contre, à part les vignobles qui l'ont rendue célèbre, Jerez abrite aussi les vestiges d'un château de l'époque maure de la ville; l'Alcazar Almohade.


La forteresse érigé par les maures pour des raisons de défense - le nom de la ville nous rappelle sa situation stratégique sur la frontière entre les royaumes catholiques et maures - a été en grande partie conservée et forme un ensemble spectaculaire dès l'arrivée.


Les portes sont munies de tympans typiques de la culture arabe, et les lignes douces et les courbes esthétiquement très belles de l'architecture almohade respirent le calme et la tranquillité.


À l'entrée de l'Alcazar, on retrouve le patio de armas, qui sépare la mosquée du palais et des jardins.


Tout autour, on peut apercevoir une série de tours de coin, chacune avec sa forme et sa fonction particulière - en plus de celle de poste d'observation bien sûr. Attenant à la mosquée, un petit patio d'oranger est encore dans son état d'origine.


La palais (édifice rosé en face du patio de armas) a été acheté et restauré par un particulier au début du 20e siècle, alors que l'endroit tombait en ruine.


L'Alcazar comporte aussi une rareté aussi fascinante que bien conservée: des bains arabes (Hammam), avec leurs salles froides et chaudes, et leur ingénieux système de refroidissement et chauffage de l'eau. Sur cette photo, Suze tente de pratiquer son arabe en lisant un panneau indicateur écrit en arabe - une base linguistique qu'elle tire d'un cours à l'université.


Une vue d'ensemble - captée d'une tour de coin - de certaines des installations de l'Alcazar; puits de récupération d'eau de pluie avec système de circulation d'eau, égouts, etc. Au fond, à gauche, la tour octogonale.


Suze dans la tour octogonale - lieu étonnamment frais pour une journée aussi chaude (plus de 40 degrés à l'ombre) - profitant de la petite fontaine et de l'acoustique particulier de l'endroit, en faisant une salle inspirant une certaine sérénité.


Vue de la tour octogonale et d'une partie des fortifications qui représentaient à l'époque de leur construction, les limites de la ville de Xerez (nom almohade de Jerez).


Les jardins sont également le lieu de prédilection pour y ériger plusieurs fontaines, dont celle, au centre, en étoile à huit pointes, et dont les petits jets remplissent l'endroit du léger et agréable chant de l'eau qui s'écoule. Sous le soleil cuisant de l'Andalousie, un instant à l'ombre dans ces jardins avec cette sereine musique valait déjà plus que n'importe quel air climatisé; un moment qui fait réaliser combien l'endroit était pensé et conçu avec autant de soin que d'intelligence.


Enfin, la mosquée de l'Alcazar - une des seule mosquée conservée dans son état d'origine de tout Al Andalus - est peut-être le meilleur endroit pour oublier les rues autrement achalandées de la grande ville de Jerez.
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vendredi 19 juillet 2013

A la bodega Domecq

Tant qu'à visiter une bodega à Jerez de la Frontera, j'ai décidé de visiter sa plus ancienne bodega: celle de Pedro Domecq. Ancien vignoble familial, l'endroit a été racheté par le groupe américain Beam il y a quelques années.


La bodega occupe un très large espace en plein centre historique de Jerez - un endroit spectaculaire pour y élaborer le vin s'il en est un, puisque l'endroit est entouré d'un haut mur que les gens d'ici surnomment avec ironie "les secondes fortifications de Jerez". Le passage qui donne accès au vignoble lui-même était une rue de la ville, jusqu'au début du siècle dernier, quand le roi Alfonso XIII est venu visiter la célèbre bodega et a fait fermer la rue pour pouvoir faire sa visite en paix (lire: sans le peuple). Après coup, et sans doute avec l'influence notable de la famille Domecq, la rue a été privatisée par le roi et fait maintenant partie du domaine de la bodega.


La bodega ne se visite pas sans guide, évidemment, puisqu'on ne passe pas dans de simples installations pour touristes, mais bien dans un vignoble fonctionnel où les gens travaillent et où les tonneaux contiennent réellement le vin en période de vieillissement. (Ma guide personnelle, Virginia, sur la photo, je dis personnelle, car par un hasard du à la saison tranquille et l'heure de ma visite, en début de l'heure de la sieste, a fait que j'étais l'unique visiteur de mon groupe, donc j'ai eu droit à une visite privée).


Entre plusieurs salles de repos où on retrouve au total 20 000 tonneaux de 500 litres chacun, une série de cloitres et de passages permettent de joindre les divers édifices de la bodega, et la visite inclus évidemment une description détaillée du processus spécifique au Xérès (unique à ce type de produit, d'après ce que mes autres visites de vignobles ailleurs dans le monde m'ont permis de comprendre).


Par exemple, on ne peut pas prétendre mettre un millésime sur un Xérès, car le processus passe obligatoirement par un vieillissement en fût de chêne pendant 5 à 30 ans, et un mélange des vins de base obtenus pendant plusieurs de ces années les un avec les autres avant d'arriver à un produit commercialisé.


La marque de qualité supérieure du Xérès est ce VORS (Verry Old and Rare Sherry), qui est utilisée seulement pour les vins qui ont passé au moins 30 ans en fût de chêne.


Une autre vue d'une partie des nombreux tonneaux de la bodega. Domecq possède un autre domaine, plus loin de la ville (et qui doit être attenant aux champs de vigne, puisque ceux du domaine en ville ne suffisent certainement pas à produire ce qui est entreposé ici), qui possède des salles abritant 40 000 tonneaux de plus.


La visite se termine par une dégustation; sur un agréable patio de l'édifice central qui date du 16e siècle.


On m'a donc fait goûter à quelques vins de Xérès (dont un mix, à gauche, qui est servi avec de la glace et un quartier d'orange, rafraîchissant), et un VORS absolument délicieux (à droite), ainsi que deux Brandy, car Jerez est l'un des endroits au monde où l'on produit les Brandy parmi les plus célèbres. La visite permettait d'ailleurs de comprendre comment ce produit, similaire au cognac dans son concept de base - a été élaboré à Jerez par hasard à l'origine.
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