lundi 28 mars 2005

California Sun

Hey.... je réalise que je suis devenu un vrai canadien (au sens où les américains l'entendent), je dis et écris hey tout le temps...
Anyway, on dit aussi qu'il n'y a rien de plus stimulant que le soleil californien pour combattre la grisaille de la routine... je vais vous dire, je commence à y croire. Il fait gris aujourd'hui sur Montréal, et pourtant, je pense n'avoir pas resenti autant le soleil que ce matin, c'est fou ce qu'un peu de californie peu vous faire ;-)
Ceci dit, parlant de routine, je travaille beaucoup, tous les jours, en fait depuis deux semaines et demi, mais je profite quand même de la ville, alors ça m'empêche de me plaindre et de m'ennuyer trop de Vancouver, de son rythme de vie plus relax et de tous les amis que j'ai ai quitté (je ne dit pas que j'y ai laissé, nous avons tous quitté Vancouver en l'espace de deux mois)... étrange la vie, non? Suzie quitte Vancouver cette semaine, Tamy est à L.A., Kumiko à Kyoto, Ryoko à Fukuoka, de même que Takashi, il ne reste plus que Claire en BC... qui projet de venir me visiter à Montréal bientôt... ça aussi, c'est stimulant, ce genre de projets de visite.
En tk, je retourne au boulot...........

dimanche 27 mars 2005

Trois cennes, une Ferrari, un pape et un clown

Je remplissais une déclaration d'impôt ce matin et un des feuillets du contribuable, préparé et expédié par la Sun Life demandait à ce dernier de déclarer des revenus d'intérêts que la Sun Life lui avait versé dans l'année. Le montant de ce relevé? Trois cents. Pas trois cents dollars, trois cents, comme dans trois cennes, trois sous noir. Heeeeee.... mon contribuable va certainement avoir à payer un impôt de quoi, un tiers de sous, au pire... surréaliste parfois la fiscalité, ne trouvez-vous pas?
Ceci dit, à l'autre bout du spectre de la richesse, hier en sortant des bureaux de Sofio Ouellet, dans le vieux Montréal, j'ai vu une Ferrari stationnée devant l'édifice, comme quoi ce ne sont pas tous les contribuables qui ne fontque trois cennes de revenus d'intérêts par an avec la Sun Life ou une autre compagnie. :)
Petite vie... c'est ce qui arrive quand on n'a pas de vie et qu'on travaille toute la fin de semaine de pâques au lieu d'aller à la messe et surveiller l'état de santé du pape.
D'ailleurs, parlant du pape, je dois avouer que je suis plutôt content d'avoir de ses nouvelles à tous les jours à la télé, ça me permet de revoir aussi souvent que je peux la Place St-Pierre et sa superbe Basilique :), sans vouloir offenser le pape, qui a été un bon pape, pour ce qu'un pape peut faire anyway...
Et cette Basilique St-Pierre du vatican, avez-vous le clown qui estallé s'installer sur le rebord de son dôme hier? Wow, quelle idée farfelue. J'ai ensuite vu aux nouvelles le clown en questionet les pompiers de Rome venus le ramasser... Pour ma part, ce qui m'a amusé, c'était d'imaginer les pompiers de Rome, avec tout l'atirail qu'un pompier se trimballe, en train de grimper les satanés trois-cents marches du dôme (l'ascenseur ne se rend que sur le toit de l'Édifice, vous épargne 200 marches si vous le prenez, mais vous avez à vous taper le reste à pied anyway), surtout que ces escaliers s'inclinent de plus en plus à mesure que vous vous approchez du sommet, jusqu'à atteindre une toute petite échelle... Bref, l'image des pompiers costauds et de leur attirail dans cet espace restreint, et la manière de redescendre avec le clown m'a fait sourire...
Coup donc, atirail, ça prend un t ou deux... attirail, atirail, attirail... sais pas trop, on dit qu'en les écrivant, instinctivement, y'en a un qui a l'air mieux que l'autre, mais on dirait pas avec ce mot-là... whatever...
zoyeuze pâkes!

dimanche 20 mars 2005

Le Japon tremble à l'idée que...

Hehehe...
C'est pas une nouvelle drôle, mais j'avoue avoir sourit... à l'idée que le Japon vient de subir un tremblement de terre, et pas n'importe où. C'est arrivé sur l'île de Kyushu, là où je suis censé aller si je suis accepté pour mon projet. Plus précisément, c'est arrivé dans la préfecture de Fukuoka, précisément mon premier choix de localisation pour mon séjour d'un an là-bas... Avouez... c'est comme si le Japon tremblait à l'idée de me voir m'y rendre... Voici les détails, tels que trouvés sur le web ce matin:
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Région de Fukuoka
Violent séisme au Japon: un mort et plus de 380 blessés
Le Japon se remet d'un important tremblement de terre qui a secoué le sud du pays.
La secousse qui a atteint 7 sur l'échelle de Richter a touché la région de Fukuoka.
Pour l'instant, au moins une personne a péri dans le séisme, qui a fait en outre plus de 380 blessés. La victime est une femme de 75 ans qui a été tuée par la chute d'un mur.
Les dégâts sont relativement importants. On signale plusieurs dommages aux bâtiments et aux infrastructures routières.
L'épicentre du séisme était situé sous le niveau de la mer. Une alerte au tsunami avait été lancée par mesure de précaution, mais aucun raz-de-marée n'a été rapporté.
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samedi 19 mars 2005

Million dollar baby

Yeah, I saw it, finally. Not that I avoided it before... just happenned that way, thats all... but I saw it. Yesterday night, original version, of course, at the Paramount, downtown Montreal, by myself.
Ok, that's a good movie. Ok, that's a great screenplay. Ok, Eastwood is a really good director. Ok, Eastwood and Freeman are great actors. And, even if I never was a fan of Hilary Swank and I probably neverwill, ok, she's absolutely great in that role.
Yeah, lots of ok's, for a great film, in a movie fan point of view.
But don't see that movie by yourself, ok?
I ended up all fucked up, not able to talk, all worry about the friends I love, and kinda depressed. Still feel that way even several hours later, just to think of it.
Anyway... I guess that's what great films are all about, uh? Unforgettable, that's sure enough... Rough feelings, though, pretty hard to take...
And that's all I have to say about Million dollar baby.

vendredi 18 mars 2005

Petits plaisirs sur toile

La fin de semaine dernière, je me suis fait un petit plaisir en allant faire une visite au Musée des beaux arts de Montréal. Ce n’est pas la première fois que je visite le musée, généralement, je vais voir des expositions thématiques temporaires, et je jette un coup d’œil à quelques portions de la collection permanente du Musée. Cette fois-ci, malgré la présence d’une exposition sur l’Égypte qui est prometteuse, j’ai consacré ma visite à la collection permanente, principalement ses tableaux et ses sculptures.
Première constatation; la collection du Musée est probablement la meilleure au pays, puisque l’on peut à la fois y retrouver de l’art contemporain et de l’Art disons, plus classique. J’avoue que pour ma part, la section qui m’attirait le plus était celle consacrée à l’art européen d’avant le 20e siècle. Et je n’ai pas été déçu.
J’y ai découvert par exemple un Jan Baptist Weenix (paysage fluvial avec bac) que je ne connaissais absolument pas. Je ne suis pas un très grand fan de paysage, mais celui ci est très vivant, comme une scène de la vie courante. La Tempête en mer de Francesco Guardi est aussi une composition intéressante. Étrangement, les navires représentés sont très anciens, plus anciens que l'époque du peintre, qui n’avait probablement pas conscience qu'il faisait quelque chose d'historique...
Une peinture qui m’a particulièrement attiré l’œil est celle de Godfried Shalcken, sur Salome et la tête de Jean-Baptiste, une thématique plutôt usée, dirons-nous. Mais même si on n’est pas sensible à sa thématique, la lumière qui se dégage de ce tableau, éclairé par une bougie, est remarquable. Le peintre, élève d'un élève de Rembrandt, et sa manière de jouer avec l'éclairage, est typique des peintres de cette époque. Même chose pour Nicolas Maes, et son Adoration (un autre thème classique), mais qui semble moins évocatrice...
Le tableau de Rambrandt du Musée ne m’a pas particulièrement impressionné. Intéressant mais sans évoquer de sentiment mémorable chez moi.
Parmi les œuvres sculptées, La jeune fille à la chèvre, splendide oeuvre de Pierre Julien, vaut le détour. C’est la première fois que je remarque une oeuvre de Julien. La nymphe Salmacis est aussi superbe et superbement mise en valeur dans une passerelle vitrée de l'édifice. J’avoue que plus j’observe de sculptures, plus je réalise que le marbre est un médium qui me rejoint en tant qu’amateur. Notons au passage que les deux édifices qui abritent le musée sont tous deux intéressant en eux-mêmes. J’ai un penchant pour l’Architecture plus classique de celui situé sur le versant nord de Sherbrooke, mais même celui qui lui fait face au sud est beau pour une œuvre moderne. Cet encadrement architectural ajoute une dimension certaine à la visite de la collection.
Quelques dessins sont aussi présents, j’avoue ne pas être un grand fan, sauf exception (j’ai encore en mémoire l’incroyable exposition des dessins de Picasso que j’ai eu le bonheur de voir à Berlin). Une jolie Camille d’Aubry Lecompte mérite le détour par cette salle, par contre.
Le musée propose aussi une assez vaste collection d’art canadien. Au niveau des tableaux, j’avoue m’être déplacé distraitement, jetant des regards ici et là mais n’étant conquis par rien de particulier. Je pense qu’étant né dans ce pays, les thématiques typiques canadiennes me rejoignent peu. Manque d’exotisme, ou époque trop rapprochée de la mienne, je ne saurais dire. Les toiles de Peel m’ont plu, par contre, mais sans plus.
Coté sculptures, Laliberté réussi toujours à m’intéresser, malgré qu’il ait principalement effectué des œuvres sur une thématique que je n’aime guère (le misérabilisme québécois et moi, ça fait deux). Parmi les œuvres du Musée – une collection impressionnante que l’on dit être la plus vaste collection de Laliberté – j’ai été particulièrement touché par son Emprise de la pensée, œuvre absolument superbe dont on ne se fatigue pas de la regarder.
Concernant l’art contemporain, je dois avouer que ce n’est définitivement pas ma tasse de thé. Un Borduas passe encore, mais dès le second, on a un sentiment de répétition. Même chose avec Riopelle, qui tient le coup deux toiles (une avec oiseau et une sans) avant de ressentir la répétition – je sens que je vais me faire crucifier pour dire ces choses-là, mais encore, je ne parle pas du reste, qui va de banal à totalement ridicule (je pense à ce coup de rouleau sur un canevas blanc).
Par contre, dans les toiles plus contemporaines, il m’est impossible de passer sous silence les trois Picasso du Musée. Ces œuvres dévorent littéralement l’espace et le visiteur dans la salle où elles sont présentées. L’étreinte, la plus célèbre des trois, m’a illico mis un grand sourire sur le visage. Picasso a un style unique, vous aimez ou détestez, j’imagine. Et bien que je préfère en général ses dessins à sa peinture, je ne peux qu’admirer tout ce qui se dégage du Mousquetaire esquissé en quelques coups de peintures et si vivant malgré la sobriété de la composition.
Je termine ce résumé de ma visite par la pièce de résistance; une toile absolument sublime d’un peintre qui s’appelle Jacob Van Ruisdael et intitulée Champs de blanchiment près de Haarlem. En me retournant dans la salle et en voyant cette peinture, mon œil n’a pas seulement été attiré illico, j’ai ressenti comme un frisson tellement j’ai trouvé ce tableau génial. Les nuages qui remplissent le ciel avec un sens de la perspective absolument renversant, c’est vraiment une toile à voir. La composition dans son ensemble rappelle Vermeer, mais pas le Vermeer intérieur avec lumière tamisée provenant de la fenêtre, mais bien le rare Vermeer extérieur avec ses vues de sa ville et ces ciels qui occupent les deux tiers de la toile.
Bref, cette toile à elle seule vaut amplement le prix du billet, qui est gratuit dans le cas de la collection permanente, le musée laisse à votre discrétion le montant que vous offrez en guise de don. Personnellement, j’avais laissé 5 dollars à l’entrée, mais j’en ai ajouté 5 autres à la sortie, trop fier d’avoir pu profiter de la vue de cette œuvre de Ruisdael, qui a définitivement fait ma journée.

dimanche 13 mars 2005

Citation du jour...

"It's new, it's fusion between Jazz and Funk... It's called Junk"
- Fender / Robin Williams, Robots.

jeudi 10 mars 2005

Corazon espinado

Ok, je voulais juste mettre une citation du jour, pour exprimer quelque chose aujourd'uhi... en réalité, je vais la mettre, cette citation, puisque Santana réussi mieux que moi à s'exprimer, et en moins de mots...

La véritable amitié, n'est-ce pas de souhaiter le meilleur possible pour ses amis et de se réjouir de leurs succès et leur bonheur? Même si ce succès ou ce bonheur nous empêche nous, d'être parfaitement heureux? Well, I guess it is...
And I must be a really good friend, folks...

Anyway, désolé pour le mélange de langue... C'est juste que ça sort comme ça... Yo no sé como decirle, pero, hoy, yo recibo un correo electronico de una buena amiga... ella esta feliz y sus proyectos estan buenos, entonces, yo estoy feliz tambien... para ella, al menos... pero para mi, esta noticia significa la solidad... tan triste y tan feliz al mismo tiempo? Como es posible?

Il y a quelques mois, j'ai raconté à une copine que j'avais reçu un très beau cadeau, et un cadeau très couteux en plus de ça. Cette amie m'a répondu que j'avais dû être un très très bon ami pour que quelqu'un sans beaucoup d'argent me donne ce cadeau.
Aujourd'hui, je me retourne vers cette copine et me rends compte que si je suis heureux pour elle, je dois être un très bon ami, encore une fois... Ultimement, j'en serai bien plus riche, n'est-ce pas? C'est toujours ça de pris.

Assez de blabla... voici ce qui explique mieux que moi ce que je veux dire.... Carlos, por favor... un, dos, tres...

Esa mujer me esta matando
Me a espinado el corazon
Por mas que trato de olvidarla
Mi alma no da razon
Mi corazon aplastado
Herido y abandonado
Aber aber tu sabes dime mi amor por favor
Que dolor nos quedo

Ah ah ah corazon espinado
Ah ah ah como me duele el amor

- Corazon Espinado

mercredi 9 mars 2005

Revoir Ariane

Ariane... pour les fidèles lecteurs de ce journal, si on remonte à mon séjour en Équateur, vous vous souviendrez probablement qu'Ariane et moi, nous avons été coloc pendant une semaine à Quito. Par la suite, j'ai revu Ariane deux fois. Une première fois à Cayambe, où elle enseignait elle aussi, lors de mon passage avec Hélène, une autre coloc de Quito que j'allais revoir seulement quelques mois plus tard à Banos par hasard. La seconde fois que j'ai revu Ariane, c'est à Otavalo, au marché, et ce jour-là, nous nous sommes donné rendez-vous à Quito pour passer la soirée ensemble, partager nos expériences et se dire au-revoir.

Revoir Ariane, ça évoque bien entendu mon séjour en Équateur, fait remonter à la surface tout pleins de souvenirs agréables de mon séjour là-bas. Ça me rappelle Quito, l'espagnol, et ça me rappelle à quel point cette ville et ce pays me manquent encore aujourd'hui.

Revoir Ariane, c'est aussi étrange, car tout nous sépare, tout nous distingue, tellement nous sommes différents. Pourtant ce que nous avons vécu ensemble est si fort que ça abat tout obstacle et nous rapproche. Ariane aura toujours une place spéciale dans mes souvenirs à cause de ça.

Revoir Ariane à Montréal, ça, c'est le plus étrange. J'associe souvent la mémoire de gens que j'ai connu aux endroits où je les ai connus ou fréquentés. Mes parents et amis, les gens de passage en voyage, les bons amis rencontrés dans les villes où j'ai vécu... je ne peux pas penser à Jean-Luc autrement qu'à Roberval, par exemple, ou à Evelyn sans la voie à Lloa. Ariane, c'était donc l'Équateur; Quito, Cayambe, Otavalo... mais certainement pas Montréal!

Ainsi, revoir Ariane à Montréal, cette semaine, ça a été comme faire un voyage, pas seulement dans le temps, puisque nous avons évidemment évoqué quelques souvenirs en plus de s'informer de nos projets actuels respectifs, mais aussi un voyage dans l'espace, puisque je me suis retrouvé en Équateur pour un soir, grâce à elle et a présence à Montréal...

Revoir Ariane, ça m'a aussi fait réaliser que je suis prêt à repartir, ça m'a redonné le goût de partir dès que la chose sera possible. Pour éventuellement rencontrer d'autres arianes ailleurs dans le monde...

Merci Ariane... et à bientôt.

lundi 7 mars 2005

Une prison quatre étoiles

La semaine dernière, j'ai été envoyé, pour le travail, en mandat dans une auberge, un hôtel de villégiature, en fait, ou peu importe comment vous l'appelez. C'est sur le bord d'un beau petit lac, en banlieue nord de Québec. L'hôtel et sa table sont classés 4 étoiles. Comme j'y étais pour travailler, j'y étais logé, et je mangeais au resto de l'hôtel. J'y travaillais chaque jour, et le soleil se couche encore tôt malgré tout, donc une fois la journée terminée, et le long souper 4 étoile mangé, il était déjà tard et je filais donc dans ma chambre 4 étoiles.
Je me suis ennuyé comme vous pouvez pas imaginer.
J'ai été enfermé pendant 4 jours dans une prison 4 étoiles. Pas d'accès internet, chaque téléphone, même local, chargé, table d'hôte de cinq choix, le midi et cinq le soir, mais avec croisements, donc après 4 jours, je mangeais les mêmes repas... Tous apprêtés de la même manière, avec le même genre de coulis et de légumes, très carnivore ce menu d'ailleurs, en deux jours, j'avais déjà mangé du porc, du boeuf, du poulet et du canard, moi qui ne mange que très peu de viancdes, régulièrement... (J'ai bien sûr mangé du veau dès la troisième journée :)...
Anyway, mon point, c'est que moi, je n'avais pas le choix, j'y étais pour le travail, donc payé pour être là. Mais les autres "clients"... ils étaient en vacances? What the..? :))
Ok, le problème principal, c'est l'hiver. Deux activités possibles près de ce Manoir: Patinoire sur le lac, ou ski dans la montagne. J'imagine que le jour, les clients normaux allaient skier alors que je travaillais. J'imagine. Car pour le reste, même aller prendre une marche, par moins quarante le soir, c'était pas très tentant. Je suis sorti quinze minute marcher sur la patinoire un soir juste pour respirer autre chose que l'air en canne... et en plus, comme il fait très froid, on chauffe beaucoup à l'intérieur pour les clients et l'air est chaud et sec, j'ai trouvé ça rough en titi... :(
Anyway, il est probable que j'y retourne en fin de cette semaine pour finaliser une partie du dossier sur place... misère... je vais apporter mes patins pour patiner le jour et travailler le soir, je pense bien... et mon maillot, puisque je pense bien qu'ils ont une piscine intérieure où je pourrait peut-être faire un peu de natation... Ok, on est loin des vagues du Pacifique de Montanita, mais coup donc, faut bien souffir pour faire un peu d'argent... pour pouvoir voyager par la suite et se détendre dans des auberges de jeunesse, dormir dans des dortoirs et se faire un spaghetti aux tomates comme souper dans une cuisine commune et discutter voyages avec d'autres aventuriers :)
Vous pouvez donc vous appitoyer sur mon sort, si jamais vous avez une vie trop belle ces jours-ci, car il est probable que pour une seconde semaine d'affilé, je sois placé dans une prison 4 étoiles.
(P.S. je ne juge pas les clients normaux de l'établissement, c'est juste que ça me ressemble tellement pas, que je me suis demandé ce qu'ils foutaient là au prix que ça coute au lieu de visiter Prague ou Rome pour le même prix :))

dimanche 6 mars 2005

La Terre tremble... Be Cool...

Ok, be cool...

Ben voyons. On peut dire que mon retour au Québec est... mouvementé :)
De la neige, du vent, du froid, et maintenant des tremblements de terre??

Avez-vous ressenti comme une secousse dans la nuit d'hier? Moi oui... J'étais revenu du cinéma assez tôt, avais écrit quelques couriels, puis avais écouté le film Elles étaients cinq avec Sophie et Martin, puis mes deux colocs du moment se sont retirés, j'ai zappé pendant un bout de temps, écoutant surtout une partie de The Matrix, en français, puis j'ai abandonné et suis allé me coucher. Il devait être minuit trente.
J'ai eu le temps de m'endormir, mais à un moment, le mouvement m'a tiré vaguement de mon sommeil. Puis, assez pour que mon cerveau s'active et se demande de quoi il retournait. Je me souviens avoir eu une poussée d'adrénaline au moment de penser que c'était probablement un tremblement de terre. Puis ça s'est arrêté à peu près à ce moment là. Je me suis donc rendormi.
Ce matin, j'avais pratiquement oublié la chose, mais elle m'est revenue et j'ai jeté un oeil sur le net, d'abord sur les grands sites de nouvelles des agences de presses, puis sur Yahoo, puis sur La presse et Radio-Canada, rien. J'ai cru avoir rêvé, mais la chose avait un petit quelque chose de très réel que même les rêves qui semblent réels n'ont pas une fois que l'on soit réveillé.
Enfin, j'ai googlé tremblement de terre et ai mis la main sur la nouvelle...
La terre a tremblé au Québec, pour la seconde fois cette semaine apprenais-je du même élan, cette fois-ci, à Rivière-du-Loup. À 1h17 du matin. On dit que la secousse a été ressentie jusqu'à Boston. Quelque chose comme 5,4 d'intensité.
Eh ben.
Be cool...

Étrangement, toute la journée d'hier, je me suis senti bizarre, comme déphasé par rapport à tout l'univers. Le genre de journée où tout va mal, rien ne semble tomber en place, le temps s'écoule à une vitesse anormale, j'ai eu l'impression à un moment d'avoir fait un bond dans le futur de quelques heures, tellement la journée s'est déroulée de manière étrange. J'étais d'assez mauvaise humeur, sans savoir pourquoi, en réalité, je ne m'étais pas senti d'aussi mauvais poil depuis très très longtemps.
J'ai mis ça sur le dos du choc culturel. À chaque fois que je me déplace, je me prépare et une fois sur place, je tente de m'adapter, je me mets dans un mood adaptation et voyage, tolérance et tout. Bref, je n'ai jamais vécu, à l'étranger, le typique choc culturel de manière très désagréable. Sauf qu'on dirait que lorsque je reviens chez moi, au Québec, je ne pense pas à me préparer, et que je devrais le faire, puisque je me suis adapté à la vie ailleurs et qu'elle diffère d'ici. Bref, mes pires chocs culturels, c'est ici que je les ai eus, étrangement (ou pas).
Mais peut-être qu'hier, comme un animal avec un bon instinct, je ne faisais que sentir le tremblement de terre. Mon sentiment si bizarre était-il si éloigné de celui de ces animaux sauvages qui se comportent étrangement à la venue d'une secousse?
J'avoue que ce matin, le phénomène m'intrigue.
Be cool...

Comme je ne me sentais vraiment pas dans mon assiette, je me suis dit qu'un divertissement s'imposait, et ma forme de divertissement préférée dans ces cas, c'est souventle cinéma.
Le film choisi hier avait son importance; il me fallait un film léger mais pas trop idiot ou trop hilarant, je n'étais pas d'humeur à me tordre de rire. Il me fallait sourire, m'amuser, mais dans un environnement subtil, confortable. Heureusement pour moi - comme quoi tout ne va pas complètement tout croche même quand ça va tout croche - le film Be Cool vient de sortir.
Pour la petite histoire, mentionnons que mon premier contact avec Be Cool, ça a été de lire le roman d'Elmore Leonard, il y a à peine plus de quatre ans, alors que je l'ai acheté dans une petite librairie de Prince George dans le nord de la Colombie Britanique.
Je me souviens d'ailleurs qu'un amusant cochon sauvage habitait derrière le comptoir de ce libaire indépendant dont j'ai oublié le nom. En effet, l'homme avait adopté ce sanglier comme animal domestique et le laissait vivre dans la librairie.
Acheter un roman d'Elmore Leonard, dont les livres sont remplis de personnages originaux et amusant, dans une librairie avec un sanglier domestique, c'était déjà un signe, avouez.
Be Cool, ça aussi été le premier roman en anglais que j'ai lu après mon Big Move en BC et mon changement de vie et style de vie.
Et par dessus tout, Be Cool est un excellent roman de polar hardboiled comme je les aime, rempli de trucs tortueux, de personnages plus grands que nature, de petits criminels un peu tarte mais toujours crédibles malgré les quelques exubérances de l'histoire. Bref, Leonard, c'était aussi l'univers de Tarantino et des frères Coen, j'ai adoré. Et j'en avais parlé dans cet Esprit Vagabond, alors en format papier et publié dans l'APAQ... (Be Cool, c'était d'ailleurs le titre de la seconde partie de l'Esprit Vagabond publié en mai 2001 avec un montage photo de mon chien Shadow et des montagnes de la BC).
Be Cool, c'est aussi la suite de Get Shorty, autre excellent livre de Leonard, dont on avait tiré l'excellent film du même titre avec Travolta, juste après la sortie de Pulp Fiction. Get shorty, c'est aussi la meilleure adaptation d'un roman d'Elmore Leonard à l'écran, puisque le pauvre romancier, comme Stephen King, est généralement très mal servi par des scénarios qui n'arrivent pas à capter l'essentiel de la saveur de ses livres.
C'est donc avec plaisir que j'avais appris le tournage de Be Cool, avec Travolta qui revenait dnas le rôle de Chili Palmer, un rôle taillé pour lui en fait, et en bonus - un autre signe :) - Uma Thurman dans le rôle de Edie. J'étais conquis d'avance, et l'humour d'Elmore Leonard est en plein ce que j'avais besoin hier soir.
Le film est excellent, malgré les critiques mitigées que j'ai pu lire avant et après la projection. Si c'est votre genre de film, évidemment. Moi, ça l'est, et je dois avouer qu'il aurait fallu un mauvais scénario pour que je n'aime pas, j'étais résolu à ne pas bouder mon plaisir.
Oui, le film a ses limites et ses faiblesses, je pense entre autre à quelques acteurs qui en font parfois un peu trop (Vince Vaughn), mais coup donc, c'est amusant quand même. Les dialogues sont absolument savoureux et on ne me fera jamais croire que la scène où The Rock (oui, oui), dans son personnage de bodyguard gay qui veut être acteur, recrée une scène de Bring it On, n'est pas à se rouler par terre! Je ne pensais jamais de ma vie pouvoir m'amuser en voyant ce gars là faire du cinéma, c'est tout dire.
Be cool, donc....

La journée et la nuit ont donc été une leçon. Ne vous en faites pas trop quand ça va si mal, quand tout semble déphasé, quand la terre tremble, quand le monde bouge et change, il y a une raison et, après tout, la meilleure chose à faire, c'est encore de rester cool, les secousses ne durent jamais si longtemps.

Be safe, everyone... and...
Be cool.