samedi 7 juillet 2007

Viva La Paz!

Un mot en direct de La Paz, en Bolivie!
(et quelques photos des dernieres 48 h)

Ben oui, je suis rendu en Bolivie... Remarquez, je n'en ai pas fini avec le Pérou... je reviendrai sur quelques-uns des lieux explorés dans d'autres billets... et je prévois revenir au Pérou à court terme de toute manière, puisque je n'ai pas fini de l'explorer...

Mais... Mais compte tenu de nos récentes aventures, et du temps limité que mes compagnons de voyage en vacances ont, nous sommes donc à La Paz, pour 2 jours et puis prévoyons disparaitre pendant 3 jours dans un des lieux les plus étranges de la planète, mais j'y reviendrai également...

Pourquoi sommes-nous (déjà) en Bolivie alors qu'aux dernières nouvelles, j'étais au Machu Picchu?

Hum, nous sommes revenu par le train vers Cucso - trajet qui m'aura permis lors de sa première heure de rédiger ce que j'allais publier sur ce blog au sujet du Machu Picchu, à chaud. Arrivés à Cusco, nous avons profité d'une belle nuit de sommeil, puis avons tenté de prendre un bus vers Puno, sur les rives du Lac Titikaka, le lac navigable le plus haut du monde (voyager, c'est toujours une affaire d'hyperboles, on dirait). Pas si facile, puisque les manifestant dont j'ai parlé l'autre jour - qui avaient fait un blocus près de Ayaniri, ont déplacé (étendu en fait) leur blocus à la ville de Juliaca, au nord de Puno, et où passent les bus reliant Arequipa, Cusco et Puno. Bref, pas de bus de jour qui peuvent passer. Une compagnie nous informe qu'ils tentent de passer de nuit, mais ca m'a l'air louche, on l'a vu le barrage routier, nous...

Pour faire une histoire courte, mentionnons que la compagnie San Luis offre le trajet de nuit, en 8 heures au lieu de 5, contournant le problème pour joindre Juliaca, puis Puno par une route de gravier. On tente le coup.

TISA quelqu'un?

Bien évidemment, ca ne marche pas.

On est coincé par le blocus un peu en aval de Juliaca, vers 5h30 du matin. A l'arret pendant une petite heure, puis au lever du soleil, on nous informe que deux micro-bus nous attendent de l'autre bord pour continuer. Nous prenons donc notre bagage et oui, air connu, nous marchons au petit matin entre les manifestants, les pierres sur la route, une voiture incendiée, un pont bloqué, pour rejoindre un autre bus, heureusement situé à seulement 25 minutes à pied.

Il est évident que la compagnie de bus savait ce qu'elle faisait, sans nous en avoir informé avant, les autres bus nous attendaient et tout, et le blocus n'était pas si récent...

Anyway, nous nous sommes donc rendus à Puno, où nous avons trouvé un endroit où mettre nos bagages temporairement, le temps d'aller faire une promenade en bateau sur les iles flottantes des Uros, puis nous sommes revenus à Puno, pour prendre un bus en après-midi vers La Paz. Commes nous avions perdu quelques jours dans nos mésaventures de transport (il faut se souvenir du 5-6h de retard du vol Miami-Lima de mes deux copains), l'itinéraire de vacances de mes amis a donc du etre modifié.

La Paz, Bolivie, donc.

Et, je vais y revenir (il semble que je ne ferai que ca!), mais j'Adore La Paz (oui, avec un A majuscule, c'est pas la faute du clavier - qui est un bon clavier... les Boliviens ont-ils tous des meilleurs claviers, je le saurai bien assez tot!

La Paz, c'est une grande ville, dont le centro est on ne peut plus chaotique, mais ca a son charme quand meme, et les boliviens rencontrés ici sont très accueillants, très gentils, et un peu moins mercantiles que la plupart des péruviens... je retrouve un peu de la timidité des Équatoriens, on dirait. La Paz n'a pas le charme du Quito colonial, mais tout de meme, c'est sympathique malgré le chaos. Et je n'insisterai jamais assez sur cet aspect, car c'est certainement la capitale la plus "intense" que j'ai pu visiter en Amérique du Sud (ok, j'ai juste vu Quito et Lima avant!). Il faut comprendre que cette intensité n'a rien de désagréable, contrairement à San Salvador ou Managua, pour citer des exemples centro-américains extremes. Il y a quelque chose d'agréable à etre à La Paz, tout simplement.

Je n'ai exploré que son centre principal, mais j'y ai vu quelques banlieues en arrivant hier soir, les typiques banlieues pauvres, aux limites du bidonville, que l'on retrouve tant en amérique latine.

Bref, en un mot comme en cent, la tranquilité semble un concept totalement absent de la culture des Paceños, mais ce voyageur-ci s'en accomode parfaitement bien, puisque malgré ce chaos, tout est fait avec un certain respect, une bonne humeur amusante, et une naiveté qui surprend toujours quand on parle d'une capitale, ou d'une très grande ville (il y a autour de 2.5 millions d'habitants à La Paz).

Voilà donc pour le moment... Je dois répéter que pour une première journée en Bolivie, et à La Paz, j'adore cette ville, et donc, ce pays pour ce que j'en connais. C'est déjà pas si mal, non? On se souviendra que mon entrée au Pérou avait été plus... conflictuelle, disons :-) et que malgré tout, c'est un pays que j'ai adoré visité, et où je me promets déjà de revenir très bientot (comprendre les prochaines semaines, après le départ de mes amis, pour l'explorer un peu plus avant de replonger au sud, et rien ne dit que je n'y reviendrai pas encore une fois avant mon retour au pays)...

La Paz est donc une belle entrée en matière pour visiter la Bolivie.

Et puis ca fait tellement longtemps que j'en entends parler (Suze et la gang de PHEM), que je suis content juste de me balader dans La Paz et d'enfin voir pour vrai ce que la ville procurre comme sentiment d'étrangeté. Étrangeté, car malgré l'habitude des villes et métropoles latino.s.. well... La Paz ne ressemble à rien que j'ai pu voir auparavant. Elle incorpore plusieurs éléments des grandes villes latinos, mais a un son unique, un rythme unique, une ambiance unique. Et ca, ca fait plaisir à vivre, toujours.

de la Bolivie, donc, c'était l'Esprit Vagabond, toujours sur la route.

Photos!

Sophie sur la bateau qui nous mène vers les Iles flottantes des Uros sur le Lac Titikaka (qui devrait se prononcer Titihaha, selon la culture locale).


Iles flottantes, très authentiques, mais pas pour les touristes qui y sont attendus avec une préparation et une avidité qui enlève tout le charme à l'endroit et toute l'authenticité à la visite. L'fun à voir une fois, mais bon...




Dégustant la Tortora (?), plante aquatique comestible, mais dont un fait surtout des iles et des bateaux typiques sur le lac...



Coucher de soleil sur le Lac Titikaka... photo capté de Copacabana, en Bolivie, quelques minutes après avoir traversé la frontière...




Hydro-La Paz ne fonctionne visiblement pas selon les memes critères que Hydro-Québec :-)))
Les électriciens occidentaux doivent faire une dépression quand ils voient La Paz... ! mais n'oubliez pas que malgré ce fouillis très représentatif de la ville (le transport des passagers en similaire), je blogue en direct de La Paz, et que l'info transmise, dont cette photo, passe quelque part par des connexions similaires à celle-ci. Surréaliste, non?


Mon quartier est rempli de jolies boutiques d'artisanat - (tiens, quelque chose de très direct: il pleut au moment où j'ècris ceci, ma première averse en un mois!) - Avec Chichicastenango au Guatemala et Otavalo en Équateur, La Paz est dans mon Top 3 de villes les plus hallucinantes pour acheter de l'artisanat merveilleusement beau et plus qu'abordable.

Artisan au travil et tenant boutique sur un trottoir à deux pas de mon auberge.



Homme avec machine à coudre: un cordonnier et réparateur de choses diverses... sur un trottoir entre le resto où j'ai soupé et mon auberge.

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