Non loin d'Albufeira, à environ 50 minutes en autobus, on trouve une petite ville dans les montagnes appelée Loulé. Nous ne sommes donc plus en bord de mer, mais un peu au nord de l'Algarve. J'avais Loulé sur mon programme de l'an dernier, mais j'ai manqué de temps et d'occasion, alors la petite bourgade dont la fondation remonte à l'époque romaine était donc sur mon radar cette année.
Se rendre à Loulé de Albufeira est assez simple; des autobus régionaux (donc qui arrêtent un peu partout en route pour desservir plus de clientèle) relient les deux villes quelques fois par jour dans les deux sens. Coût d'un aller-retour? 11,20 Euros.
Le bus zigzague de ville en village entre Albufeira et Loulé, en traversant la campagne du sud du Portugal entre monts et vaux. Champs d'oliviers, plantations d'orangers, quelques vignobles, beaucoup de verdure, des maisons ou vieux bâtiments utilitaires abandonnées, tout ça parsème le paysage de ce coin de pays pendant le trajet.
Loulé, aujourd'hui, est une petite ville tranquille, avec un certain nombre d'attraits essentiellement historiques et concentrés dans un petit centro historico qui se marche agréablement. Tout est à quelques minutes à pied à Loulé.
Je consacrerai donc quelques billets à ma visite de Loulé, puisque plusieurs éléments intéressants de cette visite d'un jour méritent à eux-seuls un billet à part.
Pour débuter, un survol photographique de ce qui m'est apparu digne de conserver à titre de souvenirs visuels.
La première chose qu'on remarque en arrivant au centro (à 2 min à pied du terminus de bus), c'est la présence d'un château. Érigé par les Maures alors qu'ils contrôlaient ce secteur de la péninsule ibérique (région alors appelé Al Gharb), le château a été utilisé pendant un temps après la reconquête chrétienne, puis laissé à l'abandon, avant des travaux de restauration pour sauver ce qui en restait, début 20e siècle. C'est un des attraits qui fera l'objet d'un billet subséquent.
Qui dit château dit aussi fortifications. Il en reste quelques vestiges à Loulé, le plus important étant cette porte. Ailleurs en ville, on voit un morceau de mur là où les bains construits par les Maures étaient adossés au murs, et dans le sous-sol d'une église plus récente, on peut voir les bases d'un morceaux des fortifications.
L'édifice qui est le plus remarquable au centro demeure le mercado municipal; qui a adopté une architecture de type mudejar (mélange de culture intégrant des éléments de l'histoire maure de l'endroit, comme les tympans au-dessus des fenêtres).
Sinon, Loulé ressemble un peu au centro de Faro ou Lagos; avec ces maisons colorées par endroit, et ses beaux édifices à la façade en céramique.
Puis, dans les secteurs les plus anciens, les petites rues étroites, dont certaines comportent des arches sous les couloirs ou pièces de certaines habitations permettent de se perdre quelques minutes en zigzaguant au gré des découvertes.
D'autres vestiges sont intéressants à explorer - je reviendrai dans un billet subséquent sur les ruines des bains islamiques, par exemple - un autre exemple étant cette arche d'entrée d'une église maintenant en ruine.
L'intérieur de l'église en question, abandonné.
L'église de l'Ermida de nuestra senora de conceicao. Pas plus grande qu'une chapelle, en fait, mais intéressante à plusieurs points de vue. Le premier étant ses murs recouverts d'azulejos. Même en n'étant pas particulièrement sensible à la thématique religieuse, le savoir-faire artisanal de ces oeuvres est admirable. L'architecture de l'endroit est également à noter, en plus du fait (absent de la photo, je ne pouvais pas tout capter en un cliché) que c'est ici qu'à travers le plancher de verre, on peut voir les vestiges des fortifications en sous-sol. Pour les amateurs, le retable est également jugé exceptionnel, bien que ce voyageur-ci soit moins sensible aux dorures qu'aux autres décorations.
Quelques balcons et corniches ont aussi attirés mon attention, notamment ceux et celles décorées de céramiques colorées.
Ici, j'avais remarqué un contraste étonnant en terme architectural; en avant-plan, à gauche, le bâtiment du tribunal régional, assez brutaliste comme édifice. Puis, à droite, en arrière-plan, un immeuble à logements beaucoup plus typique de la région; architecture méditerranéenne de bord de mer, blanc avec de nombreux balcons.
Petit clocher de l'Igreja Matriz. cette église, plutôt jolie autant à l'extérieur et que dans son modeste intérieur, possède aussi un grand clocher, juché sur un campanile à côté de l'église. Notez la présence d'un drôle d'oiseau sur le pignon dudit campanile, en arrière-plan.
L'oiseau en question est évidemment une cigogne; dont voici un autre spécimen ici, plumes au vent, sur le toit de l'église Matriz.
Loulé, comme Albufeira (voir mes 3 billets de l'an dernier à ce sujet), est parsemé d'un nombre non négligeable d'oeuvres d'art urbain, plutôt intéressantes, comme ce couple de danseur sur un anneau au centre du principal carrefour giratoire en centre-ville, ici capté en gros plan.
Plus de détails sur ces sujets et mes visites à Loulé dans les billets suivants.
--
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
L'Esprit Vagabond vous remercie de vous identifier (ou signer votre commentaire). Assumez vos opinions!
L'Esprit Vagabond est un blogue privé et ne publie pas de commentaires anonymes.