Il y a environ un an et demi, j'attirais votre attention sur les voyages de Bruno, et les succulentes relations qu'il en fait dans une chronique hebdomadaire.
Si je reviens sur les voyages de Bruno aujourd'hui, c'est en partie parce que j'ai fouiné avec plaisir dans ses deux livres dans une librairie hier (en me réchauffant avant le passage du Père Noël sur la rue St-Hubert). Ces deux livres, intitulés La frousse autour du monde (tome 1 et 2) sont constitués essentiellement des textes de ses chroniques de voyage, accompagnés de photos, dans une mise en page imagée et animée, le tout constituant de très beaux objets.
Et si je vous parle de ces livres, c'est que dans la culture franco-québécois, ils sont rares, les vrais auteurs de littérature de voyage qui écrivent autre chose que des guides, des articles quasi publi-reportages ou des conseils généralistes. (Or c'est un milieu assez développé dans la culture anglosaxonne; les éditeurs et livres de récits de voyage sont légion.)
Ici, ils sont rares les auteurs qui nous parlent d'eux, en voyage, qui nous parlent d'anecdotes et des dangers et des imprévus parfois difficiles à vivre en voyage. Bruno Blanchet le fait avec humour, avec sérieux, avec honnêteté, bref, c'est une sorte de pionnier dans le sens où il s'agit probablement du premier auteur contemporain à le faire sur une base aussi régulière et aussi populaire que sa chronique hebdomadaire.
La grande magie de la littérature de voyage est de faire rêver, et de faire voyager les sédentaires par procuration. Je suis de ceux qui croient en la personnalisation des relations de voyage, pour que le lecteur puisse s'identifier plus facilement qu'avec les sujets des articles génériques. En plus, Bruno sait montrer que voyager en indépendant - à moins de se contenter des circuits touristiques habituels - peut être inquiétant ou difficile parfois, et que ce n'est pas toujours des vacances, que ce n'est pas nécessairement fait pour tout le monde non plus. Et il exprime bien les difficultés (sur le terrain comme psychologiques) que représente un voyage de plusieurs mois.
Bref, pour un auteur qui aime écrire de la littérature de voyage comme moi, Bruno, c'est du pur plaisir à lire et un grand pas pour faire connaître ce genre d'écrits au public. Car la seule manière de trouver un éditeur pour des projets de livre de récits de voyage, c'est qu'un éditeur sache que ça existe, pense que ça puisse de vendre, donc croit qu'il y ait un lectorat. Bruno est en train de prouver que des lecteurs francophones de récits de voyage, ça existe au Québec, et sa popularité ne peut qu'être bénéfique pour ce petit milieu éditorial.
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J'aurais, évidemment, pu vous dire tout ça avant aujourd'hui - même si le second livre de la Frousse vient tout juste de paraître - mais par un amusant concours de circonstance, Bruno vient d'arriver au Pérou, un pays où j'ai passé plusieurs semaines en 2007 et que j'aime beaucoup. Dans sa chronique de cette semaine, il parle de son arrivée à l'aéroport de Juliaca (d'où j'étais parti sous surveillance militaire pour éviter un blocus routier), du groupe de musique traditionnelle qui s'y trouve, et de tout plein de choses qui me rappellent des souvenirs amusants. Et ça, c'est l'autre magie de la littérature de voyage: celle de faire sourire en faisant revivre l'aventure, lorsque l'auteur d'un article passe là où vous êtes allés, raconte des choses que vous avez vécues (en partie)... D'ailleurs, sa relation de son atterrissage de cette semaine n'est pas sans me rappeler l'arrivée de Suze à Cusco, après que son avion ait tourné pendant une heure autour de l'aéroport avant de plonger dans la couche nuageuse...
Pour ça et pour l'ensemble de tes autres textes, merci Bruno.
Et bon voyage.
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dimanche 29 novembre 2009
vendredi 27 novembre 2009
Retour au centre des Amériques
Libellés :
Guatemala,
Ma vie,
Voyage-2009-Amc
Bon, après avoir maugréé contre l'hiver québécois qui s'en vient, il fallait bien que j'envisage mes autres options. L'option qui a été retenue pour les prochaines semaines est finalement un retour en Amérique Centrale, continent que je n'ai pas exploré depuis l'été 2005.
En fait, je suis retourné en Amérique centrale, mais non continentale, en 2007 et 2008 pour de très courts séjours. En un mot comme en cent, je pars donc pour le Guatemala dans deux semaines.
Sur la carte ci-haut, j'ai fait un Indiana Jones de moi-même, en identifiant mon trajet d'avion par un trait rouge sur la carte. On y voit que je passe par Miami, qui est loin d'être mon aéroport favori, mais les aléas des routes aériennes selon les compagnies et les coûts des billets d'avion auront décidé de la route à suivre pour me rendre à la Ciudad de Guatemala, la capitale du Guatemala.
Vue générale de l'Amérique Centrale, pour les amateurs de ce genre de choses, avec en rouge, ma destination actuelle. Le trajet en jaune est un aperçu de la route suivie en 2005 dans ce secteur, alors que les trajets en vert et bleu indiquent mes plus récents séjour dans cette zone. Préparer cette carte m'a permis de réaliser qu'au fil des explorations, j'ai fini par couvrir un peu de terrain, parfois plus que je ne le pensais moi-même.
Si j'ai choisi de retourner au Guatemala, c'est en partie pour revoir des choses que j'ai beaucoup aimé, mais aussi pour explorer certains coins inexplorés en 2005. Évidemment, je m'attends à ce que le pays ait changé au cours des quatre dernières années, et un retour dans un pays visité permet toujours de mettre les deux visites en perspective et d'avoir un meilleur portrait d'un pays. Enfin, j'ai plus d'expérience de voyage aujourd'hui - principalement en Amérique latine après mon séjour de 2005 post-Guatemala et mon long séjour de 2007 en Amérique du Sud. Cette expérience me permettra aussi de mettre à jour mes connaissances relatives du Guatemala.
Dernière carte: Le Guatemala. En bleu, mon trajet de 2005 (c'était le début du séjour qui allait me voir parcourir l'Amérique centrale (trajet jaune de la carte précédente). En vert, les deux points qui devraient être mes ports d'attache des prochaines semaines.
Voilà. Vous en savez donc pratiquement autant que moi sur ce séjour prévu. :-)
Plus que 12 jours avant le décollage, alors pour la suite, restez à l'écoute, on verra ensemble ce qui se passera là-bas.
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En fait, je suis retourné en Amérique centrale, mais non continentale, en 2007 et 2008 pour de très courts séjours. En un mot comme en cent, je pars donc pour le Guatemala dans deux semaines.
Sur la carte ci-haut, j'ai fait un Indiana Jones de moi-même, en identifiant mon trajet d'avion par un trait rouge sur la carte. On y voit que je passe par Miami, qui est loin d'être mon aéroport favori, mais les aléas des routes aériennes selon les compagnies et les coûts des billets d'avion auront décidé de la route à suivre pour me rendre à la Ciudad de Guatemala, la capitale du Guatemala.
Vue générale de l'Amérique Centrale, pour les amateurs de ce genre de choses, avec en rouge, ma destination actuelle. Le trajet en jaune est un aperçu de la route suivie en 2005 dans ce secteur, alors que les trajets en vert et bleu indiquent mes plus récents séjour dans cette zone. Préparer cette carte m'a permis de réaliser qu'au fil des explorations, j'ai fini par couvrir un peu de terrain, parfois plus que je ne le pensais moi-même.
Si j'ai choisi de retourner au Guatemala, c'est en partie pour revoir des choses que j'ai beaucoup aimé, mais aussi pour explorer certains coins inexplorés en 2005. Évidemment, je m'attends à ce que le pays ait changé au cours des quatre dernières années, et un retour dans un pays visité permet toujours de mettre les deux visites en perspective et d'avoir un meilleur portrait d'un pays. Enfin, j'ai plus d'expérience de voyage aujourd'hui - principalement en Amérique latine après mon séjour de 2005 post-Guatemala et mon long séjour de 2007 en Amérique du Sud. Cette expérience me permettra aussi de mettre à jour mes connaissances relatives du Guatemala.
Dernière carte: Le Guatemala. En bleu, mon trajet de 2005 (c'était le début du séjour qui allait me voir parcourir l'Amérique centrale (trajet jaune de la carte précédente). En vert, les deux points qui devraient être mes ports d'attache des prochaines semaines.
Voilà. Vous en savez donc pratiquement autant que moi sur ce séjour prévu. :-)
Plus que 12 jours avant le décollage, alors pour la suite, restez à l'écoute, on verra ensemble ce qui se passera là-bas.
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vendredi 20 novembre 2009
La coopération internationale et le Canada
Libellés :
Coopération Internationale
Suite de mes réflexions sur la coopération internationale, réflexions que j'ai débutées ici par un billet sur le développement humain.
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La coopération internationale.
Sans vouloir m'embourber dans des définitions fastidieuses, je dois tout de même expliquer ce que j'entends par Coopération Internationale. Je fais tout de suite une précision; je ne parle pas - du moins pas directement - dans ces billets, de l'aide humanitaire (qui consiste essentiellement à l'aide aux personnes victimes de catastrophes naturelles ou de conflits).
La Coopération Internationale, c'est un ensemble d'initiatives ayant pour but le développement socio-économique des pays pauvres. Voilà.
Généralement, cette cette coopération prends une double forme. La première est financière, et c'est l'Aide Publique au Développement, qui représente l'ensemble des contributions versées par un état industrialisé aux pays moins développés. La seconde est humaine, et c'est l'envoi de coopérants volontaires par ces mêmes pays. L'encadrement de cet envoi par divers organismes est financé à même l'APD, mais le temps, les efforts et l'expertise de ces coopérants sont offerts sur une base individuelle et volontaire.
Le Canada.
Étant un des pays industrialisé, notre devoir en tant qu'état est de participer au au développement des pays les plus pauvres. Lors de rencontres internationales, un objectif a été instauré pour donner un cadre financier de référence aux pays développés, et cette référence est que l'aide publique au développement devrait se situer à 0,7% du Produit National Brut. Cet objectif de contribution a été fixé en 1970 et n'a jamais été révisé depuis.
Le Canada n'a jamais contribué pour 0,7% de son PNB au développement international. Les meilleures années du Canada sont derrière nous, et il s'agit des années 1970-1995 où nous avons versé entre 0,4% et 0,5% du PNB.
Le dernier rapport de l'ACDI (voir plus bas), publié en mars 2009 et concernant nos activités de 2006-2007 montre que le Canada contribue maintenant de l'ordre de 0,28% de son PNB en aide publique du développement.
L'ACDI.
L'Agence Canadienne de Développement International (ACDI) a été créée en 1968 pour administrer l'essentiel du programme d'aide publique au développement du Canada. Une mesure de sa réussite est sa contribution à l'atteinte des Objectifs de développement du millénaire et des objectifs plus vastes de la politique étrangère canadienne.
L'ACDI est donc l'organe officiel qui finance la grande majorité des projets d'aide humanitaire et de coopération internationale du Canada vers les pays qui en ont le plus besoin.
De manière concrète, l'ACDI finance des projets qui sont généralement pilotés par des organismes non-gouvernementaux (ONG) à la fois au pays et dans les pays en voie de développement.
Afin d'obtenir le financement de l'ACDI, les ONG doivent satisfaire à de nombreux critères élaborés par l'ACDI, qui contrôle donc ainsi l'orientation générale de l'APD au Canada.
Actuellement, l'orientation de l'ACDI est de mettre l'accent sur un groupe de pays précis, afin de concentrer les efforts du Canada dans ces pays.
Gouvernance Canadienne
Le problème principal de l'ACDI, c'est d'être une agence gouvernementale, donc un organe du gouvernement fédéral. Son financement dépend du budget du gouvernement, et sa gouvernance dépend visiblement de l'orientation du gouvernement en place.
Si les gouvernements successifs de Trudeau, Mulroney et Chrétien ont financés l'ACDI plus largement, il n'en est plus de même depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement Harper. Malgré qu'il affirme avoir augmenté les budgets de l'ACDI, le % du PNB que le Canada verse en aide publique au développement ne cesse de chuter depuis son entrée au pouvoir.
Pire encore, le gouvernement Harper intègre aux activités de l'ACDI notre présence en Afghanistan!
En effet - comme le démontre d'ailleurs le lien de l'ACDI vers la page concernant notre présence en Afghanistan - l'Afghanistan est le pays actuel qui reçoit la plus grande part du gâteau de l'ACDI. (On verse carrément 0,1% de notre PNB à l'Afghanistan). Or j'ai du mal à associer présence militaire et coopération internationale. On ne peux pas être en même temps un coopérant volontaire d'une main et un soldat de profession de l'autre. "L'aide", en Afghanistan, est 5 fois plus élevée que celle au Kenya, par exemple, et 10 fois plus que celle en Bolivie. Je ne dis pas que les Afghans n'ont pas besoin d'aide, mais je trouve démesurée la proportion qui leur est consacrée et je trouve paradoxal l'idée que le Canada soit en guerre dans ce pays mais considère ses soldats comme des coopérants.
L'ingérence actuelle du gouvernement Harper va plus loin, puisque l'ACDI ne se gène pas non plus pour faire la propagande des actions de notre gouvernement concernant sa relance économique sur son site web. Pour ma part, un parti au pouvoir qui dépense les fonds publics pour faire de la promotion de son propre budget, c'est déjà un détournement de fonds à des fins partisanes. Lorsque cette propagande apparaît sur le site même de l'organe sensé s'occuper d'aide publique au développement, je trouve que l'on exagère franchement.
Paradoxes et intérêts politiques
Sans vouloir étaler ici toute l'étendue des orientations parfois discutables des agences et des gouvernements, on doit savoir qu'une partie de l'aide publique au développement versée aux pays en voie de développement n'est pas désintéressée. Parfois même, on fait bien pire que si on ne faisait rien, prenant d'une main ce que l'on tend de l'autre. On réalise souvent que du point de vue des politiciens, on ne veut pas vraiment contribuer au développement de ces pays, on veut surtout protéger notre propre développement, même s'il est fait au détriment du reste du monde.
Il n'y qu'à voir où les conditions de financement imposées par la banque mondiale ou le fond monétaire international ont menées des pays d'Afrique comme le Sénégal en terme de crise alimentaire. L'exemple du Programme Alimentaire Mondial, qui s'encadre parfois de conditions d'achats des aliments dans des pays industrialisés est également patent. Heureusement, ces cas ne sont pas la norme, mais il y a de quoi s'inquiéter de voir que l'aide publique au développement dépend toujours autant des politiciens.
Plus près de nous, le Canada tente parfois d'amenuiser les problèmes créés par des industries d'ici, qui n'hésitent pas à procéder à un véritable pillage des ressources naturelles de certains pays. On tourne en rond. Le cas de l'industrie minière canadienne en est d'ailleurs un exemple scandaleux.
Et moi
C'est bien beau de suivre l'orientation de notre agence de développement international - et de dénoncer la position du gouvernement actuel -, reste que l'on peut aussi contribuer, comme citoyen du monde, et cette contribution personnelle, elle peut prendre la forme d'aide individuelle. Ça sera le sujet de mon prochain billet sur la question du développement.
À suivre.
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La coopération internationale.
Sans vouloir m'embourber dans des définitions fastidieuses, je dois tout de même expliquer ce que j'entends par Coopération Internationale. Je fais tout de suite une précision; je ne parle pas - du moins pas directement - dans ces billets, de l'aide humanitaire (qui consiste essentiellement à l'aide aux personnes victimes de catastrophes naturelles ou de conflits).
La Coopération Internationale, c'est un ensemble d'initiatives ayant pour but le développement socio-économique des pays pauvres. Voilà.
Généralement, cette cette coopération prends une double forme. La première est financière, et c'est l'Aide Publique au Développement, qui représente l'ensemble des contributions versées par un état industrialisé aux pays moins développés. La seconde est humaine, et c'est l'envoi de coopérants volontaires par ces mêmes pays. L'encadrement de cet envoi par divers organismes est financé à même l'APD, mais le temps, les efforts et l'expertise de ces coopérants sont offerts sur une base individuelle et volontaire.
Le Canada.
Étant un des pays industrialisé, notre devoir en tant qu'état est de participer au au développement des pays les plus pauvres. Lors de rencontres internationales, un objectif a été instauré pour donner un cadre financier de référence aux pays développés, et cette référence est que l'aide publique au développement devrait se situer à 0,7% du Produit National Brut. Cet objectif de contribution a été fixé en 1970 et n'a jamais été révisé depuis.
Le Canada n'a jamais contribué pour 0,7% de son PNB au développement international. Les meilleures années du Canada sont derrière nous, et il s'agit des années 1970-1995 où nous avons versé entre 0,4% et 0,5% du PNB.
Le dernier rapport de l'ACDI (voir plus bas), publié en mars 2009 et concernant nos activités de 2006-2007 montre que le Canada contribue maintenant de l'ordre de 0,28% de son PNB en aide publique du développement.
L'ACDI.
L'Agence Canadienne de Développement International (ACDI) a été créée en 1968 pour administrer l'essentiel du programme d'aide publique au développement du Canada. Une mesure de sa réussite est sa contribution à l'atteinte des Objectifs de développement du millénaire et des objectifs plus vastes de la politique étrangère canadienne.
L'ACDI est donc l'organe officiel qui finance la grande majorité des projets d'aide humanitaire et de coopération internationale du Canada vers les pays qui en ont le plus besoin.
De manière concrète, l'ACDI finance des projets qui sont généralement pilotés par des organismes non-gouvernementaux (ONG) à la fois au pays et dans les pays en voie de développement.
Afin d'obtenir le financement de l'ACDI, les ONG doivent satisfaire à de nombreux critères élaborés par l'ACDI, qui contrôle donc ainsi l'orientation générale de l'APD au Canada.
Actuellement, l'orientation de l'ACDI est de mettre l'accent sur un groupe de pays précis, afin de concentrer les efforts du Canada dans ces pays.
Gouvernance Canadienne
Le problème principal de l'ACDI, c'est d'être une agence gouvernementale, donc un organe du gouvernement fédéral. Son financement dépend du budget du gouvernement, et sa gouvernance dépend visiblement de l'orientation du gouvernement en place.
Si les gouvernements successifs de Trudeau, Mulroney et Chrétien ont financés l'ACDI plus largement, il n'en est plus de même depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement Harper. Malgré qu'il affirme avoir augmenté les budgets de l'ACDI, le % du PNB que le Canada verse en aide publique au développement ne cesse de chuter depuis son entrée au pouvoir.
Pire encore, le gouvernement Harper intègre aux activités de l'ACDI notre présence en Afghanistan!
En effet - comme le démontre d'ailleurs le lien de l'ACDI vers la page concernant notre présence en Afghanistan - l'Afghanistan est le pays actuel qui reçoit la plus grande part du gâteau de l'ACDI. (On verse carrément 0,1% de notre PNB à l'Afghanistan). Or j'ai du mal à associer présence militaire et coopération internationale. On ne peux pas être en même temps un coopérant volontaire d'une main et un soldat de profession de l'autre. "L'aide", en Afghanistan, est 5 fois plus élevée que celle au Kenya, par exemple, et 10 fois plus que celle en Bolivie. Je ne dis pas que les Afghans n'ont pas besoin d'aide, mais je trouve démesurée la proportion qui leur est consacrée et je trouve paradoxal l'idée que le Canada soit en guerre dans ce pays mais considère ses soldats comme des coopérants.
L'ingérence actuelle du gouvernement Harper va plus loin, puisque l'ACDI ne se gène pas non plus pour faire la propagande des actions de notre gouvernement concernant sa relance économique sur son site web. Pour ma part, un parti au pouvoir qui dépense les fonds publics pour faire de la promotion de son propre budget, c'est déjà un détournement de fonds à des fins partisanes. Lorsque cette propagande apparaît sur le site même de l'organe sensé s'occuper d'aide publique au développement, je trouve que l'on exagère franchement.
Paradoxes et intérêts politiques
Sans vouloir étaler ici toute l'étendue des orientations parfois discutables des agences et des gouvernements, on doit savoir qu'une partie de l'aide publique au développement versée aux pays en voie de développement n'est pas désintéressée. Parfois même, on fait bien pire que si on ne faisait rien, prenant d'une main ce que l'on tend de l'autre. On réalise souvent que du point de vue des politiciens, on ne veut pas vraiment contribuer au développement de ces pays, on veut surtout protéger notre propre développement, même s'il est fait au détriment du reste du monde.
Il n'y qu'à voir où les conditions de financement imposées par la banque mondiale ou le fond monétaire international ont menées des pays d'Afrique comme le Sénégal en terme de crise alimentaire. L'exemple du Programme Alimentaire Mondial, qui s'encadre parfois de conditions d'achats des aliments dans des pays industrialisés est également patent. Heureusement, ces cas ne sont pas la norme, mais il y a de quoi s'inquiéter de voir que l'aide publique au développement dépend toujours autant des politiciens.
Plus près de nous, le Canada tente parfois d'amenuiser les problèmes créés par des industries d'ici, qui n'hésitent pas à procéder à un véritable pillage des ressources naturelles de certains pays. On tourne en rond. Le cas de l'industrie minière canadienne en est d'ailleurs un exemple scandaleux.
Et moi
C'est bien beau de suivre l'orientation de notre agence de développement international - et de dénoncer la position du gouvernement actuel -, reste que l'on peut aussi contribuer, comme citoyen du monde, et cette contribution personnelle, elle peut prendre la forme d'aide individuelle. Ça sera le sujet de mon prochain billet sur la question du développement.
À suivre.
mercredi 18 novembre 2009
Avoir l'âme portative
Libellés :
Livre / Lecture,
Ma vie
Citation d'un passage d'une excellente nouvelle de Stephen King (publiée dans son récent recueil), et qui parle de "l'âme portative de certains esprits vagabonds"...
J'ai senti que le chapeau me faisait!
:-)
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« An artist, even an amateur one like me, puts his soul into the things he creates. For some people - ones with the vagabond spirit, I imagine - the soul is portable. »
- Stephen King, "N." (in Just After Sunset).
J'ai senti que le chapeau me faisait!
:-)
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« An artist, even an amateur one like me, puts his soul into the things he creates. For some people - ones with the vagabond spirit, I imagine - the soul is portable. »
- Stephen King, "N." (in Just After Sunset).
mardi 17 novembre 2009
Ottawa by night
Libellés :
Canada
Dernier billet-photo sur mon séjour en (RO) Canada...
Cette fois-ci, avec des photos de nuit...
Si Ottawa est une ville relativement tranquille de jour, je dois dire que la nuit, c'est vraiment désert (en tous cas près du centre). J'avais trouvé la chose particulièrement étonnante et amusante à l'automne 2000, force m'est d'admettre que neuf ans plus tard, la capitale est restée fidèle à sa réputation de ville tranquille.
Malheureusement, cette tranquillité se manifeste également par un très petit nombre d'édifices ou monuments réellement illuminés pour la nuit, donc pour le photographe amateur de clichés nocturnes comme moi, c'est un peu décevant. Même la Tour de la Paix n'est que faiblement éclairée pour la nuit.
(Note: les photos suivantes ont été prises entre 18h et 19h).
Monument commémoratif de guerre du Canada; intitulé "La réponse", et qui trône non loin du Parlement, avec la tombe du soldat inconnu.
Célèbre rue commerciale: Sparks Street, totalement déserte une fois le soir venu. (Rappel: nous sommes jeudi soir à peine passé 18h sur cette photo).
La flamme du centenaire est un des rares éléments au Parlement qui permettent la réalisation d'une photo nocturne intéressante. Ici, avec l'édifice de l'Ouest en guise d'arrière-plan.
Sinon, l'édifice de l'Est est le plus éclairé des trois bâtiments principaux du Parlement...
Dans la basse-ville, près du marché By on trouvait quelques personnes de plus, mais nous étions loin de parler de foule, ou d'animation, malgré la présence de plusieurs restaurants et bars dans le secteur...
Comme à Rome, il faut faire comme les romains, à Ottawa, je suis allé me coucher tôt :-)
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Cette fois-ci, avec des photos de nuit...
Si Ottawa est une ville relativement tranquille de jour, je dois dire que la nuit, c'est vraiment désert (en tous cas près du centre). J'avais trouvé la chose particulièrement étonnante et amusante à l'automne 2000, force m'est d'admettre que neuf ans plus tard, la capitale est restée fidèle à sa réputation de ville tranquille.
Malheureusement, cette tranquillité se manifeste également par un très petit nombre d'édifices ou monuments réellement illuminés pour la nuit, donc pour le photographe amateur de clichés nocturnes comme moi, c'est un peu décevant. Même la Tour de la Paix n'est que faiblement éclairée pour la nuit.
(Note: les photos suivantes ont été prises entre 18h et 19h).
Monument commémoratif de guerre du Canada; intitulé "La réponse", et qui trône non loin du Parlement, avec la tombe du soldat inconnu.
Célèbre rue commerciale: Sparks Street, totalement déserte une fois le soir venu. (Rappel: nous sommes jeudi soir à peine passé 18h sur cette photo).
La flamme du centenaire est un des rares éléments au Parlement qui permettent la réalisation d'une photo nocturne intéressante. Ici, avec l'édifice de l'Ouest en guise d'arrière-plan.
Sinon, l'édifice de l'Est est le plus éclairé des trois bâtiments principaux du Parlement...
Dans la basse-ville, près du marché By on trouvait quelques personnes de plus, mais nous étions loin de parler de foule, ou d'animation, malgré la présence de plusieurs restaurants et bars dans le secteur...
Comme à Rome, il faut faire comme les romains, à Ottawa, je suis allé me coucher tôt :-)
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Ottawa, monuments et contrastes
Libellés :
Canada
S'il y a une chose qui frappe à Ottawa (et la chose est inévitable, vu qu'il s'agit de la capitale du pays), c'est la très forte présence de monuments, de sculptures ou de places diverses commémoratives de toute l'histoire du pays. (Sur Wellington, par exemple, il y a une sculpture honorant Henry Albert Harper, qui payé de sa vie sa tentative de secourir une jeune fille qui se noyait, en 1901).
Si parfois la ville semble figée sous le poids de la commémoration et du souvenir des guerres, il arrive parfois que le mélange de deux éléments du paysage d'Ottawa soit plus amusant que sérieux. Exemples:
Le Château Laurier est menacé par les canons du monument commémoratif de la guerre.
La licorne de la Tour de la paix semble lécher l'édifice de l'Est du Parlement.
Guerre et Civilisations se trouvent côte à côte, à 2km en avant. Comme je cherche la paix, je retourne sur mes pas...
Pas de drapeau américain à l'ambassades des USA à Ottawa... mais un drapeau de Centraide...
Les soldats se préparent-ils à attaquer la cathédrale Notre-Dame ou la protègent-ils?
(Il s'agit en fait du monument "réconciliation", qui honore les casques bleus oeuvrant pour le maintien de la paix).
Si parfois la ville semble figée sous le poids de la commémoration et du souvenir des guerres, il arrive parfois que le mélange de deux éléments du paysage d'Ottawa soit plus amusant que sérieux. Exemples:
Le Château Laurier est menacé par les canons du monument commémoratif de la guerre.
La licorne de la Tour de la paix semble lécher l'édifice de l'Est du Parlement.
Guerre et Civilisations se trouvent côte à côte, à 2km en avant. Comme je cherche la paix, je retourne sur mes pas...
Pas de drapeau américain à l'ambassades des USA à Ottawa... mais un drapeau de Centraide...
Les soldats se préparent-ils à attaquer la cathédrale Notre-Dame ou la protègent-ils?
(Il s'agit en fait du monument "réconciliation", qui honore les casques bleus oeuvrant pour le maintien de la paix).
Au Parlement
Libellés :
Canada
Suite en image de mon exploration de la capitale canadienne... avec quelques moments croqués sur la colline parlementaire.
Devant l'édifice principal du Parlement du Canada, dominé par la Tour de la paix, une belle construction néogothique. La colline, à l'image du reste de la ville, est un endroit assez tranquille.
Parmi les choses intéressantes à voir au Parlement, il y a plusieurs gargouilles, marmousets et figures amusantes sculptées autour de la Tour de la paix.
Sinon, on peut justement monter jusqu'en haut (ou presque), en passant à travers les 53 cloches du carillon et atteignant une plate-forme d'observation, située juste sous l'horloge.
Visage souriant au visiteur attentif (il est tout petit).
La flamme du centenaire, installée là sous Pearson en 1967, avec l'édifice de l'Est en arrière-plan, où John A. McDonald avait ses bureaux.
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Devant l'édifice principal du Parlement du Canada, dominé par la Tour de la paix, une belle construction néogothique. La colline, à l'image du reste de la ville, est un endroit assez tranquille.
Parmi les choses intéressantes à voir au Parlement, il y a plusieurs gargouilles, marmousets et figures amusantes sculptées autour de la Tour de la paix.
Sinon, on peut justement monter jusqu'en haut (ou presque), en passant à travers les 53 cloches du carillon et atteignant une plate-forme d'observation, située juste sous l'horloge.
Visage souriant au visiteur attentif (il est tout petit).
La flamme du centenaire, installée là sous Pearson en 1967, avec l'édifice de l'Est en arrière-plan, où John A. McDonald avait ses bureaux.
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lundi 16 novembre 2009
L'Esprit Vagabond au (Rest of) Canada
Libellés :
Canada
Par un étrange concours de circonstances, juste après avoir fait une montée de lait contre mon pays et son gouvernement actuel, j'avais affaires dans sa capitale, Ottawa.
Je n'avais pas mis les pieds à Ottawa depuis près de dix ans, et je ne disposais que de deux heures avant le coucher du soleil. Comme j'étais hébergé dans le centre-ville (près du marché By), j'en ai profité pour explorer un peu le centre de "notre" capitale nationale. J'ai rapporté quelques photos et impressions. En voici quelques unes...
Trois points pour Ottawa: les journaux à vendre dans ces sympathiques boites au coin des rues, les vendeurs de hot-dogs dans des kiosques mobiles et un bel édifice parlementaire (dommage que ce qu'on y décide soit beaucoup moins beau que l'édifice).
Auto-portrait sur la colline parlementaire pour illustrer (et me rappeler) la tranquillité des lieux. Lors de ma dernière visite (automne 2000), il y avait une foule incroyable au même endroit - par un total hasard, je m'étais retrouvé dans la capitale la fin de semaine du décès de Pierre-Elliot Trudeau).
Dans un coin de l'édifice de la confédération, il y a cette statue d'un personnage non-identifié, qui ressemble (le visage) étrangement à... Che Guevara.
Voici un des célèbres personnages d'Ottawa, l'ours de la rue Sparks. À l'arrière, le tout aussi célèbre Château Laurier.
Film d'horreur? Non, c'est "Maman", qui est installée devant le Musée des Beaux-Arts depuis quelques années déjà. Étrange objet, beaucoup plus "beau" sur les photos qu'en vrai, mais qui permet des photos amusantes, comme celle-ci.
Coucher de soleil, de l'autre côté du musée - sur une pointe entre la colline Parlementaire et le pont Alexandra menant au Québec, on retrouve Samuel de Champlain, qui tient un astrolabe dans sa main droite (mais il le tient à l'envers - ignorance du sculpteur ou ironie? Impossible à dire).
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Je n'avais pas mis les pieds à Ottawa depuis près de dix ans, et je ne disposais que de deux heures avant le coucher du soleil. Comme j'étais hébergé dans le centre-ville (près du marché By), j'en ai profité pour explorer un peu le centre de "notre" capitale nationale. J'ai rapporté quelques photos et impressions. En voici quelques unes...
Trois points pour Ottawa: les journaux à vendre dans ces sympathiques boites au coin des rues, les vendeurs de hot-dogs dans des kiosques mobiles et un bel édifice parlementaire (dommage que ce qu'on y décide soit beaucoup moins beau que l'édifice).
Auto-portrait sur la colline parlementaire pour illustrer (et me rappeler) la tranquillité des lieux. Lors de ma dernière visite (automne 2000), il y avait une foule incroyable au même endroit - par un total hasard, je m'étais retrouvé dans la capitale la fin de semaine du décès de Pierre-Elliot Trudeau).
Dans un coin de l'édifice de la confédération, il y a cette statue d'un personnage non-identifié, qui ressemble (le visage) étrangement à... Che Guevara.
Voici un des célèbres personnages d'Ottawa, l'ours de la rue Sparks. À l'arrière, le tout aussi célèbre Château Laurier.
Film d'horreur? Non, c'est "Maman", qui est installée devant le Musée des Beaux-Arts depuis quelques années déjà. Étrange objet, beaucoup plus "beau" sur les photos qu'en vrai, mais qui permet des photos amusantes, comme celle-ci.
Coucher de soleil, de l'autre côté du musée - sur une pointe entre la colline Parlementaire et le pont Alexandra menant au Québec, on retrouve Samuel de Champlain, qui tient un astrolabe dans sa main droite (mais il le tient à l'envers - ignorance du sculpteur ou ironie? Impossible à dire).
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mardi 10 novembre 2009
Salmigondis d'automne - Réflexions sur mon pays
Ce billet tentera d'expliquer à quoi j'ai occupé mes journées depuis quelques temps - ce qui expliquera aussi le silence relatif sur ce blogue - je manque évidemment de temps pour tout faire et je me suis souvent retenu contre des montées de lait politiques...
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Nihongo.
Je me suis inscrit à quelques ateliers cet automne, dont un fascinant atelier de Japonais de l'Université de Montréal. J'ai toujours été intéressé par la culture et la langue japonaise (certains se souviendront peut-être de mon apprentissage du Katakana en 2004-2005), il me semblait naturel de mettre un peu de temps pour me tremper dans cette culture à nouveau, ne serait-ce que quelques heures par semaines. Il faudra bien que j'aille au Japon autrement qu'en escale à l'aéroport Narita de Tokyo un jour... C'est à suivre.
Bang-bang.
Sinon, je suis de plus en plus découragé de voir où s'en va notre beau pays. Je parle de notre pays le Canada, qui est géré par des imbéciles. La récente adoption du projet de loi sur le contrôle des armes à feu est un élément de plus sur ma consternation devant ce qui se passe au pays. Pourriez-vous me dire quel avantage quelqu'un qui détient une arme pour la chasse retire de ne pas s'inscrire au registre??? Un détenteur d'arme qui a quelque chose à cacher, je comprends, alors ceux qui sont contre ce registre, ils ont quelque chose à cacher? Sinon, pourquoi??? Tiens, j'ai une idée, je vais proposer une loi pour l'abolition du registre des permis de conduire et des enregistrements de véhicules. Je veux pouvoir conduire sans être identifié, faire de la vitesse, et si jamais il arrive un accident, je jetterai ma voiture dans le fleuve, ni vu ni connu. Beau pays.
Votons con.
Nous sommes en démocratie. Je respecte le vote démocratique. Mais on ne peut pas me demander de me sentir chez moi quand une majorité des gens ne partagent plus aucune de mes valeurs profondes. Je ne peux pas croire que les gens qui ont votés dans ces circonscriptions partagent vraiment les valeurs véhiculées par le Parti Conservateur actuellement au pouvoir. Je ne veux pas croire que cette population s'est bien informée, je ne veux pas croire qu'ils sont pour l'augmentation des GES sur la planète, qu'ils sont pour la libre possession d'armes à feu sans compte à rendre, je ne veux pas croire qu'ils soient aussi majoritairement cons. S'ils le sont, alors c'est bien beau pour eux, c'est la démocratie, et je devrais me faire à l'idée de vivre dans un pays dont j'ai honte de plus en plus souvent.
Détruisons la planète.
Si ce n'était pas assez de voter pour des abrutis, ils font la preuve internationalement qu'ils sont parmi les pires au monde dans leur domaine. Il n'y a qu'à voir qu'au niveau mondial, notre beau pays le Canada a été nommé pays le plus destructeur dans les discussions sur les changements climatiques et compte tenu de son rôle dans la destruction du climat en bloquant les négociations internationales. Wow, on l'a l'affaire, en plus de polluer comme des ignares et irresponsables, nous mettons des bâtons dans les roues aux possibles solutions internationales.
Ceci, cela.
Étrangement, tout ces événements politiques se produisent alors que je me suis plongé dans les rapports annuels de l'ACDI et d'autres ONG comme le CECI et le CCI en préparation d'un billet sur la Coopération internationale et le Canada. J'avoue que ce plongeon ne contribue pas à améliorer l'image que j'ai de mon pays tel qu'il est géré depuis quelques années. L'ACDI est presque devenu une sorte d'organe de propagande du gouvernement actuel, n'hésitant pas à inscrire notre intervention armée en Afghanistan dans ses projets de coopération internationale!!! Si c'est ça la coopération, les USA sont les champions de l'aide humanitaire avec leurs éternelles campagnes d'aide! (à suivre en détail sur le billet en question, à venir sous peu).
Parallèlement à ces activités de recherches, je suis aussi devenu cybervolontaire pour le Carrefour Canadien International, une ONG qui supervise l'envoi de volontaires à titre de coopérant (et non, aucun ne va en Afghanistan!). Je fais du travail de traduction pour cet organisme, et cette activité s'avère à la fois amusante et intéressante du point de vue linguistique - j'accumule une belle expérience dans un domaine qui m'intéresse depuis plusieurs années -, et une fenêtre intéressante sur les activités et le quotidien des coopérants.
Heureusement, les activités du CECI et du CCI (pour ne nommer que ceux-là) m'aident à voir qu'il n'y a pas que des cons dans ce pays, même si malheureusement, il y a assez de cons pour gouverner à leur guise.
Ce n'est pas un pays, c'est l'hiver.
Si ce n'était pas assez pour vouloir soit devenir souverainiste* soit aller m'installer ailleurs dans le monde (une idée qui n'est jamais très loin de mon quotidien - l'étranger, hehehe), l'hiver arrive, avec ses températures froides, les couches de vêtements devenues nécessaire, et tous les inconvénients habituels bien connus, souvent endurés malgré tout, mais jamais appréciés. Je passe donc du temps à planifier un départ prochain - dont la nature et le lieu ne sont pas encore déterminés, je reviendrai éventuellement sur ce projet s'il se concrétise.
Voilà donc de quoi est constitué novembre. De honte d'être canadien, de honte qu'à l'étranger, où je vais ou j'irai, les gens bien informés connaîtront les actions de mon pays... Car du point de vue des résidents d'un autre pays, les subtilités régionales comme le Québec, ou le fait que le gouvernement soit minoritaire ne se rendent pas, c'est l'image globale qui transparaît. (Faites l'exercice en repassant vos idées et opinions sur divers pays, vous verrez que les subtilités vous échappent généralement aussi). Ainsi, c'est par les actes irresponsables et imbéciles du Canada d'aujourd'hui que je suis vu comme canadien quand je voyage et ça me fait épouvantablement honte. (Et j'avoue être découragé de l'imbécilité de mes compatriotes qui ne semblent pas voir où ce parti mène le pays).
Décembre
Pour décembre, je me souhaite donc tout simplement d'avoir moins de Canada dans ma vie, de tous les points de vue.
--
* J'ai toujours dis que si la souveraineté se réalise un jour, ça sera non pas grâce aux souverainistes, mais grâce aux fédéralistes. Et malgré que le gouvernement actuel soit fédéraliste, il est en train de me convaincre par ses actions que je ne partage plus du tout les mêmes valeurs que les gens qui le supportent et l'ont élu. Si ces gens sont les "canadiens", ça voudrait peut-être dire que je n'en suis plus un, tout simplement. De là à la souveraineté, il n'y a qu'un pas.
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Nihongo.
Je me suis inscrit à quelques ateliers cet automne, dont un fascinant atelier de Japonais de l'Université de Montréal. J'ai toujours été intéressé par la culture et la langue japonaise (certains se souviendront peut-être de mon apprentissage du Katakana en 2004-2005), il me semblait naturel de mettre un peu de temps pour me tremper dans cette culture à nouveau, ne serait-ce que quelques heures par semaines. Il faudra bien que j'aille au Japon autrement qu'en escale à l'aéroport Narita de Tokyo un jour... C'est à suivre.
Bang-bang.
Sinon, je suis de plus en plus découragé de voir où s'en va notre beau pays. Je parle de notre pays le Canada, qui est géré par des imbéciles. La récente adoption du projet de loi sur le contrôle des armes à feu est un élément de plus sur ma consternation devant ce qui se passe au pays. Pourriez-vous me dire quel avantage quelqu'un qui détient une arme pour la chasse retire de ne pas s'inscrire au registre??? Un détenteur d'arme qui a quelque chose à cacher, je comprends, alors ceux qui sont contre ce registre, ils ont quelque chose à cacher? Sinon, pourquoi??? Tiens, j'ai une idée, je vais proposer une loi pour l'abolition du registre des permis de conduire et des enregistrements de véhicules. Je veux pouvoir conduire sans être identifié, faire de la vitesse, et si jamais il arrive un accident, je jetterai ma voiture dans le fleuve, ni vu ni connu. Beau pays.
Votons con.
Nous sommes en démocratie. Je respecte le vote démocratique. Mais on ne peut pas me demander de me sentir chez moi quand une majorité des gens ne partagent plus aucune de mes valeurs profondes. Je ne peux pas croire que les gens qui ont votés dans ces circonscriptions partagent vraiment les valeurs véhiculées par le Parti Conservateur actuellement au pouvoir. Je ne veux pas croire que cette population s'est bien informée, je ne veux pas croire qu'ils sont pour l'augmentation des GES sur la planète, qu'ils sont pour la libre possession d'armes à feu sans compte à rendre, je ne veux pas croire qu'ils soient aussi majoritairement cons. S'ils le sont, alors c'est bien beau pour eux, c'est la démocratie, et je devrais me faire à l'idée de vivre dans un pays dont j'ai honte de plus en plus souvent.
Détruisons la planète.
Si ce n'était pas assez de voter pour des abrutis, ils font la preuve internationalement qu'ils sont parmi les pires au monde dans leur domaine. Il n'y a qu'à voir qu'au niveau mondial, notre beau pays le Canada a été nommé pays le plus destructeur dans les discussions sur les changements climatiques et compte tenu de son rôle dans la destruction du climat en bloquant les négociations internationales. Wow, on l'a l'affaire, en plus de polluer comme des ignares et irresponsables, nous mettons des bâtons dans les roues aux possibles solutions internationales.
Ceci, cela.
Étrangement, tout ces événements politiques se produisent alors que je me suis plongé dans les rapports annuels de l'ACDI et d'autres ONG comme le CECI et le CCI en préparation d'un billet sur la Coopération internationale et le Canada. J'avoue que ce plongeon ne contribue pas à améliorer l'image que j'ai de mon pays tel qu'il est géré depuis quelques années. L'ACDI est presque devenu une sorte d'organe de propagande du gouvernement actuel, n'hésitant pas à inscrire notre intervention armée en Afghanistan dans ses projets de coopération internationale!!! Si c'est ça la coopération, les USA sont les champions de l'aide humanitaire avec leurs éternelles campagnes d'aide! (à suivre en détail sur le billet en question, à venir sous peu).
Parallèlement à ces activités de recherches, je suis aussi devenu cybervolontaire pour le Carrefour Canadien International, une ONG qui supervise l'envoi de volontaires à titre de coopérant (et non, aucun ne va en Afghanistan!). Je fais du travail de traduction pour cet organisme, et cette activité s'avère à la fois amusante et intéressante du point de vue linguistique - j'accumule une belle expérience dans un domaine qui m'intéresse depuis plusieurs années -, et une fenêtre intéressante sur les activités et le quotidien des coopérants.
Heureusement, les activités du CECI et du CCI (pour ne nommer que ceux-là) m'aident à voir qu'il n'y a pas que des cons dans ce pays, même si malheureusement, il y a assez de cons pour gouverner à leur guise.
Ce n'est pas un pays, c'est l'hiver.
Si ce n'était pas assez pour vouloir soit devenir souverainiste* soit aller m'installer ailleurs dans le monde (une idée qui n'est jamais très loin de mon quotidien - l'étranger, hehehe), l'hiver arrive, avec ses températures froides, les couches de vêtements devenues nécessaire, et tous les inconvénients habituels bien connus, souvent endurés malgré tout, mais jamais appréciés. Je passe donc du temps à planifier un départ prochain - dont la nature et le lieu ne sont pas encore déterminés, je reviendrai éventuellement sur ce projet s'il se concrétise.
Voilà donc de quoi est constitué novembre. De honte d'être canadien, de honte qu'à l'étranger, où je vais ou j'irai, les gens bien informés connaîtront les actions de mon pays... Car du point de vue des résidents d'un autre pays, les subtilités régionales comme le Québec, ou le fait que le gouvernement soit minoritaire ne se rendent pas, c'est l'image globale qui transparaît. (Faites l'exercice en repassant vos idées et opinions sur divers pays, vous verrez que les subtilités vous échappent généralement aussi). Ainsi, c'est par les actes irresponsables et imbéciles du Canada d'aujourd'hui que je suis vu comme canadien quand je voyage et ça me fait épouvantablement honte. (Et j'avoue être découragé de l'imbécilité de mes compatriotes qui ne semblent pas voir où ce parti mène le pays).
Décembre
Pour décembre, je me souhaite donc tout simplement d'avoir moins de Canada dans ma vie, de tous les points de vue.
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* J'ai toujours dis que si la souveraineté se réalise un jour, ça sera non pas grâce aux souverainistes, mais grâce aux fédéralistes. Et malgré que le gouvernement actuel soit fédéraliste, il est en train de me convaincre par ses actions que je ne partage plus du tout les mêmes valeurs que les gens qui le supportent et l'ont élu. Si ces gens sont les "canadiens", ça voudrait peut-être dire que je n'en suis plus un, tout simplement. De là à la souveraineté, il n'y a qu'un pas.
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mardi 3 novembre 2009
Colocs en Stock: Tintin (en) Québécois !
Libellés :
Livre / Lecture,
Québec
On connait mon attachement au personnages et aventures de Tintin.
Tintin fait partie de mon enfance et de mon histoire familiale, et ma foi, il m'a tant accompagné dans mes voyages que je le considère un peu comme un copain. (les 3 liens ne sont que des exemples de plusieurs pages de ce blogue ou de mon site où je parle de Tintin).
Lorsqu'on avait annoncé l'idée de publier une aventure de Tintin en québécois, j'avoue que l'idée m'avait parue étrange. Les aventures de Tintin ont beau avoir été publiées dans de nombreuses langues, il me semblait impossible de rendre par écrit une langue/dialecte qui est essentiellement une tradition orale.
Le sociologue Yves Laberge a toutefois eu le feu vert et Casterman vient de publier une édition de Coke en Stock intitulée Colocs en stock et dont le texte est en québécois.
Le résultats est intéressant et amusant mais pas parfaitement satisfaisant.
Intéressant parce qu'il est instructif de constater comment l'adaptation a tenté de passer outre le problème de la tradition orale. On a pris le parti quasi phonétique de certaines expressions, mais il reste que souvent, le lecteur ne se retrouve pas dans l'écrit. À titre d'exemple, le quossé, que j'aurais trouvé plus représentatif en kossé, mais ce n'est qu'un choix personnel; je ne critique pas les choix effectués par le "traducteur" ici, il n'y avait tout simplement pas de bonnes réponses, chacun a sa manière d'imaginer comment on écrirait telle ou telle expression du français québécois. Même chose pour les i (au sens de il), que j'aurais transcrit par un y plutôt qu'un i. (Voir photo à droite).
Comme avec une autre langue, le lecteur s'habitue tout de même assez rapidement à ces effets de translation de l'oral vers l'écrit.
La lecture est amusante pour des raisons évidentes: il est très rigolo de voir les personnages comme Haddock ou les Dupondts parler en québécois. Évidemment, certains s'opposaient à ce projet en arguant que l'image du parlé québécois en souffrirait à l'étranger, que tout le monde imaginerait que tous les québécois parlent joual. Pour ma part, bien que je m'efforce de parler un français correct, j'assume mes origines et aime bien la richesse de certaines expressions bien québécoises. J'ai l'impression de faire honneur à mes ancêtres. Lorsque vient le moment de communiquer avec des gens d'ailleurs, je m'adapte alors en fonction de leur langue (ou dialecte) si je la parle. J'ai déjà mentionné que je traitais le français parlé en France comme une langue étrangère de la mienne; en France, j'utilise la langue locale pour bien me faire comprendre, comme j'utilise l'espagnol au Pérou ou l'anglais à Londres, par exemple. Après lecture de Colocs en stock, je ne craint pas réellement d'impact à grande échelle sur la perception que les français pourraient avoir (qu'ils ont déjà) des québécois.
Mais si Colocs en stock n'est pas une lecture parfaitement satisfaisante - outre les écarts entre l'écrit choisi et l'oral auquel nous sommes plus habitués - c'est que d'une part, personne au Québec n'utilise toute la panoplie des expressions québécoises, et encore moins celle des expressions régionales. On pourrait alors reprocher à l'adaptation de ratisser trop large et d'utiliser tellement d'expressions imagées que personne au Québec ne va s'identifier au langage composite qui en résulte. Les expressions typiques de la Gaspésie ne me rejoignent pas, et celles du Lac St-Jean ne parlent pas beaucoup à un lecteur originaire du Témiscamingue, etc.
Aussi, la "traduction" prend le parti d'utiliser le langage québécois pour tous les personnages en scène, on ne fait pas de distinction de niveaux de langage selon le contexte. Si cette décision peut déranger modérément quand il s'agit de Haddock, Tournesol et Tintin (ou même Milou), la chose créé carrément un décalage bizarre quand on lit les dialogues des personnages africains et arabes de l'histoire. Même au Québec, les gens qui parlent un peu joual ne le font pas sur le même niveau lorsqu'ils s'adressent à un ami, un étranger ou en entrevue pour un emploi, par exemple. Ici, la translation est uniforme, ce qui engendre un déphasage artificiel.
Enfin, certains éléments ne relèvent pas du tout de l'adaptation de langage, mais plutôt de l'adaptation tout court. Quand Haddock traite la Castafiore de Casta-fjord du Saguenay, on est loin de la simple transition linguistique. Si cet élément passe parfois avec un sourire (ce qui est le cas de Casta-fjord), il est parfois plus difficile à avaler (comme Alcazar qui est hébergé au Château Frontenac, en début d'épisode, alors que l'action ne se passe pas du tout à Québec). D'ailleurs, l'ensemble souffre inévitablement de cet effet de décalage - comme les films post-synchronisés où les américains parlent en argot parisien - , puisque tout le monde parle en québécois mais que ces personnages connus ne sont ni québécois, ni en sol québécois lors de cette aventure.
Reste que l'ensemble est sympathique et sait éviter la parodie et la vulgarité. On n'a pas l'impression de faire rire de nous, ni que l'on rit de Tintin. Et notons que ce n'est pas la première fois qu'un album de Tintin est édité dans un dialecte local; Les Bijoux de la Castafiore a été publié en bruxellois, un dérivé du français encore parlé par une poignée d'habitant de la capitale Belge. Alors le québécois, pourquoi pas? Et à quand un album de Tintin en argot parisien ou en verlan, tant qu'à y être?
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Tintin fait partie de mon enfance et de mon histoire familiale, et ma foi, il m'a tant accompagné dans mes voyages que je le considère un peu comme un copain. (les 3 liens ne sont que des exemples de plusieurs pages de ce blogue ou de mon site où je parle de Tintin).
Lorsqu'on avait annoncé l'idée de publier une aventure de Tintin en québécois, j'avoue que l'idée m'avait parue étrange. Les aventures de Tintin ont beau avoir été publiées dans de nombreuses langues, il me semblait impossible de rendre par écrit une langue/dialecte qui est essentiellement une tradition orale.
Le sociologue Yves Laberge a toutefois eu le feu vert et Casterman vient de publier une édition de Coke en Stock intitulée Colocs en stock et dont le texte est en québécois.
Le résultats est intéressant et amusant mais pas parfaitement satisfaisant.
Intéressant parce qu'il est instructif de constater comment l'adaptation a tenté de passer outre le problème de la tradition orale. On a pris le parti quasi phonétique de certaines expressions, mais il reste que souvent, le lecteur ne se retrouve pas dans l'écrit. À titre d'exemple, le quossé, que j'aurais trouvé plus représentatif en kossé, mais ce n'est qu'un choix personnel; je ne critique pas les choix effectués par le "traducteur" ici, il n'y avait tout simplement pas de bonnes réponses, chacun a sa manière d'imaginer comment on écrirait telle ou telle expression du français québécois. Même chose pour les i (au sens de il), que j'aurais transcrit par un y plutôt qu'un i. (Voir photo à droite).
Comme avec une autre langue, le lecteur s'habitue tout de même assez rapidement à ces effets de translation de l'oral vers l'écrit.
La lecture est amusante pour des raisons évidentes: il est très rigolo de voir les personnages comme Haddock ou les Dupondts parler en québécois. Évidemment, certains s'opposaient à ce projet en arguant que l'image du parlé québécois en souffrirait à l'étranger, que tout le monde imaginerait que tous les québécois parlent joual. Pour ma part, bien que je m'efforce de parler un français correct, j'assume mes origines et aime bien la richesse de certaines expressions bien québécoises. J'ai l'impression de faire honneur à mes ancêtres. Lorsque vient le moment de communiquer avec des gens d'ailleurs, je m'adapte alors en fonction de leur langue (ou dialecte) si je la parle. J'ai déjà mentionné que je traitais le français parlé en France comme une langue étrangère de la mienne; en France, j'utilise la langue locale pour bien me faire comprendre, comme j'utilise l'espagnol au Pérou ou l'anglais à Londres, par exemple. Après lecture de Colocs en stock, je ne craint pas réellement d'impact à grande échelle sur la perception que les français pourraient avoir (qu'ils ont déjà) des québécois.
Mais si Colocs en stock n'est pas une lecture parfaitement satisfaisante - outre les écarts entre l'écrit choisi et l'oral auquel nous sommes plus habitués - c'est que d'une part, personne au Québec n'utilise toute la panoplie des expressions québécoises, et encore moins celle des expressions régionales. On pourrait alors reprocher à l'adaptation de ratisser trop large et d'utiliser tellement d'expressions imagées que personne au Québec ne va s'identifier au langage composite qui en résulte. Les expressions typiques de la Gaspésie ne me rejoignent pas, et celles du Lac St-Jean ne parlent pas beaucoup à un lecteur originaire du Témiscamingue, etc.
Aussi, la "traduction" prend le parti d'utiliser le langage québécois pour tous les personnages en scène, on ne fait pas de distinction de niveaux de langage selon le contexte. Si cette décision peut déranger modérément quand il s'agit de Haddock, Tournesol et Tintin (ou même Milou), la chose créé carrément un décalage bizarre quand on lit les dialogues des personnages africains et arabes de l'histoire. Même au Québec, les gens qui parlent un peu joual ne le font pas sur le même niveau lorsqu'ils s'adressent à un ami, un étranger ou en entrevue pour un emploi, par exemple. Ici, la translation est uniforme, ce qui engendre un déphasage artificiel.
Enfin, certains éléments ne relèvent pas du tout de l'adaptation de langage, mais plutôt de l'adaptation tout court. Quand Haddock traite la Castafiore de Casta-fjord du Saguenay, on est loin de la simple transition linguistique. Si cet élément passe parfois avec un sourire (ce qui est le cas de Casta-fjord), il est parfois plus difficile à avaler (comme Alcazar qui est hébergé au Château Frontenac, en début d'épisode, alors que l'action ne se passe pas du tout à Québec). D'ailleurs, l'ensemble souffre inévitablement de cet effet de décalage - comme les films post-synchronisés où les américains parlent en argot parisien - , puisque tout le monde parle en québécois mais que ces personnages connus ne sont ni québécois, ni en sol québécois lors de cette aventure.
Reste que l'ensemble est sympathique et sait éviter la parodie et la vulgarité. On n'a pas l'impression de faire rire de nous, ni que l'on rit de Tintin. Et notons que ce n'est pas la première fois qu'un album de Tintin est édité dans un dialecte local; Les Bijoux de la Castafiore a été publié en bruxellois, un dérivé du français encore parlé par une poignée d'habitant de la capitale Belge. Alors le québécois, pourquoi pas? Et à quand un album de Tintin en argot parisien ou en verlan, tant qu'à y être?
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lundi 2 novembre 2009
Couche-Tard, les mauvais citoyens corporatifs et les enjeux environnementaux
Libellés :
Opinions
Un court billet pour faire une petite montée de lait contre l'entreprise Couche-Tard, qui a une succursale juste derrière chez moi (celle sur St-Denis, au coin de Beaubien, pour ceux qui veulent identifier la succursale fautive)
Vendredi dernier, alors que je déjeunais, des bruits de verre cassé ont attiré mon attention. J'ai regardé par la fenêtre de ma cuisine et aperçu une employée du Couche-Tard qui cassait des bouteilles de vitre dans le conteneur à déchet derrière le dépanneur.
Un autre employé lui apportait des caisses de ces bouteilles, en provenance d'une cabane d'entreposage située juste à côté.
Réalisant que l'employée mettait aux poubelles des dizaines de bouteilles recyclables (et consignées!), je n'ai pu me retenir de lui dire que ce qu'elle jetait comme ça, c'était des produits récupérables.
Elle m'a regardé d'un air indifférent en m'informant qu'elle devait bien s'en débarrasser.
Devant son apparente ignorance - et la quantité de bouteilles qui s'accumulait à ses pieds alors qu'elle poursuivait de plus belle son gaspillage, j'ai insisté en l'informant qu'elle pouvait les laisser sur le bord de la rue, que les responsables de la collecte ramassaient le verre recyclable.
Elle m'a alors répondu que si elle faisait ça, les gens reprenaient les bouteilles et les rapportaient au Couche-Tard pour toucher la valeur de la consigne. Je lui ai demandé pourquoi elle devait alors jeter des bouteilles consignées, puisqu'elle devait avoir un fournisseur de service pour les récupérer, elle m'a dit qu'il ne voulait pas de ces bouteilles-là.
Je lui ai suggéré de les casser et les déposer dans un bac vert pour récupérer, mais elle avait déjà décidé que je n'étais qu'un trouble-fête et poursuivait la destruction dans le conteneur à déchet du Couche-Tard. J'ai alors pris quelques photos et elle m'a menacé d'appeler la police si je continuais... Ce que je l'ai invité à faire.
Quelques minutes plus tard, l'autre employé (gérant? supérieur?), qui avait quitté les lieux lors de mon apparition, est revenu de l'intérieur du commerce et l'a avisé de cesser ses activités et de placer les bouteilles dans leur conteneur de récupération (adjacent à leur conteneur à déchet). Elle m'a alors crié en me demandant si j'étais content de moi, que leur fournisseur serait fâché qu'ils n'aient pas fait le tri de ce qu'il prenait et ce qu'il ne prenait pas...
Plusieurs fois au cours de la discussion, je lui ai demandé si elle ne trouvait pas cela complètement stupide de détruire autant de verre recyclable alors que l'on demande aux citoyens de récupérer le plus possible... À chaque fois, elle me ressortais l'argument de la consigne et du retour des bouteilles dans le dépanneur, aux frais de Couche-Tard, qui doit alors repayer une consigne sur les bouteilles jetées.
Question: La consigne sur les bouteilles de verre, c'est pas supposé inciter les gens à rapporter leurs vides dans les endroits comme le Couche-Tard pour favoriser la récupération? Si Couche-Tard détruit les bouteilles, à quoi sert réellement cette consigne alors???
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Plus tard, je me suis rendu à mon éco-quartier pour les informer de la chose, ne sachant pas moi-même s'il y avait quoi que se soit à faire. Ils m'ont informés n'avoir aucun pouvoir sur la chose, mais que je pourrais éventuellement en informer la ville de Montréal, via leur service 311.
Un coup de téléphone au 311 m'informe que la Ville n'y peut rien, que chacun est libre de jeter ce qu'il veut dans ses poubelles, mais que je pourrais me plaindre à l'organisme qui est responsable des commerces, l'agence d'inspection des aliments (?).
Je les appelle, ils sont perplexes, ils gèrent ce qui se passe à l'intérieur des commerces, et qui touche l'alimentation. Ici, on parle de verre cassé et d'extérieur de commerce. On m'invite à contacter la Ville en composant le 311.
La bureaucratie me fait tourner en rond, tel Astérix dans une maison de fous célèbre.
J'abandonne alors, je suis bien trop cynique pour en faire une croisade.
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Lorsque je consomme des produits vendus dans des bouteilles non consignées, comme du vin, par exemple, je place toujours ce verre usagé dans mon bac vert pour le recyclage. De voir cette employée du Couche-Tard gaspiller une quantité de verre recyclable équivalente à ce que je mets moi-même au recyclage sur une période de plusieurs semaines m'a vraiment fâché.
(On notera que l'on a refusé de m'informer s'il s'agissait d'une initiative personnelle, d'une idée du gérant ou de la politique globale de Couche-Tard).
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Après ça, on se demande pourquoi certains citoyens ne croient pas en ce genre de choses. Le problème, c'est qu'avec ces dossiers, le simple individu peut bien faire ses efforts, mais si les grands joueurs, les grands consommateurs, ne font rien, alors on avance pas et nos petits pas ne nous mènent nulle part.
Fermer le robinet en se brossant les dents alors que plus de 25% de l'aqueduc de Montréal a des fuites importantes, prendre le métro plutôt que l'auto alors que les producteurs de pétrole albertains rejette sans impunité des zillions de tonnes de GES dans l'atmosphère, recycler quelques bouteilles de vin par mois alors que Couche-Tard détruit ses bouteilles de Coke consignées, accepter de payer des tarifs plus élevés alors que les élus empochent des pots de vin...
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Deux jours plus tard, c'était jour d'élections municipales.
Êtes-vous aller voter, au fait? Et si oui, pourquoi?
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Vendredi dernier, alors que je déjeunais, des bruits de verre cassé ont attiré mon attention. J'ai regardé par la fenêtre de ma cuisine et aperçu une employée du Couche-Tard qui cassait des bouteilles de vitre dans le conteneur à déchet derrière le dépanneur.
Un autre employé lui apportait des caisses de ces bouteilles, en provenance d'une cabane d'entreposage située juste à côté.
Réalisant que l'employée mettait aux poubelles des dizaines de bouteilles recyclables (et consignées!), je n'ai pu me retenir de lui dire que ce qu'elle jetait comme ça, c'était des produits récupérables.
Elle m'a regardé d'un air indifférent en m'informant qu'elle devait bien s'en débarrasser.
Devant son apparente ignorance - et la quantité de bouteilles qui s'accumulait à ses pieds alors qu'elle poursuivait de plus belle son gaspillage, j'ai insisté en l'informant qu'elle pouvait les laisser sur le bord de la rue, que les responsables de la collecte ramassaient le verre recyclable.
Elle m'a alors répondu que si elle faisait ça, les gens reprenaient les bouteilles et les rapportaient au Couche-Tard pour toucher la valeur de la consigne. Je lui ai demandé pourquoi elle devait alors jeter des bouteilles consignées, puisqu'elle devait avoir un fournisseur de service pour les récupérer, elle m'a dit qu'il ne voulait pas de ces bouteilles-là.
Je lui ai suggéré de les casser et les déposer dans un bac vert pour récupérer, mais elle avait déjà décidé que je n'étais qu'un trouble-fête et poursuivait la destruction dans le conteneur à déchet du Couche-Tard. J'ai alors pris quelques photos et elle m'a menacé d'appeler la police si je continuais... Ce que je l'ai invité à faire.
Quelques minutes plus tard, l'autre employé (gérant? supérieur?), qui avait quitté les lieux lors de mon apparition, est revenu de l'intérieur du commerce et l'a avisé de cesser ses activités et de placer les bouteilles dans leur conteneur de récupération (adjacent à leur conteneur à déchet). Elle m'a alors crié en me demandant si j'étais content de moi, que leur fournisseur serait fâché qu'ils n'aient pas fait le tri de ce qu'il prenait et ce qu'il ne prenait pas...
Plusieurs fois au cours de la discussion, je lui ai demandé si elle ne trouvait pas cela complètement stupide de détruire autant de verre recyclable alors que l'on demande aux citoyens de récupérer le plus possible... À chaque fois, elle me ressortais l'argument de la consigne et du retour des bouteilles dans le dépanneur, aux frais de Couche-Tard, qui doit alors repayer une consigne sur les bouteilles jetées.
Question: La consigne sur les bouteilles de verre, c'est pas supposé inciter les gens à rapporter leurs vides dans les endroits comme le Couche-Tard pour favoriser la récupération? Si Couche-Tard détruit les bouteilles, à quoi sert réellement cette consigne alors???
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Plus tard, je me suis rendu à mon éco-quartier pour les informer de la chose, ne sachant pas moi-même s'il y avait quoi que se soit à faire. Ils m'ont informés n'avoir aucun pouvoir sur la chose, mais que je pourrais éventuellement en informer la ville de Montréal, via leur service 311.
Un coup de téléphone au 311 m'informe que la Ville n'y peut rien, que chacun est libre de jeter ce qu'il veut dans ses poubelles, mais que je pourrais me plaindre à l'organisme qui est responsable des commerces, l'agence d'inspection des aliments (?).
Je les appelle, ils sont perplexes, ils gèrent ce qui se passe à l'intérieur des commerces, et qui touche l'alimentation. Ici, on parle de verre cassé et d'extérieur de commerce. On m'invite à contacter la Ville en composant le 311.
La bureaucratie me fait tourner en rond, tel Astérix dans une maison de fous célèbre.
J'abandonne alors, je suis bien trop cynique pour en faire une croisade.
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Lorsque je consomme des produits vendus dans des bouteilles non consignées, comme du vin, par exemple, je place toujours ce verre usagé dans mon bac vert pour le recyclage. De voir cette employée du Couche-Tard gaspiller une quantité de verre recyclable équivalente à ce que je mets moi-même au recyclage sur une période de plusieurs semaines m'a vraiment fâché.
(On notera que l'on a refusé de m'informer s'il s'agissait d'une initiative personnelle, d'une idée du gérant ou de la politique globale de Couche-Tard).
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Après ça, on se demande pourquoi certains citoyens ne croient pas en ce genre de choses. Le problème, c'est qu'avec ces dossiers, le simple individu peut bien faire ses efforts, mais si les grands joueurs, les grands consommateurs, ne font rien, alors on avance pas et nos petits pas ne nous mènent nulle part.
Fermer le robinet en se brossant les dents alors que plus de 25% de l'aqueduc de Montréal a des fuites importantes, prendre le métro plutôt que l'auto alors que les producteurs de pétrole albertains rejette sans impunité des zillions de tonnes de GES dans l'atmosphère, recycler quelques bouteilles de vin par mois alors que Couche-Tard détruit ses bouteilles de Coke consignées, accepter de payer des tarifs plus élevés alors que les élus empochent des pots de vin...
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Deux jours plus tard, c'était jour d'élections municipales.
Êtes-vous aller voter, au fait? Et si oui, pourquoi?
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