samedi 30 octobre 2004

A vos marques... NaNo...?
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Hola,
Ben oui, je pense bien que je vais tenter mon affaire d'un mois en parallele de NaNoWriMo, trop chicken pour m'inscrire pour de vrai, mais en vous ayant en ligne comem temoin de la progression, mon orgueil devrait suffire a ce que je continue quoi qu'il advienne (pfff!)...
Anyway, pour les ceuzes qui ont rien de mieux a faire, voici l'URL ou je posterai mon histoire en progression...
http://www.novemberhugoproject.blogspot.com
Souhaitez-moi bonne chance - Good Luck - Suerte!
Hugo
L'esprit du lieu (2)
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Je poursuis mes reflexinos sur diverses villes ayant parsemees ma vie a ce jour... Deux precisions: les dates entre parentheses representent la premiere fois ou j'ai mis les pieds dans la ville en question. L'anecdote ou les pensees sur cette ville ne font pas necessairement reference a cette premiere visite.

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Bangor, Maine, USA (1995?)
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Bon, je ne me souviens plus exactement en quelle annee je me suis rendu pour lapremiere fois a Bangor, Maine. Je sais que j'y suis alle a trois reprises en assez peu de temps. bangor, c'est evidemment la ville de Stephen King, son quartier, etc. mais ca demeure pour moi l'endroit ou j'ai eu pour la premiere fois dans ma vie une relle conversatino longue et passionnee (sur King et son oeuvre) dans une langue autre que le francais avec un unilingue anglophone. Le proprio de la librairie independante de bangor, Stu Tinker et moi avons discutte pendant deux heures et demie alors que je ne parlais qu'un anglais tres bancal, mais tout de meme...

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Seattle, Washington, USA (2002)
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Ville de la cote ouest americaine, visitee depuis Vancouver, avec Stephane, Suzie et mes parents. Je me souviens du premier Starbucks, du plus laid edifice au monde mais je me souviens surtout d'une soiree passee sur le toit d'un haut edifice de Seattle, a observer la ville, et a espionner les alentours grace a une longue vue sur trepied (gratuite) et a avori une de ces grandes discussions ou nous refaisons le monde. C'est souvent dans les petits details comme cette soiree et cette visite des toits de Seattle que l'on conserve le plus beau souvenir d'un endroit.

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Munich, Baviere, Allemagne (2003)
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Munchen c'est la ville du velo, c'est l'image qui me reste, son parc immense, ses centaines de velos dans les rues et stationnes sur les trottoirs, les rapides de la riviere et les kayakeurs qui s'entrainent a se renverser et revenir du bon cote des choses... Munich, c'est aussi une experience surnaturelle, ou je me suis croise, plus vieux d'environ 5 ans, avec quelqu'un qui a ete temoin de la chose. J'ai inclu cetet rencontre dans quelques elements de ma fiction depuis, mais juste pour m'assurer de ne pas avoir reve - et parce que je ne puis faire autrement - je pense bien retourner dans ce parc de Munich aux alentours du printemps 2008...

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Sherbrooke, Quebec, Canada (1995)
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Mon souvenir de Sherbrooke n'est pas tres reluisant. Ma premiere visite-eclair n'aura servi qu'a aller chercher un ami pour lui doner un lift vers Ottawa. Je me souviens plus d'une visite au triste salon du livre de l'Estrie, tenu loin de la ville, dans une arena froide, grise et a demie-vide, la ville m'avait alors semble a l'image de son salon du livre et je n'ai jamais pu m'imaginer y vivre.

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Maple, Ontario, Canada (1988)
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Maple ne semble exister que pour son populaire parc d'attraction Canada's Wonderland, Maple et le parc etant en banlieue eloignee de Toronto. Mon seul veritable souvenir de mon passage a Maple est tres precis. J'avais achete un paquet de M&M un peu trop gros. Incapable de le terminer, j'avais mis les M&M restant dans mon verre de boisson gazeuse vide. Lors du spectacle du dauphin, j'ai place mon verre sur le sol, une dalle de ciment en pente douce. Evidemment, a la fin du spectacle, en me levant, j'ai renverse le verre t les M&M un peu deteint se sont mis a rouler rapidement en directino du bas de la salle, tout le monde se retournant pour voir d'ou cela venait. Etrange comme tout le reste s'est efface et ce moment precis est reste.

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jeudi 28 octobre 2004

NaNoBlogMo??
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Certains de mes amis sont familiers avec le concept de NaNoWriMo (national Novel Writing Month) qui se déroule à chaque mois de novembre depuis plusieurs années. Je connais personellement deux personnes à avoir tenté l'expérience à quelques reprises.
L'idée de NaNoWriMo est de vous forcer à écrirte un roman, puisque le "concours" vous encadre en stipulant que vous devez pondre un (court) roman d'au moins 50000 mots en un mois.
Évidemment, comme tout est au sujet de sortir la chose, rien ne sert d'imaginer un niveau de qualité quelconque au produit fini, mais dans les meilleurs cas, il n'est pas impossible pour l'auteur d'arriver au bout avec un premier jet révisable et éventuellement pas si mauvais...
J'ai été tenté, depuis deux ans, de participer, juste pour arrêter de procrastiner et de sortir mes idées sous forme de roman... Évidemment, en cours de route, le timing n'est jamais idéal, et je me dis bof, peut-être l'an prochain... Idem pour cette année.
En plus, en lisant un peu sur le sujet, il me semble que les participant, même s'ils n'écrivent qu'en novembre, se préparent longtemps d'avance, certains ayant des synopsys détaillés de quelques centaines de pages avant même de débuter!!! C'est très très loin de mes habitudes d'écriture, laissez-moi vous dire ça...
Anyway, je me suis dit que cette année, par défi personnel, j'essaierais peut-être, mais bof, m'inscrire et tout, et tenir réellement un kois à écrire tous les jours sur un roman qui ne sera pas publié de toute manière? Hum... il me semble qu'il va me manquer d'un kick pour que je réussisse. J'ai pas assez de volonté personnelle pour ne pas que quelque chose de plus intéressant ne se pointe (une sieste parfois...)
Ainsi, j'ai finalement pris connaissance de NaNoBlogMo, par le site qui héberge ce journal, et qui propose aux participants de NaNoWriMo de blogger leur roman, i.e. de publier les morceaux au fur et à mesure de leur écriture!
L'idée a quelque chose de ridicule, puisque lorsque vous écrivez un roman (en tous cas moi), vous ne faites pas nécessairement oute la recherche sur le coup (genre un nom de rue particulier, vous mettez quelque chose quitte à le changer plus tard, rien ne sert de briser le rythme d'écriture en pleine séance pour avoir le nom juste). En plus, lorsque j'écris un premier jet, je ne corrige pas mes fautes, je ne révise pas les trop longues phrases ou les utilisations abusives d'adverbes. Ce genre de trucs vient après. Et puis, pour un roman, il est inévitable de se rendre compte que peut-être à un certain niveau d'avancement, il y a une scène précédente qui ne marche plus, ou qui devrait se passer autrement, ou se trouver ailleurs dals le déroulement... facile à faire en révision ou en écrivant une seconde version...
Bref, un millions de raisons pour ne pas que la chose soit intéressante à lire en premier jet (pas pour rien que les éditeurs ne publient pas les premiers jets, j'imagine ;-))).
Mais... mais pour un idiot comme moi, qui s'amuse plus qu'il ne prends au sérieux son écriture, l'idée d'avoir un lecteur potentiel se demandant si je vais continuer et pondre un roman ou bien procrastiner et cesser toute activités après trois jours, c'est peut-être le kick de motivation qui me manque... Et puis l'expérience pourrait s'avérer intéressante pour moi, en tant qu'auteur, juste d'explorer ce que je peux faire pour 50000 mots en un mois (moyenne de quoi, 1700 mots par jours?).
Bref, j'envisage sérieusement et pas sérieusement du tout de m'embarquer dans l'écriture d'un roman dont l'objectif serait qu'il atteigne les 50000 mots en 30 jours, du premier au 30 novembre prochain, parallèlement à NaNoWriMo, sans m'inscrire pour rien. Si je le fais, ma foi, ce sera probablement à partir d'une idée qui me trotte dans la tête depuis un bout mais dont je n'ai jamais écris un seul mot pour le moment.
Je vous tiendrai au courant si je poursuis cette idée farfelue ou pas. Et vous fournirai le lien privé qui vous permettrait de lire la chose en progression si jamais une idée aussi inutile vous passe par la tête.
Je sens que mon cerveau est tenté par quelque chose que je vais regretter plus tard ;-)
Chao.

mercredi 27 octobre 2004

L'esprit du lieu.
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Introduction.
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Peut-etre est-ce le fait que j'ai maintenant acces internet a la maison qui fait que j'ecris moins sur ce journal. Bon, il y a le fait que je n'ai pas grand chose a y dire de bien nouveau ou divertissant ou depaysant si je compare a mes entrees en Equateur, mais il y a aussi quelque chose a propos du lieu.
Ainsi, j'ecris ceci d'un acces internet de la VPL qui me permet de me sentir un peu comme lorsque j'accedais a ce journal par les cafes Internet de Quito.
Le titre des reflexions qui suivent et qui suivront pendant un certain temps ne fais pas simplement s'inspirer d'un livre, c'en est meme le titre exact.
cet esprit du lieu, c'est ce qui demeure d'un endroit, apres la visite, parfois longtemps apres, lorsque l'oin repense a ce lieu, les emotions que l'on ressent ou les souvenirs qu'on a conserve relatifs a ce lieu.
J'ai choisi ce titre car il illustre bien ce que je debute ici aujourd'hui et que je me propose de poursuivre de temps a autre sur ce journal. J'ai vecu, ou j'ai visite, ou juste passe quelques heures parfois, dans une centaine de villes differentes. Chacune de ces villes (ou villages parfois) ont laisse des emotions et de souvenirs souvent bien differents, et de temps a autre, le temps passe depuis mes visites ou sejours ont modifie ce qui me revient lorsque j'evoque a nouveau ces endroits.
Et comme je n'ai aucune idee ou je m'en vais avec cette idee, toutes mes entrees seront probablement dans le plus grand desordre. Je commence donc en me disant que j'ecrirai 5 entrees aujourd'hui... et c'est peut-etre un peu cheezy comme idee, mais je pense que je n'ecrirai pas d'entrees relatives 'a cette idee d'esprit du lieu de mon appart, seulement d'acces externes.
Par contre, en me demandant par ou commencer, il m'a semble naturel de commencer par la premiere ville ou j'ai vu le soleil se lever, le matin du 29 avril 1966.

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Roberval, Quebec, Canada (1966)
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J'ai depuis longtemps une relation d'amour-haine avec ma ville natale. J'y suis encore attache, j'aimerais tant que ce soit une belle ville que les gens d'un peu partout pourrait venir admirer et visiter, mais en meme temps, je vis tellement loin de ce que represente la vie a Roberval que je devrais m'en foutre un peu - ce que je fais aussi. J'y ai habite comem enfant et comme adulte, j'ai vu et provoque des evenements, je m'y suis implique et m'en tiens informe. Je suis fier de venir de Roberval mais en meme temps la mentalite de la ville me decourrage profondement dans son esprit renferme sur le reste du monde. Je m'y suis resource entre deux vies, j'y aurai laisse ma marque, mais Roberval sera seulement et toujours Roberval.

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Prince George, BC, Canada (2001)
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Le bout du monde, comme je l'ai appele a l'epoque. Et le debut de ce que j'appelle maintenant mes aventures et mes voyages. prince George la ville elle-meme est plutot insignifiante et ordinaire, mais c'est ce qu'elle signifie pour moi qui demeure important, c'est plus un sentiment interieur qu'un souvenir precis. Prince George, c'est le grand depart, c'est l'idee d'acheter un billet d'avion aller-simple et de voir ou ca me menera.

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Ottawa, Ontario, Canada (1995)
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Ottawa c'est mon premer congres Boreal, mais c'est aussi et surtout une escapade improvisee quelques annees plus tard - nous avions choisi Ottawa plutot que Boston juste parce que c'etait plus proche! Nous visiterions Boston des annees plus tard, finalement, dans des circonstances tellement differentes que l'idee que les deux villes soient reliees dans mes souvenirs est douloureuse, quasi insoutenable parfois.
A Ottawa, nous n'avions aucun endroit ou coucher, crise d'hotel puisque nous y etions par hasard la fin de semaine des funerailles de Pierre Elliot Trudeau. Avons attrape une gastro en etant heberge par des amis qui avaient un fils malade! Ottawa-Trudeau-Gastro seront toujours lies dans ma memoire depuis.

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Londres, Angleterre, Royaume Uni (2003)
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Ah, London! Debut d'une autre grande aventure, mon premier sejour prolonge a l'exterieur du pays! London, c'est l'emerveillement, les voitures qui circulent a l'envers et auxquelles on a de la difficulte a s'habituer, c'est le changement d'heure rate et Big Ben que l'on croyait stupidement deregle (!) et c'est aussi Bridget Jones, les Beatles, Sherlock Holmes et Sting. Je n'y suis passe que cinq jours, mais London demeure toujours une de mes villes preferes dans le monde a ce jour. London est une de ces villes qui vous obligent a y retourner.

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Bogota, Colombie (2004)
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C'est fou d'avoir une image d'un pays ou on n'a pratiquement pas rellement mis les pieds. Bogota la ville, j'ai aucune idee de ce que ca a l'air, ni des bruits qu'on y entends, ni encore des senteurs que l'on retrouve dans ses rues. Quand j'entends mentionner la Colombie, ou Bogota, j'ai toutefois une souvenir tres precis de l'ambiance etrange qui planait dans mon avion en escale entre New York et Quito alors que les agents de securite et l'armee fouillait systematiquement l'avion. Je me souviens avoir pense, au moment ou ils soulevaient le coussin de mon siege, que je serais dans une merde incroyable s'il y avait quelque chose dessous sans que je ne sois au courant. Comment ne pas associer Bogota et la Colombie aux problemes relies a la drogue apres une telle experience? Il faudra bien que j'aille visiter et profiter de cette ville un jour ou l'autre pour lui rendre justice et en garder un souvenir reel.

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a suivre...
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jeudi 21 octobre 2004

Konnichiwa. O genki desu ka? O genki desu.
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C’est du aux limites de mon clavier que je ne peux pas réellement écrire ce titre dans la langue d’origine avec son apphabet d’origine.
Un peu de coq à l’âne aujourd’hui, représentatif du mélange culturel dans lequel je vis en ce moment, lisant romans en espagnol, travaillant en anglais, parlant français et étudiant… well…
Ce soir, je vais assister à une sessiond’information concernant un projet que j’estime intéressant. Si j’applique sur ce projet, ce serait pour un séjour à l’étranger pour juillet 2005, donc personne ne retient son souffle pour le moment. Long processus, avec applicatoin avant fin novembre, interview en février, etc…
Hier soir, j’ai pris une bière dans un pub en regardant les deux dernières manches du match Red Sox – Yankees avec deux copains – Takashi et Ryoko. Eux prenaient pour les Yankees, puisque l’un des joueurs est un compatriote célèbre. Moi, j’en avais rien à faire, d’un coté comme de l’autre, j’ai noté au passage que Stephen King devait être content, en bon fan des Sox.
Avec Taku, on a découvert que l’on connaissait une célébrité de Montréal et de Tokyo tous les deux, en la personne de l’ex-joueur des Expos de Montréal et des Giants de Tokyo Warren Cromartie, devenu une célébrité au Japon après son passage à Montréal. Taku a dix ans de moins que moi mais il connaît bien Cromartie, qui pour moi, était un nom sorti d’un assez lointain passé.
Tokyo, en passant, est connue pour être la ville la plus populeuse du globe. Un peu plus de 34 millions de personnes vivent à Tokyo. On pourrait donc estimer que c’est environ le triple de paris ou Londres, mais plus impressionnant demeure le fait qu’il y a plus d’habitants dans la seule ville de Tokyo que dans tout le Canada.
Peut-être que je vous parle de Tokyo parce que je mange du sushi 4 fois par semaine (!) et que mes amis sont japonnais, alors je baigne dans la culture asiatique; allez prendre un bubble tea par exemple, fait partie d’une de mes nouvelles habitudes :-)
Tiens, sans trop de rapport autre que stylistique peut-être, ça me rappelle que j’ai pas encore vu Kill Bill 2.
Avec mes amis Japonnais, on a décidé de refaire le coup de mes sœurs et ma mère et de ramasser des fonds pour expédier du matériel scolaire en Équateur, yé. Ce qui est stimulant, comme l’avait fait remarquer ma mère, c’est de savoir exactement que ça va aller aux jeunes élèves, maintenant que j’ai des contacts là-bas pour m’en assurer.
J’ai devant moi une superbe photo d’une publicité (!!) de Calvin Klein. Vraiment jolie.
Avant-hier au Chapters, j’ai vu en solde une superbe immense bouquin sur les peintures de Johannes Vermeer. Même si j’ai tout vendu mes livres, C’est incroyablement difficile de résister à acheter celui-là à seulement 19$, et présentant l’intégrale de l’œuvre du maître. Mon fond d’écran d’ordinateur depuis mon retour de l’amérique du sud est d’ailleurs un vermeer («Vue de Delft» pour ceux qui connaissent»).
Je vous laisse donc sur ceci… ah, oui, au travail, ça va bien, je vais commencer mon training pour (re)devenir superviseur et je suis sur le programme de Coffee Master, ce qui me permet au frais de la compagnie de parfaire mes connaissances dans le monde du café, que je trouve intéressant pour ma culture personnelle. Paràllèlement, La belle Claire (australienne hyperactive) fait aussi son coffee master et on doit organiser ensemble un séminaire public et éventuellement écrire un petit guide sur la question.
Matané,
Hugo desu.
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dimanche 17 octobre 2004

Le Petit miracle.
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Hola,
Vendredi soir dernier, j'ai cuisiné un petit repas équatorien pour quelques amis. Claire, une belle australienne, Ryoko, une belle japonaise, Suzie, une belle Québécoise et Takashi, un bel okinawais ;-)
Nous communiquions tous en anglais, dont c'était la langue seconde pour 80% des personnes présentes. J'appelle ça le petit miracle, que plusieurs personne d'un peu partout puisses facilement communiquer comme ça. Je l'ai expérimenté à quelques reprises, et ça m'a rappelé un petit texte que j'ai écrit alors que j'étais en Équateur (j'y reviens plus loin).
Le lendemain, j'ai réalisé que Claire parle un peu japonais et j'ai appris un peu au contact de ces amis aussi. Suzie et moi parlons français et espagnol, Claire parle un assez bon Allemand. A mon Starbucks downtown, l'ensemble des employés parle neuf langues différentes au total. Je trouve cette idée agréable, je voudrais les parler toutes!
Anyway, ce que tout cela m'a rappelé, c'est le petit miracle de l'Équateur... et quand il s'est produit, j'avais écris le texte qui suit. Bonne lecture.

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Ay, Dios mio!

La classe est turbulente aujourd’hui, sans raison apparente. Pleine lune, peut-être bien. Au Québec, on dirait qu’une tempête de neige se prépare. Ici, on pourrait peut-être dire qu’il y a de l’éruption volcanique dans l’air.

Je suis à l’école élémentaire Bowey’s dans le rang San Luis de Lloa, en Équateur. Ce matin, j’ai commencé mon cours d’anglais comme d’habitude, avec les élèves de 5e et 6e années. Plus tard, les 4e années nous ont rejoint. L’enseignement à plusieurs niveaux dans la même classe est parfois compliqué mais avec cette troisième semaine qui passe, le système que j’ai développé semble fonctionner de mieux en mieux.

Au début de mon séjour bénévole ici, chaque minute de chaque cours était un défi. Mon espagnol embryonnaire et l’absence de connaissance en anglais de mes élèves rendaient les communications folkloriques. Les élèves me parlaient candidement et naturellement en espagnol mais chaque question ou requête était un défi. Permission pour aller à la salle de bain, dessiner, colorier, transcrire les notes du tableau dans leur cahier, tout. On apprends à vivre avec ce genre d’écart, de déphasage de langage et on fini par se comprendre pas trop mal. Et comme enseignant, j’apprenais aussi de mes erreurs.

Pourtant, en ce jour de pleine lune probable, rien n’y fait, tout le monde s’agite. Diego semble complètement absent, Valeria regarde par la fenêtre, Cesar est maintenant étendu sur son banc plutôt qu’assis, Deisy et Jessica parlent à voix basse en imaginant que je ne m’en rends pas compte. Pourtant, ça doit faire plus de cinq fois que je réclame un peu de silence et d’attention.
Je m’arrête donc au milieu d’une phrase et attends.

Je jette un coup d’œil à Nancy, qui hausse les épaules l’air de dire qu’il s’agit juste d’une bande de bébés.

– Ok, silencio! Valeria, la clase esta aqui, no alla. Deisy, Jessica, silencio! Cesar… Cesar, sientate por favor!!

Cesar émerge lentement de sa position couchée en s’asseyant à moitié…

– Oh, my God… dis-je d’un air découragé, enchaînant en français:
– Qu’est-ce que je vais faire de vous autres aujourd’hui?

Nancy lève la main.

– Si, Nancy.
– Oh my God significa Ay, Dios mio, si?

Je souris.

– Si. Como sabes?

Elle me réponds qu’un autre volontaire (venu enseigné deux mois avant que je n’arrive, pendant deux semaines) n’arrêtait pas de dire ça – Oh my god!

Je souris toujours, imaginant le volontaire disant toujours Oh My God… Même lorsqu’ils sont indisciplinés, mes élèves trouvent le moyen d'être drôles!

De toute manière, toute la classe est étrangement silencieuse tout à coup. Attendant la suite, ou trouvant que le cours est soudainement devenu plus intéressant. Je souris car un sentiment très agréable vient de balayer tout le reste. Je réalise à quel point nous communiquons ensemble maintenant. Entre mon espagnol bancal mais meilleur et leur anglais de base, nous nous comprenons. La transition entre les premiers cours et cette discussion s’est effectuée en douceur, sans que je m’en rende compte. Je réalise que les histoires de salle de bain, de chamaillage, de place en classe ou les autres questions, tout cela n’est plus un défi, nous avons comblé ce vide.

Ce que j’appelle le petit miracle s’est produit à nouveau, nous communiquons, et assez facilement.

Le véritable défi n’est plus de me faire comprendre ou de les comprendre, désormais, mais de leur donner une petite mais solide base en anglais. De leur enseigner, puisque c’est ce que je suis venu faire ici en premier lieu. Eux m’ont déjà enseigné beaucoup.

Mon projet commence donc.
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jeudi 7 octobre 2004

Les volcans me parlent.
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Vous avez vu les nouvelles récentes à propos du Mont St-Helens de l'état du Washington. Cette montagne est un volcan situé au sud-est de Seattle et qui a surpris tout le monde avec une très violente éruption au début des années 80. Il n'y avait eu aucune activité depuis quoi, six ans, dans le secteur et voilà que quelques semaines à peine après mon retour de séjour dans l'Avenue des Volcans, St-Helens se retrouve en période active et tout à coup, tout le monde ici parle de volcans!
Rappel, pour les moins chauds en géographie, Vancouver est juste au nord de l'état du Washington. Sur les photos récentes des légères éruptions de St-Helens, en background, on voit parfois le Mont Rainier et/ou le Mont Baker. Autre rappel: on peut très bien voir le sommet blanc de Baker de Vancouver, par temps clair.
On disait aux nouvelles que la situation à St-Helens n'est pas alarmante pour la population environnante, puisque le volcan est encore à 25 km de la plus importante ville du coin... well, le volcan El Reventador est à 60 km à l'est de Quito ce qui ne l'a pas empêché lors de son éruption de 2002 de recouvrir la ville sous une épaisse couche de cendres... Là-bas, on raconte qu'il a fallu des mois pour nettoyer le tout. Remarquez, il y a du bon, on a ramassé la majeure partie de ces cendres du Reventador et on les a vendues aux plantations de bananes de la côte ouest puisque c'est un engrais très prisé.
Je commence à me dire que si les volcans me parlent, il faudrait peut-être que les écoute; j'ai quelque part le sentiment qu'ils pourraient bien me souffler ma prochaine destination. Écoutez vous aussi les volcans, sait-on jamais.
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vendredi 1 octobre 2004

Pour tous;
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Mes parents ont eu une vie dans un monde trop différent du mien pour me comprendre parfaitement. Les gens de mon âge, qui ont vécu dans le même monde que moi ont une vie si différente de la mienne qu'ils ne peuvent pas comprendre non plus. Mes amis, qui sont tous plus jeunes que moi (à une exception près), semblent trop jeunes pour réellement comprendre. Well, I'll tell you something; I feel fucking lonely.
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Mensaje privado;
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Querida querida amiga, muchas gracias por no juzgeme. Muchas gracias por no preguntarme tampoco sobre mi estila de vida. Te quiero mucho.

That's it for now.
See you later alligator, comme disent mes amis d'ici...
ou After a while crocodile, comme je réponds souvent...