mardi 8 novembre 2022

Comment vous rendre de Rome à Montréal en 11 étapes faciles

Question de rendre amusante une journée de longs vols et d'attente dans les aéroports, voici le petit guide de l'Esprit vagabond pour vous rendre de Rome à Montréal en 11 étapes faciles.

Réalisé lors de notre trajet de retour, ce guide a donc été testé en temps réel sur place.

Étape 1: vous rendre à la gare de Rome et acheter un billet pour le Leonardo Express.

Étape 2: Vous dire que Rome vit dans le futur en prenant le train express de la gare vers l'aéroport directement et sans escale. Pendant ce temps, à Montréal, on a l'autobus 747 qui vous trimbale dans les nids de poule. 

Étape 3: à l'aéroport, vous rendre à l'enregistrement. Noter au passage (à gauche) la pub pour la Sicile, d'où vous arrivez justement.

Étape 4: Choisir votre vol et vous enregistrer, c'est pas les destinations qui manquent.

Étape 5: Passer la sécurité de l'aéroport.

Étape 6: Manger une dernière pizza italienne authentique avant de quitter le pays.

Étape 7: Visiter un dernier site archéologique. (Authentiques vestiges de Ostia Antica en exposition à l'aéroport de Rome!)

Étape 8: Vous rendre à la porte d'embarquement. On a choisi Paris, parce que vous connaissez le dicton: passer par Paris pour se rendre à New-York, alors on s'est dit que pour Montréal, ça devait être pareil.

À Paris, noter que l'aéroport a des couloirs beaucoup plus neufs et futuristes que ceux de Montréal pourtant constamment en construction/rénovation.

Étape 10: Affronter le célèbre chaos dans les aéroport dont parlent encore les médias...


Étape 11: Envolez-vous vers Montréal.

--

Note: Peuvent s'ajouter quelques étapes à l'arrivée: passage aux douanes, récupération de bagages si vous en avez mis en soute (ce n'était pas notre cas), 747 vers le métro pour vous rendre chez vous (nous, on a eu une superbe surprise, Hélène et Gigi qui nous attendaient à l'aéroport pour nous ramener à la maison malgré l'heure tardive de notre vol!), puis la récupération de vos chats chez les gentils amis qui les gardaient pendant le voyage (ce qui peut impliquer, dans certains cas, un voyage en bus à Candiac, je conseille alors de faire ça le lendemain).

--

jeudi 3 novembre 2022

Sur la route: tous les chemins mènent…

Arrivé à Rome en début de soirée.

Long trajet de train, bateau et re-train. (Surtout 2h à attendre le traversier Messina-Villa San Giovanni).

Petite promenade dans le centre historique en soirée…

Fontaine de Trevi.


Panthéon.

Temple d’Hadrien.


Panthéon.

Piazza Venezia.


mercredi 2 novembre 2022

Sur la route vers le continent: Giardini-Naxos

Billet sous forme semi-télégraphique.

Comme le voyage va bientôt tirer à sa fin, il nous faut remonter sur le continent et quitter la Sicile. Notre dernière journée a donc consisté essentiellement à faire la route de Modica jusqu’à Giardini-Naxos. Demain, nous devrions repartir de Giardini-Naxos et rejoindre l’Italie continentale via Messina et le ferry vers la Calabre. 

Aujourd’hui, malgré une bonne partie de la journée passée dans les transports, nous avons tout de même vu de très belles choses.

Quelques photos en guise de preuves:


Entre un trajet de bus et un trajet de train, pourquoi ne pas profiter de la pause pour relaxer au centre historique de Catania? Cathédrale à droite, dôme de l’église Santa Agata à gauche.


L’éléphant semble être l’emblème de Catania. Un billet plus détaillé sur notre très court passage dans le centre historique baroque de cette grande ville (la seconde en importance en Sicile après Palerme) suivra certainement, mais pour ce soir, ces quelques photos.


Hehehe, impossible de résister, peu importe le plan de la journée ou des transports… il y a un site archéologique à visiter, avec un théâtre antique, j’en suis! (Notez que je porte mon backpack, journée de transport, nous avons visité le centre de Catania avec les bagages sur le dos). 


Giardini-Naxos, en bas à gauche, vu d’un belvédère, en fin de journée. Le quartier de Naxos, où nous sommes ce soir, se vante (enseigne à l’entrée du hameau) d’être la plus ancienne colonie grecque de Sicile (aurait été fondée en 735 av J.C.).


Spectaculaire coucher de soleil directement dans le cratère de l’Etna. 

Volcan Etna (on peut voir 2 petites éruptions de fumée), après le coucher de soleil. 

Avouez qu’on aura vu pires comme vues pour une journée de transport!

mardi 1 novembre 2022

Hébergé dans une grotte chez une top modèle italienne dans la capitale du chocolat

Nous avons atteint le point de notre voyage le plus éloigné de notre point de départ (Copenhague). À Modica, dans le sud-est de la Sicile, nous sommes à 3095 km de la capitale du Danemark, et ce point le plus éloigné tombe bien, puisque le visa touristique valide 90 jours que nous avons eu lors de notre entrée dans l'espace Schengen (zone commune touristique européenne) expirera dans quelques jours. Nous devrons donc sortir de "l'Europe" au sens de ce visa très bientôt.
Avant de planifier les prochains jours de visite, nous avons donc profité de Modica, seconde ville baroque de la Vallée de Noto (après Noto), à peu près entièrement reconstruite après le tremblement de terre de 1693.
Si Noto avait été déplacée à cette occasion, ce ne fut pas le cas de Modica, donc la ville n'a pas subi autant de changement en terme d'urbanisme que Noto qui avait été entièrement repensée. En plus, Modica est située dans une sorte de gorge, donc la ville s'articule à travers quelques quartiers de part et d'autre de cette gorge dont le "fond" contemporain est constitué de son artère principale et son centre historique commercial. En montant dans les quartiers, on a donc des vues absolument incroyables sur la petite ville, mais ça implique des rues étroites en zigzags et des escaliers à n'en plus finir.


L'église de San Pietro, qui occupe la place d'honneur dans le centre historique (Modica Bassa), avec l'escalier monumental entouré de sculptures des douze apôtres. Photo captée d'une arche faisant face à l'église et permettant de grimper par d'autres escaliers dans le quartier opposé (Collina dell'Itria Belvedere).


Sur le Corso Umberto I, la rue principale de Modica, on peut voir quelques édifices historiques, mais surtout le Castello dei Conti en haut de la colline de Modica Bassa, avec la tour d'horloge en avant plan.


Toujours sur le Corso Umberto I, quelques-uns des visages qui ornent le toit de l'auditorium P. Floridia, avec en arrière-plan, le rocher formant la Collina della Giacanta, de l'autre côté de la gorge de Modica.


L'église la plus jolie et la plus élégante est sans conteste San Giorgio, la cathédrale sise au nord-ouest de Modica Bassa, mais à flanc de colline plutôt que sur le Corso principal tout en bas. L'église, érigée entre 1702 et 1738, est accessible via des séries d'escaliers en doubles spirales qui offrent de magnifiques vues et dont les plantes sont encore en fleurs même en ce début novembre.


Le campanile de San Gorgio est ouvert aux visiteurs qui aiment grimper dans des petits escaliers en colimaçons étroits et se retrouver littéralement dans le clocher pour admirer la vue. Dans une ville comme Modica, comprise dans une vallée avec des collines de chaque côté, c'est particulièrement intéressant. Sur cette photo, captée du clocher de San Giorgio, on peut voir une partie des immeubles longeant le Corso Umberto I en contrebas, puis en face, des résidences de Collina dell'Itria Belvedere.


Collina dell'Itria Belvedere vue par les portes de l'église San Giorgio.


La Collina dell'Itria Belvedere offre également de son côté des vues imprenables sur Modica Bassa, mais également sur Modica Alta, le quartier en hauteur complètement au nord-ouest de la ville sur sa propre colline (à l'extrême gauche sur la photo). Sur ce cliché, on peut apercevoir, au centre, la cathédrale San Giorgio et une partie des escaliers en spirales (camouflés en partie par les fleurs).
 

Parlant de fleurs de novembre, en voici un bel exemple: quartier résidentiel de Modica capté à travers une floraison abondante.


Comme plusieurs secteurs de Modica sont à flanc de colline de part et d'autre de la gorge qui traverse la ville, quelques résidences sont assez originales et incorporent des pans de roches de la montagne dans leur architecture. On en voit un exemple ici.


Autre exemple: la cuisine d'un petit studio sis dans une grotte de Modica, un hébergement assez inusité, mais amusant et plutôt confortable - très bien "rénové" en gardant le plus d'éléments originaux possibles. Par exemple, la veine creusée que l'on voit traverser le haut de la photo en diagonale était l'entrée d'eau originale de l'endroit. L'eau descendait par cette veine vers une citerne-puit sise sous le plancher et à laquelle on accédait par un trou/puit encore visible aujourd'hui par une fenêtre de plancher. La corde et le seau qui servaient à y puiser l'eau sont encore dans le studio.

Ces derniers détails, vous l'aurez compris, sont en relation directe avec le titre de ce billet - lui aussi un peu inusité, il faut bien s'amuser - car ce studio, où nous sommes hébergés, est celui de Caterina, une top modèle italienne sympathique (qui travaille à Milan, Paris, Los Angeles, etc. pour toutes les marques renommées; on l'a vue dans les magazines Elle, Vogue, Vanity Fair, etc.).

Et le chocolat dans tout ça? Modica est la capitale italienne du chocolat pour une raison assez amusante et elle aussi inusité: la fabrication du chocolat de Modica diffère complètement de la méthode habituelle impliquant beurre de cacao et cuisson. Ici, le cacao est moulu à froid et sans ajout autre que du sucre et parfois, une saveur (comme du zeste d'orange, par exemple). Cette méthode aurait été implantée ici par les espagnols (le Royaume de Sicile ayant fait partie des conquêtes espagnoles), qui eux-mêmes, l'auraient importés de l'Amérique centrale (certaines sources parlent d'origine Aztèque, d'autre d'origine Maya). Le résultat est très intéressant: un chocolat un peu granuleux (sans cuisson, le sucre ne fond pas), mais au goût prononcé de cacao, et on y prend goût assez vite, je dirais. :-)
--

dimanche 30 octobre 2022

Les dimanches en Europe et une soirée à Noto, jardin de pierres

Quiconque a déjà voyagé en indépendant en Europe vous le dira: les dimanches sont parfois désespérant. Parce que contrairement à la culture commerciale dominante en Amérique ou même en Asie, les dimanches, en Europe, la plupart des commerces ferment.
Ça inclus parfois les épiceries, comme nous en avons été témoins/victimes à plusieurs reprises lors de nos voyages précédents. (J'ai un souvenir très précis d'une arrivée à Vienne en 2003 un dimanche en fin de journée et les épiceries et restaurants étaient tous fermés. Nous avions réussi à trouver, in expremis, un dépanneur au sous-sol de la gare ferroviaire qui avait des pâtes à vendre, et comme nous étions dans un hostel avec cuisine, nous avions survécu ;-)
Normalement, il faut trouver un moyen pour "tuer" le dimanche d'une manière ou d'une autre. Quand vous prévoyez un long trajet en train ou en bus, par exemple, vous faites des provisions le samedi, puis vous vous déplacez et tuez le temps pendant que le dimanche où tout est fermé passe. 

Porta Reale de Noto.
Pendant le présent voyage, nous avons eu la surprise de constater que cette culture du dimanche-tout-fermé n'était plus répandu partout; par exemple, à Bologne, il n'y avait aucune différence côté commercial entre le dimanche et un autre jour de la semaine. Nous avons donc cessé de nous méfier des dimanche... jusqu'au moment d'organiser notre déplacement de Syracuse vers Noto (à 20-30 minutes l'une de l'autre, donc rien de supposément compliqué).
Mais comme nous sommes dimanche, il n'y a aucun train qui faisait le trajet aujourd'hui. Comme nous sommes dimanche, une compagnie de bus était en congé, donc n'offrait aucun trajet aujourd'hui. Comme nous sommes dimanche, la seule autre compagnie de bus offrait un seul et unique trajet de Syracuse à Noto.

Un des escaliers peints de Noto.
Heureusement, donc, que ce bus existait... mais nous n'avons donc pas eu le choix de l'horaire (ni du trajet, qui passait par d'autres villes et arrêts entre les deux, donc qui prenait 3 fois plus de temps).

Arrivés à Noto, autre surprise: toutes les épiceries sont fermées. Et plusieurs restos sont "fermés pour la sieste". J'en ai pas parlé ici, mais en Italie, comme dans d'autres pays latins - L'Espagne vient évidemment en tête - il y a l'heure de la sieste en après-midi, et souvent, tous les commerces ferment pendant ce temps, une affaire très variable, qui peut s'étirer de 12h30 à 16h30-17h dans certains cas ou certaines villes. 
Heureusement, une fois de plus, sauvés par la cloche, nous avons déniché la seule mini-épicerie ouverte jusqu'à 13h30 (j'y suis entré à 13h27 !)... et la gentille dame qui y travaillait nous a informé qu'elle rouvrait ensuite de 17h à 21h. Nous ne mourrions pas de faim aujourd'hui au moins (et oui, quelques restos étaient quand même ouverts, à un budget très différent de la solution épicerie, mais les restos sont surtout ouverts en soirée ici).

Église San Francesco d'Assisi all'Immacolata.
Toutes ces circonvolutions de transport et d'approvisionnement, ajoutés à un check in tardif dans notre hébergement, nous ont fait "perdre" une bonne partie de notre journée prévue à Noto. Arrivés en début d'après-midi et accumulation de pertes de temps, ajoutés au fait que nous avons changé l'heure la nuit dernière - donc le soleil se couche une heure plus tôt qu'hier, nous faisant perdre du jour) , font en sorte que nous nous sommes retrouvés à visiter Noto presque juste en fin de journée.

Noto, c'est une des petites villes baroques du sud de la Sicile. Toute la région a été dévastée par un tremblement de terre en 1693, et comme plusieurs villes avaient été pratiquement rayées de la carte, elles ont dû être reconstruites quasi en entier. Dans certains cas (comme à Noto), on n'a même pas reconstruit au même endroit, mais à quelques km de la ville originale. 

Le dôme de la cathédrale et les toits de Noto.
Ainsi, ces villes du sud le long de la Vallée de Noto, datent pas mal toutes du début et milieu des années 1700 en terme de construction et d'urbanisation. Noto n'a donc pas de labyrinthe de petites rues médiévales, mais est plutôt érigée sur quelques rues assez larges (pour l'époque) et dominée par l'architecture baroque. Noto a aussi une couleur particulière, puisque les pierres locales utilisées pour construire ses églises, palazzos et monuments à l'époque, ont toutes cette teinte jaunâtre-miel qui donne une très jolie uniformité à la petite ville.

En fin de journée (lire: alors que le soleil disparaissait derrière les quelques rares nuages à se trouver dans le ciel), nous avons donc parcouru la petite ville qui s'articule autour d'une splendide avenue centrale (Corso Vittorio Emanuele). Après un moment, nous nous sommes arrêtés devant cette église: San Carlo al Corso:

Érigée à partir de 1730, cette église à façade concave porte un clocher sur une terrasse... et il se trouve que les visiteurs peuvent monter sur la dite terrasse pour 2 euros, une aubaine.


Du haut du toit de San Carlo al Corso, j'ai donc pu prendre quelques photos spectaculaire de Noto - ville surnommée "jardin de pierre" pour son élégance et son uniformité chromique. Un croissant de lune était apparu dans le ciel.


Pour l'anecdote - pendant que vous admirez l'avenue Corso Vittorio Emanuele et l'ouest de la ville sur la photo ci-dessus - pendant que nous étions sur le toit, les cloches se sont mises à sonner sans avertissement. Une affaire aussi assourdissante que surprenante, qui m'a rappelé la seule autre fois dans mes voyages où ça m'est arrivé de me retrouver dans un clocher d'église au moment où ça se met à sonner (c'était à Valencia, en Espagne, en 2006). 


La vue de Noto en fin de journée. Au centre, la basilique-cathédrale de San Nicolo. Un des plus vieux édifices de Noto - certainement une des premières constructions à être mise en chantier lors de la reconstruction - elle a été érigée entre 1694 et 1703. À droite de la basilique-cathédrale, la basilique San Salvatore. Complètement à droite, plus bas, on voit la partie supérieure du Palazzo Ducezio, qui est l'hôtel de ville actuel de Noto. Ducezio aurait été roi de Sicile et fondateur de Noto (selon une légende locale).


Après la descente du toit de San Carlo al Corso, je me suis donc retrouvé à prendre des photos de nuit, le soleil s'étant couché entre temps (et une heure plus tôt que les jours précédents, vu le passage à l'heure d'hiver). Sur cette photo de la via Corrado Nicolaci, on peut voir l'église di Montevergine.


Porta Reale, aussi appelée Porta Ferdinandea ou Porta Nazionale. On l'a surnommé "Porte aux nombreux noms".


Coucher de soleil sur Noto. L'église San Carlo al Corso, captée du parvis de la basilique-cathédrale San Nicolo.
--

Ces photos, les promenades, la jolie découverte du toit de San Carlo,  le coucher de soleil, les escaliers peints (on en a vu deux, il y en a peut-être d'autres), le charme immanquable de cette petite ville baroque, tout ça fait en sorte que même avec les pertes de temps dues au sacré dimanche d'Europe, Noto nous laissera des bons souvenirs malgré le peu de temps qu'on aura pu y consacrer. 

--

samedi 29 octobre 2022

Dans le fort de Syracuse, il y a trois visages et une ballerine fantôme

 Dans le fort de Syracuse, il y a trois visages et une ballerine fantôme.


Érigé sur la pointe sud de la péninsule d'Ortigia, le fort fait face à toute menace en provenance de la mer Ionienne.


(Charles V d'Espagne a même fait renforcer les fortifications avec un mur supplémentaire, bâti à même les pierres de l'ancien amphithéâtre romain de Neapolis, mais bien après plusieurs conquêtes historiques de Syracuse).


Pourtant, malgré ces défenses imprenables, dans le port de Syracuse, la menace gronde; un navire de guerre a largué les amarres.


«Aux armes», clame le premier visage, du fond de la Batterie di cannoni, «C'est un navire carthaginois qui nous déclare la guerre!»


Personne ne répond toutefois à cet appel. Dans la baie, c'est le calme plat.


Le navire poursuit sa course, menaçant de prendre le fort par le flanc.


Dans les échos de la Batterie, le second visage se fait entendre: «Ce sont les forces de Rome, ils vont nous assiéger!»


Toujours aucune réaction, à part celle de la mer, dont les lames se brisent sur les roches aux abords de la forteresse.


Le troisième visage demeure impassible. Mais une voix se fait entendre entre les murs centenaires de la Batterie: «Ce sont peut-être les Vandales qui reviennent... »


Sa plainte se perd dans les arches de la grande salle du château. Puis, une voix diaphane qui semble sortir des murs de pierre eux-mêmes, émane: «Ce n'est qu'un navire moderne, qui quitte Syracuse, le temps des conquêtes est terminé»...
 

... c'est la voix de la ballerine fantôme du Castello Maniace.


Et de fait, le navire de guerre s'éloigne de Syracuse vers l'horizon sur la mer Ionienne.

Le silence est revenu entre les murs centenaires de la forteresse... les voix se sont éteintes, seuls les échos restent, et y resteront encore quelques siècles.
Si vous passez par Syracuse, aller vagabonder le long de ces murs et près de ces bastions. Portez alors attention et vous les entendrez probablement encore, ces témoins des guerres et des conquêtes de Syracuse.

--