Je me souviens d'une époque où je relatais pas mal toutes mes (més)aventures en Amérique latine, mais comme ce n'est pas mon premier séjour, je tente de ne pas me répéter sur ce blogue. Je vais faire exception pour vous raconter l'aventure de ce soir. Et je le dis avec affection, on ne s'ennuie jamais en Amérique latine!
Cet après-midi, après avoir été amicalement forcé de manger un churasco équatoriano (une longue histoire en elle-même) malgré le fait que j'avais déjà diné, je me suis consacré à mon travail jusqu'à l'heure du souper. N'ayant pas vraiment faim après mon double-diner (un churasco, pour information, est un généreux plat de riz recouvert d'un oeuf miroir, accompagné d'un avocat, d'une salade de betterave et d'une tranche de steak de boeuf avec des frites), j'ai passé mon tour pour le souper, mais me suis installé à table pour un thé à la cannelle et quelques galettes en compagnie d'Eva et Deborah.
Carmen et Virginia (de la fondation qui m'accueille ici) ont passé leur journée à dire qu'il faisait froid, alors ce soir, après souper, Carmen a démarré un feu de foyer, Trouvant la chose amusante (il fait plutôt chaud ici, je dois vous avouer), j'ai sorti mon appareil photo pour immortaliser l'événement:
Tout avait donc l'air poétique et notre discussion à table allait bon train quand le téléphone a sonné (ce qui se produit des dizaines et dizaines de fois par jour ici, alors on n'a pas songé à une urgence sur le coup)... en même temps que la sonnette de la porte d'entrée a retenti (une autre affaire qui sonne toute la journée à la maison de la fondation).
Trois secondes plus tard, Carmen sortait du bureau en panique, le téléphone encore à la main, et Deborah qui répondait à la porte nous regardait l'air affolé. Eva et moi avons rapidement compris des cris de Carmen qu'il y avait le feu... mais où?
Carmen s'est élancé dehors pour monter sur le toit de la maison par les escaliers. (Normal ici d'avoir ce genre d'accès, le toit est utile pour ranger des choses et pour tendre les cordes à linge). En les suivant dehors, j'ai cru comprendre que le feu était pris sur le toit de la maison. Panique de Carmen qui me dit alors qu'il faut immédiatement éteindre le feu de foyer, en ramassant quelques chaudrons pour les remplir d'eau. Carmen étant un peu énervée, elle gaspillait l'eau plus qu'elle ne l'utilisait efficacement dans le foyer, alors j'ai pris cette opération en charge en lui disant de superviser le toit.
Quelques minutes plus tard, je rejoignais les filles et Carmen sur le toit pour voir de quoi il retournait. Elles se relayaient pour jeter de l'eau sur la planche de tôle qui est posée sur la cheminée. Puis, en reculant un peu avec Deborah, nous avons vu qu'en fait, il y avait des tisons encore rouge le long de la maison voisine (tout ceci étant étrange vu que les murs sont entièrement en blocs de ciment). Carmen ramenait de l'eau et la jetait un peu n'importe comment et je voyais bien que rien n'atteindrait le dessous de deux planches le long du mur par-dessus la cheminée.
Car c'était ce qui était en feu; deux planches de bois posées par-dessus la cheminée et retenues par une brique et un demi-bloc de ciment. J'ai grimpé sur une table (le toit étant utile pour y ranger des choses) avec un balai et j'ai soulevé les planches pour qu'Eva, grimpée elle aussi sur un tas de trucs qui traînait près de la cheminée, puisse lancer de l'eau plus efficacement vers les planches, mais en vain, à ce rythme, on en aurait pour des heures.
J'ai donc décidé de me servir du balais pour faire tomber la brique et le bloc de ciment, puis de déplacer les planches pour les ramener directement sur le toit de la maison (en béton), où nous les avons éteinte sans problème en quelques secondes.
Après nous être assurés que tout était éteint proprement, nous sommes rentrés, en rigolant, puis, alors que Carmen réintégrait le bureau, nous avons repris tous les trois nos place à table.
Mon thé à la cannelle était encore chaud.
En quittant la table, j'ai eu l'idée de prendre cette photo, en guise de souvenir de notre petite aventure:
Puis, nous avons nettoyé un brin, Carmen nous demandant de ne rien dire à Virginia.
J'espère qu'elle ne se souvient plus de l'adresse de ce blogue :-)
--
Note: Sans vouloir parler contre Carmen, qui est très gentille et très accueillante avec les volontaires à la fondation, il faut préciser que ce n'est pas la première fois que je la vois mettre le feu dans la maison. En 2004, elle mettait régulièrement le feu à la cuisine (au moins deux fois par mois), en oubliant par exemple des plats à l'huile sur le feu (le poêle est au gaz). Eva m'a raconté que dans la maison de la fondation, elle a été témoin de la même chose dans la cuisine... et que Carmen lui avait alors fait jurer de ne pas en parler à Virginia.
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Nous ne saurons probablement jamais qui avait eu l'idée brillante de mettre deux planches de bois sur la cheminée (TISA quelqu'un?), mais j'ai cru entendre Carmen dire qu'elles avaient été placées là pour sécher. Je ne sais trop quel était l'utilité prévue de ces planches, et je doute qu'elles ne servent à ce qui était prévu, mais malheureusement, si elles étaient plutôt sèches à notre arrivée sur le toit, là, elles sont mouillées.
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Cet après-midi, après avoir été amicalement forcé de manger un churasco équatoriano (une longue histoire en elle-même) malgré le fait que j'avais déjà diné, je me suis consacré à mon travail jusqu'à l'heure du souper. N'ayant pas vraiment faim après mon double-diner (un churasco, pour information, est un généreux plat de riz recouvert d'un oeuf miroir, accompagné d'un avocat, d'une salade de betterave et d'une tranche de steak de boeuf avec des frites), j'ai passé mon tour pour le souper, mais me suis installé à table pour un thé à la cannelle et quelques galettes en compagnie d'Eva et Deborah.
Carmen et Virginia (de la fondation qui m'accueille ici) ont passé leur journée à dire qu'il faisait froid, alors ce soir, après souper, Carmen a démarré un feu de foyer, Trouvant la chose amusante (il fait plutôt chaud ici, je dois vous avouer), j'ai sorti mon appareil photo pour immortaliser l'événement:
Tout avait donc l'air poétique et notre discussion à table allait bon train quand le téléphone a sonné (ce qui se produit des dizaines et dizaines de fois par jour ici, alors on n'a pas songé à une urgence sur le coup)... en même temps que la sonnette de la porte d'entrée a retenti (une autre affaire qui sonne toute la journée à la maison de la fondation).
Trois secondes plus tard, Carmen sortait du bureau en panique, le téléphone encore à la main, et Deborah qui répondait à la porte nous regardait l'air affolé. Eva et moi avons rapidement compris des cris de Carmen qu'il y avait le feu... mais où?
Carmen s'est élancé dehors pour monter sur le toit de la maison par les escaliers. (Normal ici d'avoir ce genre d'accès, le toit est utile pour ranger des choses et pour tendre les cordes à linge). En les suivant dehors, j'ai cru comprendre que le feu était pris sur le toit de la maison. Panique de Carmen qui me dit alors qu'il faut immédiatement éteindre le feu de foyer, en ramassant quelques chaudrons pour les remplir d'eau. Carmen étant un peu énervée, elle gaspillait l'eau plus qu'elle ne l'utilisait efficacement dans le foyer, alors j'ai pris cette opération en charge en lui disant de superviser le toit.
Quelques minutes plus tard, je rejoignais les filles et Carmen sur le toit pour voir de quoi il retournait. Elles se relayaient pour jeter de l'eau sur la planche de tôle qui est posée sur la cheminée. Puis, en reculant un peu avec Deborah, nous avons vu qu'en fait, il y avait des tisons encore rouge le long de la maison voisine (tout ceci étant étrange vu que les murs sont entièrement en blocs de ciment). Carmen ramenait de l'eau et la jetait un peu n'importe comment et je voyais bien que rien n'atteindrait le dessous de deux planches le long du mur par-dessus la cheminée.
Car c'était ce qui était en feu; deux planches de bois posées par-dessus la cheminée et retenues par une brique et un demi-bloc de ciment. J'ai grimpé sur une table (le toit étant utile pour y ranger des choses) avec un balai et j'ai soulevé les planches pour qu'Eva, grimpée elle aussi sur un tas de trucs qui traînait près de la cheminée, puisse lancer de l'eau plus efficacement vers les planches, mais en vain, à ce rythme, on en aurait pour des heures.
J'ai donc décidé de me servir du balais pour faire tomber la brique et le bloc de ciment, puis de déplacer les planches pour les ramener directement sur le toit de la maison (en béton), où nous les avons éteinte sans problème en quelques secondes.
Après nous être assurés que tout était éteint proprement, nous sommes rentrés, en rigolant, puis, alors que Carmen réintégrait le bureau, nous avons repris tous les trois nos place à table.
Mon thé à la cannelle était encore chaud.
En quittant la table, j'ai eu l'idée de prendre cette photo, en guise de souvenir de notre petite aventure:
Puis, nous avons nettoyé un brin, Carmen nous demandant de ne rien dire à Virginia.
J'espère qu'elle ne se souvient plus de l'adresse de ce blogue :-)
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Note: Sans vouloir parler contre Carmen, qui est très gentille et très accueillante avec les volontaires à la fondation, il faut préciser que ce n'est pas la première fois que je la vois mettre le feu dans la maison. En 2004, elle mettait régulièrement le feu à la cuisine (au moins deux fois par mois), en oubliant par exemple des plats à l'huile sur le feu (le poêle est au gaz). Eva m'a raconté que dans la maison de la fondation, elle a été témoin de la même chose dans la cuisine... et que Carmen lui avait alors fait jurer de ne pas en parler à Virginia.
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Nous ne saurons probablement jamais qui avait eu l'idée brillante de mettre deux planches de bois sur la cheminée (TISA quelqu'un?), mais j'ai cru entendre Carmen dire qu'elles avaient été placées là pour sécher. Je ne sais trop quel était l'utilité prévue de ces planches, et je doute qu'elles ne servent à ce qui était prévu, mais malheureusement, si elles étaient plutôt sèches à notre arrivée sur le toit, là, elles sont mouillées.
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