Note: Ce billet s'inscrit dans une série «Spécial 10e anniversaire de vagabondages»
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Journal de voyage, 13 avril 2003
Prague
Nous sommes maintenant en République Tchèque. La journée a été très très chargée, physiquement. Après notre départ de l’hostel de Dresden vers la station de tramway, nous avons eu une petite montée d’adrénaline en nous rendant compte qu’il fallait peut-être acheter les billets de tram à l’avance. Heureusement, on pouvait en acheter dans le tram lui-même. C'est que contrairement à tous nos déplacements jusqu'à ce jour, nous devons prendre un train précis cette fois-ci, et il ne fallait donc pas être en retard. L'arrivée à Prague par la station extérieure à la ville, sans carte de la ville, et sans information sur les transports en commun, nous avons exploré les alentours en compagnie d’une femme turque pas trop débrouillarde qui nous a accompagnée jusqu’à l'hostel que nous avions prévu utiliser, le Clown and Bard. Après le check-in (je passe le bout où l’on a cherché le satané tram et les changements de direction exceptionnels du métro!), on a réalisé que le Clown and Bard était un peu trop bas de gamme pour nos goûts; il y a quand même des limites à voyager sur un budget serré. Nous avons cherché ailleurs, repris nos affaires et déménagé au Ritchie’s, dans le centre ville. Finalement, après environ cinq heures et demi de marche, nous nous sommes installés pour 5 jours à Prague.
La journée s'est terminée sur une petite marche de deux heures dans les rues, en ce dimanche soir, puis, tombant de fatigue, retour à 22h à l’hostel. Prague promet de belles choses – les rues sont absolument splendides.
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Journal de voyage, 14 avril 2003
Prague est une ville extraordinairement belle et romantique. Ce ne sont pas tant certains édifices en particulier que l’ensemble, l’accumulation de tant de beauté, qui frappe l’œil – et peu importe où vous dirigez votre regard.
La traversée de la rivière Vltava aller et retour par les vieux ponts du vieux centre-ville de Prague et la montée de la colline vers le Château (pour nous offrir une vue aérienne de la ville et ses toits) demeurent parmi les meilleurs souvenirs de notre voyage jusqu’à maintenant. Prague est définitivement la plus belle ville où nous ayons mis les pieds depuis notre départ (*).
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Journal de voyage, 17 avril 2003
Prague est indescriptible… les détails sur les édifices, les graffitis, les statues, les gargouilles, le bruit incessant de la foule sur Karlova près du Karlov Most, en face de l’hostel, les sabots des chevaux sur les pavés, les couleurs des maisons, les inscriptions en tchèque partout, la pierre usée des murs, des pavés et des édifices, les tours que l’on aperçoit de près ou de loin un peu partout dans Old Town ou Lesser Town. Mille ans d’influences diverses, les sons slaves étrangers à nos oreilles, les milliers de touristes et leurs langues qui résonnent partout, l’écho des places… Prague, c’est de la magie, c’est une ville de romans et de films, c’est un immense musée vivant et gratuit, en constant mouvement et où l’émerveillement vous guette à chaque clignement des yeux.
Ce matin, en revenant de l’épicerie, en empruntant pourtant les mêmes rues où j’ai marché douze fois dans les trois derniers jours, j’ai découvert quelques détails insoupçonné, dont une statue suspendue au-dessus de la rue que je n’avais pas remarqué auparavant (**).
Les derniers jours ont été riches en expériences et découvertes, des dîners romantiques au bord de la rivière au château de Prague qui est plus une forteresse qu’une résidence, avec sa cathédrale qui a pris 600 ans à compléter, son palais qui mélange conception et architecture s’étalant du dixième au seizième siècle, sa «Golden Lane» où a habité Franz Kafka pour y écrire dans un endroit calme, sa modeste basilique où des quartets avec soprano qui nous ont offert notre premier concert avec Vivaldi, Mozart, Schubert et Bach au programme… Prague est un endroit où on voudrait rester pendant des semaines (***).
Les soupers du 16 et du 17, au simple Brie, baguette, fruits et vin tchèque, ont été de très beaux moments, le genre de moments intimistes et personnels qu’on ne trouve dans aucun guide touristique, évidemment.
Ah, et j'ai maintenant de l’absinthe, de la vraie…
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Notes (2012):
(*) Ce jugement sur Prague allait se confirmer avec les années et les voyages. Voir aussi: Prague, c'était aussi la plus belle ville du monde.
(**) Photo du personnage suspendu au-dessus de la rue... capté lors de ma visite de 2011.
(***) Je suis retourné à Prague, à l'été 2011, et j'y ai longuement réfléchi au passage du temps et à mes souvenirs de ma visite de 2003. Voir ce billet, par exemple. Ou encore celui-ci, sur le passage vers des lieux où j'avais des souvenirs de 2003... qui me fournit d'ailleurs le diptyque photo suivant:
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Journal de voyage, 13 avril 2003
Prague
Nous sommes maintenant en République Tchèque. La journée a été très très chargée, physiquement. Après notre départ de l’hostel de Dresden vers la station de tramway, nous avons eu une petite montée d’adrénaline en nous rendant compte qu’il fallait peut-être acheter les billets de tram à l’avance. Heureusement, on pouvait en acheter dans le tram lui-même. C'est que contrairement à tous nos déplacements jusqu'à ce jour, nous devons prendre un train précis cette fois-ci, et il ne fallait donc pas être en retard. L'arrivée à Prague par la station extérieure à la ville, sans carte de la ville, et sans information sur les transports en commun, nous avons exploré les alentours en compagnie d’une femme turque pas trop débrouillarde qui nous a accompagnée jusqu’à l'hostel que nous avions prévu utiliser, le Clown and Bard. Après le check-in (je passe le bout où l’on a cherché le satané tram et les changements de direction exceptionnels du métro!), on a réalisé que le Clown and Bard était un peu trop bas de gamme pour nos goûts; il y a quand même des limites à voyager sur un budget serré. Nous avons cherché ailleurs, repris nos affaires et déménagé au Ritchie’s, dans le centre ville. Finalement, après environ cinq heures et demi de marche, nous nous sommes installés pour 5 jours à Prague.
La journée s'est terminée sur une petite marche de deux heures dans les rues, en ce dimanche soir, puis, tombant de fatigue, retour à 22h à l’hostel. Prague promet de belles choses – les rues sont absolument splendides.
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Journal de voyage, 14 avril 2003
Prague est une ville extraordinairement belle et romantique. Ce ne sont pas tant certains édifices en particulier que l’ensemble, l’accumulation de tant de beauté, qui frappe l’œil – et peu importe où vous dirigez votre regard.
La traversée de la rivière Vltava aller et retour par les vieux ponts du vieux centre-ville de Prague et la montée de la colline vers le Château (pour nous offrir une vue aérienne de la ville et ses toits) demeurent parmi les meilleurs souvenirs de notre voyage jusqu’à maintenant. Prague est définitivement la plus belle ville où nous ayons mis les pieds depuis notre départ (*).
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Journal de voyage, 17 avril 2003
Prague est indescriptible… les détails sur les édifices, les graffitis, les statues, les gargouilles, le bruit incessant de la foule sur Karlova près du Karlov Most, en face de l’hostel, les sabots des chevaux sur les pavés, les couleurs des maisons, les inscriptions en tchèque partout, la pierre usée des murs, des pavés et des édifices, les tours que l’on aperçoit de près ou de loin un peu partout dans Old Town ou Lesser Town. Mille ans d’influences diverses, les sons slaves étrangers à nos oreilles, les milliers de touristes et leurs langues qui résonnent partout, l’écho des places… Prague, c’est de la magie, c’est une ville de romans et de films, c’est un immense musée vivant et gratuit, en constant mouvement et où l’émerveillement vous guette à chaque clignement des yeux.
Ce matin, en revenant de l’épicerie, en empruntant pourtant les mêmes rues où j’ai marché douze fois dans les trois derniers jours, j’ai découvert quelques détails insoupçonné, dont une statue suspendue au-dessus de la rue que je n’avais pas remarqué auparavant (**).
Les derniers jours ont été riches en expériences et découvertes, des dîners romantiques au bord de la rivière au château de Prague qui est plus une forteresse qu’une résidence, avec sa cathédrale qui a pris 600 ans à compléter, son palais qui mélange conception et architecture s’étalant du dixième au seizième siècle, sa «Golden Lane» où a habité Franz Kafka pour y écrire dans un endroit calme, sa modeste basilique où des quartets avec soprano qui nous ont offert notre premier concert avec Vivaldi, Mozart, Schubert et Bach au programme… Prague est un endroit où on voudrait rester pendant des semaines (***).
Les soupers du 16 et du 17, au simple Brie, baguette, fruits et vin tchèque, ont été de très beaux moments, le genre de moments intimistes et personnels qu’on ne trouve dans aucun guide touristique, évidemment.
Ah, et j'ai maintenant de l’absinthe, de la vraie…
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Clocher et toits de Prague, captés du haut d'une des tours médiévales de la vielle ville. |
L'Esprit Vagabond devant la version de 2003 du Mur de John Lennon. Pour la version 2011: ici. |
En visite à la résidence habitée par Mozart lors de son séjour à Prague. |
Les toits de Prague, du haut de la tour d'entrée du Pont Charles. |
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Notes (2012):
(*) Ce jugement sur Prague allait se confirmer avec les années et les voyages. Voir aussi: Prague, c'était aussi la plus belle ville du monde.
(**) Photo du personnage suspendu au-dessus de la rue... capté lors de ma visite de 2011.
(***) Je suis retourné à Prague, à l'été 2011, et j'y ai longuement réfléchi au passage du temps et à mes souvenirs de ma visite de 2003. Voir ce billet, par exemple. Ou encore celui-ci, sur le passage vers des lieux où j'avais des souvenirs de 2003... qui me fournit d'ailleurs le diptyque photo suivant:
Prague vue de l'île au centre de la rivière, 2003. |
Prague vue de l'île au centre de la rivière, 2011. |
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