Voici le premier d'une série de petits billets pré-départ pour mon voyage dans le sud-est asiatique.
J'ai mentionné, dans le billet d'information sur mon projet, que je ne prévoyais pas visiter le Myanmar.
Pourtant, l'ancienne Birmanie n'est pas sans sites d'intérêts. Les noms de Mandalay et de Yangon viennent à l'esprit, mais on trouve aussi au Myanmar le site de Pagan, un des plus importants sites archéologiques de l'Asie.
Mais.
Mais le Myanmar est actuellement dirigé par une junte militaire qui a supprimé la quasi-totalité de la dissidence et exerce un pouvoir absolu, au vu et au su de la communauté internationale et malgré des condamnations et des sanctions internationales.
Les dirigeants / généraux de l'armée y sont accusés de violations flagrantes des droits humains, y compris le déplacement forcé de civils et le recours généralisé au travail forcé, incluant celui des enfants.
Bref, on peut difficilement imaginer un système plus horrible à encourager en y allant dépenser des devises par une activité touristique.
D'un autre côté, on pourrait imaginer que l'argent dépensé auprès des intervenants du milieu touristique est une importante source de revenu non reliée au travaux forcés pour ces intervenants. Et on lit effectivement que plusieurs Birmans espèrent une plus grande ouverture au tourisme; la possibilité d'un afflux touristique fait surtout espérer que la situation actuelle sera mieux connue et dénoncée internationalement, en fait, ce qui nous ramène à nos premières considérations.
Dans certains guides touristiques, on mentionne qu'un tourisme averti vaut mieux que l'isolation d'un gouvernement militaire. Toutefois, pour être un touriste averti, il faut pouvoir parler avec les gens de l'endroit. Or, outre le problème évident de la langue - je ne parle pas le birman - on rapporte plusieurs cas de Birmans torturés, ou qui ont simplement disparus, pour avoir trop parlé avec les touristes.
Le «Conseil d'État pour la restauration de la Loi et de l'Ordre», le nom officiel du régime en place, possède la plupart des agences touristiques au pays, la compagnie de chemin de fer, les compagnies de tours de bateau et de traversiers, une banque d'échange de devises étrangères, la compagnie de téléphone et Myanmar Airways. De plus, le CELO détient aussi une société qui offre les services d'hôtel et tourisme nationaux, et même les pensions privées doivent verser une partie de leurs revenus au gouvernement. Enfin, les entrées sur les sites touristiques sont réputés élevés pour la région et la propriété de ces sites n'est pas clairement identifiée - probablement pour éviter que les touristes ne les boudent pour ne pas enrichir le régime.
Et on pourrait ajouter une liste de sites opérés par le gouvernement; par exemple, deux des trois musées majeurs de Yangon appartiennent au régime. Aussi, même si vous pensez acheter local dans un marché public, vous ne savez peut-être pas que le commerçant doit obtenir un certificat du gouvernement pour chaque vente, à un tarif important, que votre achat couvre en grande partie. Si ces revenus étaient une manière de redistribuer la richesse parmi la population, je serais le premier à y voir de bons aspects. Mais ce n'est pas le cas, au contraire, c'est l'un des régimes les plus corrompus de la planète.
Le Myanmar actuel est aussi l'un des pays les plus pauvres d'Asie. Si le régime survit, c'est en grande partie grâce à un de ses rares alliés; la Chine. Ce pays n'est pas un modèle de respect des droits humains et n'en est pas à une contradiction près non plus.
Une simple visite sur la page principale du Myanmar sur le site de l'ONU est révélatrice. La dernière visite d'un envoyé de l'ONU au Myanmar a d'ailleurs été fort controversée.
Le nom même du pays est un signe de controverse. Si je vous disais que simplement en parlant du Myanmar plutôt que de la Birmanie, pour certains, je lance une opinion politique en faveur du régime, ça vous semblerait exagéré? Pourtant c'est vrai; les médias des États-Unis ou du Royaume-Uni (même la BBC) n'utilisent jamais Myanmar, puisque ces pays n'ont pas reconnu le régime actuel et que c'est ce régime qui a instauré le changement de nom.
Ce qui est amusant, c'est que les deux noms veulent dire la même chose; le terme anglais Burma découlant de Burmah, est une mauvaise épellation (en lettre latine) de Myanma.
Bref, vous aurez compris que je ne suis pas intéressé à faire entrer un dollar dans ce pays pour le moment. Ainsi, pour ma part, Birmanie ou Myanmar, le libellé m'importe peu, je n'y injecterai pas des fonds avec le régime politique actuellement au pouvoir, donc n'y mettrai pas les pieds lors de mon voyage.
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vendredi 31 octobre 2008
mercredi 29 octobre 2008
Prochaine aventure: Indochine!
Libellés :
Ma vie,
Mes écrits,
Voyage-2008-Ase
Me voilà enfin prêt à repartir à l'aventure, pour un séjour prolongé en terres inconnues (inconnues de moi). Par opposition aux petites incursions européennes de l'été dernier, mon prochain séjour à l'étranger me verra explorer un coin de planète où je n'ai jamais mis les pieds; l'Indochine.
L'Indochine actuelle est en fait la péninsule indochinoise, une partie du continent asiatique comprise entre l'Inde et la Chine.
Cette Indochine moderne comprend l'ancienne colonie d'Indochine Française (c'est-à-dire le territoire couvert par les actuels Vietnam, Laos et Cambodge), la Thaïlande, le Myanmar, la Malaisie continentale et Singapour.
Comme pour mon aventure sud-américaine de l'été 2007, l'improvisation sera de la partie, et il est donc impossible de vous tracer un itinéraire précis à l'avance, puisque l'itinéraire sera déterminé sur place, selon les humeurs, envies, contraintes et autres impondérables des aventures à l'étranger. Ceci ne m'empêche pas de faire quelques plans (photo ci-contre).
Je peux toutefois dire que je ne prévois pas explorer l'entièreté de l'Indochine; à moins que je ne change d'idée, je ne devrais pas mettre les pieds au Myanmar, par exemple, et comme pour tous les pays que j'ai visité jusqu'à maintenant, il y a toujours des provinces ou régions qui échappent à un premier voyage d'exploration.
Le départ - prévu pour le 26 novembre prochain de Montréal - me fera d'abord traverser le pays vers Vancouver, où je dois prendre un vol qui me mènera à Tokyo au Japon. De là, j'attraperai un autre avion, pour Thành phố Hồ Chí Minh, métropole vietnamienne autrefois connue sous le nom de Saigon et ancienne capitale de l'Indochine Française.
Pour les amateurs de détails, c'est le Boeing 767 de Japan Airlines que l'on voit sur la première photo-montage ci-haut qui me mènera de Tokyo à Thành phố Hồ Chí Minh. Sur la même photo, on peut voir le visa d'entrée que m'a récemment accordé l'ambassade du Vietnam.
--
Je vous propose donc une carte de la région du sud-est asiatique qui illustre bien le territoire que je devrais couvrir pendant les prochains mois.
Comme j'en ai l'habitude, je devrais vous tenir au courant de mes aventures sur ce blogue, qui demeurera l'outil principal pour communiquer avec moi et avoir de mes nouvelles. Le rythme la fréquence de publication des articles dépendra de la technologie disponible sur ma route; cafés internet, qualité de connexion, ordinateurs et logiciels disponibles, etc.
Je ne promets donc rien pour le moment, mais ferai le maximum pour demeurer un blogueur actif compte tenu des équipements que je trouverai.
Et d'ici le 26 novembre, à part mes billets réguliers, je publierai probablement plus de détails sur ma préparation pour cette nouvelle aventure.
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L'Indochine actuelle est en fait la péninsule indochinoise, une partie du continent asiatique comprise entre l'Inde et la Chine.
Cette Indochine moderne comprend l'ancienne colonie d'Indochine Française (c'est-à-dire le territoire couvert par les actuels Vietnam, Laos et Cambodge), la Thaïlande, le Myanmar, la Malaisie continentale et Singapour.
Comme pour mon aventure sud-américaine de l'été 2007, l'improvisation sera de la partie, et il est donc impossible de vous tracer un itinéraire précis à l'avance, puisque l'itinéraire sera déterminé sur place, selon les humeurs, envies, contraintes et autres impondérables des aventures à l'étranger. Ceci ne m'empêche pas de faire quelques plans (photo ci-contre).
Je peux toutefois dire que je ne prévois pas explorer l'entièreté de l'Indochine; à moins que je ne change d'idée, je ne devrais pas mettre les pieds au Myanmar, par exemple, et comme pour tous les pays que j'ai visité jusqu'à maintenant, il y a toujours des provinces ou régions qui échappent à un premier voyage d'exploration.
Le départ - prévu pour le 26 novembre prochain de Montréal - me fera d'abord traverser le pays vers Vancouver, où je dois prendre un vol qui me mènera à Tokyo au Japon. De là, j'attraperai un autre avion, pour Thành phố Hồ Chí Minh, métropole vietnamienne autrefois connue sous le nom de Saigon et ancienne capitale de l'Indochine Française.
Pour les amateurs de détails, c'est le Boeing 767 de Japan Airlines que l'on voit sur la première photo-montage ci-haut qui me mènera de Tokyo à Thành phố Hồ Chí Minh. Sur la même photo, on peut voir le visa d'entrée que m'a récemment accordé l'ambassade du Vietnam.
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Je vous propose donc une carte de la région du sud-est asiatique qui illustre bien le territoire que je devrais couvrir pendant les prochains mois.
Comme j'en ai l'habitude, je devrais vous tenir au courant de mes aventures sur ce blogue, qui demeurera l'outil principal pour communiquer avec moi et avoir de mes nouvelles. Le rythme la fréquence de publication des articles dépendra de la technologie disponible sur ma route; cafés internet, qualité de connexion, ordinateurs et logiciels disponibles, etc.
Je ne promets donc rien pour le moment, mais ferai le maximum pour demeurer un blogueur actif compte tenu des équipements que je trouverai.
Et d'ici le 26 novembre, à part mes billets réguliers, je publierai probablement plus de détails sur ma préparation pour cette nouvelle aventure.
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lundi 27 octobre 2008
Quand on a rien à dire...
Vous aurez peut-être noté un silence d'un semaine sur ce blogue... Rien d'anormal dans ce silence, puisque je considérais ne rien avoir à dire qui soit intéressant à lire.
C'est pas comme d'autres.
Ce qui m'occasionnne une petite montée de lait :-)
--
Remarquez, les blogueurs professionnels - ces journalistes qui tiennent un blogue en parallèle sur le site du journal qui les engage, ils n'ont pas bien le choix, s'ils sont payés pour émettre une opinion à tous les jours. Inévitablement, ça ne lève pas toujours très haut. (Il y a bien pire; les commentaires des lecteurs sur ces blogues sont souvent consternants).
--
Paradoxalement, on pensera donc que je partage l'opinion de Falardeau sur la question, si on a écouté l'émission Tout le monde en parle d'hier soir où l'ex-cinéaste-devenu-chialeur-payé est venu dire n'importe quoi en ondes - et envers lequel les deux animateurs, Guy A et Dany, ont fait preuve de beaucoup de bienveillance.
Falardeau lui-même a un blogue et une chronique hebdo dans Ici Montréal, mais se dit contre ceux qui ont à émettre leurs opinions trop régulièrement! Il trace la ligne pour qu'elle lui convienne, comme il le fait toujours.
On peut être pour ou contre (ou ne pas avoir d'opinion) sur la question nationale québécoise. Tout le monde a le droit de s'exprimer et si un jour un référendum passe et que le Québec devient souverain, eh bien il l'aura été de manière démocratique et voilà. Sinon, idem. Personnellement, tant que l'on respecte un processus démocratique, chacun a droit d'émettre ses opinions. Falardeau comme les autres.
Par contre, quand Falardeau traite d'ennemi et de débile tous ceux qui ne pensent pas comme lui, il ne fait pas preuve de beaucoup de respect pour la démocratie. Quand il envoie chier tous ceux qui défendent une autre vision, il a l'air d'un imbécile incapable d'argumenter intelligemment. Quand il traite de con un David Suzuki juste parce que le gars est canadien anglais, alors il perd toute crédibilité à mes yeux.
Je n'ai rien contre l'option que Falardeau défend, on s'entend. Et il est bien libre de le faire. Ce qui m'agresse, c'est de se montrer aussi bienveillant envers lui quand il dit des âneries. (On a d'ailleurs pas été aussi tendre envers Raël ou envers le Doc Mailloux, à cette même émission de télé dans le passé).
Pour moi, Falardeau n'a aucune crédibilité quand il critique. Il critique toujours Téléfilms Canada si ses films ne sont pas financés - criant à la censure fédéraliste - mais il oublie que la majorité des demandes de financement sont refusées, il oublie que les Denys Arcand, Francis Leclerc, Patrick Senécal, Daniel Roby et Robert Morin se voient également refuser le financement de leurs projets de films. Il oublie que souvent, il n'est pas idiot de demander à un scénariste de retravailler son scénario pour faire un meilleur film. Il tape aussi sur la tête de Radio-Canada, les accusant de censure, alors que ses propos sont rapportés à Radio-Canada - une incohérence que Guy A. lui a fait remarqué, au moins.
Quand Falardeau traite David Suzuki de «bloke de l'ouest», mais ajoute qu'il n'est pas raciste, il se contredit stupidement une fois de plus. Il dit que la couleur de la peau lui importe peu, mais ajoute que tous les gens qui ne sont pas souverainistes sont des gnochons. Il n'est pas raciste, mais tant que le "vote ethnique" ne sera pas souverainiste, les représentants de ces ethnies ne seront pas considérés comme des Québécois de son point de vue, même s'ils sont nés ici. À ce moment-là, je ne vois pas de différence entre sa position et celle d'un raciste.
Ainsi, quand, sur son blogue, Falardeau dit se battre pour la liberté, il fait preuve d'hypocrisie ou bien il ne voit tout simplement pas à quel point il est devenu ridicule et incohérent.
Et puis bon, quand il en rajoute en traitant David Suziki de gnochon et en comparant son implication politique à celle de Patrick Roy (!), c'est Falardeau qui a l'air d'un gnochon, et d'un ignorant.
David Suzuki - un Canadien né à Vancouver - milite pour sauver ce qui reste de la planète, au fait. Peut-être que les Falardeau de ce monde devraient l'écouter un peu plus, car sans planète habitable dans 100 ans - et avec une planète en phase terminale dans moins de 50 ans, je me demande bien à quoi aura servi de faire la souveraineté du Québec, tiens.
Bref, ta gueule, Falardeau. Écris donc un bon scénario de film au lieu d'écrire (et de dire) des conneries. Peut-être qu'il sera alors financé.
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C'est pas comme d'autres.
Ce qui m'occasionnne une petite montée de lait :-)
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Remarquez, les blogueurs professionnels - ces journalistes qui tiennent un blogue en parallèle sur le site du journal qui les engage, ils n'ont pas bien le choix, s'ils sont payés pour émettre une opinion à tous les jours. Inévitablement, ça ne lève pas toujours très haut. (Il y a bien pire; les commentaires des lecteurs sur ces blogues sont souvent consternants).
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Paradoxalement, on pensera donc que je partage l'opinion de Falardeau sur la question, si on a écouté l'émission Tout le monde en parle d'hier soir où l'ex-cinéaste-devenu-chialeur-payé est venu dire n'importe quoi en ondes - et envers lequel les deux animateurs, Guy A et Dany, ont fait preuve de beaucoup de bienveillance.
Falardeau lui-même a un blogue et une chronique hebdo dans Ici Montréal, mais se dit contre ceux qui ont à émettre leurs opinions trop régulièrement! Il trace la ligne pour qu'elle lui convienne, comme il le fait toujours.
On peut être pour ou contre (ou ne pas avoir d'opinion) sur la question nationale québécoise. Tout le monde a le droit de s'exprimer et si un jour un référendum passe et que le Québec devient souverain, eh bien il l'aura été de manière démocratique et voilà. Sinon, idem. Personnellement, tant que l'on respecte un processus démocratique, chacun a droit d'émettre ses opinions. Falardeau comme les autres.
Par contre, quand Falardeau traite d'ennemi et de débile tous ceux qui ne pensent pas comme lui, il ne fait pas preuve de beaucoup de respect pour la démocratie. Quand il envoie chier tous ceux qui défendent une autre vision, il a l'air d'un imbécile incapable d'argumenter intelligemment. Quand il traite de con un David Suzuki juste parce que le gars est canadien anglais, alors il perd toute crédibilité à mes yeux.
Je n'ai rien contre l'option que Falardeau défend, on s'entend. Et il est bien libre de le faire. Ce qui m'agresse, c'est de se montrer aussi bienveillant envers lui quand il dit des âneries. (On a d'ailleurs pas été aussi tendre envers Raël ou envers le Doc Mailloux, à cette même émission de télé dans le passé).
Pour moi, Falardeau n'a aucune crédibilité quand il critique. Il critique toujours Téléfilms Canada si ses films ne sont pas financés - criant à la censure fédéraliste - mais il oublie que la majorité des demandes de financement sont refusées, il oublie que les Denys Arcand, Francis Leclerc, Patrick Senécal, Daniel Roby et Robert Morin se voient également refuser le financement de leurs projets de films. Il oublie que souvent, il n'est pas idiot de demander à un scénariste de retravailler son scénario pour faire un meilleur film. Il tape aussi sur la tête de Radio-Canada, les accusant de censure, alors que ses propos sont rapportés à Radio-Canada - une incohérence que Guy A. lui a fait remarqué, au moins.
Quand Falardeau traite David Suzuki de «bloke de l'ouest», mais ajoute qu'il n'est pas raciste, il se contredit stupidement une fois de plus. Il dit que la couleur de la peau lui importe peu, mais ajoute que tous les gens qui ne sont pas souverainistes sont des gnochons. Il n'est pas raciste, mais tant que le "vote ethnique" ne sera pas souverainiste, les représentants de ces ethnies ne seront pas considérés comme des Québécois de son point de vue, même s'ils sont nés ici. À ce moment-là, je ne vois pas de différence entre sa position et celle d'un raciste.
Ainsi, quand, sur son blogue, Falardeau dit se battre pour la liberté, il fait preuve d'hypocrisie ou bien il ne voit tout simplement pas à quel point il est devenu ridicule et incohérent.
Et puis bon, quand il en rajoute en traitant David Suziki de gnochon et en comparant son implication politique à celle de Patrick Roy (!), c'est Falardeau qui a l'air d'un gnochon, et d'un ignorant.
David Suzuki - un Canadien né à Vancouver - milite pour sauver ce qui reste de la planète, au fait. Peut-être que les Falardeau de ce monde devraient l'écouter un peu plus, car sans planète habitable dans 100 ans - et avec une planète en phase terminale dans moins de 50 ans, je me demande bien à quoi aura servi de faire la souveraineté du Québec, tiens.
Bref, ta gueule, Falardeau. Écris donc un bon scénario de film au lieu d'écrire (et de dire) des conneries. Peut-être qu'il sera alors financé.
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lundi 20 octobre 2008
En attendant René-Charles (2)
Libellés :
Opinions
Voilà qui est fait, nous n'aurons pas encore un Premier Ministre qui s'appelle Dion.
On attendra donc encore René-Charles. :-)
--
Avec Jean-Louis, qui parle de succession à Turner, j'ajouterais qu'en fait, Dion ne succède même pas à Turner ou à Paul Martin comme chef-éclair, puisque ces deux derniers ont été Premier Ministre... Dion succède en fait à ... Edward Blake. Vous ne connaissez pas Blake? Normal, il était (de 1880 à 1887), jusqu'à aujourd'hui, le seul chef du Parti Libéral du Canada à ne pas avoir occupé le poste de Premier Ministre.
Stéphane Dion aura au moins battu un record vieux de 121 ans! :-)
Le Parti dont Dion a été le chef dans les derniers mois mérite un peu ce qui lui arrive. Après tout, dans les jours suivants son élection à la tête du Parti, on commençait déjà à entendre des dissidents. Il est clair que lorsqu'un parti n'appuie pas son chef - même si les dissidents ne sont pas majoritaires, il se font entendre - le parti se tire dans le pied. Dion a ses torts, mais son propre parti ne lui a pas donné les outils pour qu'il fasse le travail de les mener. (André Boisclair, sur la scène politique québécoise, a d'ailleurs subi exactement le même genre de destin, quelques années plus tôt, avec les mêmes torts et le même manque de support à l'interne).
--
Si je n'éprouve pas beaucoup de sentiment pour (ou contre) Dion, je dois avouer que je soupire de tristesse devant le "vide" de 18 mois à deux ans qu'il laisse devant nous. Je m'explique.
Contrairement à ce que certains "ex" célèbres pensent (et écrivent en toute candeur, on se demande sur quelle planète idéaliste ils vivent parfois), il est clair que la situation actuelle du Parlement Canadien est un gouvernement Conservateur qui a les coudées franches - aussi franches que s'il était majoritaire, soyons réaliste - puisque les Libéraux n'auront pas de chef avant plusieurs mois, au mieux, et ne seront donc pas prêts à renverser ce gouvernement avant une autre année après ça. Une danse que l'on connaît bien; une opposition qui s'offusque mais ne s'oppose pas lors des votes.
Bref, aujourd'hui, on assiste à la majorisation du gouvernement Conservateur. C'est ça, qui est triste, et non le départ de Dion lui-même (qui aurait été, paradoxalement, un meilleur Premier Ministre que Harper).
Ultimement, si ce n'était des questions environnementales - où notre gouvernement offre une des pires performances de la planète - je partage un peu l'avis du fils Trudeau (Alexandre, pas Justin, hehehe!) selon lequel les enjeux électoraux, au Canada, sont somme toute assez mineurs, si l'on compare notre pays avec la plupart des pays du monde.
On vivra donc les deux prochaines années comme on a vécu les trois dernières. Après ça, espérons qu'il ne sera pas trop tard pour faire le ménage, littéralement.
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On attendra donc encore René-Charles. :-)
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Avec Jean-Louis, qui parle de succession à Turner, j'ajouterais qu'en fait, Dion ne succède même pas à Turner ou à Paul Martin comme chef-éclair, puisque ces deux derniers ont été Premier Ministre... Dion succède en fait à ... Edward Blake. Vous ne connaissez pas Blake? Normal, il était (de 1880 à 1887), jusqu'à aujourd'hui, le seul chef du Parti Libéral du Canada à ne pas avoir occupé le poste de Premier Ministre.
Stéphane Dion aura au moins battu un record vieux de 121 ans! :-)
Le Parti dont Dion a été le chef dans les derniers mois mérite un peu ce qui lui arrive. Après tout, dans les jours suivants son élection à la tête du Parti, on commençait déjà à entendre des dissidents. Il est clair que lorsqu'un parti n'appuie pas son chef - même si les dissidents ne sont pas majoritaires, il se font entendre - le parti se tire dans le pied. Dion a ses torts, mais son propre parti ne lui a pas donné les outils pour qu'il fasse le travail de les mener. (André Boisclair, sur la scène politique québécoise, a d'ailleurs subi exactement le même genre de destin, quelques années plus tôt, avec les mêmes torts et le même manque de support à l'interne).
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Si je n'éprouve pas beaucoup de sentiment pour (ou contre) Dion, je dois avouer que je soupire de tristesse devant le "vide" de 18 mois à deux ans qu'il laisse devant nous. Je m'explique.
Contrairement à ce que certains "ex" célèbres pensent (et écrivent en toute candeur, on se demande sur quelle planète idéaliste ils vivent parfois), il est clair que la situation actuelle du Parlement Canadien est un gouvernement Conservateur qui a les coudées franches - aussi franches que s'il était majoritaire, soyons réaliste - puisque les Libéraux n'auront pas de chef avant plusieurs mois, au mieux, et ne seront donc pas prêts à renverser ce gouvernement avant une autre année après ça. Une danse que l'on connaît bien; une opposition qui s'offusque mais ne s'oppose pas lors des votes.
Bref, aujourd'hui, on assiste à la majorisation du gouvernement Conservateur. C'est ça, qui est triste, et non le départ de Dion lui-même (qui aurait été, paradoxalement, un meilleur Premier Ministre que Harper).
Ultimement, si ce n'était des questions environnementales - où notre gouvernement offre une des pires performances de la planète - je partage un peu l'avis du fils Trudeau (Alexandre, pas Justin, hehehe!) selon lequel les enjeux électoraux, au Canada, sont somme toute assez mineurs, si l'on compare notre pays avec la plupart des pays du monde.
On vivra donc les deux prochaines années comme on a vécu les trois dernières. Après ça, espérons qu'il ne sera pas trop tard pour faire le ménage, littéralement.
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samedi 18 octobre 2008
Lachine en automne
Après Roberval et Tremblant, un autre petit billet de photos automnales; cette fois, il s'agit de photos prise lors d'une petite marche dans Lachine, l'arrondissement de l'île de Montréal que j'habite. J'avais déjà mentionné sur ce blogue que l'on trouve parfois des endroits très différents de l'image de métropole achalandée que l'on a de Montréal, et ce n'est pas la première fois que je publie ici des photos de Lachine, mais une fois de plus, les couleurs de l'automne - et une rencontre surprise avec la faune locale - m'ont inspiré.
En plus, comme je quitterai bientôt Montréal pour l'étranger, j'imagine que je veux profiter encore un peu des beautés de l'île avant mon départ.
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Une simple vue sur le canal Lachine, mais avec cet éclairage d'automne et ce feuillus aux teintes ocre, il y a une poésie qui est absente à n'importe quel autre moment de l'année. Ce que j'aime de ce cliché, c'est qu'il aurait pratiquement pu être pris au Lac St-Jean, preuve qu'il n'y a pas que du béton dans les grandes villes, pour qui sait regarder.
Mieux encore qu'un ciel bleu au-dessus du canal et du vieux phare, un ciel presque vermeerien offrait de beaux contrastes à l'eau grise du canal. Le soleil, qui joue ici à cache-cache avec les nuages faisait, aussi alterner la température ambiante pendant la promenade, un autre signe typique de la saison.
Après les chevreuils de Tremblant, voici les outardes de Lachine! Un peu moins rares, mais tout de même une rencontre intéressante pendant ce qui était une simple marche en ville... Je ne sais pas pour vous, mais ce gazon en bourdure du canal avait l'air de recéler des choses délicieuses!
Plan rapproché des oiseaux pas trop farouches... Ces trois bernaches sont tellement grandes et amusantes qu'elles font presque oublier qu'il y a en fait huit oiseaux sur cette photo, les cinq autres étant des représentants d'une espèce moins rarissime à Montréal.
Tapis de feuilles ocres et orangées, lieu idéal pour relaxer et méditer un brin. Mon amie Suze a pris une pose automnale pour moi.
De retour dans les rues de la ville, j'ai aperçu cette sculpture, captée ici à contre-jour, pour avoir un arrière-plan plus agréable à regarder que les véhicules stationnées sur la rue de l'autre côté. Ce n'est pas la première fois que je la vois, mais c'est la première fois où je me décide à la photographier. Ce n'est pas la plus belle pièce que j'ai pu voir, mais loin d'être la plus désagréable à l'oeil aussi. En fait, c'est plutôt rigolo. Et il s'agit d'une figure en deux dimensions, puisque la chose est mince comme une feuille de bronze! Elle orne le centre d'un tout petit parc quelconque situé entre le canal et le secteur achalandé de la 32e avenue.
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En plus, comme je quitterai bientôt Montréal pour l'étranger, j'imagine que je veux profiter encore un peu des beautés de l'île avant mon départ.
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Une simple vue sur le canal Lachine, mais avec cet éclairage d'automne et ce feuillus aux teintes ocre, il y a une poésie qui est absente à n'importe quel autre moment de l'année. Ce que j'aime de ce cliché, c'est qu'il aurait pratiquement pu être pris au Lac St-Jean, preuve qu'il n'y a pas que du béton dans les grandes villes, pour qui sait regarder.
Mieux encore qu'un ciel bleu au-dessus du canal et du vieux phare, un ciel presque vermeerien offrait de beaux contrastes à l'eau grise du canal. Le soleil, qui joue ici à cache-cache avec les nuages faisait, aussi alterner la température ambiante pendant la promenade, un autre signe typique de la saison.
Après les chevreuils de Tremblant, voici les outardes de Lachine! Un peu moins rares, mais tout de même une rencontre intéressante pendant ce qui était une simple marche en ville... Je ne sais pas pour vous, mais ce gazon en bourdure du canal avait l'air de recéler des choses délicieuses!
Plan rapproché des oiseaux pas trop farouches... Ces trois bernaches sont tellement grandes et amusantes qu'elles font presque oublier qu'il y a en fait huit oiseaux sur cette photo, les cinq autres étant des représentants d'une espèce moins rarissime à Montréal.
Tapis de feuilles ocres et orangées, lieu idéal pour relaxer et méditer un brin. Mon amie Suze a pris une pose automnale pour moi.
De retour dans les rues de la ville, j'ai aperçu cette sculpture, captée ici à contre-jour, pour avoir un arrière-plan plus agréable à regarder que les véhicules stationnées sur la rue de l'autre côté. Ce n'est pas la première fois que je la vois, mais c'est la première fois où je me décide à la photographier. Ce n'est pas la plus belle pièce que j'ai pu voir, mais loin d'être la plus désagréable à l'oeil aussi. En fait, c'est plutôt rigolo. Et il s'agit d'une figure en deux dimensions, puisque la chose est mince comme une feuille de bronze! Elle orne le centre d'un tout petit parc quelconque situé entre le canal et le secteur achalandé de la 32e avenue.
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vendredi 17 octobre 2008
Les Écueils du temps (La Suite du temps)
Libellés :
Livre / Lecture,
Opinions
Il y a quelques semaines, je soulignais la sortie du nouveau roman de Daniel Sernine; Les Écueils du temps en publiant sur ce blogue un entretien (en deux parties) avec l'auteur.
Même si je pense que mon intérêt pour l'oeuvre de Sernine en général et sa Suite du temps en particulier est apparent pour qui lit l'interview, je crois pertinent de publier dans un billet à part, ma critique du livre en question.
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Je ne cache pas que Daniel Sernine est devenu un ami personnel au fil des ans, et qu'il s'agit d'un auteur qui a contribué à ma découverte de la très bonne littérature de genre qui est offerte au lecteur par des auteurs québécois. Mais cet aspect des choses ne m'empêchera certainement pas de commenter ici un roman qui est définitivement parmi les meilleurs que j'ai lu cette année, tous genres et origines confondus.
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Impossible de parler des Écueils du temps sans aussi parler des Archipels du temps. Les deux romans, qui font suite aux Méandres du temps, peuvent être lus sans avoir lu le premier volet - publié originalement il y a 25 ans. Par contre, je ne comprendrais pas le lecteur qui se prive ainsi du plaisir de lire l'ensemble de la trilogie.
Les Écueils et Les Archipels sont tous deux des suites narratives, c'est-à-dire une suite d'épisodes plus ou moins éloignés dans le temps, et chacun des romans raconte son histoire via ces épisodes dans la vie des principaux personnages. L'ensemble n'est donc pas linéaire et Les Écueils du temps n'est donc pas une suite au sens traditionnel du terme, puisque plus de la moitié de l'action du roman se situe avant la fin des Archipels du temps.
Des questions? :-)
En fait, si j'insiste d'entrée de jeu sur la structure narrative de ce roman, c'est que c'est un aspect ingénieux des Écueils (et des Archipels) et que cette idée contribue à augmenter le plaisir que l'on a à lire cette histoire.
À la fin des Méandres du temps, le lecteur était laissé avec la "Prophétie des Lunes", que le métapse Karilian avait entr'aperçu dans le continuum psi. Un des volets de cette prophétie était la guerre entre la Terre et Érymède, l'autre était la possible extinction de l'humanité. Les Archipels du temps racontait l'évolution du premier volet, Les Écueils met en scène la possible disparition de l'humanité. Nous suivons dans les deux romans l'évolution de Nicolas Dérec, de ses proches et de ceux qui le surveillent et le soupçonnent de jouer un rôle dans la Prophétie des Lunes.
Impossible de s'avancer avec un plus long résumé des Écueils du temps sans dévoiler des morceaux de l'intrigue, et je m'en voudrais de vous priver de ce plaisir chers lecteurs.
On peut toutefois souligner que la thématique sous-jacente aux Écueils du temps - et qui sous-tend l'intrigue sur l'extermination de l'humanité - est celle de la sauvegarde de la Terre elle-même; problèmes environnementaux, de surpopulation, écarts entre riches et pauvres, économie de la guerre, hyper-capitalisme... L'éventail exploré par le roman est vaste et l'auteur a bien fait ses devoirs de documentation pour évoquer les divers éléments en cause.
Mais la Suite du Temps est d'abord une oeuvre de science-fiction qui mélange space opera, pouvoirs psy, espionnage, amour et... chronorégression, un mélange parfaitement réussi pour ce lecteur-ci (amateur de mélange, il faut le dire, quand ils sont si bien dosés, puisque la chose est difficile à réaliser), et qui, comme tout bon roman de SF, comporte un nombre importants de bonnes idées. On a souvent l'impression que pour écrire un bon roman, l'auteur a besoin d'une bonne idée conductrice, mais souvent, les meilleurs romans du genre comportent en fait un nombre importants d'excellentes petites idées, et c'est heureusement le cas des Écueils du temps.
L'intégration de plusieurs mythes classiques de la SF, comme les Petits Gris et les "petits hommes verts" place d'emblée l'oeuvre dans cet imaginaire collectif classique et permet au lecteur de se repérer, de faire des liens avec son propre imaginaire et de développer le temps de sa lecture une connivence avec l'auteur.
Comme l'intrigue des Écueils s'échelonne sur des décennies, on a aussi le plaisir de voir ces idées évoluer avec le temps. (Les divers assistants informatiques qui accompagnent les métapses dans leurs transes en sont un bon exemple). Comme lecteur, c'est donc un plaisir renouvelé à chacun des épisodes de la suite narrative, à chaque saut temporel en avant.
Enfin, côté intrigue, on assiste enfin à la conclusion de cette prophétie découverte avec la lecture des Méandres du temps et de cet univers revisité dans les nombreuses nouvelles que l'auteur a publié au fil des ans. En tant que lecteur, c'est toujours une expérience qui procure un sentiment paradoxal que celui de terminer une oeuvre aussi imposante. Le mélange du bonheur de lire la finale tant attendue et d'une sorte de tristesse à l'idée d'avoir terminé la lecture.
Cette lecture des Archipels du temps et des Écueils du temps est donc une expérience complète et entièrement satisfaisante. Mais attention, nous ne parlons pas ici de littérature fast-food, mais bien d'une oeuvre qui se déguste. L'ensemble demande un minimum d'investissement de la part du lecteur, en partie par le choix de la narration contemplative et aussi par la richesse des idées et du vocabulaire, en plus du rythme privilégié par l'auteur. En effet, dans Les Écueils du temps comme dans les Archipels, les deux premiers tiers du roman se déroulent à un rythme lent mais soutenu, alors que le rythme s'accélère dans le troisième tiers pour atteindre une apogée finale. Bref, il ne s'agit pas de romans pour lecteurs paresseux, mais s'investir dans cette oeuvre offre une expérience de lecture parmi les meilleures que j'ai pu vivre dans ces dernières années.
Mais outre l'intrigue générale et sa construction inventive, l'aspect le plus réussi des Écueils du temps - et des Archipels du temps - ce sont les splendides scènes spatiales, qui fournissent certainement le plus merveilleux voyage dans notre système solaire que j'ai pu faire en tant que lecteur. Ces scènes sont fascinantes et saisissantes de réalisme, j'aurais envie de dire qu'elles sont cinématographiques, si cet adjectif n'avait pas été galvaudé par divers critiques littéraires. Et c'est là où les choix de narration contemplative et la richesse du vocabulaire déployé par l'auteur payent pour le lecteur qui fait l'effort de s'y investir. Ces scènes superbes ne pourraient pas fonctionner ni avoir le même impact sur le lecteur si elles étaient rédigées autrement.
À quelqu'un me demandant comment je trouvais ma lecture des Écueils, alors que je lisais le roman en préparation pour mon entretien avec l'auteur, j'ai répondu que c'était la meilleure oeuvre de SF que j'avais lue depuis... Les Archipels du temps.
Je dois vous avouer que je ne lis plus beaucoup de science-fiction, depuis quelques années, mais j'en ai beaucoup, beaucoup lu, dans un passé tout de même récent. Cet aveu pourrait enlever un peu de poids à mon affirmation, mais au contraire, pour le lecteur très sélectif que je suis devenu en SF, mon appréciation des Écueils du temps parle d'elle-même.
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Les Écueils du temps, Alire, 2008, 562 p.
Même si je pense que mon intérêt pour l'oeuvre de Sernine en général et sa Suite du temps en particulier est apparent pour qui lit l'interview, je crois pertinent de publier dans un billet à part, ma critique du livre en question.
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Je ne cache pas que Daniel Sernine est devenu un ami personnel au fil des ans, et qu'il s'agit d'un auteur qui a contribué à ma découverte de la très bonne littérature de genre qui est offerte au lecteur par des auteurs québécois. Mais cet aspect des choses ne m'empêchera certainement pas de commenter ici un roman qui est définitivement parmi les meilleurs que j'ai lu cette année, tous genres et origines confondus.
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Impossible de parler des Écueils du temps sans aussi parler des Archipels du temps. Les deux romans, qui font suite aux Méandres du temps, peuvent être lus sans avoir lu le premier volet - publié originalement il y a 25 ans. Par contre, je ne comprendrais pas le lecteur qui se prive ainsi du plaisir de lire l'ensemble de la trilogie.
Les Écueils et Les Archipels sont tous deux des suites narratives, c'est-à-dire une suite d'épisodes plus ou moins éloignés dans le temps, et chacun des romans raconte son histoire via ces épisodes dans la vie des principaux personnages. L'ensemble n'est donc pas linéaire et Les Écueils du temps n'est donc pas une suite au sens traditionnel du terme, puisque plus de la moitié de l'action du roman se situe avant la fin des Archipels du temps.
Des questions? :-)
En fait, si j'insiste d'entrée de jeu sur la structure narrative de ce roman, c'est que c'est un aspect ingénieux des Écueils (et des Archipels) et que cette idée contribue à augmenter le plaisir que l'on a à lire cette histoire.
À la fin des Méandres du temps, le lecteur était laissé avec la "Prophétie des Lunes", que le métapse Karilian avait entr'aperçu dans le continuum psi. Un des volets de cette prophétie était la guerre entre la Terre et Érymède, l'autre était la possible extinction de l'humanité. Les Archipels du temps racontait l'évolution du premier volet, Les Écueils met en scène la possible disparition de l'humanité. Nous suivons dans les deux romans l'évolution de Nicolas Dérec, de ses proches et de ceux qui le surveillent et le soupçonnent de jouer un rôle dans la Prophétie des Lunes.
Impossible de s'avancer avec un plus long résumé des Écueils du temps sans dévoiler des morceaux de l'intrigue, et je m'en voudrais de vous priver de ce plaisir chers lecteurs.
On peut toutefois souligner que la thématique sous-jacente aux Écueils du temps - et qui sous-tend l'intrigue sur l'extermination de l'humanité - est celle de la sauvegarde de la Terre elle-même; problèmes environnementaux, de surpopulation, écarts entre riches et pauvres, économie de la guerre, hyper-capitalisme... L'éventail exploré par le roman est vaste et l'auteur a bien fait ses devoirs de documentation pour évoquer les divers éléments en cause.
Mais la Suite du Temps est d'abord une oeuvre de science-fiction qui mélange space opera, pouvoirs psy, espionnage, amour et... chronorégression, un mélange parfaitement réussi pour ce lecteur-ci (amateur de mélange, il faut le dire, quand ils sont si bien dosés, puisque la chose est difficile à réaliser), et qui, comme tout bon roman de SF, comporte un nombre importants de bonnes idées. On a souvent l'impression que pour écrire un bon roman, l'auteur a besoin d'une bonne idée conductrice, mais souvent, les meilleurs romans du genre comportent en fait un nombre importants d'excellentes petites idées, et c'est heureusement le cas des Écueils du temps.
L'intégration de plusieurs mythes classiques de la SF, comme les Petits Gris et les "petits hommes verts" place d'emblée l'oeuvre dans cet imaginaire collectif classique et permet au lecteur de se repérer, de faire des liens avec son propre imaginaire et de développer le temps de sa lecture une connivence avec l'auteur.
Comme l'intrigue des Écueils s'échelonne sur des décennies, on a aussi le plaisir de voir ces idées évoluer avec le temps. (Les divers assistants informatiques qui accompagnent les métapses dans leurs transes en sont un bon exemple). Comme lecteur, c'est donc un plaisir renouvelé à chacun des épisodes de la suite narrative, à chaque saut temporel en avant.
Enfin, côté intrigue, on assiste enfin à la conclusion de cette prophétie découverte avec la lecture des Méandres du temps et de cet univers revisité dans les nombreuses nouvelles que l'auteur a publié au fil des ans. En tant que lecteur, c'est toujours une expérience qui procure un sentiment paradoxal que celui de terminer une oeuvre aussi imposante. Le mélange du bonheur de lire la finale tant attendue et d'une sorte de tristesse à l'idée d'avoir terminé la lecture.
Cette lecture des Archipels du temps et des Écueils du temps est donc une expérience complète et entièrement satisfaisante. Mais attention, nous ne parlons pas ici de littérature fast-food, mais bien d'une oeuvre qui se déguste. L'ensemble demande un minimum d'investissement de la part du lecteur, en partie par le choix de la narration contemplative et aussi par la richesse des idées et du vocabulaire, en plus du rythme privilégié par l'auteur. En effet, dans Les Écueils du temps comme dans les Archipels, les deux premiers tiers du roman se déroulent à un rythme lent mais soutenu, alors que le rythme s'accélère dans le troisième tiers pour atteindre une apogée finale. Bref, il ne s'agit pas de romans pour lecteurs paresseux, mais s'investir dans cette oeuvre offre une expérience de lecture parmi les meilleures que j'ai pu vivre dans ces dernières années.
Mais outre l'intrigue générale et sa construction inventive, l'aspect le plus réussi des Écueils du temps - et des Archipels du temps - ce sont les splendides scènes spatiales, qui fournissent certainement le plus merveilleux voyage dans notre système solaire que j'ai pu faire en tant que lecteur. Ces scènes sont fascinantes et saisissantes de réalisme, j'aurais envie de dire qu'elles sont cinématographiques, si cet adjectif n'avait pas été galvaudé par divers critiques littéraires. Et c'est là où les choix de narration contemplative et la richesse du vocabulaire déployé par l'auteur payent pour le lecteur qui fait l'effort de s'y investir. Ces scènes superbes ne pourraient pas fonctionner ni avoir le même impact sur le lecteur si elles étaient rédigées autrement.
À quelqu'un me demandant comment je trouvais ma lecture des Écueils, alors que je lisais le roman en préparation pour mon entretien avec l'auteur, j'ai répondu que c'était la meilleure oeuvre de SF que j'avais lue depuis... Les Archipels du temps.
Je dois vous avouer que je ne lis plus beaucoup de science-fiction, depuis quelques années, mais j'en ai beaucoup, beaucoup lu, dans un passé tout de même récent. Cet aveu pourrait enlever un peu de poids à mon affirmation, mais au contraire, pour le lecteur très sélectif que je suis devenu en SF, mon appréciation des Écueils du temps parle d'elle-même.
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Les Écueils du temps, Alire, 2008, 562 p.
L'indécence financière
Libellés :
Opinions
Vous avez tous suivi avec plus ou moins d'attention le début de la crise financière mondiale.
Vous avez constaté que même le gouvernement anti-interventionnisme américain est forcé d'avouer que parfois (et souvent), la sacro-sainte économie de marché ne fonctionne pas. Dans le cas qui nous occupe, la bulle artificielle des spéculateurs et celle gonflée des prêts risqués (qui a eu pour effet de stimuler artificiellement l'économie américaine ces dernières années), tout ça a fini par exploser au visage des tenants de la droite économique et du monde.
Vous aurez aussi lu que dans le but de calmer le jeu, de rassurer les gens et les marchés, et surtout d'éviter un effondrement complet du système bancaire et économique américain et mondial (généralement appelé le capitalisme), le gouvernement américain a lancé un plan d'aide aux banques (!) d'un coût global d'au moins 700 G$ (on parle de 700 milliards de dollars US ici).
Personnellement, je ne suis pas un très grand fan du capitalisme à tout crin - je lui préfère une économie de marché socialiste où l'état intervient, puisque c'est la seule manière d'éviter les abus et les dérapes qui engendrent inévitablement des grands écarts entre riches et pauvres.
Ce qui m'a le plus étonné dans le plan de relance, c'est que personne ne semble questionner les gestions de ces banques - les banques américaines en général - dont celles qui sont tombées.
Car s'il y a une donnée qui étonne, c'est bien celle des salaires et bonis des hauts dirigeants des banques partout dans le monde!!!
Le plan, qui frôle l'indécence, de ce point de vue, est de contribuer à aider et augmenter les liquidités d'institutions dont les hauts dirigeants se sont versés des rémunérations faramineuses, rien de moins. Il n'est pas rare, dans ce domaine particulier, qu'un dirigeant gagne annuellement plus de 100 millions... Vous trouvez normal et souhaitable d'aider financièrement des entreprises qui offrent 100 millions annuellement pour une seule personne???
Comment peut-on être aussi déconnecté de la réalité économique mondiale actuelle?
Bref, je ne suis ni pour ni contre le plan; l'économie mondiale est beaucoup trop complexe pour que je me risque à dire que ça irait mieux si on en faisait un reeboot.
J'ose penser - mais je suis un peu cynique sur ce genre de choses - que les politiciens votant ces aides vont les accompagner de fortes conditions, et que le système capitaliste tel qu'on le connaît sera réévalué à la lumière de cette crise, notamment au niveau de ces "héros" de la spéculation que l'on porte stupidement aux nues alors qu'ils ne font rien d'utile dans le monde.
Je m'étonne donc que personne ne semble trouver que la situation relève de l'indécence financière. Quand les gouvernements dépensent, c'est avec les impôts et taxes des contribuables... ces mêmes contribuables qui doivent endurer des frais de banque et de transactions souvent prohibitifs annuellement alors que les dirigeants se payent des fortunes comme salaires et bonis... Bref, vous voyez pourquoi je m'intéroge.
Pourtant, je n'ai entendu nulle part dans les grands médias télévisés - qui ont pourtant beaucoup parlé de la crise et de la relance gouvernementale - un journaliste soulever ce genre de questionnements...
--
Note:
Hier, j'étais content de voir que je n'étais pas le seul à avoir noté ce fait, alors que l'amusant Léo-Paul Lauzon signait une chronique sur le salaire des dirigeants [de banque]. Il n'est pas journaliste, mais columniste, mais au moins, il est lu par beaucoup!
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Vous avez constaté que même le gouvernement anti-interventionnisme américain est forcé d'avouer que parfois (et souvent), la sacro-sainte économie de marché ne fonctionne pas. Dans le cas qui nous occupe, la bulle artificielle des spéculateurs et celle gonflée des prêts risqués (qui a eu pour effet de stimuler artificiellement l'économie américaine ces dernières années), tout ça a fini par exploser au visage des tenants de la droite économique et du monde.
Vous aurez aussi lu que dans le but de calmer le jeu, de rassurer les gens et les marchés, et surtout d'éviter un effondrement complet du système bancaire et économique américain et mondial (généralement appelé le capitalisme), le gouvernement américain a lancé un plan d'aide aux banques (!) d'un coût global d'au moins 700 G$ (on parle de 700 milliards de dollars US ici).
Personnellement, je ne suis pas un très grand fan du capitalisme à tout crin - je lui préfère une économie de marché socialiste où l'état intervient, puisque c'est la seule manière d'éviter les abus et les dérapes qui engendrent inévitablement des grands écarts entre riches et pauvres.
Ce qui m'a le plus étonné dans le plan de relance, c'est que personne ne semble questionner les gestions de ces banques - les banques américaines en général - dont celles qui sont tombées.
Car s'il y a une donnée qui étonne, c'est bien celle des salaires et bonis des hauts dirigeants des banques partout dans le monde!!!
Le plan, qui frôle l'indécence, de ce point de vue, est de contribuer à aider et augmenter les liquidités d'institutions dont les hauts dirigeants se sont versés des rémunérations faramineuses, rien de moins. Il n'est pas rare, dans ce domaine particulier, qu'un dirigeant gagne annuellement plus de 100 millions... Vous trouvez normal et souhaitable d'aider financièrement des entreprises qui offrent 100 millions annuellement pour une seule personne???
Comment peut-on être aussi déconnecté de la réalité économique mondiale actuelle?
Bref, je ne suis ni pour ni contre le plan; l'économie mondiale est beaucoup trop complexe pour que je me risque à dire que ça irait mieux si on en faisait un reeboot.
J'ose penser - mais je suis un peu cynique sur ce genre de choses - que les politiciens votant ces aides vont les accompagner de fortes conditions, et que le système capitaliste tel qu'on le connaît sera réévalué à la lumière de cette crise, notamment au niveau de ces "héros" de la spéculation que l'on porte stupidement aux nues alors qu'ils ne font rien d'utile dans le monde.
Je m'étonne donc que personne ne semble trouver que la situation relève de l'indécence financière. Quand les gouvernements dépensent, c'est avec les impôts et taxes des contribuables... ces mêmes contribuables qui doivent endurer des frais de banque et de transactions souvent prohibitifs annuellement alors que les dirigeants se payent des fortunes comme salaires et bonis... Bref, vous voyez pourquoi je m'intéroge.
Pourtant, je n'ai entendu nulle part dans les grands médias télévisés - qui ont pourtant beaucoup parlé de la crise et de la relance gouvernementale - un journaliste soulever ce genre de questionnements...
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Note:
Hier, j'étais content de voir que je n'étais pas le seul à avoir noté ce fait, alors que l'amusant Léo-Paul Lauzon signait une chronique sur le salaire des dirigeants [de banque]. Il n'est pas journaliste, mais columniste, mais au moins, il est lu par beaucoup!
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mercredi 15 octobre 2008
Un suspense de 6 minutes
Libellés :
Opinions
Un court et dernier billet sur notre récente élection fédérale pour mentionner le peu de suspense et d'intérêt qu'a finalement eue la soirée électorale d'hier.
--
J'aime bien suivre ce qui se passe au pays comme dans les pays que je visite, au niveau politique. Contrairement à plusieurs de mes concitoyens, je crois que ça fait une différence immédiate dans nos vies et ce que l'on est en tant que personne. Par exemple, hier matin, encore, j'entendais sur les ondes de la SRC des gens souhaiter que tout soit plus écologique, recyclable, etc. Je me demandais combien de gens écoutaient le commentaire en se disant d'accord, mais ne votant pas en conséquence la journée même.
Bref, je m'étais dis que la soirée serait intéressante, puisque la course semblait relativement serrée.
Je me suis donc installé avec quelques fenêtres web ouvertes dès 20h, pour être prêt à recevoir des résultats détaillés. Pages personnalisées du site d'Élections Canada, de médias écrits et de la SRC sur mon écran, j'ai aussi syntonisé RDI à à télé.
Or, comme la Loi Électorale ne permettait pas la diffusion sur Internet de résultats avant 22h, il a fallu regarder quelques sites échappant à cette règle (comme certaines pages Facebook ou d'autres sites indépendants situés à l'extérieur du pays, par exemple) pour espérer des résultats.
À la SRC, les informations ont commencé à s'afficher à la télé à 21h30. Très fragmentaires, résultats des maritimes... Il fallait attendre pour plus de substance.
À 22h, enfin les sites web officiels sont déliés; Je constate que le site de la SRC nous lance les informations sur les divers comptés surveillés plus rapidement qu'Élections Canada.
Les sites indépendants sont à la remorque, côté résultats. La télé demeure en avance sur tout le reste, mais à peine quelques secondes devant le site de la SRC elle-même.
À 22h06, la traditionnelle annonce de la SRC est lancée/bafouillée par Bernard Derome.
Fin du suspense électoral.
Il aura réellement duré 6 minutes.
Dégonflement de la baloune de la soirée.
--
J'ai passé l'heure suivante à surveiller la lutte dans Roberval, espérant que les gens de mon coin de pays démontrent plus d'intelligence que le reste du pays, mais non, là aussi, déception.
--
Un mot toutefois pour préciser que je respecte tout à fait les gens qui partagent les croyances et vision des Conservateurs et votent pour eux; ces gens sont logiques avec eux-mêmes et leurs convictions et c'est ça, la démocratie.
Par contre, je ne peux pas croire que les gens de Roberval sont pour une plus grande pollution au pays, pour la destruction d'environnements naturels en Alberta, pour la pollution de la nappe phréatique, contre Kyoto, pour le retour de la discussion sur l'avortement et pour un retour du discours religieux, pour ne nommer que ces enjeux. Ils ont pourtant voté majoritairement pour le candidat qui représente ces aspects d'une vision globale du pays. C'est ce biais du vote régional pour le candidat local plutôt que l'orientation du parti que je qualifie de manque d'intelligence. Car le message qu'ils lancent au pays, c'est qu'ils appuient majoritairement, la vision de ce parti.
--
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J'aime bien suivre ce qui se passe au pays comme dans les pays que je visite, au niveau politique. Contrairement à plusieurs de mes concitoyens, je crois que ça fait une différence immédiate dans nos vies et ce que l'on est en tant que personne. Par exemple, hier matin, encore, j'entendais sur les ondes de la SRC des gens souhaiter que tout soit plus écologique, recyclable, etc. Je me demandais combien de gens écoutaient le commentaire en se disant d'accord, mais ne votant pas en conséquence la journée même.
Bref, je m'étais dis que la soirée serait intéressante, puisque la course semblait relativement serrée.
Je me suis donc installé avec quelques fenêtres web ouvertes dès 20h, pour être prêt à recevoir des résultats détaillés. Pages personnalisées du site d'Élections Canada, de médias écrits et de la SRC sur mon écran, j'ai aussi syntonisé RDI à à télé.
Or, comme la Loi Électorale ne permettait pas la diffusion sur Internet de résultats avant 22h, il a fallu regarder quelques sites échappant à cette règle (comme certaines pages Facebook ou d'autres sites indépendants situés à l'extérieur du pays, par exemple) pour espérer des résultats.
À la SRC, les informations ont commencé à s'afficher à la télé à 21h30. Très fragmentaires, résultats des maritimes... Il fallait attendre pour plus de substance.
À 22h, enfin les sites web officiels sont déliés; Je constate que le site de la SRC nous lance les informations sur les divers comptés surveillés plus rapidement qu'Élections Canada.
Les sites indépendants sont à la remorque, côté résultats. La télé demeure en avance sur tout le reste, mais à peine quelques secondes devant le site de la SRC elle-même.
À 22h06, la traditionnelle annonce de la SRC est lancée/bafouillée par Bernard Derome.
Fin du suspense électoral.
Il aura réellement duré 6 minutes.
Dégonflement de la baloune de la soirée.
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J'ai passé l'heure suivante à surveiller la lutte dans Roberval, espérant que les gens de mon coin de pays démontrent plus d'intelligence que le reste du pays, mais non, là aussi, déception.
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Un mot toutefois pour préciser que je respecte tout à fait les gens qui partagent les croyances et vision des Conservateurs et votent pour eux; ces gens sont logiques avec eux-mêmes et leurs convictions et c'est ça, la démocratie.
Par contre, je ne peux pas croire que les gens de Roberval sont pour une plus grande pollution au pays, pour la destruction d'environnements naturels en Alberta, pour la pollution de la nappe phréatique, contre Kyoto, pour le retour de la discussion sur l'avortement et pour un retour du discours religieux, pour ne nommer que ces enjeux. Ils ont pourtant voté majoritairement pour le candidat qui représente ces aspects d'une vision globale du pays. C'est ce biais du vote régional pour le candidat local plutôt que l'orientation du parti que je qualifie de manque d'intelligence. Car le message qu'ils lancent au pays, c'est qu'ils appuient majoritairement, la vision de ce parti.
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mardi 14 octobre 2008
Un moment de consternation
Libellés :
Opinions
Je me répète, mais si je me demandais comment les américains avaient pu réélire George W. Bush en 2004, la présente élection fédérale me confirme que les Canadiens ne sont pas plus intelligents que les Américains dont nous nous moquions en 2004.
Soupir.
Polluez, mes amis, polluez, Les vannes des sables de l'Alberta vont demeurer ouverte pendant encore quelques années, Kyoto est une utopie du passé que les canadiens ont décidé d'oublier et avec un peu de chance, le Canada va devenir le pire pays de la planète sur ce plan.
Je serai très fier de mon pays pendant mes voyages.
--
Vous savez quoi? Même les gens de mon patelin, dans Roberval, semblent tout aussi pires/représentatifs du Canada... Comme quoi on peu avoir honte de son patelin en plus de son pays.
Soupir.
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Soupir.
Polluez, mes amis, polluez, Les vannes des sables de l'Alberta vont demeurer ouverte pendant encore quelques années, Kyoto est une utopie du passé que les canadiens ont décidé d'oublier et avec un peu de chance, le Canada va devenir le pire pays de la planète sur ce plan.
Je serai très fier de mon pays pendant mes voyages.
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Vous savez quoi? Même les gens de mon patelin, dans Roberval, semblent tout aussi pires/représentatifs du Canada... Comme quoi on peu avoir honte de son patelin en plus de son pays.
Soupir.
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dimanche 12 octobre 2008
Politique, design, propagande et humour
Libellés :
Opinions
"Si la tendance se maintient, le nouveau gouvernement canadien sera élu... dans deux jours."
- Gérard D. Laflaque, 12 octobre 2008.
--- Gérard D. Laflaque, 12 octobre 2008.
Alors que notre campagne électorale tire à sa fin, je me penche le temps d'un billet sur les publicités électorales, particulièrement les affiches des principaux partis.
Est-ce que, comme moi, vous trouvez désolant l'absence totale d'imagination dans la conception d'affiches électorales?
Dites-moi; est-ce que les traditionnelles et ennuyantes affiches des candidats découpés sur fond monochrome sur les poteaux de téléphone, c'est vraiment utile? Peut-on faire pire, visuellement, comme concept?
Question d'explorer d'autres possibilités, les étudiants en design de l'UQAM ont procédé à un exercice en la matière. On peut encore voir le résultat de leurs explorations au pavillon de design de l'UQAM (mon ami Istvan et moi y avons été jeter un oeil - photo à gauche). La chose ne relève pas vraiment de l'exposition - un mur tapissé d'affiches au 3e étage du pavillon - et si vous ne voulez pas vous déplacer pour si peu, la plupart des affiches ont été regroupées dans un documents PDF téléchargeable sur la page officielle du projet.
Je ne sais pas pourquoi le document proposé n'offre pas toutes les affiches (surtout qu'il n'en manque que trois ou quatre)... En voici une (à droite) qui est justement absente du document mais qui apparaît sur les murs du pavillon de l'université.
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Sinon, j'ai été étonné de mon incapacité à trouver sur Internet des reproductions d'affiches officielles aperçues en ville. Je voulais me servir de quelques exemples plus originaux de publicités officielles, mais l'impossibilité de trouver des versions officielles a fait dévier mes réflexions vers la cause de cette absence, même sur les sites officiels des partis. La Loi électorale empêche-t-elle la diffusion de ces affiches sur Internet? J'en doute... mais alors pourquoi cette absence?
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Une source qui n'existait pratiquement pas dans les campagnes précédentes m'a fourni plus de matériel et d'exemples de publicités plus originales, que toutes les autres sources à part le projet de l'UQAM. Et cette source, c'est Facebook. En effet, on trouve sur le site une panoplie de groupes représentant les partis et des candidats, ou plus simplement des groupes ad hoc du genre "Ne votez pas conservateur en octobre 2008" (22 975 membres). [Je mentionne celui-là, puisque des groupes dénichés, c'est celui qui a le plus grand nombre de membres!].
Ces divers groupes diffusent quelques-unes des publicités que je cherchais pour illustrer mon billet, et des amateurs ont aussi conçu leurs propres publicités partisanes, dont la plupart sont plus directes et plus originales que les efforts traditionnels.
Quelques exemples illustrent donc ce billet, dont le sujet a évolué directement avec mes recherches originales de matériel officiel.
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On se demandera peut-être pourquoi je n'ai pas simplement pris les affiches en photo, mais, pour ne citer que cet exemple, il y en a une que j'ai vu sur un panneau surplombant l'autoroute 20 près de l'aéroport Trudeau, alors que j'étais au volant, et je ne l'ai vu nulle part ailleurs. Impossible de prendre une bonne photo en roulant à 100 km/h... Il s'agit d'une affiche en deux volets. Celui de gauche montre un paysage pollué et plein de smog, celui de droite un paysage plus vert. Deux inscription ornent le panneau: du côté pollué, on peut lire "Stephen" et de l'autre, "Stéphane". Une manière originale de jouer sur les deux orientations et prénoms des chefs.
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L'autre angle d'attaque pour juger de l'originalité de nos affiches électorales, c'est de se tourner vers d'autres lieux et d'autres campagnes pour voir si on démontre plus d'audace à l'extérieur du Canada.
Ce blog a d'ailleurs déjà mentionné un exemple argentin et un exemple cubain, photos à l'appui...
Mais c'est en Europe que l'on semble le plus inventif. Rien de bien surprenant dans cet état de fait, puisque les publicités européennes en générale sont souvent plus originales et plus audacieuses.
Deux exemples illustrent ce billet; ci-haut à gauche, celle d'un blogueur français de la région de Bordeaux, et celle d'un groupe faisant la promotion de l'accord de Lisbonne, sur la constitution européenne (Ci-bas).
Avouez que ces deux exemples sont à des lieues de nos publicités pépères!
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Pour revenir au pays - et pour revenir dans les affiches officielles - mise à part l'affiche environnementale jouant sur les prénoms des chefs libéraux et conservateurs, j'ai trouvé inventive l'affiche du NPD que l'on voit ici et là dans des wagons du métro de la ligne orange, à Montréal... (à droite).
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Et vous, quelle est votre affiche préférée de cette campagne? Quelle affiche trouvez-vous originale? Après tout, si je n'avais vu celle ci-contre ou celle sur la pollution et les Stephen/Stéphane, je n'aurais pas vu grand chose d'original... alors j'imagine qu'il y a des affiches dignes de mention qui ont échappé à mon regard...
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vendredi 10 octobre 2008
Tremblant - l'album.
Libellés :
Photographie / Vidéo
Billet-express... Une simple note, en fait.
Pour les amateurs de photos, voici un lien vers l'album-photo qui propose un peu plus d,une vingtaine de clichés de ma randonnée à Tremblant cette semaine.
Quelques-unes des photos déjà publiées sur ce blogue en font partie, le reste est inédit.
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Pour les amateurs de photos, voici un lien vers l'album-photo qui propose un peu plus d,une vingtaine de clichés de ma randonnée à Tremblant cette semaine.
Quelques-unes des photos déjà publiées sur ce blogue en font partie, le reste est inédit.
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jeudi 9 octobre 2008
Mont-Tremblant en automne - Faune
Libellés :
Randonnée / Sport
Hum, je reprends un peu de retard sur ce blog, qui a été silencieux pendant quelques jours. J'ai été occupé à planifier et organiser mon départ prochain - dont les détails suivront d'ici quelques semaines sur ce journal - et comme vous avez pu le lire sur le billet précédent, j'ai aussi profité de l'automne pour faire un peu de randonnée.
Ma randonnée à Tremblant m'a permis d'apercevoir quelques représentants de la faune locale particulièrement intéressants.
J'ai donc décidé de faire de leur présence sur les sentiers un billet à part.
--
Le premier mais non le moindre, quand même, a été ce papillon (ne me demandez pas la sorte, je n'y connais rien en papillons!). On ne peut pas juger de l'envergure ici, mais la largeur totale des ailes est d'environ huit centimètres, ce qui est fort respectable pour un papillon. La photo, prise au téléobjectif, ne rend pas les couleurs bleues et jaunes du pourtour des ailes aussi saisissantes que l'observation directe.
Au sommet du Mont-Tremblant, j'ai remarqué cet oiseau juché au sommet d'un conifère. Je lui ai trouvé fière allure, avec ses teintes de jeune et de bleu.
Nous avons vu quelques tamias lors de la randonnée elle-même, mais il aura fallu attendre le dernier aperçu pour que je puisse m'approcher assez pour capter cette photo. Ses pattes avant sont occupées à manipuler une cacahuète, ce qui explique le petit effet flou involontaire de la photo. La difficulté, quand on tente de photographier les petites suisses, c'est leur rapidité de mouvement et leurs départs brusques. Et ils sont farouches!
La plus belle surprise de la randonnée a certainement été l'apparition de quelques chevreuils près du sentier lors de la descente. J'ai réussi à m'approcher pour prendre quelques très jolies photos de ces beaux représentants du règne animal local.
Ce jeune chevreuil portait attention à mes moindres mouvements, mais n'a pas paru trop effrayé de mon approche prudente. Heureusement, personne n'arrivait à contre-sens ni ne nuos suivait de trop près dans la descente. Nous avons alors eu tout le loisir de profiter de la présence de ces superbes animaux.
Alors que le plus jeune des trois chevreuils me fixe joujours, le plus grand tourne son attention vers Suze, demeurée quelques dizaines de mètres derrière moi sur le sentier.
Je dois avouer ici - sans vouloir faire de polémique - que personnellement, je ne comprendrai jamais pourquoi certaines personnes ressentent le besoin de tirer sur ces animaux, alors que la chasse photographique que j'ai effectuée s'est avérée si excitante. Aucune arme à feu ne m'aurait permis de prendre un cliché comme celui-ci. Le long moment que j'ai partagé avec Suze et les trtois chevreuils a été un moment de grande beauté... d'émerveillement, même.
La vie est si belle, lorsque vue dans la nature, que je ne ressens pas le besoin de m'y opposer. Je préfèere en profiter.
(On me parlera de nourriture, mais je vois mal comment une tête d'animal sur un pick-up comble la faim, alors...).
--
Voilà qui conclus mon reportage photo sur ma visite à Tremblant cet automne. Et ce n'était certainement pas la dernière fois que j'y allais randonner.
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Ma randonnée à Tremblant m'a permis d'apercevoir quelques représentants de la faune locale particulièrement intéressants.
J'ai donc décidé de faire de leur présence sur les sentiers un billet à part.
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Le premier mais non le moindre, quand même, a été ce papillon (ne me demandez pas la sorte, je n'y connais rien en papillons!). On ne peut pas juger de l'envergure ici, mais la largeur totale des ailes est d'environ huit centimètres, ce qui est fort respectable pour un papillon. La photo, prise au téléobjectif, ne rend pas les couleurs bleues et jaunes du pourtour des ailes aussi saisissantes que l'observation directe.
Au sommet du Mont-Tremblant, j'ai remarqué cet oiseau juché au sommet d'un conifère. Je lui ai trouvé fière allure, avec ses teintes de jeune et de bleu.
Nous avons vu quelques tamias lors de la randonnée elle-même, mais il aura fallu attendre le dernier aperçu pour que je puisse m'approcher assez pour capter cette photo. Ses pattes avant sont occupées à manipuler une cacahuète, ce qui explique le petit effet flou involontaire de la photo. La difficulté, quand on tente de photographier les petites suisses, c'est leur rapidité de mouvement et leurs départs brusques. Et ils sont farouches!
La plus belle surprise de la randonnée a certainement été l'apparition de quelques chevreuils près du sentier lors de la descente. J'ai réussi à m'approcher pour prendre quelques très jolies photos de ces beaux représentants du règne animal local.
Ce jeune chevreuil portait attention à mes moindres mouvements, mais n'a pas paru trop effrayé de mon approche prudente. Heureusement, personne n'arrivait à contre-sens ni ne nuos suivait de trop près dans la descente. Nous avons alors eu tout le loisir de profiter de la présence de ces superbes animaux.
Alors que le plus jeune des trois chevreuils me fixe joujours, le plus grand tourne son attention vers Suze, demeurée quelques dizaines de mètres derrière moi sur le sentier.
Je dois avouer ici - sans vouloir faire de polémique - que personnellement, je ne comprendrai jamais pourquoi certaines personnes ressentent le besoin de tirer sur ces animaux, alors que la chasse photographique que j'ai effectuée s'est avérée si excitante. Aucune arme à feu ne m'aurait permis de prendre un cliché comme celui-ci. Le long moment que j'ai partagé avec Suze et les trtois chevreuils a été un moment de grande beauté... d'émerveillement, même.
La vie est si belle, lorsque vue dans la nature, que je ne ressens pas le besoin de m'y opposer. Je préfèere en profiter.
(On me parlera de nourriture, mais je vois mal comment une tête d'animal sur un pick-up comble la faim, alors...).
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Voilà qui conclus mon reportage photo sur ma visite à Tremblant cet automne. Et ce n'était certainement pas la dernière fois que j'y allais randonner.
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Mont-Tremblant en automne - Randonnée
Libellés :
Randonnée / Sport
On trouvera paradoxal qu'un voyageur tel que moi n'ait jamais mis les pieds dans l'un des endroits les plus courus au nord de Montréal; le complexe récréo-touristique du Mont Tremblant. La chose paraît en effet assez étrange, quand on sait que le voyageur en moi est aussi un amateur de randonnée...
Que voulez-vous, ce sont souvent des hasards et des questions de timing. Pour ma défense, il faut dire que plus je passe de temps à l'étranger, moins j'ai de temps pour visiter le Québec? Plus sérieusement, il faut tout de même noter que le Québec n'est pas nécessairement l'endroit idéal pour un backpacker; les distances sont importantes, le transport inter-cité à l'extérieur du corridor Québec-Montréal est peu utile pour effectuer des courtes distances, et une fois sorti de ces deux villes, le transport en commun est pratiquement inexistant.
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Toujours est-il que j'ai passé la journée de mercredi sur les sentiers du Mont-Tremblant. Et voici quelques photos de la randonnée qui m'a vue vaincre le Mont en question. Yé.
Le village touristique du Mont-Tremblant a beau être entièrement fabriqué pour des fins commerciales, au moins, l'ensemble est fort joli, charmant, même, avec un mélange d'architecture et de couleurs harmonieux. Tremblant rappelle énormément Whistler, en BC, un village récréo-touristique qui occupe la même fonction à l'autre bout du pays.
On m'avait prédit un ciel ensoleillé... j'ai eu des nuages toute la journée (soupir). Ce ne serait pas une excursion québécoise si je ne parlais pas météo, non?
Avec mon amie Suze, j'ai pris le sentier du Grand Brûlé, un parcours qui part du village / base sud, vers le sommet de Tremblant, par un sinueux 6,5 km traversant trois entre-sommets et autant de vallées. Après une quinzaines de minutes de marche, nous avions cette vue de la base sud et du lac.
Le sentier était parsemé de feuilles mortes, véritable tapis de rouge, d'ocre et d'orangé, et pour la première heure de randonnée, les feuillus jaunes et orangés bordaient le sentier. Suze pose ici alors que nous sommes dans un segment particulièrement large du Grand Brûlé.
À mesure que la montée se fait sentir, la végétation change. Les feuillus abandonnent leurs feuilles, laissant quelques clairières de bouleaux comme celle-ci à la vue du randonneur.
Le sentier du Grand Brûlé fait gagner environ 600m en élévation au randonneur. Par contre, comme nous devons traverser au moins trois vallées, le chemin nous oblige à redescendre d'environ 50m tout les 200m. Ainsi, c'est une sorte de longue montée entrecoupée de descentes qui nous a vu gagner les 600m d'altitudes au prix d'une montée brute (musculaire) de 800 mètres environ. Si ce sentier est plus long que quelques autres qui permettent le même résultat ultime - le sommet - il offre toutefois de nombreux points de vue intéressants, dont celui-ci, un petit lac à environ 200m du sommet.
Mont-Tremblant, altitude 875 m au-dessus du niveau de la mer. Le sommet.
Ici, la même vue sur le lac et la base-sud que nous avions quelques minutes après le départ, question de mettre en perspective l'altitude gagnée au cours des 2h20 minutes que nous aurons consacré à la montée.
Nous avons entrepris notre descente par le sentier Grand Prix des couleurs - un parcours de 4,1 km en quasi ligne droite entre le sommet et la base sud. La descente nous prendra environ 45 minutes. À environ un demi kilomètre de l'arrivée, nous avons bifurqué pour emprunter une partie du sentier des Ruisseaux, où j'ai pu prendre ce cliché d'un des ruisseaux en question.
De retour au village de Tremblant - après environ 11 km de marche totale, nous avons flané un peu parmi les maisons colorées et les dernières fleurs à résister à ces premières semaines d'automne.
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Que voulez-vous, ce sont souvent des hasards et des questions de timing. Pour ma défense, il faut dire que plus je passe de temps à l'étranger, moins j'ai de temps pour visiter le Québec? Plus sérieusement, il faut tout de même noter que le Québec n'est pas nécessairement l'endroit idéal pour un backpacker; les distances sont importantes, le transport inter-cité à l'extérieur du corridor Québec-Montréal est peu utile pour effectuer des courtes distances, et une fois sorti de ces deux villes, le transport en commun est pratiquement inexistant.
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Toujours est-il que j'ai passé la journée de mercredi sur les sentiers du Mont-Tremblant. Et voici quelques photos de la randonnée qui m'a vue vaincre le Mont en question. Yé.
Le village touristique du Mont-Tremblant a beau être entièrement fabriqué pour des fins commerciales, au moins, l'ensemble est fort joli, charmant, même, avec un mélange d'architecture et de couleurs harmonieux. Tremblant rappelle énormément Whistler, en BC, un village récréo-touristique qui occupe la même fonction à l'autre bout du pays.
On m'avait prédit un ciel ensoleillé... j'ai eu des nuages toute la journée (soupir). Ce ne serait pas une excursion québécoise si je ne parlais pas météo, non?
Avec mon amie Suze, j'ai pris le sentier du Grand Brûlé, un parcours qui part du village / base sud, vers le sommet de Tremblant, par un sinueux 6,5 km traversant trois entre-sommets et autant de vallées. Après une quinzaines de minutes de marche, nous avions cette vue de la base sud et du lac.
Le sentier était parsemé de feuilles mortes, véritable tapis de rouge, d'ocre et d'orangé, et pour la première heure de randonnée, les feuillus jaunes et orangés bordaient le sentier. Suze pose ici alors que nous sommes dans un segment particulièrement large du Grand Brûlé.
À mesure que la montée se fait sentir, la végétation change. Les feuillus abandonnent leurs feuilles, laissant quelques clairières de bouleaux comme celle-ci à la vue du randonneur.
Le sentier du Grand Brûlé fait gagner environ 600m en élévation au randonneur. Par contre, comme nous devons traverser au moins trois vallées, le chemin nous oblige à redescendre d'environ 50m tout les 200m. Ainsi, c'est une sorte de longue montée entrecoupée de descentes qui nous a vu gagner les 600m d'altitudes au prix d'une montée brute (musculaire) de 800 mètres environ. Si ce sentier est plus long que quelques autres qui permettent le même résultat ultime - le sommet - il offre toutefois de nombreux points de vue intéressants, dont celui-ci, un petit lac à environ 200m du sommet.
Mont-Tremblant, altitude 875 m au-dessus du niveau de la mer. Le sommet.
Ici, la même vue sur le lac et la base-sud que nous avions quelques minutes après le départ, question de mettre en perspective l'altitude gagnée au cours des 2h20 minutes que nous aurons consacré à la montée.
Nous avons entrepris notre descente par le sentier Grand Prix des couleurs - un parcours de 4,1 km en quasi ligne droite entre le sommet et la base sud. La descente nous prendra environ 45 minutes. À environ un demi kilomètre de l'arrivée, nous avons bifurqué pour emprunter une partie du sentier des Ruisseaux, où j'ai pu prendre ce cliché d'un des ruisseaux en question.
De retour au village de Tremblant - après environ 11 km de marche totale, nous avons flané un peu parmi les maisons colorées et les dernières fleurs à résister à ces premières semaines d'automne.
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Couleurs, chats, Montréal, automne
Suite à mon petit séjour improvisé à Roberval et mes photos automnales de ma ville natale, j'ai continué à explorer un peu les paysages que nous offre l'automne.
Ce billet vous présente quelques photos croquées à Montréal. Un automne urbain, donc.
J'ai pris ces photos lors d'une marche au départ de la station de métro Sherbrooke.
À la sortie du métro, j'ai traversé St-Denis et longé le Square St-Louis, vers la rue Laval. Passé Des Pins, j'ai bifurqué sur De Bullion. le trajet est parsemé de pâtés de maisons victoriennes, comme celles-ci, un peu de guingois.
En prenant vers le nord sur la rue Laval, et en zigzaguant dans les rues comprises entre celle-ci et St-Laurent, on passe dans un quartier où les jolies maisons dépassent les simples rangées de maisons victoriennes. L'occasionnel bicycle sur le balcon, ou le chat (ici, les deux), viennent agrémenter le paysage urbain.
Je me suis contenté du quadrilataire situé entre Des Pins et Duluth. Ici, près du coin Duluth, ce Garfield est venu voir ce que je faisais avec ma caméra.
Sur De Bullion, au coin Duluth, toujours, une petite épicerie de quartier trahi ses origines portuguaises avec ce coq, emblème du Portugual, orné d'un Bom dia! (Bonne journée) bien senti.
Sinon, le segment de Laval au sud de Duluth, ou celui au nord de Des Pins sont particulièrement colorés. Certaines habitations ont un joli balcon vitré ou encore quelque colonne gréco-romaine.
En revenant vers le sud, près de Des Pins, les rangées de maisons de pierres au boiseries colorées semblent toujours particulièrement accueillantes. Il ne manque que le ciel bleu...
Ce chat à côté de la vieille poubelle a été croqué sur la rue Laval, un demi pâté au sud de Duluth, du côté est de Laval. Quelques feuilles mortes, l'escalier bien rouge et la maison jaune créaient une parfaite composition photographique à mes yeux.
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Ce billet vous présente quelques photos croquées à Montréal. Un automne urbain, donc.
J'ai pris ces photos lors d'une marche au départ de la station de métro Sherbrooke.
À la sortie du métro, j'ai traversé St-Denis et longé le Square St-Louis, vers la rue Laval. Passé Des Pins, j'ai bifurqué sur De Bullion. le trajet est parsemé de pâtés de maisons victoriennes, comme celles-ci, un peu de guingois.
En prenant vers le nord sur la rue Laval, et en zigzaguant dans les rues comprises entre celle-ci et St-Laurent, on passe dans un quartier où les jolies maisons dépassent les simples rangées de maisons victoriennes. L'occasionnel bicycle sur le balcon, ou le chat (ici, les deux), viennent agrémenter le paysage urbain.
Je me suis contenté du quadrilataire situé entre Des Pins et Duluth. Ici, près du coin Duluth, ce Garfield est venu voir ce que je faisais avec ma caméra.
Sur De Bullion, au coin Duluth, toujours, une petite épicerie de quartier trahi ses origines portuguaises avec ce coq, emblème du Portugual, orné d'un Bom dia! (Bonne journée) bien senti.
Sinon, le segment de Laval au sud de Duluth, ou celui au nord de Des Pins sont particulièrement colorés. Certaines habitations ont un joli balcon vitré ou encore quelque colonne gréco-romaine.
En revenant vers le sud, près de Des Pins, les rangées de maisons de pierres au boiseries colorées semblent toujours particulièrement accueillantes. Il ne manque que le ciel bleu...
Ce chat à côté de la vieille poubelle a été croqué sur la rue Laval, un demi pâté au sud de Duluth, du côté est de Laval. Quelques feuilles mortes, l'escalier bien rouge et la maison jaune créaient une parfaite composition photographique à mes yeux.
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jeudi 2 octobre 2008
Voter pour l'intelligence, comme un voyage temporel
Libellés :
Opinions
Au lendemain du débat des chefs en français, et alors que les mêmes acteurs débattent dans la langue de Shakespeare - et répètent essentiellement la même chose - je fais ici mon commentaire politique de la campagne électorale fédérale canadienne.
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Comme de la science-fiction.
Imaginez que nous sommes dans l'hémisphère sud de la planète, au Vietnam, par exemple, et que je m'installe à un ordinateur dans un café internet pour publier un commentaire sur mon blog pendant mon voyage... Ah, oui, nous sommes au début de janvier 2009...
Je débute mon billet, puis, j'ai une idée, et tente de retourner dans le passé pour changer les choses... Je m'imagine de retour en octobre 2008, au lendemain du débat électoral en français, le soir du débat en anglais... j'écris quelques lignes, puis publie le commentaire, qui apparait alors sur mon blog le soir du 2 octobre 2008.
L'avenir me dira si j'ai réussi.
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Novembre 2004, Vancouver, BC.
Comme beaucoup de Canadiens et de gens d'un peu partout au monde, en novembre 2004, je n'en reviens pas du résultat des élections présidentielles américaines. George W. Bush viens d'être réélu. Plusieurs de mes amis ne comprennent pas comment la chose est possible, comment une majorité d'Américains a pu voter pour Bush en toute connaissance de cause, avec son lourd bilan de 4 ans de pouvoir. Nous sommes sidérés par ce résultat. Nous questionnons l'intelligence-même des américains.
Une bonne amie à moi, en novembre 2004, me confie qu'heureusement, une telle chose ne peut pas se produire au Canada. Après tout, au Canada, nous avons des médias plus libres, moins orientés, politiquement. Nous sommes donc mieux informés... et avouons franchement que nous sommes plus intelligents et moins manipulables, puisque la campagne républicaine était parfois surréaliste dans les arguments ridicules, et nivelait le débat vers le bas.
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Juin 2005, Santa-Elena, Guatemala.
L'Esprit Vagabond, en voyage en Amérique Centrale, rencontre des voyageurs américains, découragés de leur gouvernement républicain. Certains d'entre eux, pour éviter les problèmes d'opinion à l'étranger et pour éviter d'avoir à se justifier même s'ils n'ont pas voté pour George W. Bush, ont cousu un drapeau du Canada sur leur backpack. Ils me confient qu'ils ont même acheté un "kit Canada" pour les aider à avoir l'air canadien à l'étranger. Je ne peux alors imaginer que l'on puisse ressentir une telle honte envers son pays. Je ne suis pas toujours d'accord avec les politiques canadiennes, mais globalement, je n'ai pas honte au point de me prétendre d'une autre nationalité.
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Septembre 2008, Montréal, Québec.
Eh bien, le moins qu'on puisse dire de la campagne actuelle, c'est que la simple possibilité de voir comme résultat, un gouvernement Conservateur majoritaire, fait comprendre comment la réélection de Bush a pu se produire en 2004.
Nous pensions le Canada à l'abri d'un tel contrôle d'information, d'autant de désinformation, d'absence de plate-forme réelle et de simple "we have a plan"... Force est d'admettre que nous avions tort.
Nous croyions que le Canada était à l'abri de la possibilité qu'un parti avec une aussi forte idéologie de droite puisse prendre le pouvoir... Nous avions tort. Nous pensions qu'au Canada, les divergences d'opinion se situaient sur l'approche centralisatrice ou décentralisatrice, sur les questions d'économie... Nous ne pensions jamais avoir une campagne où l'idéologie de droite serait aussi dominante tout en étant aussi camouflée. Nous ne pensions pas que le débat pouvait être autant nivelé vers le bas. Pas au Canada.
Nous avions tort. Globalement, nous ne sommes pas mieux que les Américains que nous ridiculisions il y a 4 ans.
--
Octobre 2008, Québec, Québec.
Il s'écrit énormément d'articles et d'éditoriaux pendant une campagne. J'ai lu la semaine dernière un excellent commentaire de David Desjardins, du Voir Québec, où il fait le lien entre le ton de la campagne et l'intelligence. Je vous invite à lire le texte en question.
Josée Legault, observatrice et chroniqueuse politique pour le Voir parle aussi de l'incroyable tengeante qu'a pris la politique canadienne avec cette campagne.
Ces deux textes illustrent assez bien ce qui me dérange dans la campagne actuelle. Il faut comprendre que c'est la première fois que le Canada se retrouve avec la possibilité réelle qu'un parti idéologiquement autant à droite forme un gouvernement majoritaire (et on ne parle pas ici de simple idéologie économique, on parle d'idéologie anti-scientifique, anti-culturelle, de droite religieuse, de créationisme, de diminution des droits individuels, des droits d'opinion - ce qui est déjà fait dans le financement du cinéma au pays!).
Quand on regarde les dégâts déjà engendrés au niveau environnemental et culturel par le parti au pouvoir, même minoritaire, on est en raison de s'inquiéter de la suite. Bon, on me dira que le Parti Libéral ne s'est pas opposé réellement, et c'est vrai, mais avec une majorité parlementaire, même une opposition acharnée ne pourrait empêcher les idées de droite de prendre le contrôle du pays et de voter des lois en conséquence. Une fois en vigueur, il sera très difficile de revenir en arrière si ces lois viennent contrôler les opinions divergentes au pays.
Quand on voit où cette même idéologie de droite a mené les républicains et les États-Unis en général au cours des huit dernières années, je dois avouer que c'est inquiétant. (On pourrait aussi ajouter que la simple idéologie du libre marché économique a aussi mené les américains à une crise qui aurait pu être évitée autrement, mais vous avez déjà compris ça).
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Novembre 2008, Washington DC, USA.
Les observateurs le prévoyaient depuis le début d'octobre, il semble que les Américains prennent le virage démocrate, et élisent un président centriste, comprenant huit ans plus tard où les a mené l'idéologie de droite des républicains. J'imagine les voyageurs croisés au Guatemala quelques années plus tôt, en train de recoudre des drapeaux américains sur leur backpack. Je suis content pour eux.
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Janvier 2009, Hoi An, Vietnam.
L'Esprit Vagabond, en discussion avec d'autres voyageurs, n'arrive plus à justifier les politiques du Canada. Devant des voyageurs européens, il n'arrive pas à expliquer comment les Canadiens ont pu élire un gouvernement majoritaire conservateur et ainsi permettre de devenir un des pires pays du monde en terme d'environnement alors que le reste du monde industrialisé a pris un tournant plus vert. Je ne peux pas justifier que mon pays émet de plus en plus de gaz à effet de serre alors que l'Europe a sa bourse du carbone.
Quelques minutes après cette discussion avec les touristes européens, sur la rue, j'aperçois un autre voyageur, un des américains croisé à Santa Elena en 2005, qui traverse Phan Dinh Phung, et je vois le drapeau sur son backpack... et je l'envie.
Alors au coin de Hai Ba Trung, j'entre dans le café internet et commence la rédaction de ce billet.
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Comme de la science-fiction.
Je me demande.
Je me demande si les Américains de cet automne 2008 passé, qui n'approuvent pas les politiques de leur gouvernement républicain des 4 années précédentes, pouvaient retourner dans le passé, retourner en novembre 2004, éliraient-ils George W. Bush quand même? La question ne se pose même pas.
Alors je me demande soudain... pourquoi ferait-on la même erreur, nous? A fortiori avec l'exemple que les Américains ont élaborés pour nous de 2000 à 2008! (Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Stephen Harper a provoqué des élections avant les élections présidentielles américaines).
Nous l'avons, cette possibilité de retourner dans le temps qui a manqué aux Américains!
Allons-nous utiliser ce voyage temporel virtuel pour changer notre futur?
J'espère encore que oui.
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Comme de la science-fiction.
Imaginez que nous sommes dans l'hémisphère sud de la planète, au Vietnam, par exemple, et que je m'installe à un ordinateur dans un café internet pour publier un commentaire sur mon blog pendant mon voyage... Ah, oui, nous sommes au début de janvier 2009...
Je débute mon billet, puis, j'ai une idée, et tente de retourner dans le passé pour changer les choses... Je m'imagine de retour en octobre 2008, au lendemain du débat électoral en français, le soir du débat en anglais... j'écris quelques lignes, puis publie le commentaire, qui apparait alors sur mon blog le soir du 2 octobre 2008.
L'avenir me dira si j'ai réussi.
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Novembre 2004, Vancouver, BC.
Comme beaucoup de Canadiens et de gens d'un peu partout au monde, en novembre 2004, je n'en reviens pas du résultat des élections présidentielles américaines. George W. Bush viens d'être réélu. Plusieurs de mes amis ne comprennent pas comment la chose est possible, comment une majorité d'Américains a pu voter pour Bush en toute connaissance de cause, avec son lourd bilan de 4 ans de pouvoir. Nous sommes sidérés par ce résultat. Nous questionnons l'intelligence-même des américains.
Une bonne amie à moi, en novembre 2004, me confie qu'heureusement, une telle chose ne peut pas se produire au Canada. Après tout, au Canada, nous avons des médias plus libres, moins orientés, politiquement. Nous sommes donc mieux informés... et avouons franchement que nous sommes plus intelligents et moins manipulables, puisque la campagne républicaine était parfois surréaliste dans les arguments ridicules, et nivelait le débat vers le bas.
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Juin 2005, Santa-Elena, Guatemala.
L'Esprit Vagabond, en voyage en Amérique Centrale, rencontre des voyageurs américains, découragés de leur gouvernement républicain. Certains d'entre eux, pour éviter les problèmes d'opinion à l'étranger et pour éviter d'avoir à se justifier même s'ils n'ont pas voté pour George W. Bush, ont cousu un drapeau du Canada sur leur backpack. Ils me confient qu'ils ont même acheté un "kit Canada" pour les aider à avoir l'air canadien à l'étranger. Je ne peux alors imaginer que l'on puisse ressentir une telle honte envers son pays. Je ne suis pas toujours d'accord avec les politiques canadiennes, mais globalement, je n'ai pas honte au point de me prétendre d'une autre nationalité.
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Septembre 2008, Montréal, Québec.
Eh bien, le moins qu'on puisse dire de la campagne actuelle, c'est que la simple possibilité de voir comme résultat, un gouvernement Conservateur majoritaire, fait comprendre comment la réélection de Bush a pu se produire en 2004.
Nous pensions le Canada à l'abri d'un tel contrôle d'information, d'autant de désinformation, d'absence de plate-forme réelle et de simple "we have a plan"... Force est d'admettre que nous avions tort.
Nous croyions que le Canada était à l'abri de la possibilité qu'un parti avec une aussi forte idéologie de droite puisse prendre le pouvoir... Nous avions tort. Nous pensions qu'au Canada, les divergences d'opinion se situaient sur l'approche centralisatrice ou décentralisatrice, sur les questions d'économie... Nous ne pensions jamais avoir une campagne où l'idéologie de droite serait aussi dominante tout en étant aussi camouflée. Nous ne pensions pas que le débat pouvait être autant nivelé vers le bas. Pas au Canada.
Nous avions tort. Globalement, nous ne sommes pas mieux que les Américains que nous ridiculisions il y a 4 ans.
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Octobre 2008, Québec, Québec.
Il s'écrit énormément d'articles et d'éditoriaux pendant une campagne. J'ai lu la semaine dernière un excellent commentaire de David Desjardins, du Voir Québec, où il fait le lien entre le ton de la campagne et l'intelligence. Je vous invite à lire le texte en question.
Josée Legault, observatrice et chroniqueuse politique pour le Voir parle aussi de l'incroyable tengeante qu'a pris la politique canadienne avec cette campagne.
Ces deux textes illustrent assez bien ce qui me dérange dans la campagne actuelle. Il faut comprendre que c'est la première fois que le Canada se retrouve avec la possibilité réelle qu'un parti idéologiquement autant à droite forme un gouvernement majoritaire (et on ne parle pas ici de simple idéologie économique, on parle d'idéologie anti-scientifique, anti-culturelle, de droite religieuse, de créationisme, de diminution des droits individuels, des droits d'opinion - ce qui est déjà fait dans le financement du cinéma au pays!).
Quand on regarde les dégâts déjà engendrés au niveau environnemental et culturel par le parti au pouvoir, même minoritaire, on est en raison de s'inquiéter de la suite. Bon, on me dira que le Parti Libéral ne s'est pas opposé réellement, et c'est vrai, mais avec une majorité parlementaire, même une opposition acharnée ne pourrait empêcher les idées de droite de prendre le contrôle du pays et de voter des lois en conséquence. Une fois en vigueur, il sera très difficile de revenir en arrière si ces lois viennent contrôler les opinions divergentes au pays.
Quand on voit où cette même idéologie de droite a mené les républicains et les États-Unis en général au cours des huit dernières années, je dois avouer que c'est inquiétant. (On pourrait aussi ajouter que la simple idéologie du libre marché économique a aussi mené les américains à une crise qui aurait pu être évitée autrement, mais vous avez déjà compris ça).
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Novembre 2008, Washington DC, USA.
Les observateurs le prévoyaient depuis le début d'octobre, il semble que les Américains prennent le virage démocrate, et élisent un président centriste, comprenant huit ans plus tard où les a mené l'idéologie de droite des républicains. J'imagine les voyageurs croisés au Guatemala quelques années plus tôt, en train de recoudre des drapeaux américains sur leur backpack. Je suis content pour eux.
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Janvier 2009, Hoi An, Vietnam.
L'Esprit Vagabond, en discussion avec d'autres voyageurs, n'arrive plus à justifier les politiques du Canada. Devant des voyageurs européens, il n'arrive pas à expliquer comment les Canadiens ont pu élire un gouvernement majoritaire conservateur et ainsi permettre de devenir un des pires pays du monde en terme d'environnement alors que le reste du monde industrialisé a pris un tournant plus vert. Je ne peux pas justifier que mon pays émet de plus en plus de gaz à effet de serre alors que l'Europe a sa bourse du carbone.
Quelques minutes après cette discussion avec les touristes européens, sur la rue, j'aperçois un autre voyageur, un des américains croisé à Santa Elena en 2005, qui traverse Phan Dinh Phung, et je vois le drapeau sur son backpack... et je l'envie.
Alors au coin de Hai Ba Trung, j'entre dans le café internet et commence la rédaction de ce billet.
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Comme de la science-fiction.
Je me demande.
Je me demande si les Américains de cet automne 2008 passé, qui n'approuvent pas les politiques de leur gouvernement républicain des 4 années précédentes, pouvaient retourner dans le passé, retourner en novembre 2004, éliraient-ils George W. Bush quand même? La question ne se pose même pas.
Alors je me demande soudain... pourquoi ferait-on la même erreur, nous? A fortiori avec l'exemple que les Américains ont élaborés pour nous de 2000 à 2008! (Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Stephen Harper a provoqué des élections avant les élections présidentielles américaines).
Nous l'avons, cette possibilité de retourner dans le temps qui a manqué aux Américains!
Allons-nous utiliser ce voyage temporel virtuel pour changer notre futur?
J'espère encore que oui.
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mercredi 1 octobre 2008
Woody Cinéma Barcelona
Libellés :
Cinéma / Télé,
Ma vie
Woody.
Ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que je suis un fan de Woody Allen. Les films de Woody Allen m'ont toujours fait passer de bons moments, même si comme tout artiste, le cinéaste a ses bons moments et ses moins bons. Mais pour moi, même un Woody moyen est un plaisir de cinéphile, alors c'est toujours avec intérêt et excitation que je me rend voir un nouveau Woody Allen au cinéma. Je suis gâté, l'homme tourne avec la régularité d'un métronome depuis des décennies.
Pour des malheureuses raisons de distribution et de post-synchronisation, les Woody arrivent souvent au Québec en retard sur le reste de la planète, mais à part son Cassandra's Dream - impossible à trouver ici pour le moment - au moins, on nous les présente, et la plupart du temps, en salles.
La semaine dernière, j'ai donc vu avec beaucoup de plaisir le film Vicky Cristina Barcelona. Il faut dire que j'attendais le film depuis un certain temps déjà.
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Cinéma.
L'année 2008, pour le moment, a été une bonne année cinéma de mon point de vue. Il me semble que les films assez originaux, forts et divertissants se sont plus bousculés qu'en 2007. Une situation paradoxale puisque nous aurions du logiquement payer en originalité pour la grève des scénaristes hollywoodiens... Remarquez, la liste des meilleurs films de 2008 - ma liste à tout le moins - ne sera pas constituée que de films hollywoodiens, évidemment.
Vicky Cristina Barcelona (un titre très musical, non?) sera probablement de cette liste, et il se trouve à être un film indépendant américain, en partie financé par des capitaux espagnols (et catalans). Et le résultat est un pur bon film, divertissant, amusant, rafraichissant et stimulant. La plupart des critiques ont dit que c'était le meilleur Woody depuis des années (80% au tomatomètre).
Je ne ferai pas une longue critique du film, mais je ne peux pas passer sous silence la réalisation très bien maîtrisée, adulte et contemporaine. Woody vieillit bien, il s'adapte, explore toujours son art et s'amuse à tourner cette histoire d'été aussi douce qu'une brise méditerranéenne. Impossible de ne pas noter la direction photo, qui est splendide, offrant au cinéphile une chaleur contagieuse et des images d'une grande beauté. Javier Bardem en Juan Antonio libertin - et avec une coiffure qui lui sied mieux que dans No Country for Old Man -, la merveilleuse Penelope Cruz qui mérite une nomination à l'Oscar pour son intense interprétation de Maria Elena, la si jolie Rebecca Hall qui fait une Vicky drôle et attachante, voici trois autres bonnes raisons de voir le film. Et évidemment, si comme moi, vous êtes un fan de Scarlett Johansson, alors qu'attendez-vous?
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Barcelona.
On peut évidemment trouver triste que le film de Woody ait trouvé nos écrans seulement à l'automne, puisqu'il s'agit d'un film très estival, autant dans ses images que dans son scénario. Pourtant, n'hésitez pas si vous aimez les bons films dont la thématique repose sur les relations interpersonnelles. Plus encore, si vous aimez voyager, alors profitez-en pour découvrir, redécouvrir, ou encore revisiter la ville de Barcelone.
Pour y être passé à deux reprises en 2006, ça a bien sûr été un plaisir de voir les personnages du film errer dans des endroits connus et appréciés. Ce n'est pas un élément essentiel pour apprécier le film de Woody Allen, mais lorsque la chose se produit avec un film, c'est toujours une valeur artistique ajoutée - surtout quand on parle de l'héritage d'Antonio Gaudi.
Barcelona offre non seulement un excellent décor pour les personnages de Woody, mais la ville - et celle d'Oviedo, autre lieu de l'action du film - offre également le décor musical et léger qui convient parfaitement au ton du film. Plus encore, Woody réussi dans ce film quelque chose qui est rare au cinéma (et qui a aussi été réussi dans un autre excellent film de 2008, In Bruges), c'est de faire de la ville un des personnages du film. Ce n'est pas la première fois que le cinéaste utilise cet effet, il l'a fait souvent avec New York, mais c'est la première fois où il le fait avec une autre ville que New York. Et dans Vicky Cristina Barcelona comme dans In Bruges, il serait bien dommage de se priver d'un tel plaisir de cinéma.
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Ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que je suis un fan de Woody Allen. Les films de Woody Allen m'ont toujours fait passer de bons moments, même si comme tout artiste, le cinéaste a ses bons moments et ses moins bons. Mais pour moi, même un Woody moyen est un plaisir de cinéphile, alors c'est toujours avec intérêt et excitation que je me rend voir un nouveau Woody Allen au cinéma. Je suis gâté, l'homme tourne avec la régularité d'un métronome depuis des décennies.
Pour des malheureuses raisons de distribution et de post-synchronisation, les Woody arrivent souvent au Québec en retard sur le reste de la planète, mais à part son Cassandra's Dream - impossible à trouver ici pour le moment - au moins, on nous les présente, et la plupart du temps, en salles.
La semaine dernière, j'ai donc vu avec beaucoup de plaisir le film Vicky Cristina Barcelona. Il faut dire que j'attendais le film depuis un certain temps déjà.
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Cinéma.
L'année 2008, pour le moment, a été une bonne année cinéma de mon point de vue. Il me semble que les films assez originaux, forts et divertissants se sont plus bousculés qu'en 2007. Une situation paradoxale puisque nous aurions du logiquement payer en originalité pour la grève des scénaristes hollywoodiens... Remarquez, la liste des meilleurs films de 2008 - ma liste à tout le moins - ne sera pas constituée que de films hollywoodiens, évidemment.
Vicky Cristina Barcelona (un titre très musical, non?) sera probablement de cette liste, et il se trouve à être un film indépendant américain, en partie financé par des capitaux espagnols (et catalans). Et le résultat est un pur bon film, divertissant, amusant, rafraichissant et stimulant. La plupart des critiques ont dit que c'était le meilleur Woody depuis des années (80% au tomatomètre).
Je ne ferai pas une longue critique du film, mais je ne peux pas passer sous silence la réalisation très bien maîtrisée, adulte et contemporaine. Woody vieillit bien, il s'adapte, explore toujours son art et s'amuse à tourner cette histoire d'été aussi douce qu'une brise méditerranéenne. Impossible de ne pas noter la direction photo, qui est splendide, offrant au cinéphile une chaleur contagieuse et des images d'une grande beauté. Javier Bardem en Juan Antonio libertin - et avec une coiffure qui lui sied mieux que dans No Country for Old Man -, la merveilleuse Penelope Cruz qui mérite une nomination à l'Oscar pour son intense interprétation de Maria Elena, la si jolie Rebecca Hall qui fait une Vicky drôle et attachante, voici trois autres bonnes raisons de voir le film. Et évidemment, si comme moi, vous êtes un fan de Scarlett Johansson, alors qu'attendez-vous?
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Barcelona.
On peut évidemment trouver triste que le film de Woody ait trouvé nos écrans seulement à l'automne, puisqu'il s'agit d'un film très estival, autant dans ses images que dans son scénario. Pourtant, n'hésitez pas si vous aimez les bons films dont la thématique repose sur les relations interpersonnelles. Plus encore, si vous aimez voyager, alors profitez-en pour découvrir, redécouvrir, ou encore revisiter la ville de Barcelone.
Pour y être passé à deux reprises en 2006, ça a bien sûr été un plaisir de voir les personnages du film errer dans des endroits connus et appréciés. Ce n'est pas un élément essentiel pour apprécier le film de Woody Allen, mais lorsque la chose se produit avec un film, c'est toujours une valeur artistique ajoutée - surtout quand on parle de l'héritage d'Antonio Gaudi.
Barcelona offre non seulement un excellent décor pour les personnages de Woody, mais la ville - et celle d'Oviedo, autre lieu de l'action du film - offre également le décor musical et léger qui convient parfaitement au ton du film. Plus encore, Woody réussi dans ce film quelque chose qui est rare au cinéma (et qui a aussi été réussi dans un autre excellent film de 2008, In Bruges), c'est de faire de la ville un des personnages du film. Ce n'est pas la première fois que le cinéaste utilise cet effet, il l'a fait souvent avec New York, mais c'est la première fois où il le fait avec une autre ville que New York. Et dans Vicky Cristina Barcelona comme dans In Bruges, il serait bien dommage de se priver d'un tel plaisir de cinéma.
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Entretien avec Daniel Sernine: Mise-à-jour
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Il est rare que je me donne la peine de publier un billet distinct pour mentionner une mise-à-jour d'un billet précédent (surtout récent), mais voilà; pour ceux qui auront déjà lu mon entretien avec Daniel Sernine, j'ai fait une petite mise à jour de ces deux billets, corrigeant au passage quelques coquilles qui avaient échappé à la relecture, mais en intégrant surtout huit illustrations de couvertures de livres cités qui manquaient à la première mouture. (Dont celle qui accompagne ce billet-ci, la réédition de Boulevard des Étoiles, chez Encrage, en France, en 1998).
Pour ceux qui s'intéressent aux nouveautés littéraires en F&SF au Québec, Éric dresse ici quelques notes à ce sujet sur le blogue Fractale-Framboise. Soyez certains de lire les commentaires qui suivent le billet d'Éric, car Christian ajoute des notes et liens intéressants sur les non-fictions de l'automne.
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Pour ceux qui s'intéressent aux nouveautés littéraires en F&SF au Québec, Éric dresse ici quelques notes à ce sujet sur le blogue Fractale-Framboise. Soyez certains de lire les commentaires qui suivent le billet d'Éric, car Christian ajoute des notes et liens intéressants sur les non-fictions de l'automne.
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