Si cette année 2009 qui s'achève dans quelques heures n'a pas été une année où j'ai énormément voyagé (si je compare avec 2007 et 2008), j'ai quand même usé mes souliers (et mes sandales) dans 7 pays du globe, dont 4 où je n'avais jamais mis les pieds auparavant.
Mon année à commencée avec des souhaits du nord-Vietnam, pour se poursuivre avec la seconde partie de mon séjour en Indochine, qui me faisait traverser la Thaïlande, visiter le Cambodge, passer quelques semaines en Malaysie pour revenir en Amérique via Singapour.
J'allais ensuite devenir parrain d'une petite fille, et découvrir avec bonheur la série Pékin express qui me permet de voyager par procuration (deux saisons cette année à TV5, la 4e diffusée en avril et la 5e diffusée juste avant mon départ récent à l'automne). Le printemps et l'été (ou l'absence d'icelui) allaient être consacrés à des balades dans mon pays au Lac St-Jean et à Québec, puis par une quatrième visite en autant d'années à New York City. La suite allait me voir passer le plus clair de mon temps dans les festivals de musique à Québec et Montréal, puis j'allais plonger dans les univers d'Anticipation, la convention mondiale de SF, tout en me réinstallant au coeur de la ville et faire des marches exploratoires dans mon Montréal. Puis, l'aventure devait encore m'appeler (et le retour du froid me chasser), et je me retrouve donc aujourd'hui, à écrire sur ce blogue des souhaits de bonne et heureuse année, de l'étranger, pour une seconde année consécutive.
Bonne année à tous, que 2010 vous apporte ce que vous désirez de la vie. En retour, engagez-vous à bien profiter de ce que la vie vous apporte.
Je vous souhaiterais bien des voyages, mais à chacun son mode de vie, alors sélectionnez votre voeu, il est inclus ici.
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Quetzaltenango, Guatemala, 31 de diciembre 2009.
jeudi 31 décembre 2009
Hommage au chicken bus
Libellés :
Guatemala,
Voyage-2009-Amc
Depuis le temps que j'en parle, et je le montre très peu...
Hier, nous sommes tous les trois partis en expédition pour visiter un tout petit site archéologique (dont je vous parlerai éventuellement dans les prochains jours). Nous avons eu à prendre quelques transports amusants, dont évidemment plusieurs chicken bus, ce qui m'a donné l'idée de consacrer un billet à ce mode de transport typiquement guatemaltèque. Tous les touristes en parlent, chacun se vante de vouloir l'essayer avant de quitter le pays, mais peu les prennent régulièrement comme nous l'avons fait à plusieurs reprises (Antigua-Chimaltenango, Xela-Chichicastenango aller-retour, Xela-Retalhuleu-El Asintal aller retour, etc). Nous avons entendu une touriste heureuse d'avoir survécu à son "expérience" de chicken bus après avoir fait le trajet Antigua-Jokotenango, une affaire de 5 minutes!
Le chicken bus, c'est à chaque fois une expérience qui va de l'inconfort à la douleur en passant par la crainte et la peur, qui peut engendrer de la frustration, bref, qui permet l'expérimentation d'un large spectre d'émotions. Les bus partent généralement de terminus miteux en marge d'un mercado semi-louche, et s'arrêtent partout sur la route pour déposer ou prendre des passagers. C'est irritant, il n'y a pas d'horaires, la vitesse varie de 2km/h (quand il y a peu de monde, l'opérateur veut rentabiliser le voyage et attend lentement que des voyageurs se pointent) à plus de 100km/h sur des routes sinueuses, sans que l'on sache quel déclic se fait dans la tête du conducteur entre ces deux extrêmes. On s'arrête dans les mercados, des vendeurs montent à bord, on se retrouve parfois à 7,8 ou 9 personnes de large par rangées, bref, ça a l'air bien incroyable comme mode de transport et ça l'est.
Mais ça marche. Et il est toujours facile de se rendre du point A au point B, peu importe où vous êtes en ville ou sur la route, il s'agit de faire un signe au bus désiré, il s'arrête, vous montez, qu'il y ait de la place ou pas. Et les tarifs sont incroyablement bas. (L'aller à Chichicastenango m'a coûté 2,65$ CDN pour les 2h30 de route). Le seul critère est d'accepter que vous serez traité sur le même niveau que le sac de riz à bord, et que vous ne soyez pas pressé. Car, en chicken bus, on ne sait jamais quand le bus va faire une pause pour une raison quelconque ni quand il va repartir ou quand il va prendre la route régionale plutôt que de passer de villages en villages pour tenter d'augmenter le nombre de passagers.
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Entonces, aqui son los Chicken Bus!
On les appelle chicken bus car les gens d'ici y montent avec toutes sortes de choses. Sacs de riz, poche de patates, tout ce que vous avez acheté est susceptible de faire le voyage avec vous à l'intérieur ou sur le porte bagage sur le toit. Il n'est pas si rare d'y voir des gens y monter avec des poulets vivants, achetés au marché, et ce fait a donné le surnom à ces autobus qui, officiellement, s'appellent "bus de seconde classe", et que les locaux appellent simplement camionetas.
Ils s'agit bien sur d'anciens bus scolaire de l'Amérique du nord. Certains sont de très vieux modèles, d'autres mieux tenus, mais ils ont une chose en commun: ils sont personnalisés avec des couleurs voyantes et l'ajout de flûtes et d'un système de son à hauts parleurs puissants pour le divertissement (ou l'abrutissement) des voyageurs. Celui-ci a un Garfield sur le côté.
Comme ils sont opérés par des hommes latinos, il n'est pas rare d'y trouver des images de poupounes sexy peintes un peu partout sur les accessoires. Paradoxalement, à l'intérieur, on retrouve surtout des images religieuses (catholiques) et des prières...
La plupart de ces engins ont été fabriqués par Blue Bird en Amérique... et certains des accessoires d'origine (comme ce garde-boue) ont miraculeusement survécu aux routes du Guatemala, à la manière de conduire en maniaque des locaux et au passage du temps.
Plusieurs adoptent une iconographie de BD ou de dessins animés, comme c'est le cas de ce road runner, par exemple. Évidemment, on espère en montant dans celui-ci que le conducteur n'en fait pas un mode de vie...
Vue quotidienne rassurante? On revoit un peu la mécanique avant de partir sur les routes et autoroutes du pays... S'il y a quelque chose de bien à voir que les conducteurs prennent soin de leur moteur, il y a quelque chose d'inquiétant à le voir rapiécer en broche à foin un moteur de bus avant de partir...
Le devant (haut) nous indique la route que le bus suivra. Celui-ci va de Huehuetenango à Retalhuleu en passant par Quetzaltenango, puis file vers Coatepeque... comme en font foi les inscriptions Huehue-Xela-Reu, il s'agit d'apprendre le langage d'abréviation et de surnoms des villes et villages, et le tour est joué. Notez aussi la prière sur la devanture de ce bus: "Seul le Christ est moi Roi"...
Une rareté - et un clin d'oeil, on dirait que c'est un chicken bus de luxe - Un bus Mercedes-Benz! :-). N'allez pas croire qu'il offre nécessairement une meilleur expérience que les Blue Bird. Après avoir été jugé inapte à rouler en Amérique du nord, il a passé 20 ans sur les routes du Guate, alors il n'y a plus beaucoup de différence entre les deux types de bus.
Esteban, avec courage (ou inconscience, c'était son premier très long trajet qui s'en venait, le matin du départ pour Chichi), va monter dans notre chicken bus. Un autre passager en profite pour faire cirer ses chaussures avant le départ.
L'intérieur de notre bus vers Chichi, où on peut lire la prière: "Accompagne-nous mon Dieu". Très rassurant, non?
Les vitres arrières ont aussi vu de meilleurs jours... C'est souvent craqué ou fêlé... On peut voir deux autres bus qui se préparent pour le départ derrière nous, dont le bus pour Reu, une destination que nous allions expérimenté quelques jours plus tard avec des résultats aussi épuisants que les autres trajets de chicken bus.
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Hier, nous sommes tous les trois partis en expédition pour visiter un tout petit site archéologique (dont je vous parlerai éventuellement dans les prochains jours). Nous avons eu à prendre quelques transports amusants, dont évidemment plusieurs chicken bus, ce qui m'a donné l'idée de consacrer un billet à ce mode de transport typiquement guatemaltèque. Tous les touristes en parlent, chacun se vante de vouloir l'essayer avant de quitter le pays, mais peu les prennent régulièrement comme nous l'avons fait à plusieurs reprises (Antigua-Chimaltenango, Xela-Chichicastenango aller-retour, Xela-Retalhuleu-El Asintal aller retour, etc). Nous avons entendu une touriste heureuse d'avoir survécu à son "expérience" de chicken bus après avoir fait le trajet Antigua-Jokotenango, une affaire de 5 minutes!
Le chicken bus, c'est à chaque fois une expérience qui va de l'inconfort à la douleur en passant par la crainte et la peur, qui peut engendrer de la frustration, bref, qui permet l'expérimentation d'un large spectre d'émotions. Les bus partent généralement de terminus miteux en marge d'un mercado semi-louche, et s'arrêtent partout sur la route pour déposer ou prendre des passagers. C'est irritant, il n'y a pas d'horaires, la vitesse varie de 2km/h (quand il y a peu de monde, l'opérateur veut rentabiliser le voyage et attend lentement que des voyageurs se pointent) à plus de 100km/h sur des routes sinueuses, sans que l'on sache quel déclic se fait dans la tête du conducteur entre ces deux extrêmes. On s'arrête dans les mercados, des vendeurs montent à bord, on se retrouve parfois à 7,8 ou 9 personnes de large par rangées, bref, ça a l'air bien incroyable comme mode de transport et ça l'est.
Mais ça marche. Et il est toujours facile de se rendre du point A au point B, peu importe où vous êtes en ville ou sur la route, il s'agit de faire un signe au bus désiré, il s'arrête, vous montez, qu'il y ait de la place ou pas. Et les tarifs sont incroyablement bas. (L'aller à Chichicastenango m'a coûté 2,65$ CDN pour les 2h30 de route). Le seul critère est d'accepter que vous serez traité sur le même niveau que le sac de riz à bord, et que vous ne soyez pas pressé. Car, en chicken bus, on ne sait jamais quand le bus va faire une pause pour une raison quelconque ni quand il va repartir ou quand il va prendre la route régionale plutôt que de passer de villages en villages pour tenter d'augmenter le nombre de passagers.
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Entonces, aqui son los Chicken Bus!
On les appelle chicken bus car les gens d'ici y montent avec toutes sortes de choses. Sacs de riz, poche de patates, tout ce que vous avez acheté est susceptible de faire le voyage avec vous à l'intérieur ou sur le porte bagage sur le toit. Il n'est pas si rare d'y voir des gens y monter avec des poulets vivants, achetés au marché, et ce fait a donné le surnom à ces autobus qui, officiellement, s'appellent "bus de seconde classe", et que les locaux appellent simplement camionetas.
Ils s'agit bien sur d'anciens bus scolaire de l'Amérique du nord. Certains sont de très vieux modèles, d'autres mieux tenus, mais ils ont une chose en commun: ils sont personnalisés avec des couleurs voyantes et l'ajout de flûtes et d'un système de son à hauts parleurs puissants pour le divertissement (ou l'abrutissement) des voyageurs. Celui-ci a un Garfield sur le côté.
Comme ils sont opérés par des hommes latinos, il n'est pas rare d'y trouver des images de poupounes sexy peintes un peu partout sur les accessoires. Paradoxalement, à l'intérieur, on retrouve surtout des images religieuses (catholiques) et des prières...
La plupart de ces engins ont été fabriqués par Blue Bird en Amérique... et certains des accessoires d'origine (comme ce garde-boue) ont miraculeusement survécu aux routes du Guatemala, à la manière de conduire en maniaque des locaux et au passage du temps.
Plusieurs adoptent une iconographie de BD ou de dessins animés, comme c'est le cas de ce road runner, par exemple. Évidemment, on espère en montant dans celui-ci que le conducteur n'en fait pas un mode de vie...
Vue quotidienne rassurante? On revoit un peu la mécanique avant de partir sur les routes et autoroutes du pays... S'il y a quelque chose de bien à voir que les conducteurs prennent soin de leur moteur, il y a quelque chose d'inquiétant à le voir rapiécer en broche à foin un moteur de bus avant de partir...
Le devant (haut) nous indique la route que le bus suivra. Celui-ci va de Huehuetenango à Retalhuleu en passant par Quetzaltenango, puis file vers Coatepeque... comme en font foi les inscriptions Huehue-Xela-Reu, il s'agit d'apprendre le langage d'abréviation et de surnoms des villes et villages, et le tour est joué. Notez aussi la prière sur la devanture de ce bus: "Seul le Christ est moi Roi"...
Une rareté - et un clin d'oeil, on dirait que c'est un chicken bus de luxe - Un bus Mercedes-Benz! :-). N'allez pas croire qu'il offre nécessairement une meilleur expérience que les Blue Bird. Après avoir été jugé inapte à rouler en Amérique du nord, il a passé 20 ans sur les routes du Guate, alors il n'y a plus beaucoup de différence entre les deux types de bus.
Esteban, avec courage (ou inconscience, c'était son premier très long trajet qui s'en venait, le matin du départ pour Chichi), va monter dans notre chicken bus. Un autre passager en profite pour faire cirer ses chaussures avant le départ.
L'intérieur de notre bus vers Chichi, où on peut lire la prière: "Accompagne-nous mon Dieu". Très rassurant, non?
Les vitres arrières ont aussi vu de meilleurs jours... C'est souvent craqué ou fêlé... On peut voir deux autres bus qui se préparent pour le départ derrière nous, dont le bus pour Reu, une destination que nous allions expérimenté quelques jours plus tard avec des résultats aussi épuisants que les autres trajets de chicken bus.
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mercredi 30 décembre 2009
Chichicastenango et Pascual Abaj
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Voyage-2009-Amc
Chichicastenango, c'est une toute petite ville du Guatemala, célèbre dans tout le pays (et même ailleurs) pour son mercado de artesania tenu les jeudi et dimanche de chaque semaine.
On dit que c'est le plus grand et important marché d'artisanat de l'Amérique centrale. Mon expérience dans les pays du continent tend à soutenir cette hypothèse. Le seul marché d'artisanat qui peut prétendre à égaler Chichi est Otavalo, en Équateur, qui est le plus important marché d'artisanat d'Amérique du Sud.
J'étais passé par Chichi en 2005, et j'avais été amusé et impressionné par la qualité et la quantité de l'offre. J'avais aussi été dépassé par les négociations, les insistances de certains artisans et l'achalandage général d'un grand marché latino. Globalement, j'avais beaucoup aimé, malgré le fait que pour se rendre à Cichicastenango, d'Antigua, il fallait se taper 3h de chicken bus (aller, plus 3h retour) et que mon estomac avait trouvé l'expérience plutôt pénible.
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Pourquoi retourner à Chichicastenango?
Bien, d'abord pour l'expérience - j'aime beaucoup les marchés latinos, et j'adore les marchés d'artisanat, même lorsque je n'achète rien ou pas grand chose. Ensuite, pour les achats d'artisanat, évidemment. Même si j'achète relativement peu - et de petites pièces - j'aime bien fouiner et dénicher quelques pièces intéressantes. Enfin, je voulais savoir si mes souvenirs de 2005 allaient être confrontés à une réalité tout à fait différente ou s'ils allaient refaire surface. Après tout, en près de 5 ans, j'ai fait du chemin et visité beaucoup de marchés d'artisanat (dont Otavalo, trois fois)...
Ah, aussi, je voulais que mon ami Esteban puisse voir un véritable grand marché d'artisanat latino, alors pourquoi ne pas en profiter pour l'accompagner à Chichi?
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Voici donc quelques photos de Chichicastenango...
Arrivés en ville, la première chose que l'on veut faire après 2h30 de chicken bus (en partant de Xela, c'est 30 minutes de moins qu'en partant d'Antigua, un bon point pour 2009 par rapport à 2005), c'est se reposer un brin, récupérer son sens de l'équilibre, son estomac et aller aux toilettes. Nous avons trouvé une toilette dans une heladeria, et de la porte, nous avions une vue sur ce restaurant-bar avec un cow-boy dans l'entrée. J'ai trouvé qu'il donnait le ton.
J'avais un souvenir précis de ce lieu spécifique - les marches de l'église Santo Thomas de Chichi, qui donnent sur le mercado installé dans la plaza centrale et débordant dans les rues environnantes. Fascinant comme l'endroit s'avère absolument identique à mon souvenir!
Les marches en question, avec leurs vendeurs de nourriture cuite sur des barbecue et feux de bois qui semblent improvisés mais qui, coup donc, sont les mêmes après 5 ans, donc ne doivent pas être si improvisés que ça.
Ceux que j'appelle les "riverains" sont des marchands qui installent leur kiosque en périphérie du mercado d'origine. Après quelques années, le mercado les intègre en d'autres riverains s'installent autour d'eux, faisant grandir toute l'affaire. C'est ainsi qu'un simple marché installé dans un parc originalement couvre aujourd'hui pratiquement tout le centre-ville de Chichi, un phénomène que j'ai aussi vu en opération à Otavalo. Sur cette photo, on voit ce qui devaient être des riverains il y a cinq ans, et qui aujourd'hui, font partie intégrante du marché d'artisanat.
Quelques artisans n'ont pas de kiosque et préfère (ou n'ont pas le choix) offrir leurs produits directement aux visiteurs en se baladant avec eux entre les kiosques. Cet aspect des marchés d'artisanat peut être pesant, parfois. Je sais que personnellement, après les vendeuses itinérantes d'artisanat du Nord-Vietnam, je trouve bien calme et peu insistantes les latinas, finalement :-).
Cette dame tente d'attirer l'attention d'un visiteur dans les marches d'El Calvario, l'autre église qui flanque le parc et le mercado.
Après avoir passé trois heures dans un marché d'artisanat, il se peut que le visiteur ait l'impression de faire une overdose. La meilleure option demeure de prendre un peu de recul, en allant visiter quelque autre coin de la ville. Esteban et moi avons profité d'un peu de temps avant le passage du bus vers Xela pour faire une courte randonnée vers un site maya des environs. En route, nous avions cette vue du cimetière de Chichicastenango.
Le site en question s'appelle Pascual Abaj (c'est du Maya-Quiché) et c'est un site cérémoniel maya depuis longtemps et encore utilisé aujourd'hui par les mayas de Chichi.le site actuel est à la fois sobre et actif, et mélange comme c'est souvent le cas au Guatemala, les croyances mayas et chrétiennes. Ainsi, on y trouve à la fois un site cérémoniel maya et des croix, l'ensemble étant formé de plusieurs autels entourant une sculpture pré-colombienne usée, le tout entouré d'encens et d'offrandes d'alcool.
Malgré la fumée des offrandes brulées et de l'encens, la présence de pigeon - dont ce joli pigeon blanc - étonne le visiteur, qui n'a pas vu beaucoup de représentant de cette espèce d'oiseau au Guatemala.
De retour de la randonnée sur le mont de Pascual Abaj, nous passons par des champs de maïs secs (l'hiver est la saison sèche ici), et des dames mayas qui reviennent aussi du site se trouvent devant nous...
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Après avoir passé une très agréable journée à Chichicastenango - plus agréable que ma visite de 2005, puisque j'avais pris une gravol avant le trajet de chicken bus, hehehe - il a fallu trouver le courage de remonter à bord pour les 2h30 de retour (et une autre gravol)... mais j'étais content d'avoir revu et apprécié de nouveau Chichi après les nombreux pays visités depuis ma première visite ici, et les nombreux mois passés à explorer l'Amérique latine depuis 2005... Suze a réussi à obtenir de jolies choses pour ses enchères d'artisanat, Esteban a vécu une expérience culturelle de plus au Guatemala et ma foi, j'étais bien content de voir que Chichi, c'est encore plaisant à visiter et que mon souvenir est fidèle à l'expérience que l'on peut vivre à Chichicastenango.
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On dit que c'est le plus grand et important marché d'artisanat de l'Amérique centrale. Mon expérience dans les pays du continent tend à soutenir cette hypothèse. Le seul marché d'artisanat qui peut prétendre à égaler Chichi est Otavalo, en Équateur, qui est le plus important marché d'artisanat d'Amérique du Sud.
J'étais passé par Chichi en 2005, et j'avais été amusé et impressionné par la qualité et la quantité de l'offre. J'avais aussi été dépassé par les négociations, les insistances de certains artisans et l'achalandage général d'un grand marché latino. Globalement, j'avais beaucoup aimé, malgré le fait que pour se rendre à Cichicastenango, d'Antigua, il fallait se taper 3h de chicken bus (aller, plus 3h retour) et que mon estomac avait trouvé l'expérience plutôt pénible.
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Pourquoi retourner à Chichicastenango?
Bien, d'abord pour l'expérience - j'aime beaucoup les marchés latinos, et j'adore les marchés d'artisanat, même lorsque je n'achète rien ou pas grand chose. Ensuite, pour les achats d'artisanat, évidemment. Même si j'achète relativement peu - et de petites pièces - j'aime bien fouiner et dénicher quelques pièces intéressantes. Enfin, je voulais savoir si mes souvenirs de 2005 allaient être confrontés à une réalité tout à fait différente ou s'ils allaient refaire surface. Après tout, en près de 5 ans, j'ai fait du chemin et visité beaucoup de marchés d'artisanat (dont Otavalo, trois fois)...
Ah, aussi, je voulais que mon ami Esteban puisse voir un véritable grand marché d'artisanat latino, alors pourquoi ne pas en profiter pour l'accompagner à Chichi?
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Voici donc quelques photos de Chichicastenango...
Arrivés en ville, la première chose que l'on veut faire après 2h30 de chicken bus (en partant de Xela, c'est 30 minutes de moins qu'en partant d'Antigua, un bon point pour 2009 par rapport à 2005), c'est se reposer un brin, récupérer son sens de l'équilibre, son estomac et aller aux toilettes. Nous avons trouvé une toilette dans une heladeria, et de la porte, nous avions une vue sur ce restaurant-bar avec un cow-boy dans l'entrée. J'ai trouvé qu'il donnait le ton.
J'avais un souvenir précis de ce lieu spécifique - les marches de l'église Santo Thomas de Chichi, qui donnent sur le mercado installé dans la plaza centrale et débordant dans les rues environnantes. Fascinant comme l'endroit s'avère absolument identique à mon souvenir!
Les marches en question, avec leurs vendeurs de nourriture cuite sur des barbecue et feux de bois qui semblent improvisés mais qui, coup donc, sont les mêmes après 5 ans, donc ne doivent pas être si improvisés que ça.
Ceux que j'appelle les "riverains" sont des marchands qui installent leur kiosque en périphérie du mercado d'origine. Après quelques années, le mercado les intègre en d'autres riverains s'installent autour d'eux, faisant grandir toute l'affaire. C'est ainsi qu'un simple marché installé dans un parc originalement couvre aujourd'hui pratiquement tout le centre-ville de Chichi, un phénomène que j'ai aussi vu en opération à Otavalo. Sur cette photo, on voit ce qui devaient être des riverains il y a cinq ans, et qui aujourd'hui, font partie intégrante du marché d'artisanat.
Quelques artisans n'ont pas de kiosque et préfère (ou n'ont pas le choix) offrir leurs produits directement aux visiteurs en se baladant avec eux entre les kiosques. Cet aspect des marchés d'artisanat peut être pesant, parfois. Je sais que personnellement, après les vendeuses itinérantes d'artisanat du Nord-Vietnam, je trouve bien calme et peu insistantes les latinas, finalement :-).
Cette dame tente d'attirer l'attention d'un visiteur dans les marches d'El Calvario, l'autre église qui flanque le parc et le mercado.
Après avoir passé trois heures dans un marché d'artisanat, il se peut que le visiteur ait l'impression de faire une overdose. La meilleure option demeure de prendre un peu de recul, en allant visiter quelque autre coin de la ville. Esteban et moi avons profité d'un peu de temps avant le passage du bus vers Xela pour faire une courte randonnée vers un site maya des environs. En route, nous avions cette vue du cimetière de Chichicastenango.
Le site en question s'appelle Pascual Abaj (c'est du Maya-Quiché) et c'est un site cérémoniel maya depuis longtemps et encore utilisé aujourd'hui par les mayas de Chichi.le site actuel est à la fois sobre et actif, et mélange comme c'est souvent le cas au Guatemala, les croyances mayas et chrétiennes. Ainsi, on y trouve à la fois un site cérémoniel maya et des croix, l'ensemble étant formé de plusieurs autels entourant une sculpture pré-colombienne usée, le tout entouré d'encens et d'offrandes d'alcool.
Malgré la fumée des offrandes brulées et de l'encens, la présence de pigeon - dont ce joli pigeon blanc - étonne le visiteur, qui n'a pas vu beaucoup de représentant de cette espèce d'oiseau au Guatemala.
De retour de la randonnée sur le mont de Pascual Abaj, nous passons par des champs de maïs secs (l'hiver est la saison sèche ici), et des dames mayas qui reviennent aussi du site se trouvent devant nous...
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Après avoir passé une très agréable journée à Chichicastenango - plus agréable que ma visite de 2005, puisque j'avais pris une gravol avant le trajet de chicken bus, hehehe - il a fallu trouver le courage de remonter à bord pour les 2h30 de retour (et une autre gravol)... mais j'étais content d'avoir revu et apprécié de nouveau Chichi après les nombreux pays visités depuis ma première visite ici, et les nombreux mois passés à explorer l'Amérique latine depuis 2005... Suze a réussi à obtenir de jolies choses pour ses enchères d'artisanat, Esteban a vécu une expérience culturelle de plus au Guatemala et ma foi, j'étais bien content de voir que Chichi, c'est encore plaisant à visiter et que mon souvenir est fidèle à l'expérience que l'on peut vivre à Chichicastenango.
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Al mercado, en Xela
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Je parle souvent des mercados latinos... alors voici un billet consacré à vous montrer ce que l'on trouve dans les mercados de Xela, à part la viande qui a tant épouvanté Esteban, bien sûr...
Près du parque Benito Juares, alors que quelque dame maya s'informe des prix de certains habits traditionnels à vendre sur le trottoir.
En marge du mercado de la democratia, on trouve de tout, même des kiosques montés dans des pick-ups.
Esteban déambule dans le secteur de fruits et légumes de la partie ouverte du mercado de la democratia.
À l'intérieur du mercado de la democratia, on trouve de tout, comme dans tout bon mercado latino. Ça inclus des poules et des dindes et des T-shirts dans le même kiosque.
Sinon, dehors sur la rue Rodolfo Robles, un peu plus à l'est, il est toujours possible de trouver des gens qui vendent des vêtements ou de la nourriture le long des trottoirs, comme ceux-ci qui accroches leurs produits sur les murs de bétons.
Au nord de la 16e avenida (zona 1), on retrouve un grand marché de fruits et légumes.
Près du parque central, à côté de la cathédrale, il y a le mercado officiel dans un édifice étrangement appelé centro commercial (celui où, au sous-sol, on trouve la viande pour les randonnées et pique-niques!), mais le plus intéressant demeure les riverains qui s'installent dans les rues avoisinantes.
Ces gens offrent un peu de tout, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Les couleurs dominent généralement les marchés latinos. Ici, on peut voir des bacs de bran de scie teint. On s'en sert ici pour décorer le pied du sapin de noël, c'est un produit fort populaire et offert dans toute une gamme de joyeuses couleurs. Dans le kiosque à côté (à l'extrême droite sur la photo), on peut aussi voir de la mousse végétale récoltée pour être vendue comme décoration de Noël (idéal pour reproduire la nature au pied de l'arbre).
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Près du parque Benito Juares, alors que quelque dame maya s'informe des prix de certains habits traditionnels à vendre sur le trottoir.
En marge du mercado de la democratia, on trouve de tout, même des kiosques montés dans des pick-ups.
Esteban déambule dans le secteur de fruits et légumes de la partie ouverte du mercado de la democratia.
À l'intérieur du mercado de la democratia, on trouve de tout, comme dans tout bon mercado latino. Ça inclus des poules et des dindes et des T-shirts dans le même kiosque.
Sinon, dehors sur la rue Rodolfo Robles, un peu plus à l'est, il est toujours possible de trouver des gens qui vendent des vêtements ou de la nourriture le long des trottoirs, comme ceux-ci qui accroches leurs produits sur les murs de bétons.
Au nord de la 16e avenida (zona 1), on retrouve un grand marché de fruits et légumes.
Près du parque central, à côté de la cathédrale, il y a le mercado officiel dans un édifice étrangement appelé centro commercial (celui où, au sous-sol, on trouve la viande pour les randonnées et pique-niques!), mais le plus intéressant demeure les riverains qui s'installent dans les rues avoisinantes.
Ces gens offrent un peu de tout, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Les couleurs dominent généralement les marchés latinos. Ici, on peut voir des bacs de bran de scie teint. On s'en sert ici pour décorer le pied du sapin de noël, c'est un produit fort populaire et offert dans toute une gamme de joyeuses couleurs. Dans le kiosque à côté (à l'extrême droite sur la photo), on peut aussi voir de la mousse végétale récoltée pour être vendue comme décoration de Noël (idéal pour reproduire la nature au pied de l'arbre).
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Chichi aux enchères de Suze
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Voyage-2009-Amc
J'attire à nouveau votre attention sur l'enchère organisée par mon amie Suzie.
Elle vient de mettre en ligne toute une série de nouveaux produits d'artisanat, achetés à Chichicastenango, le plus célèbre marché d'artisanat du Guatemala.
Je bloguerai d'ailleurs bientôt un billet sur mon aller-retour à Chichi (ma seconde visite dans ce marché, et mon second aller-retour en chicken bus, expérience inoubliable s'il en est une).
Bonnes enchères.
Elle vient de mettre en ligne toute une série de nouveaux produits d'artisanat, achetés à Chichicastenango, le plus célèbre marché d'artisanat du Guatemala.
Je bloguerai d'ailleurs bientôt un billet sur mon aller-retour à Chichi (ma seconde visite dans ce marché, et mon second aller-retour en chicken bus, expérience inoubliable s'il en est une).
Bonnes enchères.
samedi 26 décembre 2009
Contraste de Noël
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Malgré ce que j'ai écrit sur la météo et le froid (qui va et vient) à Xela, Noël 2009 demeure le plus chaud Noël de ma vie. Pourtant, l'expérience de Noël ici révèle des contrastes assez intéressants.
Photos:
Sur ce cliché d'un quartier de la Zona 3, on peut voir l'habituel composition de marchands et d'édifices à moitié déglingues (à droite, au soleil). Plus à gauche, dominant le panorama, on voit un gigantesque sapin de Noël... devant un temple grec! (C'est un temple dédié à Minerve. Hein? Oui, Minerve, la déesse de l'antiquité, le rapport avec l'Amérique latine est inexistant, autrement que par le désir de Xela d'avoir l'air d'un important centre culturel).
Autre contraste intéressant... Suze, en T-shirt et lunette de soleil, pose à côté d'un grand bonhomme de neige (toujours surprenant dans un pays où il ne neige pas). Le bonhomme a probablement connu des jours meilleurs et il est étonnant qu'il ne fonde pas: Il doit bien faire 20 degrés à l'ombre, il est environ 14h, le 25 décembre... Ah, j'oubliais, cette photo a été prise dans el parque japones de Xela! :-)
Le soir précédent - la veille de Noël - donc, nous avions pourtant beaucoup plus froid, comme en témoignent Suze avec une tuque et Esteban avec son foulard, dans notre chambre du 7 orejas. Note: les tasses que mes amis ont en main contiennent un excellent Cabernet-Sauvignon du Chili, spécialement acheté (45 quetzales) pour célébrer Noël.
Le lendemain, vers 15h, le 25 décembre, nous étions à l'autre bout du spectre météo de Xela, et dégustions chacun un hélado (délicieuse crème glacée) devant un cactus dans la très commerciale Zona 3.
--
Et vous, votre Noël, il a été contrasté, ou blanc?
Photos:
Sur ce cliché d'un quartier de la Zona 3, on peut voir l'habituel composition de marchands et d'édifices à moitié déglingues (à droite, au soleil). Plus à gauche, dominant le panorama, on voit un gigantesque sapin de Noël... devant un temple grec! (C'est un temple dédié à Minerve. Hein? Oui, Minerve, la déesse de l'antiquité, le rapport avec l'Amérique latine est inexistant, autrement que par le désir de Xela d'avoir l'air d'un important centre culturel).
Autre contraste intéressant... Suze, en T-shirt et lunette de soleil, pose à côté d'un grand bonhomme de neige (toujours surprenant dans un pays où il ne neige pas). Le bonhomme a probablement connu des jours meilleurs et il est étonnant qu'il ne fonde pas: Il doit bien faire 20 degrés à l'ombre, il est environ 14h, le 25 décembre... Ah, j'oubliais, cette photo a été prise dans el parque japones de Xela! :-)
Le soir précédent - la veille de Noël - donc, nous avions pourtant beaucoup plus froid, comme en témoignent Suze avec une tuque et Esteban avec son foulard, dans notre chambre du 7 orejas. Note: les tasses que mes amis ont en main contiennent un excellent Cabernet-Sauvignon du Chili, spécialement acheté (45 quetzales) pour célébrer Noël.
Le lendemain, vers 15h, le 25 décembre, nous étions à l'autre bout du spectre météo de Xela, et dégustions chacun un hélado (délicieuse crème glacée) devant un cactus dans la très commerciale Zona 3.
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Et vous, votre Noël, il a été contrasté, ou blanc?
En randonnée sur le Baul (2): L'expérience culturelle
Libellés :
Guatemala,
Voyage-2009-Amc
Note: Si vous lisez ceci sans avoir lu le billet précédent, je vous invite à aller lire ce premier billet relatant la randonnée sur le Baul; ça vous mettra en contexte et vous permettra de mieux apprécier ce qui suit.
--
Une des raisons pour lesquelles il est parfois plus intéressant de lire certains blogues plutôt que la presse de masse, c’est parce que les publications indépendantes permettent à l’auteur d’adopter un style libre et donc, souvent plus adapté pour traiter des sujets avec originalité (j’ai mentionné une exception très rare à cette règle, en parlant de Bruno Blanchet, à qui La Presse semble donner carte blanche côté éditorial).
Voici donc une relation culturellement plus riche, de notre randonnée sur le Baul, mercredi dernier.
--
Esteban m’avait invité à participer à une activité organisée par son école d’espagnol. J’avais accepté avec joie; l’activité en question devait nous faire passer par le village de Zunil, pour nous mener à des sources naturelles d’eau thermales, les Fuentes Georgiana. Nous devions partir de son école à 13h. Le matin de l’activité, il m’a informé d’un changement de plan: la randonnée aux Fuentes, jugée trop chère en transport, avait été remplacée par une marche sur le Baul, où nous pourrions faire un pique-nique.
J’ai donc apporté un petit lunch et me suis pointé à la escuela pour 13h. David, un des responsable m’a accueilli et informé que la randonnée serait finalement à 13h30. Après une attente à lire et prendre des photos des environs, nous partions donc de l’école, en un petite groupe de 5. David nous informe alors qu’il faut passer au supermarché pour acheter des trucs pour le pique-nique. Nous nous y rendons, et laissons entrer Oscar, David et Kelsey du Colorado, alors qu'Esteban et moi patientons devant l’épicerie, puisque nous avons notre lunch. Dix minutes plus tard, David de Bruxelles rejoint les autres, toujours à l’intérieur. Vingt minutes plus tard, nos compagnons ressortent du dispensar avec des plats en styromousse, des ustensiles de plastique et douze cannettes de bière Gallo... et pas de nourriture.
Je suis intrigué par l’idée de se trimballer autant de poids (les 12 bières de David de Bruxelles) pour une randonnée en montagne, mais coup donc, j’ai tout mon temps et il fait un soleil splendide. Pendant la demie heure d’attente, alors que mon ami Esteban s’impatientait un peu, je lui ai expliqué qu’avec les latinos, il ne faut jamais être pressé; c’est toujours amical, intéressant, un peu désorganisé, certes, mais le truc, c’est de ne pas être pressé et toute activité sera agréable ou à tout le moins culturellement révélatrice :-).
Alors que nous croyons que le groupe est prêt à partir, David et Oscar m’informent que nous devons également passer par le mercado, pour acheter les ingrédients pour le pique-nique. Ingrédients? J’ai apporté quelques pâtisseries au jambon, avec des biscuits, des tostadas et une bouteille d’eau. On parle d’une montée qui, à vue de nez, devrait prendre une heure et demi, tout au plus.
Nous arrivons au mercado, où nos compagnons commencent à acheter des avocats, des tomates, des tortillas, bref, de quoi faire des sandwich ou des wraps… puis on se dirige vers les kiosques de viandes…
Sous le regard horrifié d’Esteban – qui en est à sa première visite d’un marché de viande latino - je réalise rapidement que nos amis ont l’intention de cuisiner un plat une fois rendu au sommet. God, je sens que la préparation de cette randonnée va être longue! :-)
En effet, on les voit ici en train d’acheter des saucisses et de la viande de porc à un des kiosques du mercado de carne. Ce type de marché est toujours une expérience sensorielle assez inoubliable. On voit plus de détails que l'on voudrait, on entend plus que l'on voudrait et on sent parfois tellement fort que ça goûte presque au fond de la gorge même quand on ne mange rien.
Passé 14h30 - et après l’achat de sel, de piments forts, de petit bois, de charbon et d’oignons - nous sortons enfin du marché pour entamer notre marche vers le Baul. Nous atteignons rapidement le sentier dans la Zona 4, puis nous montons à un rythme qui m’empêche de profiter du paysage. Je dois littéralement me voler quelques moments de pause pour prendre quelques photos, avant d’accélérer pour rattraper le petit groupe. Il devient évident que la randonnée est un prétexte pour se rendre en haut et y faire de la bouffe.
Arrivé au sommet, je profite du mirador pour prendre des photos de Xela, puis de quelques éléments du parc public, comme le monument à la présence historique des mayas. Pendant ce temps, mes copains sont déjà à l’œuvre avec une tentative de faire un feu de bois et de charbon pour la cuisson de leur pique-nique.
Alors que le feu tourne définitivement plus en fumée qu’en flamme (c’est un feu guatemalteco, m’informe alors David avec un grand sourire), la chaleur de l’après-midi commence déjà à disparaître, en hauteur, avec le vent et l’ombre des arbres, immobile, le froid s'installe. Je m’éloigne donc pour manger mon lunch sur un banc, au soleil.
Esteban m’accompagne et nous rigolons du manque d’organisation de nos copains. En effet, avec une heure trente de retard sur l’horaire d’origine, il fait plus froid que prévu sur la montagne, et le feu est lent à démarrer. Nous mangeons et profitons de quelques activités du parc, comme ces glissades en ciment, où les locaux trouvent rigolo de voir deux gringos se lancer avec enthousiasme.
Vers 16h, alors que le feu est encore timide, on place les oignons et quelques saucisses sur le gril, pendant que David de Bruxelles broie les avocats pour faire une guacamole, à l’aide d’une fourchette de plastique, qui ne survivra pas à l’opération plus de cinq minutes.
Entre temps, signe que le temps passe, les deux dames qui vendaient quelques produits dans un kiosque décident qu’il est assez tard et quittent les lieux, leur journée terminée. À part notre petit groupe de bozos devant leur barbecue improvisé, il ne reste guère de monde sur le Baul.
Après un temps, on fini par obtenir un feu de charbon qui semble assez fort pour cuire quelques morceaux du porc acheté au mercado, en autant qu'une personne souffle sur les braises en permanence, ce qui fini par donner le tournis à David. On entoure le tout de tortillas, on sort le fromage, et on place les tomates et les piments directement dans le feu pour gagner du temps. Heureusement pour la survie du projet, j’ai mon couteau suisse, qui permet de couper en tranches la viande impossible à couper avec le couteau en plastique apporté par la troupe. La fourchette de voyage (en métal) d'Esteban permet aussi la récupération des morceaux du repas qui tombent dans le feu.
Un peu avant 16h30, il y a un morceau de viande considéré assez cuit pour que David nous présente le plat du jour: un churrasco guatemalteco typique. On peut voir du porc et une saucisse de porc, du fromage, de la salsa, de la guacamole, des tortillas, de l’oignon et du piment fort. Même si je n’ai pas contribué à l’achat et que j’avais mon lunch, on m’invite à goûter au plat en question. Mon ami Esteban – déjà traumatisé par l’absence quasi-totale d’hygiène au mercado de carne – refuse poliment mais catégoriquement de manger quoi que ce soit issu du projet. Pour ma part, trouvant l’expérience culturelle qu’a été cette "épicerie / randonnée / leçon de cuisine" improvisée et particulièrement amusante, j’arrache un morceau de viande toujours sur le feu. La chose n’est pas mauvaise. D’abord, c’est très très bien cuit (on n’est jamais trop prudent), puis c’est surtout salé. Je pense que la dame du mercado avait passé sa viande crue dans une salaison pour la protéger plus longtemps des intempéries naturelles qui circulent dans le mercado en question.
--
Esteban et moi ne désirons pas nécessairement nous éterniser sur la montagne, et voulons surtout redescendre en ville avant le coucher du soleil. Car une fois le soleil parti, le froid pénétrant reviendra sur Xela, comme à tous les soirs. En plus, la dernière chose que j’ai envie de faire, c’est une descente dans l’obscurité dans un quartier de la ville que je ne connais pratiquement pas – et on comprendra que pour une randonnée de une heure trente sensée débuter à 13h, je n’ai pas apporté ma lampe frontale! Nous rentrons donc chez nous en ville.
--
Voilà, c’était ma relation d’une randonnée sur le Baul. Levé le matin avec l’idée d’aller aux eaux thermales, j’ai plutôt visité un mercado de viandes et légumes, perdu une heure trente dans le processus, dont une demi heure assis devant l’épicerie. J’ai gravi le Baul en moins d’une heure à partir du centre-ville, et j’ai assisté à la création d’un churrasco guatemalteco cuit sur un barbecue improvisé avec des ustensiles de plastique. Ah, j’oubliais, la salsa a été crée en écrasant les tomates cuites sur le charbon avec une cannette de Gallo. Et Kelsey du Colorado et David de Bruxelles ont chacun mangé une moitié d’un piment fort cuit, pour le regretter par la suite (ils riaient, mais jaune, disons). Quoi d’autres? Je vois encore l’expression d’Esteban dans le marché de viande, entre les oreilles, les pattes et la peau de cochon, les poulets jaunis et les chiens errants tentant de se dérober un morceau de ce festin.
--
Enfin, nous sommes bel et bien revenus en ville avant le coucher du soleil. Le lendemain, j’ai croisé Oscar et il m’a informé que la viande avait été cuite plus tard que prévu et que le groupe avait finalement quitté le sommet du Baul vers 18h, bien après le coucher du soleil.
--
Ah, en terminant, je n'ai eu aucun problème de santé suite à l'ingestion de mon morceau de viande. Le lendemain, l'école d'Esteban organisait un dîner de Noël et, pris pour partager le repas acheté au mercado, mon ami a expérimenté sa première turista.
TILA. :-)
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Une des raisons pour lesquelles il est parfois plus intéressant de lire certains blogues plutôt que la presse de masse, c’est parce que les publications indépendantes permettent à l’auteur d’adopter un style libre et donc, souvent plus adapté pour traiter des sujets avec originalité (j’ai mentionné une exception très rare à cette règle, en parlant de Bruno Blanchet, à qui La Presse semble donner carte blanche côté éditorial).
Voici donc une relation culturellement plus riche, de notre randonnée sur le Baul, mercredi dernier.
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Esteban m’avait invité à participer à une activité organisée par son école d’espagnol. J’avais accepté avec joie; l’activité en question devait nous faire passer par le village de Zunil, pour nous mener à des sources naturelles d’eau thermales, les Fuentes Georgiana. Nous devions partir de son école à 13h. Le matin de l’activité, il m’a informé d’un changement de plan: la randonnée aux Fuentes, jugée trop chère en transport, avait été remplacée par une marche sur le Baul, où nous pourrions faire un pique-nique.
J’ai donc apporté un petit lunch et me suis pointé à la escuela pour 13h. David, un des responsable m’a accueilli et informé que la randonnée serait finalement à 13h30. Après une attente à lire et prendre des photos des environs, nous partions donc de l’école, en un petite groupe de 5. David nous informe alors qu’il faut passer au supermarché pour acheter des trucs pour le pique-nique. Nous nous y rendons, et laissons entrer Oscar, David et Kelsey du Colorado, alors qu'Esteban et moi patientons devant l’épicerie, puisque nous avons notre lunch. Dix minutes plus tard, David de Bruxelles rejoint les autres, toujours à l’intérieur. Vingt minutes plus tard, nos compagnons ressortent du dispensar avec des plats en styromousse, des ustensiles de plastique et douze cannettes de bière Gallo... et pas de nourriture.
Je suis intrigué par l’idée de se trimballer autant de poids (les 12 bières de David de Bruxelles) pour une randonnée en montagne, mais coup donc, j’ai tout mon temps et il fait un soleil splendide. Pendant la demie heure d’attente, alors que mon ami Esteban s’impatientait un peu, je lui ai expliqué qu’avec les latinos, il ne faut jamais être pressé; c’est toujours amical, intéressant, un peu désorganisé, certes, mais le truc, c’est de ne pas être pressé et toute activité sera agréable ou à tout le moins culturellement révélatrice :-).
Alors que nous croyons que le groupe est prêt à partir, David et Oscar m’informent que nous devons également passer par le mercado, pour acheter les ingrédients pour le pique-nique. Ingrédients? J’ai apporté quelques pâtisseries au jambon, avec des biscuits, des tostadas et une bouteille d’eau. On parle d’une montée qui, à vue de nez, devrait prendre une heure et demi, tout au plus.
Nous arrivons au mercado, où nos compagnons commencent à acheter des avocats, des tomates, des tortillas, bref, de quoi faire des sandwich ou des wraps… puis on se dirige vers les kiosques de viandes…
Sous le regard horrifié d’Esteban – qui en est à sa première visite d’un marché de viande latino - je réalise rapidement que nos amis ont l’intention de cuisiner un plat une fois rendu au sommet. God, je sens que la préparation de cette randonnée va être longue! :-)
En effet, on les voit ici en train d’acheter des saucisses et de la viande de porc à un des kiosques du mercado de carne. Ce type de marché est toujours une expérience sensorielle assez inoubliable. On voit plus de détails que l'on voudrait, on entend plus que l'on voudrait et on sent parfois tellement fort que ça goûte presque au fond de la gorge même quand on ne mange rien.
Passé 14h30 - et après l’achat de sel, de piments forts, de petit bois, de charbon et d’oignons - nous sortons enfin du marché pour entamer notre marche vers le Baul. Nous atteignons rapidement le sentier dans la Zona 4, puis nous montons à un rythme qui m’empêche de profiter du paysage. Je dois littéralement me voler quelques moments de pause pour prendre quelques photos, avant d’accélérer pour rattraper le petit groupe. Il devient évident que la randonnée est un prétexte pour se rendre en haut et y faire de la bouffe.
Arrivé au sommet, je profite du mirador pour prendre des photos de Xela, puis de quelques éléments du parc public, comme le monument à la présence historique des mayas. Pendant ce temps, mes copains sont déjà à l’œuvre avec une tentative de faire un feu de bois et de charbon pour la cuisson de leur pique-nique.
Alors que le feu tourne définitivement plus en fumée qu’en flamme (c’est un feu guatemalteco, m’informe alors David avec un grand sourire), la chaleur de l’après-midi commence déjà à disparaître, en hauteur, avec le vent et l’ombre des arbres, immobile, le froid s'installe. Je m’éloigne donc pour manger mon lunch sur un banc, au soleil.
Esteban m’accompagne et nous rigolons du manque d’organisation de nos copains. En effet, avec une heure trente de retard sur l’horaire d’origine, il fait plus froid que prévu sur la montagne, et le feu est lent à démarrer. Nous mangeons et profitons de quelques activités du parc, comme ces glissades en ciment, où les locaux trouvent rigolo de voir deux gringos se lancer avec enthousiasme.
Vers 16h, alors que le feu est encore timide, on place les oignons et quelques saucisses sur le gril, pendant que David de Bruxelles broie les avocats pour faire une guacamole, à l’aide d’une fourchette de plastique, qui ne survivra pas à l’opération plus de cinq minutes.
Entre temps, signe que le temps passe, les deux dames qui vendaient quelques produits dans un kiosque décident qu’il est assez tard et quittent les lieux, leur journée terminée. À part notre petit groupe de bozos devant leur barbecue improvisé, il ne reste guère de monde sur le Baul.
Après un temps, on fini par obtenir un feu de charbon qui semble assez fort pour cuire quelques morceaux du porc acheté au mercado, en autant qu'une personne souffle sur les braises en permanence, ce qui fini par donner le tournis à David. On entoure le tout de tortillas, on sort le fromage, et on place les tomates et les piments directement dans le feu pour gagner du temps. Heureusement pour la survie du projet, j’ai mon couteau suisse, qui permet de couper en tranches la viande impossible à couper avec le couteau en plastique apporté par la troupe. La fourchette de voyage (en métal) d'Esteban permet aussi la récupération des morceaux du repas qui tombent dans le feu.
Un peu avant 16h30, il y a un morceau de viande considéré assez cuit pour que David nous présente le plat du jour: un churrasco guatemalteco typique. On peut voir du porc et une saucisse de porc, du fromage, de la salsa, de la guacamole, des tortillas, de l’oignon et du piment fort. Même si je n’ai pas contribué à l’achat et que j’avais mon lunch, on m’invite à goûter au plat en question. Mon ami Esteban – déjà traumatisé par l’absence quasi-totale d’hygiène au mercado de carne – refuse poliment mais catégoriquement de manger quoi que ce soit issu du projet. Pour ma part, trouvant l’expérience culturelle qu’a été cette "épicerie / randonnée / leçon de cuisine" improvisée et particulièrement amusante, j’arrache un morceau de viande toujours sur le feu. La chose n’est pas mauvaise. D’abord, c’est très très bien cuit (on n’est jamais trop prudent), puis c’est surtout salé. Je pense que la dame du mercado avait passé sa viande crue dans une salaison pour la protéger plus longtemps des intempéries naturelles qui circulent dans le mercado en question.
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Esteban et moi ne désirons pas nécessairement nous éterniser sur la montagne, et voulons surtout redescendre en ville avant le coucher du soleil. Car une fois le soleil parti, le froid pénétrant reviendra sur Xela, comme à tous les soirs. En plus, la dernière chose que j’ai envie de faire, c’est une descente dans l’obscurité dans un quartier de la ville que je ne connais pratiquement pas – et on comprendra que pour une randonnée de une heure trente sensée débuter à 13h, je n’ai pas apporté ma lampe frontale! Nous rentrons donc chez nous en ville.
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Voilà, c’était ma relation d’une randonnée sur le Baul. Levé le matin avec l’idée d’aller aux eaux thermales, j’ai plutôt visité un mercado de viandes et légumes, perdu une heure trente dans le processus, dont une demi heure assis devant l’épicerie. J’ai gravi le Baul en moins d’une heure à partir du centre-ville, et j’ai assisté à la création d’un churrasco guatemalteco cuit sur un barbecue improvisé avec des ustensiles de plastique. Ah, j’oubliais, la salsa a été crée en écrasant les tomates cuites sur le charbon avec une cannette de Gallo. Et Kelsey du Colorado et David de Bruxelles ont chacun mangé une moitié d’un piment fort cuit, pour le regretter par la suite (ils riaient, mais jaune, disons). Quoi d’autres? Je vois encore l’expression d’Esteban dans le marché de viande, entre les oreilles, les pattes et la peau de cochon, les poulets jaunis et les chiens errants tentant de se dérober un morceau de ce festin.
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Enfin, nous sommes bel et bien revenus en ville avant le coucher du soleil. Le lendemain, j’ai croisé Oscar et il m’a informé que la viande avait été cuite plus tard que prévu et que le groupe avait finalement quitté le sommet du Baul vers 18h, bien après le coucher du soleil.
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Ah, en terminant, je n'ai eu aucun problème de santé suite à l'ingestion de mon morceau de viande. Le lendemain, l'école d'Esteban organisait un dîner de Noël et, pris pour partager le repas acheté au mercado, mon ami a expérimenté sa première turista.
TILA. :-)
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En randonnée sur le Baul (1)
Libellés :
Guatemala,
Voyage-2009-Amc
Il y a deux manières de rapporter une expérience comme notre randonnée sur le Baul. En voici une première, assez classique, et le billet suivant vous en proposera une seconde, plus personnelle. Généralement, je mélange un peu les deux styles dans les billets qui traitent de ce genre d’activités. Mais la randonnée sur le Baul se porte bien à explorer les possibilités des points de vue et des genres de reportages que je peux me permettre sur un blogue et j'ai le temps et la connexion internet pour vous livrer deux billets pour le prix d'un :-).
Le Baul est une petite montagne située immédiatement à l’est de Xela, où se trouvait déjà à l’époque pré-coloniale un site d’importance pour la civilisation Maya installée à Xelaju.
Comme le programme scolaire espagnol d’Esteban inclus quelques activités, auxquelles il peut inviter des amis à se joindre, j’ai accepté l’invitation pour gravir le Baul et profiter de l’occasion pour admirer le paysage autour de Xela.
Nous avons donc quitté le centre ville vers 14h30 mercredi dernier, pour débuter notre marche dans le quartier est de la Zona 4 de Xela, puis avons atteint le sentier menant à la montagne.
Nous étions un groupe de six, mené par David et Oscar, deux des responsables de l’école d’espagnol organisant la randonnée. Il y avait aussi Kelsey du Colorado, Esteban et moi, puis David de Bruxelles.
Dans la Zona 4, j’ai eu la surprise de croiser mon vieil ami Simon Bolivar, une figure omniprésente en Amérique du Sud mais qui se fait souvent rare en Amérique centrale. Derrière Bolivar sur ce cliché, on peut voir le Baul, justement. Et, si on porte attention, on voit, au sommet, un petit mirador. C’est notre destination du jour.
Même si mes compagnons avaient décidé d’adopter un rythme assez rapide, j’ai parfois traîné derrière le temps de prendre quelques photos de Xela avec une perspective différente de ce que l’on peut faire au niveau des rues. Ici, à travers les branches, est apparue une belle vue du centro, dominé par la cathédrale.
Un peu plus haut (un peu plus loin, comme chantait qui déjà ?), une vue d’ensemble de la partie centre-sud de Xela (nous sommes à l’ouest et j’ai orienté ma caméra vers le sud-ouest, nous avions malheureusement le soleil de face, donc il était difficile de capter la ville avec un éclairage à contre-jour). On voit tout de même assez bien les montagnes qui se trouvent au sud de Xela et qui, sur ce cliché, nous cachent le cône du volcan Santa Maria, visible de la ville.
Arrivés au sommet vers 15h20, j’ai profité d’une pause pour prendre plusieurs photos. J’y ai découvert une sorte de parc public, avec quelques glissades pour enfants, des balançoires rouillées qui datent certainement des années '70, et un gigantesque obélisque maya, que l’on peut voir sur cette photo.
La façade de l’obélisque révèle un imposant bas relief, dont voici la partie centrale. On devine qu’il ne s’agit pas d’un monument original pré-colonial, mais plutôt d’une structure relativement récente installée là en hommage à la culture maya.
Du mirador, tout en haut, une croix domine le paysage, et on peut admirer – à contre-jour – une vue d’ensemble sur la ville de Xela. Comme je le disais dans un billet précédent, Xela est une grande ville très étendue, et nichée dans cette vallée, elle ressemble (encore plus) à Quito.
Une vue plus rapprochée du volcan que l’on pouvait apercevoir derrière moi sur la photo précédente. Il ne s’agit pas du Santa Maria (caché, au sud), puisque ce volcan, situé presque plein ouest de notre position sur le Baul, c’est le Tajumulco, un peu en retrait de la ville en direction de la frontière mexicaine. À 4220 mètres d’altitude, le sommet du Tajumulco est le plus haut sommet de l’Amérique Centrale. C’est sur ce volcan que la première neige de l’histoire du Guatemala (de mémoire d'homme) est tombée il y a quelques jours.
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Voilà, c’était ma relation classique d’une intéressante randonnée sur une petite montagne près de la ville, et des points de vue que l’exercice a pu fournir sur Xela. A part quelques mots plus personnels ici et là, c’est une version que l’on pourrait lire dans un média de masse, comme un quotidien, par exemple.
Par contre, si vous voulez vraiment savoir ce qui s’est réellement passé pendant la préparation, l’organisation, la montée et le séjour en haut du Baul, il faudra que j’adopte un ton plus personnel. Je ferai donc une nouvelle relation, accompagnée de photos bien différentes, d’une randonnée sur le Baul, dans le billet suivant.
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Le Baul est une petite montagne située immédiatement à l’est de Xela, où se trouvait déjà à l’époque pré-coloniale un site d’importance pour la civilisation Maya installée à Xelaju.
Comme le programme scolaire espagnol d’Esteban inclus quelques activités, auxquelles il peut inviter des amis à se joindre, j’ai accepté l’invitation pour gravir le Baul et profiter de l’occasion pour admirer le paysage autour de Xela.
Nous avons donc quitté le centre ville vers 14h30 mercredi dernier, pour débuter notre marche dans le quartier est de la Zona 4 de Xela, puis avons atteint le sentier menant à la montagne.
Nous étions un groupe de six, mené par David et Oscar, deux des responsables de l’école d’espagnol organisant la randonnée. Il y avait aussi Kelsey du Colorado, Esteban et moi, puis David de Bruxelles.
Dans la Zona 4, j’ai eu la surprise de croiser mon vieil ami Simon Bolivar, une figure omniprésente en Amérique du Sud mais qui se fait souvent rare en Amérique centrale. Derrière Bolivar sur ce cliché, on peut voir le Baul, justement. Et, si on porte attention, on voit, au sommet, un petit mirador. C’est notre destination du jour.
Même si mes compagnons avaient décidé d’adopter un rythme assez rapide, j’ai parfois traîné derrière le temps de prendre quelques photos de Xela avec une perspective différente de ce que l’on peut faire au niveau des rues. Ici, à travers les branches, est apparue une belle vue du centro, dominé par la cathédrale.
Un peu plus haut (un peu plus loin, comme chantait qui déjà ?), une vue d’ensemble de la partie centre-sud de Xela (nous sommes à l’ouest et j’ai orienté ma caméra vers le sud-ouest, nous avions malheureusement le soleil de face, donc il était difficile de capter la ville avec un éclairage à contre-jour). On voit tout de même assez bien les montagnes qui se trouvent au sud de Xela et qui, sur ce cliché, nous cachent le cône du volcan Santa Maria, visible de la ville.
Arrivés au sommet vers 15h20, j’ai profité d’une pause pour prendre plusieurs photos. J’y ai découvert une sorte de parc public, avec quelques glissades pour enfants, des balançoires rouillées qui datent certainement des années '70, et un gigantesque obélisque maya, que l’on peut voir sur cette photo.
La façade de l’obélisque révèle un imposant bas relief, dont voici la partie centrale. On devine qu’il ne s’agit pas d’un monument original pré-colonial, mais plutôt d’une structure relativement récente installée là en hommage à la culture maya.
Du mirador, tout en haut, une croix domine le paysage, et on peut admirer – à contre-jour – une vue d’ensemble sur la ville de Xela. Comme je le disais dans un billet précédent, Xela est une grande ville très étendue, et nichée dans cette vallée, elle ressemble (encore plus) à Quito.
Une vue plus rapprochée du volcan que l’on pouvait apercevoir derrière moi sur la photo précédente. Il ne s’agit pas du Santa Maria (caché, au sud), puisque ce volcan, situé presque plein ouest de notre position sur le Baul, c’est le Tajumulco, un peu en retrait de la ville en direction de la frontière mexicaine. À 4220 mètres d’altitude, le sommet du Tajumulco est le plus haut sommet de l’Amérique Centrale. C’est sur ce volcan que la première neige de l’histoire du Guatemala (de mémoire d'homme) est tombée il y a quelques jours.
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Voilà, c’était ma relation classique d’une intéressante randonnée sur une petite montagne près de la ville, et des points de vue que l’exercice a pu fournir sur Xela. A part quelques mots plus personnels ici et là, c’est une version que l’on pourrait lire dans un média de masse, comme un quotidien, par exemple.
Par contre, si vous voulez vraiment savoir ce qui s’est réellement passé pendant la préparation, l’organisation, la montée et le séjour en haut du Baul, il faudra que j’adopte un ton plus personnel. Je ferai donc une nouvelle relation, accompagnée de photos bien différentes, d’une randonnée sur le Baul, dans le billet suivant.
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