jeudi 17 décembre 2009

La Antigua: Retour et redécouvertes

En arrivant à La Antigua, ancienne capitale du Guatemala, j’ai été pris d’un étrange sentiment. Antigua, l’une des plus charmantes villes d’Amérique Latine selon mon palmarès personnel, a été ma première destination latino-américaine après mon séjour en Équateur.
Je n’avais donc comme expérience de voyageur des tropiques, que l’Équateur lors de mon premier passage ici. Comme nous parlons d’un séjour qui remonte à quatre ans et demi, on peut aussi dire que j’ai fait du chemin depuis. J’ai certes pris de l’expérience, mais j’ai aussi pu découvrir bien d’autres endroits dans le monde et je me demandais si Antigua aurait le même impact sur moi lors de cette seconde visite.
Premier constat : c’est décidément une ville charmante. Elle demeure aisément parmi les 5 plus belles villes d’Amérique Latine - avec, pour le moment et pour ceux que ça intéresse, Cusco (Pérou), Granada (Nicaragua), Buenos Aires (Argentine) et Campeche (Mexique).
Second constat, la ville a peu changé. J’y ai retrouvé avec plaisir ses rues pavées de roches, ses nombreuses églises et couvents du 16e siècle en ruines, ses habitations colorées et ses tuk-tuks. Au sujet de ces derniers, je dois mentionner que lors de ma première visite, j’avais trouvé original et amusant ces mototaxis à trois roues et qu’il est particulièrement amusant de les revoir aujourd’hui, alors que je sais qu’ils sont importés de Thailande et que j’ai vu les mêmes tuk-tuks à l’œuvre en Asie en début d'année.
Avant de reprendre la route, j’ai aussi pu passer quelques nuits à la Posada Ruiz, où j’avais été très bien accueilli par la famille opérant cette petite auberge à l’été 2005. Les enfants ont grandis, une petite fille (Fabiola) s’est ajouté à la famille, et les choses ne semblent pas avoir changé beaucoup, mais je suis heureux de voir que leur posada fonctionne toujours (c’est encore un des meilleurs deals en ville) et que c’est toujours aussi bien tenu. J’étais un peu hésitant à y revenir, car il est toujours risqué de revenir sur les sites de bons souvenirs pour constater que les choses sont différentes ; on dirait que lorsque ça arrive, ça gâche un peu le bon souvenir en question ou encore que ça le vole carrément... J’étais donc un peu timide à l’idée de me faire voler mon séjour à la Posada Ruiz de Antigua.
J’ai retrouvé avec autant de plaisir La Escudilla, le meilleur resto en ville côté qualité-quantité-prix et avec Suze, nous avons fait découvrir l’endroit à Istvan, qui a eu l'air de se régaler.
Sinon, La Antigua est probablement encore un peu plus touristique qu’en 2005, et semble un peu plus sécuritaire. La présence policière accrue et des patrouilles assez régulières sont certainement un bon signe pour les touristes. (Une discussion avec Jose, un officier de la police du tourisme, m’a confirmé que la situation s’était améliorée dans les 4 dernières années).
En arrivant à Antigua, j’avais un grand sourire sur le visage. J’étais content de revoir une si belle ville, j’étais content de retrouver l’Amérique latine, d’où j’ai été absent depuis deux ans (je ne compte pas mes quelques semaines dans la péninsule du Yucatan, presque en Amérique du Nord en terme économique et politique).
Dans les quelques jours qui ont suivis, j’ai pu aussi redécouvrir les fanfares, les processions, les pétards, les fiestas, les chicken bus, les indications floues, les chiens qui aboient, les coqs qui chantent, les cartes touristiques erronées et la fumée de l’échappement des vieux véhicules. Ce qui pourrait être un paquet d’inconvénients pour certains voyageurs me fait plutôt sourire, car ces choses sont tellement intrinsèques à la culture latino pour moi, qu’au fond, je suis bien content de retrouver cet univers que j’aime bien.
Et si l’expérience a quelque chose de bien, c’est que cette fois-ci, pour les chicken bus, j’ai apporté des Gravols en quantité suffisante.
--

2 commentaires:

  1. J'aimerais y aller pour voir ces belles choses, mais il faudrait un transport mieux adapté pour voyager dans ce pays.

    RépondreSupprimer
  2. Ouais, c'est rien ça, c'est quand les routes sont pas bloquées - je suis sur que tu te souviens de nos péripéties avec Sophie et Martin... et on a vécu une qui m'a rappelé ça, avant-hier, justement. J'y reviendrai dans un autre billet.

    RépondreSupprimer

L'Esprit Vagabond vous remercie de vous identifier (ou signer votre commentaire). Assumez vos opinions!
L'Esprit Vagabond est un blogue privé et ne publie pas de commentaires anonymes.