S'il y a une chose que j'aime bien lors de mes retours de voyage, c'est de pouvoir consacrer un peu de temps à lire et parcourir mes blogues favoris pour rattraper le retard de lecture accumulé en voyage, ou simplement errer au hasard sur la blogosphère pour découvrir quelques articles ou même nouveaux blogues intéressants.
J'ai bien entendu accès à l'internet en voyage, mais dans le cas de mon récent séjour, je n'ai pas eu beaucoup de temps à consacrer au net, voulant profiter au maximum du lieu où je me trouvais; résultat, je consacre mon temps-internet à régler mes courriels et publier mon propre blogue sans avoir l'occasion de suivre celui de mes collègue.
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Depuis deux-trois semaines, donc, je rattrape le temps perdu, navigue sur les ondes du net et découvre de nouveaux blogues.
Voici un petit sommaire de mes récentes lectures sur la blogosphère. Je mentionne aussi quelques sujets à venir dans des prochains billets.
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Après avoir cassé un sucre bienvenu sur le dos du gouvernement Harper et de ses orientations dans les dossiers de la culture, Jean-Louis Trudel parle d'un sujet dont on entendra parler de plus en plus dans les mois à venir: Anticipation. (J'y reviendrai moi-même éventuellement, puisque je suis inscrit à l'événement)
Pour l'amateur de littérature ou cinéma de genre au sens large, sur l'incontournable Fractale-Framboise, Christian parle à la fois de Boréal 2009 et de la saison des salons qui s'amorce. Au sujet de Boréal (j'y reviendrai aussi!), Christian mentionne vouloir assister à ce congrès et à Anticipation, congrès mondial qui se tient le même week-end... Un gros contrat (que je me sens incapable de remplir, personnellement).
Sur le même blogue, Laurine va finir par me convaincre d'écouter Dexter... et Éric, le conteur et écrivain (auteur d'un très bon roman dont je vous parlerai prochainement) nous parle de ma ville préférée au pays; Vancouver!
Pour ceux qui lisent l'espagnol et s'intéressent à Cuba, un des blogues les plus intéressants à suivre est Mi isla al mediodia, un blogue signé par un cubain vivant à Cuba et qui ne parle jamais (ou que très très rarement) de politique cubaine: un regard sur la vie quotidienne à Cuba qui est toujours intéressant. Dans un billet récent, l'auteur parle d'achats à La Havane et de la crise économique mondiale.
Si c'est le japonnais qui vous branche plus que l'espagnol, alors le blogue de Leona est peut-être plus pour vous. Pour ma part, j'aime bien y jeter un oeil à la fois pour pratiquer mon katakana et pour y découvrir les voyages de l'auteur, comme son séjour en France ou en Italie (il y a des photos pour ceux qui ne lisent pas le katakana :-).
Si je ne suis pas toujours d'accord avec les opinions de l'Ermite de Rigaud, je dois avouer que l'enthousiasme de Richard pour ce livre de Yves Meynard est partagé par ce lecteur-ci, sans réserve.
Enfin, toujours dans les franges du milieu SFFQ, Caroline n'est peut-être pas une hyperactive du blogue, mais quand elle publie un texte sur le froid, les blogues, les chats et les distractions, elle rejoint quelques idées qui font que mon propre blogue n'est pas toujours régulier lui non plus!
(et aussi quelques idées qui font que les livres sur lesquels je travaille depuis quelques mois ne soient pas terminés non plus!)
Sur ce, bonne lecture!
mardi 31 mars 2009
lundi 23 mars 2009
Le Parrain
Libellés :
Ma vie
Il est rare que je parle sur ce blogue de quelque chose de strictement personnel. Si je le fais aujourd'hui, c'est que la chose est plus que rare; elle est unique! :-)
Je n'ai pas d'enfants, et à près de 43 ans, je ne ressens toujours pas le besoin d'avoir des enfants. Comme il ne faut jamais dire jamais, je n'ai jamais dis que je n'aurais jamais d'enfants, mais coup donc, je n'ai jamais ressenti ce besoin, et si ça n'arrive pas, alors c'est la vie.
--
Si je vous parle de ça, c'est que ma soeur Sophie vient d'avoir un enfant, et qu'évidemment, la chose fait réfléchir. Sophie, c'est de mes trois soeurs, celle dont je suis le plus proche, celle qui est la plus complice de mes aventures dans ma famille. Sophie, pour les lecteurs de ce blogue, c'est celle qui est venue, avec son conjoint Martin, voyager au Pérou et en Bolivie avec moi en 2007. Sophie et Martin sont plus que de la famille, ils sont des amis, que je vois souvent.
--
Avant mon départ, à l'automne 2008, Sophie et Martin m'ont demandé d'être le parrain du petit enfant à naître. J'ai accepté, avec sérieux, puisque je considérais la demande à la fois un honneur, et une importante responsabilité. Je dois aussi mentionner que c'était la première fois qu'on m'approchait avec une telle demande, et la première fois où je me sentais apte à dire oui à une telle demande.
--
Hier, le 22 mars 2009, à 10h43 AM, Megan (5 lbs, 12 oz) venait au monde. Megan, c'est ma filleule.
Considérant que je n'ai pas d'enfants et que Sophie et Martin sont des amis très proches, je vois difficilement comment je pourrais, dans l'avenir, avoir plus de responsabilités envers quelqu'un, qu'envers Megan.
--
Ne vous en faites pas, l'Esprit Vagabond ne deviendra pas gaga et ne vous inondera pas de billets sur le sujet passé celui-ci. Mais la sensation est unique, d'où ce petit billet-exception.
--
Alors le monde, voici Megan.
Megan, voici le monde.
--
L'Esprit Vagabond.
Journal de vie, jour 15670.
[Photo: Megan, âgée de 9 heures]
Je n'ai pas d'enfants, et à près de 43 ans, je ne ressens toujours pas le besoin d'avoir des enfants. Comme il ne faut jamais dire jamais, je n'ai jamais dis que je n'aurais jamais d'enfants, mais coup donc, je n'ai jamais ressenti ce besoin, et si ça n'arrive pas, alors c'est la vie.
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Si je vous parle de ça, c'est que ma soeur Sophie vient d'avoir un enfant, et qu'évidemment, la chose fait réfléchir. Sophie, c'est de mes trois soeurs, celle dont je suis le plus proche, celle qui est la plus complice de mes aventures dans ma famille. Sophie, pour les lecteurs de ce blogue, c'est celle qui est venue, avec son conjoint Martin, voyager au Pérou et en Bolivie avec moi en 2007. Sophie et Martin sont plus que de la famille, ils sont des amis, que je vois souvent.
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Avant mon départ, à l'automne 2008, Sophie et Martin m'ont demandé d'être le parrain du petit enfant à naître. J'ai accepté, avec sérieux, puisque je considérais la demande à la fois un honneur, et une importante responsabilité. Je dois aussi mentionner que c'était la première fois qu'on m'approchait avec une telle demande, et la première fois où je me sentais apte à dire oui à une telle demande.
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Hier, le 22 mars 2009, à 10h43 AM, Megan (5 lbs, 12 oz) venait au monde. Megan, c'est ma filleule.
Considérant que je n'ai pas d'enfants et que Sophie et Martin sont des amis très proches, je vois difficilement comment je pourrais, dans l'avenir, avoir plus de responsabilités envers quelqu'un, qu'envers Megan.
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Ne vous en faites pas, l'Esprit Vagabond ne deviendra pas gaga et ne vous inondera pas de billets sur le sujet passé celui-ci. Mais la sensation est unique, d'où ce petit billet-exception.
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Alors le monde, voici Megan.
Megan, voici le monde.
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L'Esprit Vagabond.
Journal de vie, jour 15670.
[Photo: Megan, âgée de 9 heures]
mercredi 18 mars 2009
... And the Vishnu goes to...
Libellés :
Cambodge,
Le voyage (et réflexions sur),
Malaysie,
Singapour,
Thailande,
Vietnam,
Voyage-2008-Ase
Toujours en vue de boucler la boucle sur le séjour en Indochine, je termine cetet série de billets post-retour avec les résultats du Gala des Vishnus 2008-2009!
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Une fois de plus, je m'inspire librement d'éléments du voyage pour vous présenter un sommaire des meilleurs moments de mon séjour en Asie du sud-est. Dans chaque catégories, les finalistes, et un gagnant (surligné en gras, deux cas d'ex-aequo).
Activité la plus inoubliable;
- Soirées et nuitées chez l'habitant, nord du Vietnam
- Croisière de 3 jours dans la baie de Ha Long, Vietnam
- Snorkel dans les eaux tropicales de Ko Phi Phi Don, Thailande
- Randonnée à dos d'éléphant, Mae Nam Taeng, Thailande
- Descente de la Mae Nam Taeng en radeau de bambou, Thailande
Commentaire du jury: Choix très difficile, puisque l'éventail d'activités est très large quand on parle de la péninsule indochinoise, et que la plupart des activités se sont avérées enrichissantes. La croisière à Ha Long a véritablement dépassé toutes les attentes, et la plongée de Ko Phi Phi a été une des plus belles surprise du voyage, elle aussi dépassant les attentes.
Site absolument incontournable;
- L'aquarium de Kuala Lumpur, Malaysie
- Les 3 Wats de Bangkok (Phra Kaew, Pho, Arun), Thailande
- La cité interdite et les tombeaux impériaux de Hue, Vietnam
- Le parc aviaire de Kuala Lumpur, Malaysie
- Les cités d'Angkor, Cambodge
Commentaires du jury: Malgré l'abondance de sites fascinants et la qualité de le plupart des sites visités, les ruines d'Angkor demeurent la chose la plus exceptionnelle que j'ai pu voir pendant ces 3 mois. Renversant et comblant les attentes, qui étaient pourtant élevées.
Meilleure surprise du voyage;
- Les Conures Soleils de Kuala Lumpur, Malaysie
- Nemo dans son anémone, Ko Phi Phi Don, Thailande
- Croisière à Ha Long et escalade du Mont Monkey, Vietnam
- La ville de Bangkok, Thailande
- La cuisine du Vietnam
Commentaires du jury: Une fois de plus, choix difficile, mais la cuisine vietnamienne m'a manquée pour le reste du voyage, une fois parti du Vietnam, et demeure, avec la belle surprise de Ha Long, la chose qui a le plus dépassé les attentes du début du voyage.
La plus belle ville;
- Melaka, Malaysie
- Hoi An, Vietnam
- Bangkok, Thailande
- Kuala Lumpur, Malaysie
- Singapour, Singapour
Commentaires du jury: Il est injuste de comparer des grandes villes et des métropoles avec des plus petites villes, mais malgré la comparaison, Melaka demeure la plus belle ville visitée, puisque malgré toute la beauté de Singapour comme grande ville, Melaka a un charme absolument irrésistible. Mention honorable à Hoi An, petite ville du Vietnam, définitivement la plus belle ville vietnamienne et une des plus charmante de la péninsule.
La ville la plus décevante;
- Nha Trang, Vietnam
- New Sukhothai, Thailande
- Poipet, Cambodge
Commentaires du jury: Poipet était d'une laideur... qui correspondait aux attentes face à cette ville frontalière, New Sukhothai était la plus laide des villes où je me suis arrêté pour une nuit - mais j'y étais pour voir la vieille ville de Sukhothai, donc je n'avais pas d'attentes. Mais pour Nha Trang, après avoir lu que c'était un must see, j'avoue que... bof, si vous ratez ça, c'est pas bien grave malgré quelques points d'intérêts.
Enfin, deux Vishnus honorifiques:
Un (des rares) site décevant;
- Wat Doi Suthep, Thailande
Commentaires du jury: Une fois de plus, question d'attentes; dans le nord, à Chiang Mai, on en dit tellement de bien, que vous espérez un site incroyable... De s'y rendre, qui n'est pas pratique, à sa situation géographique (pas moyen de visiter autre chose aux alentours), qui rend déjà le site moins intéressant que prévu... Si vous avez vu les trois éblouissantes Wat de Bangkok, celle-ci sera définitivement une déception malgré sa beauté.
Le pire souvenir du voyage;
- Trajet en Superdong I
Commentaires du jury: Une très mauvaise surprise, définitivement le pire moment à passer; long, pénible, effrayant, le genre d'expérience que l'on espère éviter à tout prix. Vivre l'aventure et raconter les mésaventures sous forme d'anecdote est une chose; croire que l'on va couler en mer de Chine avec toutes ses choses et planifier un plan de sauvetage n'est pas un moment très agréable à vivre, même pour l'anecdote de voyage!
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Voilà, en un billet, les must du voyage. Ce sommaire souligne les points forts de l'aventure, mais il y aurait tant à ajouter quand on pense à ce qui fait de ce genre de séjour prolongé un souvenir inoubliable...
Il faut dire que ce voyage a été riche en petites visites agréables, en petites choses qui font souvent la différence; je pense à des sites comme les ruines de My Son, au Vietnam, les déserts de Mui Né, la balade à 6h du matin dans un marché flottant du delta du Mékong, le feu dans l'âtre le 24 décembre, le hot pot de Cat Ba le soir du 31 décembre, la soirée autour du feu dans le campement du nord de la Thailande avec d'autres voyageurs, la liste est longue.
Je n'ai pas réussi à décrire l'ensemble de ces choses en détails sur ce journal, mais j'ai essayé de vous donner une idée de ce que j'y vivais en cours de route, avec les aléas des accès internet et du temps à consacrer à ce journal pendant l'aventure.
J'espère que vous aurez aimé l'expérience, une fois de plus, car je me promets bien de remettre ça, en Asie ou ailleurs...
Je vous tiendrai évidemment au courant lorsque la chose se produira.
Merci d'avoir suivi ma relation de voyage, et d'ici la prochaine fois, je vous invite à poursuivre votre lecture de ce blogue; il se passe souvent des choses fort intéressantes au pays également!
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Une fois de plus, je m'inspire librement d'éléments du voyage pour vous présenter un sommaire des meilleurs moments de mon séjour en Asie du sud-est. Dans chaque catégories, les finalistes, et un gagnant (surligné en gras, deux cas d'ex-aequo).
Activité la plus inoubliable;
- Soirées et nuitées chez l'habitant, nord du Vietnam
- Croisière de 3 jours dans la baie de Ha Long, Vietnam
- Snorkel dans les eaux tropicales de Ko Phi Phi Don, Thailande
- Randonnée à dos d'éléphant, Mae Nam Taeng, Thailande
- Descente de la Mae Nam Taeng en radeau de bambou, Thailande
Commentaire du jury: Choix très difficile, puisque l'éventail d'activités est très large quand on parle de la péninsule indochinoise, et que la plupart des activités se sont avérées enrichissantes. La croisière à Ha Long a véritablement dépassé toutes les attentes, et la plongée de Ko Phi Phi a été une des plus belles surprise du voyage, elle aussi dépassant les attentes.
Site absolument incontournable;
- L'aquarium de Kuala Lumpur, Malaysie
- Les 3 Wats de Bangkok (Phra Kaew, Pho, Arun), Thailande
- La cité interdite et les tombeaux impériaux de Hue, Vietnam
- Le parc aviaire de Kuala Lumpur, Malaysie
- Les cités d'Angkor, Cambodge
Commentaires du jury: Malgré l'abondance de sites fascinants et la qualité de le plupart des sites visités, les ruines d'Angkor demeurent la chose la plus exceptionnelle que j'ai pu voir pendant ces 3 mois. Renversant et comblant les attentes, qui étaient pourtant élevées.
Meilleure surprise du voyage;
- Les Conures Soleils de Kuala Lumpur, Malaysie
- Nemo dans son anémone, Ko Phi Phi Don, Thailande
- Croisière à Ha Long et escalade du Mont Monkey, Vietnam
- La ville de Bangkok, Thailande
- La cuisine du Vietnam
Commentaires du jury: Une fois de plus, choix difficile, mais la cuisine vietnamienne m'a manquée pour le reste du voyage, une fois parti du Vietnam, et demeure, avec la belle surprise de Ha Long, la chose qui a le plus dépassé les attentes du début du voyage.
La plus belle ville;
- Melaka, Malaysie
- Hoi An, Vietnam
- Bangkok, Thailande
- Kuala Lumpur, Malaysie
- Singapour, Singapour
Commentaires du jury: Il est injuste de comparer des grandes villes et des métropoles avec des plus petites villes, mais malgré la comparaison, Melaka demeure la plus belle ville visitée, puisque malgré toute la beauté de Singapour comme grande ville, Melaka a un charme absolument irrésistible. Mention honorable à Hoi An, petite ville du Vietnam, définitivement la plus belle ville vietnamienne et une des plus charmante de la péninsule.
La ville la plus décevante;
- Nha Trang, Vietnam
- New Sukhothai, Thailande
- Poipet, Cambodge
Commentaires du jury: Poipet était d'une laideur... qui correspondait aux attentes face à cette ville frontalière, New Sukhothai était la plus laide des villes où je me suis arrêté pour une nuit - mais j'y étais pour voir la vieille ville de Sukhothai, donc je n'avais pas d'attentes. Mais pour Nha Trang, après avoir lu que c'était un must see, j'avoue que... bof, si vous ratez ça, c'est pas bien grave malgré quelques points d'intérêts.
Enfin, deux Vishnus honorifiques:
Un (des rares) site décevant;
- Wat Doi Suthep, Thailande
Commentaires du jury: Une fois de plus, question d'attentes; dans le nord, à Chiang Mai, on en dit tellement de bien, que vous espérez un site incroyable... De s'y rendre, qui n'est pas pratique, à sa situation géographique (pas moyen de visiter autre chose aux alentours), qui rend déjà le site moins intéressant que prévu... Si vous avez vu les trois éblouissantes Wat de Bangkok, celle-ci sera définitivement une déception malgré sa beauté.
Le pire souvenir du voyage;
- Trajet en Superdong I
Commentaires du jury: Une très mauvaise surprise, définitivement le pire moment à passer; long, pénible, effrayant, le genre d'expérience que l'on espère éviter à tout prix. Vivre l'aventure et raconter les mésaventures sous forme d'anecdote est une chose; croire que l'on va couler en mer de Chine avec toutes ses choses et planifier un plan de sauvetage n'est pas un moment très agréable à vivre, même pour l'anecdote de voyage!
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Voilà, en un billet, les must du voyage. Ce sommaire souligne les points forts de l'aventure, mais il y aurait tant à ajouter quand on pense à ce qui fait de ce genre de séjour prolongé un souvenir inoubliable...
Il faut dire que ce voyage a été riche en petites visites agréables, en petites choses qui font souvent la différence; je pense à des sites comme les ruines de My Son, au Vietnam, les déserts de Mui Né, la balade à 6h du matin dans un marché flottant du delta du Mékong, le feu dans l'âtre le 24 décembre, le hot pot de Cat Ba le soir du 31 décembre, la soirée autour du feu dans le campement du nord de la Thailande avec d'autres voyageurs, la liste est longue.
Je n'ai pas réussi à décrire l'ensemble de ces choses en détails sur ce journal, mais j'ai essayé de vous donner une idée de ce que j'y vivais en cours de route, avec les aléas des accès internet et du temps à consacrer à ce journal pendant l'aventure.
J'espère que vous aurez aimé l'expérience, une fois de plus, car je me promets bien de remettre ça, en Asie ou ailleurs...
Je vous tiendrai évidemment au courant lorsque la chose se produira.
Merci d'avoir suivi ma relation de voyage, et d'ici la prochaine fois, je vous invite à poursuivre votre lecture de ce blogue; il se passe souvent des choses fort intéressantes au pays également!
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vendredi 13 mars 2009
Cieux et Enfers Indochinois - 2: Les 9 Enfers
Libellés :
Cambodge,
Le voyage (et réflexions sur),
Malaysie,
Singapour,
Thailande,
Vietnam,
Voyage-2008-Ase
Suite de mon palmarès de moments agréables et moins agréables, sous forme de Cieux et Enfers hindouistes inspirés des bas-relief d'Angkor Wat, palmarès débuté (et expliqué par cette introduction) dans le précédent billet.
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Ce second billet vous présente donc les 9 Enfers Indochinois de l'Esprit Vagabond.
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Les Enfers froids
Village de Ban Ho, nord du Vietnam, où il n'y a que des douches froides par 5 degrés
Campement du Parc National Mae Nam Taeng, Nord de la Thailande
Les Enfers poussiéreux
La route Poipet-Siem Reap, Cambodge
Le Quartier Wat Bo, Siem Reap, Cambodge, où l'on arrose les rues pour diminuer la poussière, créant de la boue à la place
Les Enfers motorisés
Le Trafic des motos de Ho Chi Minh Ville
Le Vietnam, pour l'ensemble de son oeuvre, soyons honnête
Les Enfers flottants
Le Superdong I Phu Quoc - Rach Gia, Vietnam, où on nous fourni des sacs de plastique et des Gravol gratuitement
Le Long Tail de Ko Phi Phi Ley, Thailande
Les Enfers bruyants
Les travaux du Duc Vuong Hotel, Saigon, après 26 heures de vol
Le Night Life d'Ayutthaya, ennuyant et inexistant à part 5 personnes hurlant toutes les nuits
Les Enfers touristiques
Le coucher de soleil du Phnom Bakeng
Les "Buy me" people du nord du Vietnam
Les Enfers digestifs
Empoisonnement alimentaire de Chiang Mai, Thailande
Sur le Superdong I, Vietnam (voir aussi Les Enfers flottants)
Les Enfers humides
Sapa, nord du Vietnam, où l'on ne voit pas le bout de son nez
Hoi An, Vietnam, où les vêtements moisissent tout seuls
Les Enfers bureaucratiques
Le renouvellement de visa, Hanoi, Vietnam
L'officier corrompu à la douane de Poipet, Cambodge
--
Conclusion.
Si j'avais choisi 9 enfers plutôt que 10 (Cieux), c'était pour accentuer que malgré les hauts et les bas, il y aait eu plus de hauts que de bas, quand même... mais je termine tout de même avec:
Les Enfers lents
L'étampe de la douane, Poipet, Cambodge
Le Vietnam, pour l'ensemble de ses autobus
--
En remerciant Daniel Sernine, dont le commentaire sur ce billet m'a inspiré pour cette courte série de deux billets sur mon voyage.
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Ce second billet vous présente donc les 9 Enfers Indochinois de l'Esprit Vagabond.
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Les Enfers froids
Village de Ban Ho, nord du Vietnam, où il n'y a que des douches froides par 5 degrés
Campement du Parc National Mae Nam Taeng, Nord de la Thailande
Les Enfers poussiéreux
La route Poipet-Siem Reap, Cambodge
Le Quartier Wat Bo, Siem Reap, Cambodge, où l'on arrose les rues pour diminuer la poussière, créant de la boue à la place
Les Enfers motorisés
Le Trafic des motos de Ho Chi Minh Ville
Le Vietnam, pour l'ensemble de son oeuvre, soyons honnête
Les Enfers flottants
Le Superdong I Phu Quoc - Rach Gia, Vietnam, où on nous fourni des sacs de plastique et des Gravol gratuitement
Le Long Tail de Ko Phi Phi Ley, Thailande
Les Enfers bruyants
Les travaux du Duc Vuong Hotel, Saigon, après 26 heures de vol
Le Night Life d'Ayutthaya, ennuyant et inexistant à part 5 personnes hurlant toutes les nuits
Les Enfers touristiques
Le coucher de soleil du Phnom Bakeng
Les "Buy me" people du nord du Vietnam
Les Enfers digestifs
Empoisonnement alimentaire de Chiang Mai, Thailande
Sur le Superdong I, Vietnam (voir aussi Les Enfers flottants)
Les Enfers humides
Sapa, nord du Vietnam, où l'on ne voit pas le bout de son nez
Hoi An, Vietnam, où les vêtements moisissent tout seuls
Les Enfers bureaucratiques
Le renouvellement de visa, Hanoi, Vietnam
L'officier corrompu à la douane de Poipet, Cambodge
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Conclusion.
Si j'avais choisi 9 enfers plutôt que 10 (Cieux), c'était pour accentuer que malgré les hauts et les bas, il y aait eu plus de hauts que de bas, quand même... mais je termine tout de même avec:
Les Enfers lents
L'étampe de la douane, Poipet, Cambodge
Le Vietnam, pour l'ensemble de ses autobus
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En remerciant Daniel Sernine, dont le commentaire sur ce billet m'a inspiré pour cette courte série de deux billets sur mon voyage.
Cieux et Enfers Indochinois - 1: Les 10 Cieux
Libellés :
Cambodge,
Le voyage (et réflexions sur),
Malaysie,
Singapour,
Thailande,
Vietnam,
Voyage-2008-Ase
En visite à Angkor, j'ai pu admirer d'incroyables bas-reliefs un peu partout dans les anciennes cités et temples en ruine. Je me souviens clairement de ceux d'Angkor Wat-même, en particuliers d'une fresque montrant Yama (Dieu du jugement et des mondes souterrains).
Cette oeuvre détaillait avec un soucis maniaque les 37 cieux et les 32 enfers, chacun des enfers correspondant à une faute précise. Ainsi, dans le 3e enfer, celui de la rivière Vaitarani, les démons utilisaent de longues pinces pour arracher la langue des pécheurs. On cuisait les âmes à petits feux dans l'enfer 6 et on broyait les os dans le 10e enfer... Je me souviens aussi du 23e enfer, où on rôtissait un pécheur à la broche.
Plus proche du climat québécois actuel, dans le 29e enfer, l'enfer gelé, on pouvait voir des voleurs grelotter!
Bref, les hindous ayant réalisés les bas-reliefs d'Angkor Wat avait beaucoup de talent et aussi de l'imagination. Malheureusement pour les 37 cieux, ceux-ci semblaiant relativement calmes et sereins, mais similaires les uns les autres, sans démontrer autant d'extrêmes que les enfers. Les apsaras y sont représentés de manière très prude, alors qu'on n'hésite pas, dans les enfers, à enfoncer des clous dans toutes les parties du corps des fautifs!
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Cette introduction sert à vous présenter quelques notes de voyage, une sorte de palmarès de moments agréables et moins agréables, sous forme de Cieux et Enfers hindouistes inspirés des bas-relief d'Angkor Wat.
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Ce premier billet vous présente donc les 10 Cieux Indochinois de l'Esprit Vagabond.
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Les Cieux culinaires
Le Vietnam, pour l'ensemble de son oeuvre
Le Au Bon Pain de Bangkok, pour ses bagels
Les Cieux houblonneux
La Tiger
Le Vietnam, pour ses 333 à très bon prix.
Les Cieux architecturaux
L'ensemble des Cités d'Angkor
Les Wats de Bangkok
Les Cieux aériens
Air Asia, pour ses prix
Air Canada, pour son système de films personnalisé
Les Cieux naturels
Baie de Ha Long, Vietnam
Le Bird Park de Kuala Lumpur, Malaysie
Les Cieux capitalistes
Marché Chatuchak de Bangkok
Suan Lum Night Bazaar de Bangkok
Les Cieux ensablés
Long Beach, Île de Phu Quoc, Vietnam, pour le paradis
Long Beach, île de Ko Phi Phi, Thailande, pour le snorkel
Les Cieux efficaces
L'autoroute 1 de la Malaysie
Les métros de Bangkok et Singapour
Les Cieux rafraichissants
Le radeau de bambou sur la Mae Nam Taeng, Thailande
L'eau du Golfe de Thailande baignant l'Île de Phu Quoc, Vietnam
Les Cieux charmants
La ville de Melaka, Malaysie
La ville de Hoi An, Vietnam
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à suivre: les Enfers Indochinois de l'Esprit Vagabond!
Cette oeuvre détaillait avec un soucis maniaque les 37 cieux et les 32 enfers, chacun des enfers correspondant à une faute précise. Ainsi, dans le 3e enfer, celui de la rivière Vaitarani, les démons utilisaent de longues pinces pour arracher la langue des pécheurs. On cuisait les âmes à petits feux dans l'enfer 6 et on broyait les os dans le 10e enfer... Je me souviens aussi du 23e enfer, où on rôtissait un pécheur à la broche.
Plus proche du climat québécois actuel, dans le 29e enfer, l'enfer gelé, on pouvait voir des voleurs grelotter!
Bref, les hindous ayant réalisés les bas-reliefs d'Angkor Wat avait beaucoup de talent et aussi de l'imagination. Malheureusement pour les 37 cieux, ceux-ci semblaiant relativement calmes et sereins, mais similaires les uns les autres, sans démontrer autant d'extrêmes que les enfers. Les apsaras y sont représentés de manière très prude, alors qu'on n'hésite pas, dans les enfers, à enfoncer des clous dans toutes les parties du corps des fautifs!
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Cette introduction sert à vous présenter quelques notes de voyage, une sorte de palmarès de moments agréables et moins agréables, sous forme de Cieux et Enfers hindouistes inspirés des bas-relief d'Angkor Wat.
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Ce premier billet vous présente donc les 10 Cieux Indochinois de l'Esprit Vagabond.
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Les Cieux culinaires
Le Vietnam, pour l'ensemble de son oeuvre
Le Au Bon Pain de Bangkok, pour ses bagels
Les Cieux houblonneux
La Tiger
Le Vietnam, pour ses 333 à très bon prix.
Les Cieux architecturaux
L'ensemble des Cités d'Angkor
Les Wats de Bangkok
Les Cieux aériens
Air Asia, pour ses prix
Air Canada, pour son système de films personnalisé
Les Cieux naturels
Baie de Ha Long, Vietnam
Le Bird Park de Kuala Lumpur, Malaysie
Les Cieux capitalistes
Marché Chatuchak de Bangkok
Suan Lum Night Bazaar de Bangkok
Les Cieux ensablés
Long Beach, Île de Phu Quoc, Vietnam, pour le paradis
Long Beach, île de Ko Phi Phi, Thailande, pour le snorkel
Les Cieux efficaces
L'autoroute 1 de la Malaysie
Les métros de Bangkok et Singapour
Les Cieux rafraichissants
Le radeau de bambou sur la Mae Nam Taeng, Thailande
L'eau du Golfe de Thailande baignant l'Île de Phu Quoc, Vietnam
Les Cieux charmants
La ville de Melaka, Malaysie
La ville de Hoi An, Vietnam
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à suivre: les Enfers Indochinois de l'Esprit Vagabond!
Ces choses qui sont restées en Asie
Libellés :
Le voyage (et réflexions sur),
Ma vie,
Thailande,
Vietnam,
Voyage-2008-Ase
... ou de l'incompétence des buandiers asiatiques.
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Avouez que c'est un comble. Alors que les Chinois de tous les Chinatown du monde hors de Chine regorge de buandiers au point où la buanderie chinoise est devenue un cliché, je me retrouve à parler de l'incompétence des asiatiques de la péninsule indochinoise en matière de lessive!
C'est que ce récent voyage s'est avéré unique de ce point de vue: jamais de ma vie de voyageur je n'ai laissé autant de choses derrière moi, autant de vêtement apportés et jetés en cours de route. J'ai pourtant vécu en Équateur, traversé l'Amérique Centrale et l'Amérique du sud, dans la poussière, les mauvaises routes, les bus finis, j'ai marché dasn des rivières, des déserts de sel et de sable, fait du surf dans le sable, campé dans des refuges en altitude... j'ai fait lavé mon linge de toutes sortes de manières... mais jamais il n'avait été totalement détruit comme ce fut le cas en Asie.
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Au Vietnam et en Thailande, particulièrement, c'est pathétique. Au Vietnam, on ne retrouve aucune machine digne de ce nom. La lessive se fait donc à la main. Au mieux, dans des grands bacs, au pire sur des planches de ciment ondulées. Or les vêtements de conception nord-américaine ne sont plus fait pour résister à ce genre de frottage intensif sur du ciment. T-shirt devenu totalement informe et fade, chandail polo revenu de la lessive avec des dizaines de petits trous, chandail revenant plus taché qu'il n'a été soumis au lavage, les possibilités semblent infinies pour détruire vos vêtements. Une seule exception au Vietnam: à Hanoi, j'ai déniché une petite buanderie où j'ai pu faire mon lavage-séchage à la machine moi-même. Impeccable.
En Thailande, en insistant (et en demandant de voir la preuve de vos yeux), il arrive que vous puissiez avoir une vraie machine à laver. Évidemment, il arrive aussi que malgré la présence d'une machine, une fois votre linge laissé sur place, on procède au lavage à la main, par souci d'un meilleur profit (puisque l'on vous charge le même prix).
Comme on fait le séchage sur des cordes de fortunes, il arrive souvent que des petits animaux se mettent de la partie, sans compter le guano des oiseaux qui passent par là et font une pause en se perchant sur vos vêtements qui sèchent! Et faire sécher des vêtement dans la pollution environnante, les feux de feuilles mortes à proximité ou autre hasards environnementaux n'est rien pour améliorer les chances de survie de votre linge. (Il arrive que la buanderie charge un prix distinct pour le séchage et pour le lavage, mais elle le fait sécher en le suspendant dehors anyway!)
Et il se développe inévitablement une petite culture du mensonge; on vous promet la lessive automatique mais on la fait manuellement (ça parait toujours), mais que voulez-vous faire une fois le dommage - souvent irréparable - accompli?
Après un temps, je me suis mis à tout laver moi-même, dans des éviers d'auberge, avec du savon doux. Au moins, je contrôlais le processus et évitait que de l'encre indélébile ne viennent gâcher deux de mes chandails (c'est arrivé à quelques reprises avec les buanderies locales). Je n'ai donc que peu de commentaires sur les buanderies de la Malaysie et de Singapour, n'ayant pas utilisé leurs services (une exception, à Kuala Lumpur, où on m'a accidentellement "teint" deux chandails pour l'éternité).
--
Et comme il arrive des imprévus en voyage, j'ai aussi eu à abandonner d'autres accessoires en cours de route. En ce qui concerne les chaussures, c'est aussi la première fois que j'en laisse derrière moi (à part une paire de sandales, en bout de course, après trois mois en Équateur en 2004).
Pour fins d'archives, voici donc la liste de ce qui est resté là-bas.
--
1 T-shirt "California" bleu - informe, déchiré et délavé
1 Paire de sandales de marches Merrell - semelles percées, courroie détruites par l'usure
1 Paire de babouche Old Navy - semelles applaties et percées par l'usure
1 T-shirt "Cuban Soul" vert - déformé et délavé
1 Montre-bracelet-alarme sport - a pris l'eau, le bracelet s'est déchiré et elle avait deux boutons détruits par des collisions en début de voyage
1 Appareil photo numérique Canon Powershot - est mort dans prévenir, aucun moyen de ranimer
1 Chandail manche longue "Boxing Club" - taché par une lessive, déformé par une autre
1 Chandail Polo Old Navy jaune - revenu de la lessive pleins de trous et taché
1 Paire de sandales Diesel - totalement usées à la corde, même si achetées à la mi-janvier sur place
--
Et j'ai rapporté trois items achetés sur place, mais endommagés par la suite:
1 T-shirt "Tintin In Vietnam" - déformé, taché et cerné après une lessive
1 Chandail "éléphant Thailande" - taché d'encre indélébile après une lessive
1 T-shirt "Heineken" vintage - taché d'encre indélébile après une lessive
--
Et je termine par une anecdote sympathique et positive: L'appareil-photo numérique défectueux... je le conservais, au cas où à mon retour, je pourrais le faire réparer. Mais avec peu d'espoir, tout de même. Ce genre d'appareil électronique est souvent irréparable lorsque défectueux, et au prix courant de ce genre d'appareil (on parle d'environ 150$), il est souvent plus coûteux de tenter de le faire réparer que d'en acheter un autre. Et comme j'avais déjà dû acheter un nouvel appareil sur place pour pouvoir continuer à prendre des photos en voyage, j'ai fini par faire de la place dans mes bagages et disposer de l'appareil.
J'étais à Bangkok, au White Lodge, près de Siam Square. Un soir, j'ai jeté l'appareil dans la poubelle, avec les déchets du jour. Or le lendemain dans la journée, en revenant à ma chambre à l'auberge, j'ai trouvé la chambre impeccable, le ménage fait, des serviettes propres... et mon appareil défectueux sur la table de nuit! La personne ayant procédé au nettoyage de la chambre l'avait vu dans la poubelle et l'avait remis sur la table, au cas où il s'était retrouvé là par accident.
En plus d'un beau geste - avouez - ça me rassurait également sur l'honnêté de cette personne, puisqu'il aurait été si facile de le voler, simplement, si on le croyait encore bon.
Voilà. Alors après l'incompétence des buandiers locaux, au moins, je peux saluer l'honnêté des aubergistes! :-)
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Avouez que c'est un comble. Alors que les Chinois de tous les Chinatown du monde hors de Chine regorge de buandiers au point où la buanderie chinoise est devenue un cliché, je me retrouve à parler de l'incompétence des asiatiques de la péninsule indochinoise en matière de lessive!
C'est que ce récent voyage s'est avéré unique de ce point de vue: jamais de ma vie de voyageur je n'ai laissé autant de choses derrière moi, autant de vêtement apportés et jetés en cours de route. J'ai pourtant vécu en Équateur, traversé l'Amérique Centrale et l'Amérique du sud, dans la poussière, les mauvaises routes, les bus finis, j'ai marché dasn des rivières, des déserts de sel et de sable, fait du surf dans le sable, campé dans des refuges en altitude... j'ai fait lavé mon linge de toutes sortes de manières... mais jamais il n'avait été totalement détruit comme ce fut le cas en Asie.
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Au Vietnam et en Thailande, particulièrement, c'est pathétique. Au Vietnam, on ne retrouve aucune machine digne de ce nom. La lessive se fait donc à la main. Au mieux, dans des grands bacs, au pire sur des planches de ciment ondulées. Or les vêtements de conception nord-américaine ne sont plus fait pour résister à ce genre de frottage intensif sur du ciment. T-shirt devenu totalement informe et fade, chandail polo revenu de la lessive avec des dizaines de petits trous, chandail revenant plus taché qu'il n'a été soumis au lavage, les possibilités semblent infinies pour détruire vos vêtements. Une seule exception au Vietnam: à Hanoi, j'ai déniché une petite buanderie où j'ai pu faire mon lavage-séchage à la machine moi-même. Impeccable.
En Thailande, en insistant (et en demandant de voir la preuve de vos yeux), il arrive que vous puissiez avoir une vraie machine à laver. Évidemment, il arrive aussi que malgré la présence d'une machine, une fois votre linge laissé sur place, on procède au lavage à la main, par souci d'un meilleur profit (puisque l'on vous charge le même prix).
Comme on fait le séchage sur des cordes de fortunes, il arrive souvent que des petits animaux se mettent de la partie, sans compter le guano des oiseaux qui passent par là et font une pause en se perchant sur vos vêtements qui sèchent! Et faire sécher des vêtement dans la pollution environnante, les feux de feuilles mortes à proximité ou autre hasards environnementaux n'est rien pour améliorer les chances de survie de votre linge. (Il arrive que la buanderie charge un prix distinct pour le séchage et pour le lavage, mais elle le fait sécher en le suspendant dehors anyway!)
Et il se développe inévitablement une petite culture du mensonge; on vous promet la lessive automatique mais on la fait manuellement (ça parait toujours), mais que voulez-vous faire une fois le dommage - souvent irréparable - accompli?
Après un temps, je me suis mis à tout laver moi-même, dans des éviers d'auberge, avec du savon doux. Au moins, je contrôlais le processus et évitait que de l'encre indélébile ne viennent gâcher deux de mes chandails (c'est arrivé à quelques reprises avec les buanderies locales). Je n'ai donc que peu de commentaires sur les buanderies de la Malaysie et de Singapour, n'ayant pas utilisé leurs services (une exception, à Kuala Lumpur, où on m'a accidentellement "teint" deux chandails pour l'éternité).
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Et comme il arrive des imprévus en voyage, j'ai aussi eu à abandonner d'autres accessoires en cours de route. En ce qui concerne les chaussures, c'est aussi la première fois que j'en laisse derrière moi (à part une paire de sandales, en bout de course, après trois mois en Équateur en 2004).
Pour fins d'archives, voici donc la liste de ce qui est resté là-bas.
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1 T-shirt "California" bleu - informe, déchiré et délavé
1 Paire de sandales de marches Merrell - semelles percées, courroie détruites par l'usure
1 Paire de babouche Old Navy - semelles applaties et percées par l'usure
1 T-shirt "Cuban Soul" vert - déformé et délavé
1 Montre-bracelet-alarme sport - a pris l'eau, le bracelet s'est déchiré et elle avait deux boutons détruits par des collisions en début de voyage
1 Appareil photo numérique Canon Powershot - est mort dans prévenir, aucun moyen de ranimer
1 Chandail manche longue "Boxing Club" - taché par une lessive, déformé par une autre
1 Chandail Polo Old Navy jaune - revenu de la lessive pleins de trous et taché
1 Paire de sandales Diesel - totalement usées à la corde, même si achetées à la mi-janvier sur place
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Et j'ai rapporté trois items achetés sur place, mais endommagés par la suite:
1 T-shirt "Tintin In Vietnam" - déformé, taché et cerné après une lessive
1 Chandail "éléphant Thailande" - taché d'encre indélébile après une lessive
1 T-shirt "Heineken" vintage - taché d'encre indélébile après une lessive
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Et je termine par une anecdote sympathique et positive: L'appareil-photo numérique défectueux... je le conservais, au cas où à mon retour, je pourrais le faire réparer. Mais avec peu d'espoir, tout de même. Ce genre d'appareil électronique est souvent irréparable lorsque défectueux, et au prix courant de ce genre d'appareil (on parle d'environ 150$), il est souvent plus coûteux de tenter de le faire réparer que d'en acheter un autre. Et comme j'avais déjà dû acheter un nouvel appareil sur place pour pouvoir continuer à prendre des photos en voyage, j'ai fini par faire de la place dans mes bagages et disposer de l'appareil.
J'étais à Bangkok, au White Lodge, près de Siam Square. Un soir, j'ai jeté l'appareil dans la poubelle, avec les déchets du jour. Or le lendemain dans la journée, en revenant à ma chambre à l'auberge, j'ai trouvé la chambre impeccable, le ménage fait, des serviettes propres... et mon appareil défectueux sur la table de nuit! La personne ayant procédé au nettoyage de la chambre l'avait vu dans la poubelle et l'avait remis sur la table, au cas où il s'était retrouvé là par accident.
En plus d'un beau geste - avouez - ça me rassurait également sur l'honnêté de cette personne, puisqu'il aurait été si facile de le voler, simplement, si on le croyait encore bon.
Voilà. Alors après l'incompétence des buandiers locaux, au moins, je peux saluer l'honnêté des aubergistes! :-)
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samedi 7 mars 2009
vendredi 6 mars 2009
KOMTAR ou la maison qui rend fou des 12 travaux d'Astérix en Malaysie
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Voici le parfait exemple d'anecdote que j'aurais aimé avoir le temps de vous raconter pendant que j'étais en voyage et que je n'ai pas eu l'occasion, faute de temps et de choses plus visuellement intéressante à partager.
La scène se passe à Georgetown, en Malaysie.
Nous sommes à Georgetown depuis deux jours et nous voulons nous informer sur deux sujets; le premier est relatif aux nombreuses compagnies de transport qui font la liaison entre Penang et Kuala Lumpur, notre prochaine étape. Le second sujet est plus directement relié à Georgetown et Penang: nous voulons nous rendre au pied de la montagne (Penang Hill) pour monter au sommet de cette plus haute montagne de l'île et y visiter la réserve faunique et y faire de la randonnée dans les sentiers.
Nous avons lu dans le Rough Guides to Malaysia que le kiosque d'information touristique principal de la province est situé "on the third floor of the KOMTAR building". [Au troisième plancher de l'édifice KOMTAR].
Nous disposons d'une carte du centre-ville où l'emplacement du KOMTAR est clairement identifié et l'édifice semble occuper tout un quartier.
La veille, alors que nous cherchions le cinéma Cathay, nous nous sommes fait dire que le cinéma avait déménagé au KOMTAR building. Plus tôt, le premier soir, alors que nous avions envie d'une pizza, on nous avait indiqué qu'il y en avait au KOMTAR.
[Nous avions plutôt trouvé, trois portes à côté, un merveilleux petit resto italien qui nous a préparé une merveilleuse pizza à croute mince mais c'est une autre histoire].
Bref, le KOMTAR, c'est quelque chose.
Il faut dire qu'il faudrait être aveugle pour ne pas savoir où se trouve le KOMTAR; l'édifice comporte 65 étages et est le seul gratte-ciel du centre-ville de Georgetown (on soupçonne une règlementation municipale qui doit permettre les hauts édifices seulement en périphérie). Il s'agit d'une tour formée d'un cylindre équilatéral à douze côtés.
--
Nous nous rendons donc dans le quartier du KOMTAR, et y accédons via un escalier mobile, situé près d'une passerelle adjascente au terminus de bus local de la ville, qui lui, est situé "sous" le KOMTAR.
KOMTAR est une abréviation de KOMpleks Tun Abdul Razak, en malais. Le projet est érigé en l'honneur d'un ex-premier ministre de la Malaysie.
Lorsque vous arrivez dans un complexe de ce genre par "en-dessous", il est difficile de déterminer ce que doit être le 3e plancher. Règle générale, on imagine qu'il y a des numéros d'étages, comme dans certains édifices à bureaux ou centre commerciaux, mais pas au KOMTAR, pas pour les niveaux qui constituent la base de la tour (3-6 niveaux, selon où on se trouve). Ce qui complique les chose, c'est que le kompleks en question comporte plusieurs phases, dont un centre commercial adjascent et il n'est pas clair, une fois sur place, si on est au KOMTAR ou si on se trouve dans un autre édifice, puisque l'ensemble est vaguement relié - passerelles, trottoirs... Pour faire une comparaison avec le Montréal souterrain, pour un visiteur, il peut être confus de connaître les limites entre le Center Eaton, Place Montréal Trust et le Carrefour Industrielle Alliance, par exemple, si ce visiteur se balade dans les couloirs de ces trois centres commerciaux reliés par des passerelles souterraines avec boutiques.
--
Avec ce que nous avions lu sur la présence de l'édifice (que c'était le seul édifice moderne du centre-ville de Georgetown) et le fait que tout le monde en ville nous pointait vers le KOMTAR dès que nous cherchions quelque chose de contemporain comme une pizza ou un cinéma, nous avions naïvement imaginé que ce KOMTAR était un édifice à la fine pointe de la modernité urbaine.
Hum.
La tour du KOMTAR et le petit centre commercial de 3 étages qui se trouve dans son espèce de podium glorifié, a été érigé en 1986. L'ensemble a donc déjà plus de 20 ans... et les fait.
Escaliers fatigués, peinture beige écalée, enseignes lumineuses ternes, boutiques de rabais dans les couloirs, plafonds bas, architecture quelconque, les descriptions péjoratives ne manquent pas quand on se trouve dans les étages du podium.
--
Toujours est-il que nous cherchons le troisième niveau, sans savoir exactement comment le trouver! Il faut dire que chaque escalier mobile donne accès à un niveau constitué de deux planchers - ou un plancher et une mezzannine accessible par un escalier fixe traditionnel. Alors comment compte-t-on les étages? Après une bonne quinzaine de minutes à parcourrir les couloirs et tenter d'interpréter les plans - qui ne sont pas des cartes habituelles des centre commerciaux mais plutôt les plans d'urgence en cas d'incendie - nous n'arrivons tout simplement pas à savoir où nous sommes dans l'édifice!!
À la mezzanine de ce que je crois être le troisième étage (donc ce que je vois se trouve au sixième plancher depuis le sol), je vois un petit poste de police. J'y monte et m'informe de la présence d'un kiosque d'information touristique. La policière de service m'informe que je dois d'abord redescendre au troisième plancher (en bas de la mezzanine) et entrer dans les bureaux gouvernementaux qu'elle me pointe. Ces bureaux, situés directement sous la tour elle-même, me donneront accès aux ascenseurs et le kiosque touristique est situé au 56e étage de l'édifice.
J'en conclus qu'ils ont déménagé le kiosque depuis la publication du Rough Guide, ce genre de choses se produit tout le temps.
Nous entrons donc dans le bureau gouvernemental et nous dirigeons vers les ascenseur, qui occupent tout le centre. Un gardien nous arrête et nous demande notre laisser-passer. Suite à nos questions, il nous indique un comptoir numéroté et codé de couleur - bleu dans notre cas, où obtenir le laisser-passer.
Nous faisons la file et parlons à une préposée, qui nous remet chacun un étiquette collant qui mentionne "PELAWAT - Kompleks Pentadbiran Kerajan Negeri" et nous dit d'emprunter l'ascenseur jaune. Nous revenons vers le gardien et il nous laisse passer en nous indiquant de prendre l'ascenseur jaune.
Dans la tour, il y a plusieurs ascenseurs et ils sont regroupés par trois ou quatre et par codes de couleurs; bleus, jaunes... Nous nous plantons devant les jaunes et appuyons sur le bouton d'appel. Après un bon moment d'attente, nous réalisons que les quatres ascenseurs jaunes ne sont pas reliés au même systême et appuyons sur les autres boutons aussi.
L'ascenseur qui se pointe a plus l'allure d'un monte-charge de chantier que d'un ascenseur moderne. Nous le prenons anyway et appuyons sur le bouton marqué 56.
Ding.
56 étages plus haut, nous sortons de la cabine pour nous retrouver devant un panneau indiquant que le Tourism Penang Office se trouve sur notre droite (rappel: la tour est un cylindre assez typique, donc le couloir est circulaire, avec des bureaux vers l'extérieur de ce cercle, donnant sur les fenêtres extérieures). Nous prenons donc à droite, et après 30 secondes, nous arrivons devant une porte marquée Tourism Penang. Nous entrons.
Personne. Pas un chat. Pourtant, la porte n'était pas verouillée... J'explore un brin, l'ensemble a l'air d'un bureau pas encore installé; une salle commune donne sur les fenêtre; je profite de la vue, et prends quelques photos "aériennes" de Georgetown malgré l'éclairage à contre jour - j'ai le soleil en plein visage. Suze est moins à l'aise que moi de se balader dans des bureaux sans permission. En plus, il est clair que nous n'obtiendrons pas les informations recherchées; les bureaux sont déserts autant sur notre droite que sur notre gauche.
Nous revenons, perplexes, dans le couloir et vers les ascenseurs jaunes. Je consulte à nouveau le panneau devant l'ascenseur et voit une autre ligne indiquant simplement "Entrance", qui pointe... vers la gauche. Nous décidons d'aller voir... et nous tombons enfin sur le kiosque touristique de Penang!!!
Il y a 3-4 employés au travail, dont un nous accueille avec enthousiasme et répond à nos question au meilleur de sa connaisance. Il s'agit d'un jeune homme très sympathique, qui nous offre même de faire le tour de l'étage pour profiter de la vue et prendre des photos.
C'est amusant puisque la tour KOMTAR vend des billets pour atteindre son étage d'observation panoramique de Georgetown au 58e étage (il y a aussi un restaurant qui vante la vue au 59e). En nous offrant de profiter de leur localisation au 56e pour profiter de la vue de la tour gratuitement, le centre d'information touristique élimine tout intérêt pour la vue du 58e, puisque le 56e nous permet de faire le tour complet (360°) de l'édifice. Aussi amusant: notre visite guidée du 56e nous fait repasser par les bureaux déserts du Tourism Penang Office - nous évitons de mentionner que nous y sommes venus fouiner quelques minutes plus tôt, et notre guide improvisé nous fait part que les gérants, ses patrons, sont rarement présents au travail.
--
Après avoir pris congé du kiosque touristique, nous reprenons l'ascenseur jaune, quittons le KOMTAR pour le Prangin Mall, le centre commercial adjascent, sans nous douter que ce centre commercial fait partie intégrante du projet KOMTAR (Il est plus moderne, ouvert en 2000, mais constituait la phase 4 du projet d'origine, dont la phases 3 et 5 ne sont toujours pas complétées. J'apprendrai aussi plus tard que la municipalité de Georgetown a lancé un projet de revitalisation du podium du KOMTAR pour fin 2009).
KOMTAR et son centre d'information touristique s'est donc avéré une expérience en soi. C'était la première fois que j'avais à travailler autant pour dénicher un kiosque d'information touristique, puisque règle générale, si vous avez à connaître la ville sur le bout de vos doigts pour trouver le kiosque d'information, celui-ci est inutile une fois trouvé... C'est souvent le premier endroit où le voyageur s'arrête pour avoir une carte de la ville ou des informations de base et il est généralement situé près de l'aéroport, de la gare, de la gare d'autobus, de la mairie, de la place centrale...
Toute l'affaire du troisième étage au sixième plancher, des laisser-passer, du comptoir bleu, des ascenseurs jaunes, des panneaux confus et des bureaux déserts m'ont rappelé cette aventure d'Astérix où il doit, avec Obélix, simplement obtenir le laisser-passer A38 et s'embourbe dans une bureaucratie incroyable.
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Voilà, c'était l'anecdote du KOMTAR.
Anecdote supplémentaire, puisque le temps passé au KOMTAR semblait propice à l'anecdote: nous avons pris un frite au McDonald's du Prangin Mall et j'y ai vu cette affiche (photo à gauche): j'ai bien compris les interdictions, mais voulez-vous me dire ce qui est permis, dans le cercle en haut à droite??? Et dites-moi; si la nourriture et les boissons semblent interdites (haut, gauche), que fait-on dans un McDonald's??
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Ah, pour les curieux; le centre d'information n'avait pas de cartes de Penang Hill et ses environs, en fin de compte. Et selon notre préposé, la meilleure compagnie de bus vers Kuala Lumpur était "National Ekspress", une compagnie dont nous n'avons jamais trouvé les bureaux, censés être en bas, sur la rue. Nous avons donc pris nos billets avec une autre compagnie, sur la même rue que les autres.
D'après notre préposé à l'info touristique - et nous avons eu la même information de celui dont nous avons acheté les billets d'autobus - nous devions nous rendre le matin au KOMTAR, puis une navette nous mènerait vers Bayan Lepas, une ville du sud de l'île d'où partait le bus vers Kuala Lumpur.
Le matin du départ, l'employée de la compagnie de bus ne semblait pas au courant de cette prodécure, a fait quelques appels, puis un jeune homme nous a accompagné des bureaux de la compagnie vers le KOMTAR, puis nous a demande d'attendre là, que le bus arrivait quelques minutes plus tard. Pas de navette, pas de correspondance à Bayan Lepas, notre bus passe au KOMTAR, finalement.
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Alors que l'autobus emprunte le pont Penang, je me demande encore pourquoi nous sommes allés au kiosque touristique de Penang, finalement.
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La scène se passe à Georgetown, en Malaysie.
Nous sommes à Georgetown depuis deux jours et nous voulons nous informer sur deux sujets; le premier est relatif aux nombreuses compagnies de transport qui font la liaison entre Penang et Kuala Lumpur, notre prochaine étape. Le second sujet est plus directement relié à Georgetown et Penang: nous voulons nous rendre au pied de la montagne (Penang Hill) pour monter au sommet de cette plus haute montagne de l'île et y visiter la réserve faunique et y faire de la randonnée dans les sentiers.
Nous avons lu dans le Rough Guides to Malaysia que le kiosque d'information touristique principal de la province est situé "on the third floor of the KOMTAR building". [Au troisième plancher de l'édifice KOMTAR].
Nous disposons d'une carte du centre-ville où l'emplacement du KOMTAR est clairement identifié et l'édifice semble occuper tout un quartier.
La veille, alors que nous cherchions le cinéma Cathay, nous nous sommes fait dire que le cinéma avait déménagé au KOMTAR building. Plus tôt, le premier soir, alors que nous avions envie d'une pizza, on nous avait indiqué qu'il y en avait au KOMTAR.
[Nous avions plutôt trouvé, trois portes à côté, un merveilleux petit resto italien qui nous a préparé une merveilleuse pizza à croute mince mais c'est une autre histoire].
Bref, le KOMTAR, c'est quelque chose.
Il faut dire qu'il faudrait être aveugle pour ne pas savoir où se trouve le KOMTAR; l'édifice comporte 65 étages et est le seul gratte-ciel du centre-ville de Georgetown (on soupçonne une règlementation municipale qui doit permettre les hauts édifices seulement en périphérie). Il s'agit d'une tour formée d'un cylindre équilatéral à douze côtés.
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Nous nous rendons donc dans le quartier du KOMTAR, et y accédons via un escalier mobile, situé près d'une passerelle adjascente au terminus de bus local de la ville, qui lui, est situé "sous" le KOMTAR.
KOMTAR est une abréviation de KOMpleks Tun Abdul Razak, en malais. Le projet est érigé en l'honneur d'un ex-premier ministre de la Malaysie.
Lorsque vous arrivez dans un complexe de ce genre par "en-dessous", il est difficile de déterminer ce que doit être le 3e plancher. Règle générale, on imagine qu'il y a des numéros d'étages, comme dans certains édifices à bureaux ou centre commerciaux, mais pas au KOMTAR, pas pour les niveaux qui constituent la base de la tour (3-6 niveaux, selon où on se trouve). Ce qui complique les chose, c'est que le kompleks en question comporte plusieurs phases, dont un centre commercial adjascent et il n'est pas clair, une fois sur place, si on est au KOMTAR ou si on se trouve dans un autre édifice, puisque l'ensemble est vaguement relié - passerelles, trottoirs... Pour faire une comparaison avec le Montréal souterrain, pour un visiteur, il peut être confus de connaître les limites entre le Center Eaton, Place Montréal Trust et le Carrefour Industrielle Alliance, par exemple, si ce visiteur se balade dans les couloirs de ces trois centres commerciaux reliés par des passerelles souterraines avec boutiques.
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Avec ce que nous avions lu sur la présence de l'édifice (que c'était le seul édifice moderne du centre-ville de Georgetown) et le fait que tout le monde en ville nous pointait vers le KOMTAR dès que nous cherchions quelque chose de contemporain comme une pizza ou un cinéma, nous avions naïvement imaginé que ce KOMTAR était un édifice à la fine pointe de la modernité urbaine.
Hum.
La tour du KOMTAR et le petit centre commercial de 3 étages qui se trouve dans son espèce de podium glorifié, a été érigé en 1986. L'ensemble a donc déjà plus de 20 ans... et les fait.
Escaliers fatigués, peinture beige écalée, enseignes lumineuses ternes, boutiques de rabais dans les couloirs, plafonds bas, architecture quelconque, les descriptions péjoratives ne manquent pas quand on se trouve dans les étages du podium.
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Toujours est-il que nous cherchons le troisième niveau, sans savoir exactement comment le trouver! Il faut dire que chaque escalier mobile donne accès à un niveau constitué de deux planchers - ou un plancher et une mezzannine accessible par un escalier fixe traditionnel. Alors comment compte-t-on les étages? Après une bonne quinzaine de minutes à parcourrir les couloirs et tenter d'interpréter les plans - qui ne sont pas des cartes habituelles des centre commerciaux mais plutôt les plans d'urgence en cas d'incendie - nous n'arrivons tout simplement pas à savoir où nous sommes dans l'édifice!!
À la mezzanine de ce que je crois être le troisième étage (donc ce que je vois se trouve au sixième plancher depuis le sol), je vois un petit poste de police. J'y monte et m'informe de la présence d'un kiosque d'information touristique. La policière de service m'informe que je dois d'abord redescendre au troisième plancher (en bas de la mezzanine) et entrer dans les bureaux gouvernementaux qu'elle me pointe. Ces bureaux, situés directement sous la tour elle-même, me donneront accès aux ascenseurs et le kiosque touristique est situé au 56e étage de l'édifice.
J'en conclus qu'ils ont déménagé le kiosque depuis la publication du Rough Guide, ce genre de choses se produit tout le temps.
Nous entrons donc dans le bureau gouvernemental et nous dirigeons vers les ascenseur, qui occupent tout le centre. Un gardien nous arrête et nous demande notre laisser-passer. Suite à nos questions, il nous indique un comptoir numéroté et codé de couleur - bleu dans notre cas, où obtenir le laisser-passer.
Nous faisons la file et parlons à une préposée, qui nous remet chacun un étiquette collant qui mentionne "PELAWAT - Kompleks Pentadbiran Kerajan Negeri" et nous dit d'emprunter l'ascenseur jaune. Nous revenons vers le gardien et il nous laisse passer en nous indiquant de prendre l'ascenseur jaune.
Dans la tour, il y a plusieurs ascenseurs et ils sont regroupés par trois ou quatre et par codes de couleurs; bleus, jaunes... Nous nous plantons devant les jaunes et appuyons sur le bouton d'appel. Après un bon moment d'attente, nous réalisons que les quatres ascenseurs jaunes ne sont pas reliés au même systême et appuyons sur les autres boutons aussi.
L'ascenseur qui se pointe a plus l'allure d'un monte-charge de chantier que d'un ascenseur moderne. Nous le prenons anyway et appuyons sur le bouton marqué 56.
Ding.
56 étages plus haut, nous sortons de la cabine pour nous retrouver devant un panneau indiquant que le Tourism Penang Office se trouve sur notre droite (rappel: la tour est un cylindre assez typique, donc le couloir est circulaire, avec des bureaux vers l'extérieur de ce cercle, donnant sur les fenêtres extérieures). Nous prenons donc à droite, et après 30 secondes, nous arrivons devant une porte marquée Tourism Penang. Nous entrons.
Personne. Pas un chat. Pourtant, la porte n'était pas verouillée... J'explore un brin, l'ensemble a l'air d'un bureau pas encore installé; une salle commune donne sur les fenêtre; je profite de la vue, et prends quelques photos "aériennes" de Georgetown malgré l'éclairage à contre jour - j'ai le soleil en plein visage. Suze est moins à l'aise que moi de se balader dans des bureaux sans permission. En plus, il est clair que nous n'obtiendrons pas les informations recherchées; les bureaux sont déserts autant sur notre droite que sur notre gauche.
Nous revenons, perplexes, dans le couloir et vers les ascenseurs jaunes. Je consulte à nouveau le panneau devant l'ascenseur et voit une autre ligne indiquant simplement "Entrance", qui pointe... vers la gauche. Nous décidons d'aller voir... et nous tombons enfin sur le kiosque touristique de Penang!!!
Il y a 3-4 employés au travail, dont un nous accueille avec enthousiasme et répond à nos question au meilleur de sa connaisance. Il s'agit d'un jeune homme très sympathique, qui nous offre même de faire le tour de l'étage pour profiter de la vue et prendre des photos.
C'est amusant puisque la tour KOMTAR vend des billets pour atteindre son étage d'observation panoramique de Georgetown au 58e étage (il y a aussi un restaurant qui vante la vue au 59e). En nous offrant de profiter de leur localisation au 56e pour profiter de la vue de la tour gratuitement, le centre d'information touristique élimine tout intérêt pour la vue du 58e, puisque le 56e nous permet de faire le tour complet (360°) de l'édifice. Aussi amusant: notre visite guidée du 56e nous fait repasser par les bureaux déserts du Tourism Penang Office - nous évitons de mentionner que nous y sommes venus fouiner quelques minutes plus tôt, et notre guide improvisé nous fait part que les gérants, ses patrons, sont rarement présents au travail.
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Après avoir pris congé du kiosque touristique, nous reprenons l'ascenseur jaune, quittons le KOMTAR pour le Prangin Mall, le centre commercial adjascent, sans nous douter que ce centre commercial fait partie intégrante du projet KOMTAR (Il est plus moderne, ouvert en 2000, mais constituait la phase 4 du projet d'origine, dont la phases 3 et 5 ne sont toujours pas complétées. J'apprendrai aussi plus tard que la municipalité de Georgetown a lancé un projet de revitalisation du podium du KOMTAR pour fin 2009).
KOMTAR et son centre d'information touristique s'est donc avéré une expérience en soi. C'était la première fois que j'avais à travailler autant pour dénicher un kiosque d'information touristique, puisque règle générale, si vous avez à connaître la ville sur le bout de vos doigts pour trouver le kiosque d'information, celui-ci est inutile une fois trouvé... C'est souvent le premier endroit où le voyageur s'arrête pour avoir une carte de la ville ou des informations de base et il est généralement situé près de l'aéroport, de la gare, de la gare d'autobus, de la mairie, de la place centrale...
Toute l'affaire du troisième étage au sixième plancher, des laisser-passer, du comptoir bleu, des ascenseurs jaunes, des panneaux confus et des bureaux déserts m'ont rappelé cette aventure d'Astérix où il doit, avec Obélix, simplement obtenir le laisser-passer A38 et s'embourbe dans une bureaucratie incroyable.
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Voilà, c'était l'anecdote du KOMTAR.
Anecdote supplémentaire, puisque le temps passé au KOMTAR semblait propice à l'anecdote: nous avons pris un frite au McDonald's du Prangin Mall et j'y ai vu cette affiche (photo à gauche): j'ai bien compris les interdictions, mais voulez-vous me dire ce qui est permis, dans le cercle en haut à droite??? Et dites-moi; si la nourriture et les boissons semblent interdites (haut, gauche), que fait-on dans un McDonald's??
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Ah, pour les curieux; le centre d'information n'avait pas de cartes de Penang Hill et ses environs, en fin de compte. Et selon notre préposé, la meilleure compagnie de bus vers Kuala Lumpur était "National Ekspress", une compagnie dont nous n'avons jamais trouvé les bureaux, censés être en bas, sur la rue. Nous avons donc pris nos billets avec une autre compagnie, sur la même rue que les autres.
D'après notre préposé à l'info touristique - et nous avons eu la même information de celui dont nous avons acheté les billets d'autobus - nous devions nous rendre le matin au KOMTAR, puis une navette nous mènerait vers Bayan Lepas, une ville du sud de l'île d'où partait le bus vers Kuala Lumpur.
Le matin du départ, l'employée de la compagnie de bus ne semblait pas au courant de cette prodécure, a fait quelques appels, puis un jeune homme nous a accompagné des bureaux de la compagnie vers le KOMTAR, puis nous a demande d'attendre là, que le bus arrivait quelques minutes plus tard. Pas de navette, pas de correspondance à Bayan Lepas, notre bus passe au KOMTAR, finalement.
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Alors que l'autobus emprunte le pont Penang, je me demande encore pourquoi nous sommes allés au kiosque touristique de Penang, finalement.
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jeudi 5 mars 2009
Journée du blog papier: Un mot sur les photos perdues.
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Ma vie,
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mercredi 4 mars 2009
Photo politique
Lors de mon passage dans la ville de Melaka, en Malaysie, je suis tombé sur un lieu historique (un ancien fort), avec une vue sur un restaurant. Je me suis amusé à imaginer que ce restaurant servait de bon vieux steak des prairies de l'ouest canadien bien saignants et qu'on suggérait au client de rincer ça avec une bière Molson Canadian :-).
Puis, j'ai eu l'idée de photographier la scène et d'en faire un commentaire politique.
Je profite donc aujourd'hui d'un billet de Jean-Louis Trudel sur son blogue pour joindre ma voix aux inquiets et publier cette photo-opinion politique prise en Malaysie.
(Et si Jean-Louis parle de Solaris et Alibis, deux revues auxquelles je contribue plus ou moins régulièrement, j'avais lu les mêmes inquiétudes il y a deux jours dans l'Itinéraire, le journal de rue de Montréal).
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Puis, j'ai eu l'idée de photographier la scène et d'en faire un commentaire politique.
Je profite donc aujourd'hui d'un billet de Jean-Louis Trudel sur son blogue pour joindre ma voix aux inquiets et publier cette photo-opinion politique prise en Malaysie.
(Et si Jean-Louis parle de Solaris et Alibis, deux revues auxquelles je contribue plus ou moins régulièrement, j'avais lu les mêmes inquiétudes il y a deux jours dans l'Itinéraire, le journal de rue de Montréal).
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Le métro de Bangkok
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Voyage-2008-Ase
Sans vouloir faire de ce blogue un site documentaire sur les métros du monde, je dois dire que pour moi, il est toujours intéressant de visiter les métros dans les villes où je passe - et il est souvent très utile d'utiliser ces réseaux, et de voir comment ils font les choses.
Je disais justement à mon ami Daniel hier soir, que je faisais la même chose avec les cinémas et les Starbucks. (Incidemment, je suis allé voir un film à l'AMC avec Daniel et je n'ai pas été dépaysé puisqu'il y avait un groupe de spectateurs à l'arrière qui ont rigolé et parlé tout le long du film (un drame); on se serait cru en Malaysie!).
Trêve de digression, et parlons du métro de Bangkok. Car ce système de transport en commun de la capitale Thai mérite bien qu'on en parle, puisqu'il est plutôt original.
L'ensemble du réseau de "métro" est constitué de 4 lignes, qui se partagent trois types de transports. Le MRT (Mass Rapid Transit) est un métro moderne qui se déplace sur une ligne souterraine desservant 18 stations. Le BTS (Bangkok Transit System) comporte deux lignes de skytrain (métro sur-élevé) couvrant 23 stations. Quatre stations permettent les correspondances entre les lignes de BTS et MRT. Jusque-là, rien de bien exceptionnel - même si ce métro est d'une agréable efficacité. Là où ça devient intéressant, c'est quand on ajoute à cet ensemble la ligne de métro fluvial Chao Phraya desservant une trentaine de stations, dont Sathorn, qui permet une correspondance avec le BTS. Au lieu des wagons traditionnels, la ligne fluviale est opérée par des bateaux rapides, qui portent les passagers d'une station à l'autre, les stations étant des quais le long de la rivière qui traverse Bangkok.
Pour un amateur de métro comme moi, Bangkok offre non seulement un réseau élaboré et efficient, mais original et intéressant pour explorer la ville. En effet, entre la ligne fluviale et les deux lignes de skytrain, le visiteur pourrait passer une demie-journée à se balader en métro simplement pour voir la ville, les édifices, les parcs, sans avoir à sortir du réseau.
Voici quelques photos prises lors de mes nombreux trajets dans le très utile métro de Bangkok.
Les stations du BTS sont constituées d'un quai central, avec les rails de part et d'autre de la plate-forme. L'avantage du skytrain est de permettre de profiter du paysage et du plein air urbains.
Une vue de la station Chong Nonsi et les rails sur-élevés de la ligne Silom, vus du train lui-même, entre cette station et Surasak. On voit également sur cette photo un exemple de design original qui s'exprime autant dans l'architecture que le reste.
Une carte de la ligne fluviale, à la station Phra Arthit, près de Khaosan Road. Notez les 4 codes de couleur à droite; c'est qu'il y a quatre types de bateau desservant la même ligne; certains étant des express qui ne s'arrêtent pas nécessairement à toutes les stations.
Même station, Suze et quelques passagers attendent le prochain bateau sur la plate-forme flottante prévue à cet effet. J'en profite pour mentionner que les 4 lignes du réseau sont très bien intégrées, avec des stations de correspondance et des couloirs et passerelles permettant de passer d'un mode de transport à l'autre sans problèmes ou confusion.
Les stations du MRT sont récentes, modernes et très nettes. Peu d'art dans les stations, décorées sobrement et comme elles sont toutes similaires en terme de design, la ligne manque un peu de personnalité. [Station Silom]. Pour l'anecdote, notez que les escaliers mobiles sont d'une rapidité étonnante! Aussi, les couloirs sont vastes et permettent une fluidité de circulation des passagers qui ferait honte aux plus vieux métros comme Paris, New York ou Montréal.
Dans le métro, les tarifs enfants et jeunes sont réglementés par la grandeur du passager; Suze, bien trop grande pour avoir un tarif préférentiel, pose devant le gabarit de tarification réduite.
Dans le MRT [station Sukhumvit] comme le BTS, on peut facilement se procurer des tickets magnétiques dans les machines. J'évite d'utiliser le terme "billet", puisque dans le cas du MRT, on achète en fait une pastille magnétique.
Ici, dans une station de skytrain, on voit bien que la publicité est très présente dans le métro de Bangkok. Au-dessus des quais, mais aussi sur les wagons - c'est le cas de cette photo, au cas où vous n'auriez pas remarqué ou pris les wagons pour un mur... Les trains sont aussi équipés d'écrans plats qui diffusent certaines informations entrecoupées de publicités.
Suzie me sert encore d'alibi pour prendre une photo à l'intérieur du métro-même sans avoir l'air trop freak :-). Ne serait-ce que pour illustrer le modernisme des wagons et les nombreux points d'appui pour les passagers qui restent debout (tiens, on voit même un des écrans dont je parlais plus haut). On note aussi qu'étant sur-élevé, le BTS permet de voyager dans des wagons très bien éclairés.
Votre serviteur, sur le skywalk, une passerelle au-dessus des rues du centre-ville (et sous le skytrain), qui relie divers centres commerciaux, édifices à bureaux et stations de BTS. Les montréalais reconnaîtront l'équivalent aérien du Montréal souterrain; les piétons peuvent se déplacer sans les inconvénient des rues et trottoirs avec le trafic routier.
Siam Square, au-dessus des rues (terrasse faisant partie du réseau de skywalk) célébrations du nouvel an chinois avec skytrain circulant en arrière-plan et le niveau de la rue en contre-bas.
Si vous n'empruntez pas le BTS (dont on voit la structure au-dessus du trafic) et que vous insistez pour conduire une voiture, la ville de Bangkok a installé divers panneaux informatifs sur l'état du trafic routier, avec un code de couleur sur les rues à éviter ou emprunter.
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Je disais justement à mon ami Daniel hier soir, que je faisais la même chose avec les cinémas et les Starbucks. (Incidemment, je suis allé voir un film à l'AMC avec Daniel et je n'ai pas été dépaysé puisqu'il y avait un groupe de spectateurs à l'arrière qui ont rigolé et parlé tout le long du film (un drame); on se serait cru en Malaysie!).
Trêve de digression, et parlons du métro de Bangkok. Car ce système de transport en commun de la capitale Thai mérite bien qu'on en parle, puisqu'il est plutôt original.
L'ensemble du réseau de "métro" est constitué de 4 lignes, qui se partagent trois types de transports. Le MRT (Mass Rapid Transit) est un métro moderne qui se déplace sur une ligne souterraine desservant 18 stations. Le BTS (Bangkok Transit System) comporte deux lignes de skytrain (métro sur-élevé) couvrant 23 stations. Quatre stations permettent les correspondances entre les lignes de BTS et MRT. Jusque-là, rien de bien exceptionnel - même si ce métro est d'une agréable efficacité. Là où ça devient intéressant, c'est quand on ajoute à cet ensemble la ligne de métro fluvial Chao Phraya desservant une trentaine de stations, dont Sathorn, qui permet une correspondance avec le BTS. Au lieu des wagons traditionnels, la ligne fluviale est opérée par des bateaux rapides, qui portent les passagers d'une station à l'autre, les stations étant des quais le long de la rivière qui traverse Bangkok.
Pour un amateur de métro comme moi, Bangkok offre non seulement un réseau élaboré et efficient, mais original et intéressant pour explorer la ville. En effet, entre la ligne fluviale et les deux lignes de skytrain, le visiteur pourrait passer une demie-journée à se balader en métro simplement pour voir la ville, les édifices, les parcs, sans avoir à sortir du réseau.
Voici quelques photos prises lors de mes nombreux trajets dans le très utile métro de Bangkok.
Les stations du BTS sont constituées d'un quai central, avec les rails de part et d'autre de la plate-forme. L'avantage du skytrain est de permettre de profiter du paysage et du plein air urbains.
Une vue de la station Chong Nonsi et les rails sur-élevés de la ligne Silom, vus du train lui-même, entre cette station et Surasak. On voit également sur cette photo un exemple de design original qui s'exprime autant dans l'architecture que le reste.
Une carte de la ligne fluviale, à la station Phra Arthit, près de Khaosan Road. Notez les 4 codes de couleur à droite; c'est qu'il y a quatre types de bateau desservant la même ligne; certains étant des express qui ne s'arrêtent pas nécessairement à toutes les stations.
Même station, Suze et quelques passagers attendent le prochain bateau sur la plate-forme flottante prévue à cet effet. J'en profite pour mentionner que les 4 lignes du réseau sont très bien intégrées, avec des stations de correspondance et des couloirs et passerelles permettant de passer d'un mode de transport à l'autre sans problèmes ou confusion.
Les stations du MRT sont récentes, modernes et très nettes. Peu d'art dans les stations, décorées sobrement et comme elles sont toutes similaires en terme de design, la ligne manque un peu de personnalité. [Station Silom]. Pour l'anecdote, notez que les escaliers mobiles sont d'une rapidité étonnante! Aussi, les couloirs sont vastes et permettent une fluidité de circulation des passagers qui ferait honte aux plus vieux métros comme Paris, New York ou Montréal.
Dans le métro, les tarifs enfants et jeunes sont réglementés par la grandeur du passager; Suze, bien trop grande pour avoir un tarif préférentiel, pose devant le gabarit de tarification réduite.
Dans le MRT [station Sukhumvit] comme le BTS, on peut facilement se procurer des tickets magnétiques dans les machines. J'évite d'utiliser le terme "billet", puisque dans le cas du MRT, on achète en fait une pastille magnétique.
Ici, dans une station de skytrain, on voit bien que la publicité est très présente dans le métro de Bangkok. Au-dessus des quais, mais aussi sur les wagons - c'est le cas de cette photo, au cas où vous n'auriez pas remarqué ou pris les wagons pour un mur... Les trains sont aussi équipés d'écrans plats qui diffusent certaines informations entrecoupées de publicités.
Suzie me sert encore d'alibi pour prendre une photo à l'intérieur du métro-même sans avoir l'air trop freak :-). Ne serait-ce que pour illustrer le modernisme des wagons et les nombreux points d'appui pour les passagers qui restent debout (tiens, on voit même un des écrans dont je parlais plus haut). On note aussi qu'étant sur-élevé, le BTS permet de voyager dans des wagons très bien éclairés.
Votre serviteur, sur le skywalk, une passerelle au-dessus des rues du centre-ville (et sous le skytrain), qui relie divers centres commerciaux, édifices à bureaux et stations de BTS. Les montréalais reconnaîtront l'équivalent aérien du Montréal souterrain; les piétons peuvent se déplacer sans les inconvénient des rues et trottoirs avec le trafic routier.
Siam Square, au-dessus des rues (terrasse faisant partie du réseau de skywalk) célébrations du nouvel an chinois avec skytrain circulant en arrière-plan et le niveau de la rue en contre-bas.
Si vous n'empruntez pas le BTS (dont on voit la structure au-dessus du trafic) et que vous insistez pour conduire une voiture, la ville de Bangkok a installé divers panneaux informatifs sur l'état du trafic routier, avec un code de couleur sur les rues à éviter ou emprunter.
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mardi 3 mars 2009
Les androides Thais rêvent-ils d'éléphants électriques?
Libellés :
Thailande,
Voyage-2008-Ase
Une réflexion en neuf images... Si Philip K. Dick avait été Thai?
Sortie de Wat Doi Suthep - Chiang Mai
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Réflexion inspirée par le billet sur le Roi Bhumibol, puisqu'à part le Roi, les Thais ont une relation fascinante avec l'éléphant. Symbole de bonne chance, il apparaît sur les armoiries du pays, sur la monnaie, et la forme du pays rappelle même une tête d'éléphant, avec sa trompe. Le 13 mars est le Jour de l'Éléphant, en Thailande.
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Réflexion inspirée par le billet sur le Roi Bhumibol, puisqu'à part le Roi, les Thais ont une relation fascinante avec l'éléphant. Symbole de bonne chance, il apparaît sur les armoiries du pays, sur la monnaie, et la forme du pays rappelle même une tête d'éléphant, avec sa trompe. Le 13 mars est le Jour de l'Éléphant, en Thailande.
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lundi 2 mars 2009
Retour sur les designers de Bangkok
Libellés :
Divertissement,
Thailande,
Voyage-2008-Ase
Si je veux être honnête avec vous, je dois avouer que je ne sais trop comment aborder le sujet de ce billet. Je ne peux pas ne pas en parler, tellement la chose m'a impressionné. Je ne peux pas éviter ce sujet, qui de mon point de vue est tellement lié à la culture Thai. Pourtant, j'hésite, car je n'y connais rien en la matière, je suis un parfait ignorant du sujet que j'aborderai; je veux parler du design en général, et du design de mode en particulier.
Je me lance quand même, pour les raisons évoquées. On me pardonnera l'imprécision ou la maladresse, je les assume, et on retiendra l'enthousiasme, honnête... même si je traite d'un sujet inédit pour moi.
Bangkok, il faut bien le dire, abrite les plus grands et fascinants marchés que j'ai pu visiter dans tous mes voyages. Il convient toutefois d'expliquer en quoi ces marchés diffèrent ou impressionnent. Ces divers marchés font partie intégrante de laculture Thai, et sont clairement une excellente représentation de ce que c'est, d'être Thai (et bangkokien) aujourd'hui, de mon point de vue. D'où ma fascination pour ces marchés (outre les excellentes affaires que j'ai pu y faire).
Spécifions tout de suite que les marchés de Bangkok ne sont pas strictement réservés à l'artisanat local au sens habituel du terme. Au contraire des grands marchés d'artisanat latino-américains (je pense à Otavalo et Chichicastenango, par exemple). Aussi (et heureusement), les marchés dont il sera question ici ne sont pas non plus des marchés de produits frais (fruits, légumes, poissons, viandes) mais bien des marchés de Design, avec un grand D.
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À Bangkok, tout le monde semble être designer, créateur, artisan ou vendeur, et souvent les quatre à la fois. Ces marchés seraient déjà totalement stupéfiants par leur présence dans n'importe quelle ville du monde, alors imaginez l'exploit d'être aussi bons dans une ville comme Bangkok, où on retrouve des dizaines de centres commerciaux, et des boutiques par milliers, du simple trou dans le mur aux boutiques Versace, Channel, Prada, Louis Vuitton ou Jimmy Choo. Avec autant de commerces et de concurrence de tout acabit, c'est incroyable que des marchés puissent non seulement être aussi étendus et diversifiés, mais soient également aussi populaires. (On s'y marche sur les pieds.)
Je parlerai principalement ici de trois marchés incontournables de Bangkok.
Le premier et le plus grand est le Marché de Chatuchak, au nord de la ville. Il est ouvert le samedi et le dimanche uniquement. Il ne comporte pas des dizaines ou même des centaines de kiosques, mais bien des milliers. Je n'exagère rien ici; entre une visite de reconnaissance lors de mon premier passage à Bangkok et deux visites subséquentes pour y faire des achats, j'y ai passé presque 20 heures, et jamais je n'en ai fait le tour, jamais je n'en ai vu la fin. Avec la vue que l'on en a, de la station de skytrain Mo Chit, j'ai estimé en avoir parcourru presque la moitié. En 20 heures. Et ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas du genre à rester une demie-heure dans un kiosque, même intéressant.
Le second marché important est le Suan Lum Night Bazaar, qui, comme son nom l'indique, n'est ouvert que la nuit (pour l'anecdote, il est situé près du parc Lumphini, juste en face de l'embassade du Canada). En fait, il est intéressant à visiter à partir du coucher du soleil; la plupart des kiosques ouvrent vers 18-19h, certains n'ouvrent même qu'à 21h, et il demeure ouvert tard. L'ensemble est idéalement parcourru entre 20h et 23h, mais il est pratiquement impossible d'en faire le tour en trois heures.
Sinon, il y a Khaosan Road et ses environs, qui sont bordées de kiosques et boutiques diverses, ouvert du début d'après-midi jusqu'à tard dans la nuit.
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Chacun des marchés de Bangkok offre à peu près la même genre d'expérience et de produits, à quelques détails près. On y retrouve en premier lieu des vêtements (au sens large). Toutes sortes de vêtements, mais pas des trucs de prêt-à-porter de marques ou conception habituelles; plutôt un mélange de T-shirt, camisole, pantalon, robe, soulier, casquette, veston et autres, tous designés par les artisans, pour la plupart fabriqués par l'artisan, et souvent uniques ou exclusifs à un kiosque.
Et l'imagination artistique et créatrice des Thais est renversante. Jamais de ma vie je n'ai vu autant d'idées regroupées dans d'aussi diverses formes d'art tenant dans une si petite superficie.
Il faut dire que même si on ne s'en tient qu'aux vêtements, les textures, textiles, styles et coupes vus en une journée sont déjà plus variées que ce que proposent généralement la couture et la mode moderne occidentale en cinq ans. Plus encore, quand on en vient aux idées pour illustrer certains items (les T-shirts sont un exemple parfait), les Thais ont une imagination infinie. Il faut dire qu'ils ne semblent avoir aucune limite. Pas de limite de style, de mode courante, et aucune limite de copyright. Par exemple, on retrouve des chandails vintage Starbucks ou Heineken sur du coton lavé sur pierre, ou des Schtroumpfs ou d'autres images culturelles qui sont utilisées dans divers contextes. On retrouve évidemment les typiques T-shirts de gag, parodiques ou même carrément irrévérentieux, mais pour la plupart, les vêtements en vente sont d'une originalité pure qui force l'admiration.
Et tout ceci a été remarqué par votre serviteur, quelqu'un qui n'y connaît rien en design, ni en mode, et encore moins en design de mode! La quantité d'idées, de bonnes idées, et de belles idées, est tout simplement impossible à ignorer, même pour quelqu'un qui ne s'intéresse pas à ce genre de choses.
À Chatuchak, après ma première visite de repérage, j'avais hâte d'y retourner pour faire des achats! C'était la première fois de ma vie que j'avais hâte d'aller acheter des vêtements!
Chaque marché se distingue légèrement des autres, par des items exclusifs ou... par ses prix. Et comme la négociation est ouverte (et parfois même attendue par le marchand, qui fixe les prix élevés en prévision de la discussion), il faut tout de même un peu de pratique avant de pouvoir naviguer et faire de bonnes affaires dans les marchés de Bangkok.
Sinon, les prix ne sont pas très élevés de toute manière. En fait, ils sont même très avantageux, si on a comme référence le marché des vêtements nord-américains. J'ai acheté quelques T-shirt pour des prix variant entre 3$ et 6$ CDN, par exemple.
Si je parle des vêtements, c'est que c'est le secteur que j'ai le plus couvert dans les trois marchés visités et un bon exemple de l'imagination fertile des Thais. Mais on y retrouve aussi des bijoux (colliers, bracelets, montres, boucles d'oreilles, etc), divers objets d'arts (vases, masques, peintures) ou utilitaires (bols, baguettes, étuis, porte-monnaie, sacs...), des décorations, des meubles, des lunettes, bref, de tout.
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Enfin, si vous n'avez pas le temps ou la chance d'aller à l'un de ces marchés, peu importe, car comme tous les Thais de Bangkok sont designers, on retrouve des produits à vendre partout dans Bangkok, dans les rues, les stations de métro, les passerelles, de jour comme de nuit...
Quelques photos pour vous en convaincre:
Vingt-deux heures sur le boulevard Rama I, un des grands boulevards du centre de la ville, le soir, les vendeurs étendent leur produits sur des tapis à même le trottoir; chandails, bijoux, les passants observent et achètent.
Le midi à Chatuchak, une pause repas, lorsd'une journée de neuf heures de marché!
Passé 21h, sur une passerelle (Skywalk) au-dessus de la rue, entre les stations National Stadium et Siam. Passants et vendeurs de vêtements se rencontrent.
Même lieu, à côté du centre commercial Siam Discovery, un étage plus bas, au niveau de la rue; des artisans proposent leur matériel lors d'un festival de création de jeunes!
18h, Khaosan Road, Suze jette un oeil à l'offre de chemises et robes alors qu'un vendeur ambulant offre des boissons froides pour 10 bahts.
Un méli-mélo des achats que nous avons accumulés - Notez le T-shirt du Che - en bas à gauche - un item que j'avais vainement tenté de dénicher en Amérique du Sud, dont l'offre abondante manquait d'originalité.
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Je me lance quand même, pour les raisons évoquées. On me pardonnera l'imprécision ou la maladresse, je les assume, et on retiendra l'enthousiasme, honnête... même si je traite d'un sujet inédit pour moi.
Bangkok, il faut bien le dire, abrite les plus grands et fascinants marchés que j'ai pu visiter dans tous mes voyages. Il convient toutefois d'expliquer en quoi ces marchés diffèrent ou impressionnent. Ces divers marchés font partie intégrante de laculture Thai, et sont clairement une excellente représentation de ce que c'est, d'être Thai (et bangkokien) aujourd'hui, de mon point de vue. D'où ma fascination pour ces marchés (outre les excellentes affaires que j'ai pu y faire).
Spécifions tout de suite que les marchés de Bangkok ne sont pas strictement réservés à l'artisanat local au sens habituel du terme. Au contraire des grands marchés d'artisanat latino-américains (je pense à Otavalo et Chichicastenango, par exemple). Aussi (et heureusement), les marchés dont il sera question ici ne sont pas non plus des marchés de produits frais (fruits, légumes, poissons, viandes) mais bien des marchés de Design, avec un grand D.
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À Bangkok, tout le monde semble être designer, créateur, artisan ou vendeur, et souvent les quatre à la fois. Ces marchés seraient déjà totalement stupéfiants par leur présence dans n'importe quelle ville du monde, alors imaginez l'exploit d'être aussi bons dans une ville comme Bangkok, où on retrouve des dizaines de centres commerciaux, et des boutiques par milliers, du simple trou dans le mur aux boutiques Versace, Channel, Prada, Louis Vuitton ou Jimmy Choo. Avec autant de commerces et de concurrence de tout acabit, c'est incroyable que des marchés puissent non seulement être aussi étendus et diversifiés, mais soient également aussi populaires. (On s'y marche sur les pieds.)
Je parlerai principalement ici de trois marchés incontournables de Bangkok.
Le premier et le plus grand est le Marché de Chatuchak, au nord de la ville. Il est ouvert le samedi et le dimanche uniquement. Il ne comporte pas des dizaines ou même des centaines de kiosques, mais bien des milliers. Je n'exagère rien ici; entre une visite de reconnaissance lors de mon premier passage à Bangkok et deux visites subséquentes pour y faire des achats, j'y ai passé presque 20 heures, et jamais je n'en ai fait le tour, jamais je n'en ai vu la fin. Avec la vue que l'on en a, de la station de skytrain Mo Chit, j'ai estimé en avoir parcourru presque la moitié. En 20 heures. Et ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas du genre à rester une demie-heure dans un kiosque, même intéressant.
Le second marché important est le Suan Lum Night Bazaar, qui, comme son nom l'indique, n'est ouvert que la nuit (pour l'anecdote, il est situé près du parc Lumphini, juste en face de l'embassade du Canada). En fait, il est intéressant à visiter à partir du coucher du soleil; la plupart des kiosques ouvrent vers 18-19h, certains n'ouvrent même qu'à 21h, et il demeure ouvert tard. L'ensemble est idéalement parcourru entre 20h et 23h, mais il est pratiquement impossible d'en faire le tour en trois heures.
Sinon, il y a Khaosan Road et ses environs, qui sont bordées de kiosques et boutiques diverses, ouvert du début d'après-midi jusqu'à tard dans la nuit.
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Chacun des marchés de Bangkok offre à peu près la même genre d'expérience et de produits, à quelques détails près. On y retrouve en premier lieu des vêtements (au sens large). Toutes sortes de vêtements, mais pas des trucs de prêt-à-porter de marques ou conception habituelles; plutôt un mélange de T-shirt, camisole, pantalon, robe, soulier, casquette, veston et autres, tous designés par les artisans, pour la plupart fabriqués par l'artisan, et souvent uniques ou exclusifs à un kiosque.
Et l'imagination artistique et créatrice des Thais est renversante. Jamais de ma vie je n'ai vu autant d'idées regroupées dans d'aussi diverses formes d'art tenant dans une si petite superficie.
Il faut dire que même si on ne s'en tient qu'aux vêtements, les textures, textiles, styles et coupes vus en une journée sont déjà plus variées que ce que proposent généralement la couture et la mode moderne occidentale en cinq ans. Plus encore, quand on en vient aux idées pour illustrer certains items (les T-shirts sont un exemple parfait), les Thais ont une imagination infinie. Il faut dire qu'ils ne semblent avoir aucune limite. Pas de limite de style, de mode courante, et aucune limite de copyright. Par exemple, on retrouve des chandails vintage Starbucks ou Heineken sur du coton lavé sur pierre, ou des Schtroumpfs ou d'autres images culturelles qui sont utilisées dans divers contextes. On retrouve évidemment les typiques T-shirts de gag, parodiques ou même carrément irrévérentieux, mais pour la plupart, les vêtements en vente sont d'une originalité pure qui force l'admiration.
Et tout ceci a été remarqué par votre serviteur, quelqu'un qui n'y connaît rien en design, ni en mode, et encore moins en design de mode! La quantité d'idées, de bonnes idées, et de belles idées, est tout simplement impossible à ignorer, même pour quelqu'un qui ne s'intéresse pas à ce genre de choses.
À Chatuchak, après ma première visite de repérage, j'avais hâte d'y retourner pour faire des achats! C'était la première fois de ma vie que j'avais hâte d'aller acheter des vêtements!
Chaque marché se distingue légèrement des autres, par des items exclusifs ou... par ses prix. Et comme la négociation est ouverte (et parfois même attendue par le marchand, qui fixe les prix élevés en prévision de la discussion), il faut tout de même un peu de pratique avant de pouvoir naviguer et faire de bonnes affaires dans les marchés de Bangkok.
Sinon, les prix ne sont pas très élevés de toute manière. En fait, ils sont même très avantageux, si on a comme référence le marché des vêtements nord-américains. J'ai acheté quelques T-shirt pour des prix variant entre 3$ et 6$ CDN, par exemple.
Si je parle des vêtements, c'est que c'est le secteur que j'ai le plus couvert dans les trois marchés visités et un bon exemple de l'imagination fertile des Thais. Mais on y retrouve aussi des bijoux (colliers, bracelets, montres, boucles d'oreilles, etc), divers objets d'arts (vases, masques, peintures) ou utilitaires (bols, baguettes, étuis, porte-monnaie, sacs...), des décorations, des meubles, des lunettes, bref, de tout.
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Enfin, si vous n'avez pas le temps ou la chance d'aller à l'un de ces marchés, peu importe, car comme tous les Thais de Bangkok sont designers, on retrouve des produits à vendre partout dans Bangkok, dans les rues, les stations de métro, les passerelles, de jour comme de nuit...
Quelques photos pour vous en convaincre:
Vingt-deux heures sur le boulevard Rama I, un des grands boulevards du centre de la ville, le soir, les vendeurs étendent leur produits sur des tapis à même le trottoir; chandails, bijoux, les passants observent et achètent.
Le midi à Chatuchak, une pause repas, lorsd'une journée de neuf heures de marché!
Passé 21h, sur une passerelle (Skywalk) au-dessus de la rue, entre les stations National Stadium et Siam. Passants et vendeurs de vêtements se rencontrent.
Même lieu, à côté du centre commercial Siam Discovery, un étage plus bas, au niveau de la rue; des artisans proposent leur matériel lors d'un festival de création de jeunes!
18h, Khaosan Road, Suze jette un oeil à l'offre de chemises et robes alors qu'un vendeur ambulant offre des boissons froides pour 10 bahts.
Un méli-mélo des achats que nous avons accumulés - Notez le T-shirt du Che - en bas à gauche - un item que j'avais vainement tenté de dénicher en Amérique du Sud, dont l'offre abondante manquait d'originalité.
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L'Esprit Vagabond en route vers le Pôle Nord!
Libellés :
Ma vie,
Singapour,
Voyage-2008-Ase
Toute une épopée! Imaginez partir de l'équateur terrestre (ou presque) et vous rendre jusque près du pôle nord (plus de 80 degrés de latitude, disons). Voici une aventure que je n'entreprendrai certainement pas! :-). Que voulez-vous, je n'ai jamais aimé le froid.
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Si je parle de ça, c'est - vous vous en doutez bien - en réaction au froid polaire que mon corps perçoit ces jours-ci, depuis mon retour de Singapour (latitude: 1°) vers Montréal (latitude: 45°). Mon retour (en plein hiver) m'a donc fait traverser plus de la moitié de l'hémisphère nord du globe et m'a amené à quelques degrés du cercle polaire. Brrrrrr.
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J'ai déjà fait des sauts d'endroits chauds vers des endroits froids. Le Mexique en janvier 2007 et Cuba en janvier 2008 en sont deux exemples récents. Sauf que dans les deux cas, mon départ original avait eu lieu d'un endroit froid (en janvier dans les deux cas) et je n'étais demeuré en terre tropicale que pour une courte période de temps (10-14 jours). Mon système était habitué au froid avant ces départs, et n'avait pas eu le temps de perdre ses repères et réflexes sur une courte période.
Cette fois-ci, c'est bien différent. Je suis parti en novembre, après avoir à peine vu une première neige, et mon système n'a pas fait tous les ajustements habituels au froid avant que je ne retrouve en pays relativement chaud. Malgré le froid humide et pénétrant du nord-Vietnam ou du nord de la Thailande, subi sur quelques jours à chaque fois, je n'ai pas eu à m'habituer à des températures de moins de -5...
Puis, après le Cambodge, le sud de la Thailande, la Malaysie et Singapour - ou le mercure peut facilement atteindre les 35-40 degrés et où un climatiseur réglé à 26 degrés vous fait geler de froid - mon système a plutôt évolué pour survivre dans ces difficiles conditions de chaleur intense.
Bref, dans un délais de 24h, j'ai fait un saut d'un demi-hémisphère planétaire et pour mon pauvre corps habitué aux tropiques, Montréal et le pôle nord ne semblent pas très différents. C'est tout simplement glacial. Comment les gens font pour y vivre demeure un mystère pour mon corps, même s'il est né et a vécu dans ces conditions pendant 30 ans sans répit.
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Au fond, c'est Darwin qui serait heureux de me voir frissonner dans les rues de Montréal aujourd'hui. Et si je parle de ça ce soir sur mon journal (et parce que c'est directement en rapport avec mon voyage), c'est que depuis mon retour au pays, j'avais évité l'extérieur (à deux exceptions, chacune dans la voiture de mes parents, hehehe).
Darwin serait fier car habituellement, je ne suis pas très frileux. Je ne porte souvent, en hiver, qu'un polar avec un coupe vent, sans porter de gros manteau hivernal, que je trouve encombrant.
Ce matin, pourtant, malgré un passe-montagne, deux capuches, des gants et un manteau d'hiver, j'avais l'impression que mes oreilles et mes doigts allaient tomber, gelés, tout simplement.
C'est Darwin qui serait ravi, puisqu'en Indochine, ma "glande nicaraguaienne" s'est réveillé à nouveau. (Il s'agit d'une glande sudoripare que mon corps a mis au point au-dessus de mes tempes pour évacuer la chaleur intense vécue au Nicaragua en 2005, qui n'avait jamais été présente auparavant et qui ne se réveille que dans des circonstances similaires depuis, circonstances qui sont très rares).
Darwin verrait que depuis trois mois - et de manière intense et continue depuis le dernier mois et demi - toutes mes cellules travaillent fort à évacuer le surplus de chaleur pour contrôler ma température corporelle. Imaginez la surprise de ces cellules, qui doivent maintenant faire le travail inverse et colmater les fuites de toutes part! Je suis une sorte de passoire calorifique!
Alors l'expédition au Pôle Nord? Pas pour moi. (Mon ami Ed Seto a beau me dire que c'est agréable de vivre dans le cercle arctique, je préfère encore les tropiques, merci).
Mon trajet vers le pôle s'arrête donc ici, à Montréal. C'est quelque part à mi-chemin entre le pôle et Singapour, alors c'est déjà bien assez nordique comme endroit et comme climat pour m'y installer pour quelques mois. Après, on verra.
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La photo illustre bien de quel univers j'arrive: Prévisions météo de Bangkok - 1 février 2009 - J'attire votre attention sur les prévisions de 24 à 32 degrés, et on mentionne que c'est froid et nuageux - et le petit bonhomme, dessiné sur les provinces concernées, porte une tuque!!
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Si je parle de ça, c'est - vous vous en doutez bien - en réaction au froid polaire que mon corps perçoit ces jours-ci, depuis mon retour de Singapour (latitude: 1°) vers Montréal (latitude: 45°). Mon retour (en plein hiver) m'a donc fait traverser plus de la moitié de l'hémisphère nord du globe et m'a amené à quelques degrés du cercle polaire. Brrrrrr.
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J'ai déjà fait des sauts d'endroits chauds vers des endroits froids. Le Mexique en janvier 2007 et Cuba en janvier 2008 en sont deux exemples récents. Sauf que dans les deux cas, mon départ original avait eu lieu d'un endroit froid (en janvier dans les deux cas) et je n'étais demeuré en terre tropicale que pour une courte période de temps (10-14 jours). Mon système était habitué au froid avant ces départs, et n'avait pas eu le temps de perdre ses repères et réflexes sur une courte période.
Cette fois-ci, c'est bien différent. Je suis parti en novembre, après avoir à peine vu une première neige, et mon système n'a pas fait tous les ajustements habituels au froid avant que je ne retrouve en pays relativement chaud. Malgré le froid humide et pénétrant du nord-Vietnam ou du nord de la Thailande, subi sur quelques jours à chaque fois, je n'ai pas eu à m'habituer à des températures de moins de -5...
Puis, après le Cambodge, le sud de la Thailande, la Malaysie et Singapour - ou le mercure peut facilement atteindre les 35-40 degrés et où un climatiseur réglé à 26 degrés vous fait geler de froid - mon système a plutôt évolué pour survivre dans ces difficiles conditions de chaleur intense.
Bref, dans un délais de 24h, j'ai fait un saut d'un demi-hémisphère planétaire et pour mon pauvre corps habitué aux tropiques, Montréal et le pôle nord ne semblent pas très différents. C'est tout simplement glacial. Comment les gens font pour y vivre demeure un mystère pour mon corps, même s'il est né et a vécu dans ces conditions pendant 30 ans sans répit.
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Au fond, c'est Darwin qui serait heureux de me voir frissonner dans les rues de Montréal aujourd'hui. Et si je parle de ça ce soir sur mon journal (et parce que c'est directement en rapport avec mon voyage), c'est que depuis mon retour au pays, j'avais évité l'extérieur (à deux exceptions, chacune dans la voiture de mes parents, hehehe).
Darwin serait fier car habituellement, je ne suis pas très frileux. Je ne porte souvent, en hiver, qu'un polar avec un coupe vent, sans porter de gros manteau hivernal, que je trouve encombrant.
Ce matin, pourtant, malgré un passe-montagne, deux capuches, des gants et un manteau d'hiver, j'avais l'impression que mes oreilles et mes doigts allaient tomber, gelés, tout simplement.
C'est Darwin qui serait ravi, puisqu'en Indochine, ma "glande nicaraguaienne" s'est réveillé à nouveau. (Il s'agit d'une glande sudoripare que mon corps a mis au point au-dessus de mes tempes pour évacuer la chaleur intense vécue au Nicaragua en 2005, qui n'avait jamais été présente auparavant et qui ne se réveille que dans des circonstances similaires depuis, circonstances qui sont très rares).
Darwin verrait que depuis trois mois - et de manière intense et continue depuis le dernier mois et demi - toutes mes cellules travaillent fort à évacuer le surplus de chaleur pour contrôler ma température corporelle. Imaginez la surprise de ces cellules, qui doivent maintenant faire le travail inverse et colmater les fuites de toutes part! Je suis une sorte de passoire calorifique!
Alors l'expédition au Pôle Nord? Pas pour moi. (Mon ami Ed Seto a beau me dire que c'est agréable de vivre dans le cercle arctique, je préfère encore les tropiques, merci).
Mon trajet vers le pôle s'arrête donc ici, à Montréal. C'est quelque part à mi-chemin entre le pôle et Singapour, alors c'est déjà bien assez nordique comme endroit et comme climat pour m'y installer pour quelques mois. Après, on verra.
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La photo illustre bien de quel univers j'arrive: Prévisions météo de Bangkok - 1 février 2009 - J'attire votre attention sur les prévisions de 24 à 32 degrés, et on mentionne que c'est froid et nuageux - et le petit bonhomme, dessiné sur les provinces concernées, porte une tuque!!
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Rama IX (Le Roi)
Libellés :
Thailande,
Voyage-2008-Ase
Je n'y ai fait que quelques allusions lors de mon passage en Thailande en janvier dernier, mais s'il y a un aspect culturel qui distingue la Thailande du reste du monde, c'est bien l'incroyable relation que les Thais entretiennent avec leur Roi (et l'image de Celui-ci).
Le Roi de Thailande, Bhumibol Adulyadej, est né en 1927 à... Cambridge, Massachusetts, aux États-Unis! C'est que l'héritier du trône est né alors que ses parents étudiaient à Harvard.
Il est monté sur le trône à l'âge de 18 ans, et est actuellement le monarque vivant au plus long règne au monde. Rama IX (son titre officiel) n'est pas seulement aimé en Thailande; Il est littéralement adoré. On retrouve des photos du Roi partout au pays, dans tous les lieux publics; on Lui porte hommage partout dans les villes comme les campagnes.
Ce qui étonne également, c'est que le Roi est âgé de 81 ans, mais que la plupart des portrait de Sa Majesté que l'on aperçoit au pays le montrent jeune (généralement des photos prises alors qu'Il avait entre 30 et 45 ans). Quelques portraits Le montrent plus âgé, mais il est rare de trouver une image vraiment récente et publique du Roi. On a l'impression que le Roi est en fait, encore dans la force de l'âge.
Le Roi est d'abord vénéré comme chef d'état (même s'Il n'a pas de pouvoirs directs, la Thailande étant une monarchie constitutionnelle, on semble à l'écoute de ses conseils et demandes, comme celle qu'Il a récemment faite au nouveau premier ministre de ramener la paix sociale après les événements de l'automne 2008 qui ont vu le premier ministre précédent s'exiler du pays).
Mais là où Rama IX attire l'adoration, c'est qu'Il s'est personnellement impliqué dans de grands dossiers en Thailande; reforestation, préservation de la faune et de la flore, il est aussi un peintre et compositeur reconnu pour son talent. Le 14 janvier dernier, Il a reçu le Global Leader Award (de la World Intellectual Property Organization) pour sa contribution exceptionnelle à la promotion de la propriété intellectuelle. Photographe de renom, Bhumibol détient aussi une vingtaine de brevets pour diverses inventions de Son cru, dont certaines sont utilisées pour combattre la sécheresse dans divers secteurs du pays (un aérateur d'eau et une technologie de pluie artificielle sont parmi les plus célèbres).
Dans les cinémas de Thailande, avant le film, on passe un court-métrage montrant des Thais dans le besoin, s'entraidant, allant au bout d'eux-mêmes, sous des portraits du Roi, ou inspirés par Ses actions.
Partout en Thailande, le respect de l'image du Roi est une question sérieuse. Il ne faut sous aucun prétexte manquer de respect au Roi; donc respecter les billets de banque ou les timbres portant Son portrait, et ne jamais se placer au-dessus d'un portrait du Roi (heureusement placés en hauteur, généralement!)...
Et des portraits du Roi, on en retrouve par milliers, partout au pays. Voici quelques photos qui en font la preuve.
Une rue achalandée de Bangkok, avec un terre-plein et son typique portrait du Roi. Notez le jeune âge du Roi sur cette image.
Sur les marches de ce centre commercial (dans le quartier Silom de Bangkok), on aperçoit le portrait du Roi à gauche... et trois autres portrait de Sa Majesté dans les fenêtres du restaurant McDonald's, immédiatement à droite. Notez aussi que comme sur la photo précédente, le portrait est encadré de moult décorations.
Face à la mer, au bout d'un quai sur la plage de l'île de Ko Samet, un Bhumibol jeune vous accueille entre kayaks et jouets pneumatiques.
Le portrait que l'on voit dans le haut de cette photo est une grande reproduction noir et blanc du visage du Roi, placé dans le haut d'une grande fenêtre de l'autobus qui fait la liaison Aranyaprathet-Bangkok. Tous les autobus que j'ai emprunté en Thailande, sans exception, avaient un ou plusieurs portraits du Roi à bord.
--
Vous aurez donc compris que l'aspect le plus spectaculaire (et parfois dépaysant) de la culture Thai est certainement leur adoration du Roi. Il était donc essentiel que je revienne sur ce sujet en terminant la relation de ce voyage.
Le Roi de Thailande, Bhumibol Adulyadej, est né en 1927 à... Cambridge, Massachusetts, aux États-Unis! C'est que l'héritier du trône est né alors que ses parents étudiaient à Harvard.
Il est monté sur le trône à l'âge de 18 ans, et est actuellement le monarque vivant au plus long règne au monde. Rama IX (son titre officiel) n'est pas seulement aimé en Thailande; Il est littéralement adoré. On retrouve des photos du Roi partout au pays, dans tous les lieux publics; on Lui porte hommage partout dans les villes comme les campagnes.
Ce qui étonne également, c'est que le Roi est âgé de 81 ans, mais que la plupart des portrait de Sa Majesté que l'on aperçoit au pays le montrent jeune (généralement des photos prises alors qu'Il avait entre 30 et 45 ans). Quelques portraits Le montrent plus âgé, mais il est rare de trouver une image vraiment récente et publique du Roi. On a l'impression que le Roi est en fait, encore dans la force de l'âge.
Le Roi est d'abord vénéré comme chef d'état (même s'Il n'a pas de pouvoirs directs, la Thailande étant une monarchie constitutionnelle, on semble à l'écoute de ses conseils et demandes, comme celle qu'Il a récemment faite au nouveau premier ministre de ramener la paix sociale après les événements de l'automne 2008 qui ont vu le premier ministre précédent s'exiler du pays).
Mais là où Rama IX attire l'adoration, c'est qu'Il s'est personnellement impliqué dans de grands dossiers en Thailande; reforestation, préservation de la faune et de la flore, il est aussi un peintre et compositeur reconnu pour son talent. Le 14 janvier dernier, Il a reçu le Global Leader Award (de la World Intellectual Property Organization) pour sa contribution exceptionnelle à la promotion de la propriété intellectuelle. Photographe de renom, Bhumibol détient aussi une vingtaine de brevets pour diverses inventions de Son cru, dont certaines sont utilisées pour combattre la sécheresse dans divers secteurs du pays (un aérateur d'eau et une technologie de pluie artificielle sont parmi les plus célèbres).
Dans les cinémas de Thailande, avant le film, on passe un court-métrage montrant des Thais dans le besoin, s'entraidant, allant au bout d'eux-mêmes, sous des portraits du Roi, ou inspirés par Ses actions.
Partout en Thailande, le respect de l'image du Roi est une question sérieuse. Il ne faut sous aucun prétexte manquer de respect au Roi; donc respecter les billets de banque ou les timbres portant Son portrait, et ne jamais se placer au-dessus d'un portrait du Roi (heureusement placés en hauteur, généralement!)...
Et des portraits du Roi, on en retrouve par milliers, partout au pays. Voici quelques photos qui en font la preuve.
Une rue achalandée de Bangkok, avec un terre-plein et son typique portrait du Roi. Notez le jeune âge du Roi sur cette image.
Sur les marches de ce centre commercial (dans le quartier Silom de Bangkok), on aperçoit le portrait du Roi à gauche... et trois autres portrait de Sa Majesté dans les fenêtres du restaurant McDonald's, immédiatement à droite. Notez aussi que comme sur la photo précédente, le portrait est encadré de moult décorations.
Face à la mer, au bout d'un quai sur la plage de l'île de Ko Samet, un Bhumibol jeune vous accueille entre kayaks et jouets pneumatiques.
Le portrait que l'on voit dans le haut de cette photo est une grande reproduction noir et blanc du visage du Roi, placé dans le haut d'une grande fenêtre de l'autobus qui fait la liaison Aranyaprathet-Bangkok. Tous les autobus que j'ai emprunté en Thailande, sans exception, avaient un ou plusieurs portraits du Roi à bord.
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Vous aurez donc compris que l'aspect le plus spectaculaire (et parfois dépaysant) de la culture Thai est certainement leur adoration du Roi. Il était donc essentiel que je revienne sur ce sujet en terminant la relation de ce voyage.
dimanche 1 mars 2009
Retour sur Banteay Srei
Libellés :
Archéologie,
Cambodge,
Voyage-2008-Ase
Je profite du fait que j'en ai l'occasion pour faire un retour sur un des plus jolis temples que j'ai visité au Cambodge. Le temps étant limité lors de mes visites sur ce blogue, j'avais publié des photos essentiellement concentrées sur les temples d'Angkor, mais le Cambodge comporte plusieurs autres sites archéologiques de l'époque de l'empire Khmer; Roluos et son Bakong sont peut-être les plus connus, Preah Vihear, sur la frontière nord avec la Thailande a aussi fait récemment parlé de lui, puisque le site fait l'objet d'un litige, chacun des deux pays en réclamant la propriété. Le litige n'est pas une mince affaire, les forces armées respectives des deux pays y ont échangé des coups de feu dans les derniers mois de 2008.
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Banteay Srei, situé à 20 km d'Angkor (en direction de Preah Vihear) se distingue des temples d'Angkor par plusieurs aspects. Il ne s'agissait pas d'un temple royal et ainsi, l'ensemble est relativement petit. Aussi, toute la surface de sa structure est décorée, et la qualité des décorations et des bas-reliefs est à couper le souffle, rien de moins.
Surnommé "le joyau de l'art Khmer", Banteay Srei est certainement un des sites les plus charmants parmi les sites archéologiques du nord-ouest du pays.
Banteay Srei date de la seconde moitié du 10e siècle; on sait même par des inscriptions que les divinités y ont été installées le 22 avril 967!
Quelques photos:
Vue d'ensemble de l'enceinte centrale (la seconde enceinte) et de la douve qui l'entoure. Par comparaison avec d'autres temples d'Angkor, Banteay Srei occupe une très petite superficie; environ 300 mètres sur 150 (on se souviendra peut-être que la douve d'Angkor Wat fait 3 km sur 3 km).
Toutes les structures; linteaux, portes, gopuras, stupas, sont entièrement décorées. L'effet est spectaculaire. Sur cette photo, on reconnait une apsara parmi les colonnes abondamment décorées.
Les stupas du sanctuaire central, de taille réduite. Banteay Srei donne parfois l'impression d'être à mi-chemin entre une maison de poupée et une maquette géante. Les trois stupas sont si rapprochées qu'il est pratiquement impossible de passer entre chaque structure (le sanctuaire central est maintenant interdit de circulation aux visiteurs, pour des raisons de conservation).
La qualité des bas-reliefs - pratiquement sculptés en 3 dimensions - est incontestable et inégalée, même à Angkor. Les bas-reliefs comportent également une impressionnante quantité de détails décoratifs.
Sur le piédroit du gopura III (extérieur à la douve), on retrouve une inscription (en sanskrit), lisible après plus de 1000 ans.
Les coins de certains petits édifices du temple sont ornés de Naga à cinq têtes d'une grande beauté. Notez également l'ensemble des détails décoratifs autour du Naga.
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Voilà, malgré ce court survol, j'ai au moins l'impression d'avoir fait un peu justice à un des plus beaux temples que j'ai pu voir au Cambodge. Banteay Srei ne méritait pas de passer sous silence, malgré la grandeur des cités d'Angkor.
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Banteay Srei, situé à 20 km d'Angkor (en direction de Preah Vihear) se distingue des temples d'Angkor par plusieurs aspects. Il ne s'agissait pas d'un temple royal et ainsi, l'ensemble est relativement petit. Aussi, toute la surface de sa structure est décorée, et la qualité des décorations et des bas-reliefs est à couper le souffle, rien de moins.
Surnommé "le joyau de l'art Khmer", Banteay Srei est certainement un des sites les plus charmants parmi les sites archéologiques du nord-ouest du pays.
Banteay Srei date de la seconde moitié du 10e siècle; on sait même par des inscriptions que les divinités y ont été installées le 22 avril 967!
Quelques photos:
Vue d'ensemble de l'enceinte centrale (la seconde enceinte) et de la douve qui l'entoure. Par comparaison avec d'autres temples d'Angkor, Banteay Srei occupe une très petite superficie; environ 300 mètres sur 150 (on se souviendra peut-être que la douve d'Angkor Wat fait 3 km sur 3 km).
Toutes les structures; linteaux, portes, gopuras, stupas, sont entièrement décorées. L'effet est spectaculaire. Sur cette photo, on reconnait une apsara parmi les colonnes abondamment décorées.
Les stupas du sanctuaire central, de taille réduite. Banteay Srei donne parfois l'impression d'être à mi-chemin entre une maison de poupée et une maquette géante. Les trois stupas sont si rapprochées qu'il est pratiquement impossible de passer entre chaque structure (le sanctuaire central est maintenant interdit de circulation aux visiteurs, pour des raisons de conservation).
La qualité des bas-reliefs - pratiquement sculptés en 3 dimensions - est incontestable et inégalée, même à Angkor. Les bas-reliefs comportent également une impressionnante quantité de détails décoratifs.
Sur le piédroit du gopura III (extérieur à la douve), on retrouve une inscription (en sanskrit), lisible après plus de 1000 ans.
Les coins de certains petits édifices du temple sont ornés de Naga à cinq têtes d'une grande beauté. Notez également l'ensemble des détails décoratifs autour du Naga.
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Voilà, malgré ce court survol, j'ai au moins l'impression d'avoir fait un peu justice à un des plus beaux temples que j'ai pu voir au Cambodge. Banteay Srei ne méritait pas de passer sous silence, malgré la grandeur des cités d'Angkor.
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