samedi 21 septembre 2013

La Catalogne par l'affichage

Un ultime billet sur l'affichage à partir de quelques images captées lors de mon dernier séjour en Catalogne.


"Plus de soins de santé, plus d'éducation, plus de pompiers et moins de politiciens corrompus". Coup donc, on est au Québec? :-) [Girona]


Place des patates. [Figueres]


"Pourquoi voulons-nous l'indépendance", librairie indépendantiste Les Voltes. [Girona]


"Bye bye Espagne", mouton indépendantiste décoratif. [Gracià, Barcelona]


Hum, attention, nous dit-on, à cette buanderie: "Ne mettez personne dans cette laveuse" [Bari Gotic, Barcelona]


Drapeau indépendantiste catalan peint dans une place publique. [Gracià, Barcelona]


"Occupe et résiste", peut-on lire en grosses lettres sur cet immeuble, qui nous rappelle que le mouvement des indignés a débuté en Espagne. Puis, en plus petit, "Nous connaissons vos paradis capitalistes". [Gracià, aperçu du Parc Güell, Barcelona]


J'aurais bien voulu vous donner mon adresse, quand j'étais à Barcelona, mais ça aurait été un peu long, comme on peut le voir sur ce panneau de rue, capté du balcon de ma chambre: "Rue de la comtesse de Sobradiel du district de la Lonja du quartier de Trinidad" [Bari Gotic, Barcelona]


Lesquels de mes lecteurs se souviennent du pont de San Telmo de Sevilla, dont j'avais parlé en 2010 ici?... [Girona]


"Adieu Espagne, un nouveau chemin nous attend". [Girona]
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... ou une dernière citation parfaitement appropriée à la fin de ce voyage en Espagne...
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Gaudi: La Sagrada Familia

(Voir l'intro de ce premier billet pour le contexte de publication du présent billet).
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Dernier billet consacré aux oeuvres majeures d'Antoni Gaudi à Barcelona: La Sagrada Familia.


La Sagrada Familia (Sainte Famille) est une basilique conçue par Gaudi à partir de 1884 et sur laquelle il a travaillé jusqu'à sa mort, en sachant très bien qu'il ne la verrait jamais achevée de son vivant. Il s'agit d'un ambitieux projet en termes de taille; la plus haute tour prévue atteindra 170 mètres de haut, et le temple comportera 18 tours au total.


La façade de la nativité, seule façade complétée du vivant de Gaudi. Les 4 tours qui surmontent cette façade sont 4 des huit tours actuellement érigées sur les 18 prévues, et il s'agit de 4 des plus petites tours du temple. L'aspect organique est évidemment recherché par l'architecte, qui voit dans ce projet, la combinaison idéale de son style naturaliste-moderniste. Les tours de la Sagrada, en fait, ont l'air droit sorties de la terre, comme si l'édifice avait poussé naturellement plutôt qu'il n'ait été construit.


Un des très nombreux détails de la façade de la nativité.


Maquette de ce qu'aura l'air la Sagrada une fois complétée. Les tours de la façade de la nativité sont celles que l'on peut voir sur en bas au centre-gauche sur la maquette. Pour s'assurer que le projet ne serait pas abandonné ou réalisé à moitié, Gaudi avait décidé d'ériger certaines parties très hautes d'une portion de l'édifice sans débuter le reste, plutôt que de réaliser la base en entier et monter en hauteur par la suite.


Autres détail de la façade de la nativité; l'arbre de vie, d'où émergent des colombes, arbre réalisé en mosaïque de céramiques et situé sur le portique principal de la façade, entre les 4 tours.


Détail de la façade, capté d'une des tours. Les 4 tours de cette façade, de même que les 4 de la façade opposée, qui sont déjà érigées, ainsi que les 4 tours d'égale hauteur qui fermeront la troisième façade, au bout de la nef (à droite sur la photo de la maquette) seront consacrées aux apôtres. Les 4 plus hautes tours au centre aux évangélistes, une tour en avant le sera à Marie et la plus haute tour sera celle du Christ.


L'intérieur est également fascinant, bien qu'aussi inachevé que l'extérieur [photo de 2006]. La Sagrada Familia est parmi les sites les plus visités d'Espagne, sinon le plus visité du pays, malgré le fait que ça soit encore un chantier en construction (les revenus permettent de poursuivre les travaux, entièrement financés par des dons et les billets d'entrée, d'où la relative lenteur des travaux au cours des plus de 125 ans passés à travailler sur l'édifice).


Les colonnes sont conçues comme des troncs d'arbre, les clés de voute sont percées, fenêtres, vitraux et balcons sont courbées ou inégaux, comme c'est du Gaudi, les angles droits sont très rares. Ici, on voit une colonne-tronc, qui se sépare en petites colonnes-branches avec un joint-noeud... Une fois terminé, ça promet d'être spectaculaire comme intérieur. On apprend lors de la visite que chaque morceau de ce casse-tête architectural est unique (puisque tout est inégal), et doit être préfabriqué sur place, au sol, avant d'être grimpé et assemblé au reste.


Suze sur un des balcons de mi-hauteur d'une tour de la Sagrada [photo de 2006], avec vue sur la rue, ce qui donne une idée de ce que représente cette "mi-hauteur".


Détail d'une rosace que l'on aperçoit à peine de la façade, puisqu'elle se trouve derrière le portique central et ne peut être aperçu que si l'observateur se trouve en diagonale par rapport à la façade (ici, captée d'une des tours).


Les tours (et certains sommets décoratifs) sont ornés de mosaïque de céramiques typiques de l'architecture de Gaudi. Comme il s'agit d'une église catholique, on peut aussi y découvrir des inscriptions (le nom de chaque apôtre apparaît sur la tour lui étant consacrée). Ici, on peut aussi lire: Excelsis (de face) et Hosanna (sur les côtés).


La façade de la passion - du côté opposé à celui de la façade de la nativité - avec la base de ses 4 tours. Comme c'est la passion du Christ qui y est illustrée par divers tableau, on peut, au centre au-dessus du portique principal, apercevoir deux soldats romains, dont les casques-modernistes font écho aux masques des cheminées de la Pedrera (et qui évoquent donc les stormtroopers au fans de Star Wars).


Il était intéressant de revoir la Sagrada, en août 2013, sept ans après l'avoir visité pour la première fois. J'ai pu constater l'avancement des travaux, assez impressionnant, compte tenu du fait qu'on y travaille depuis plus de 100 ans. La nef est complétée en terme de longueur (en ce moment, sa façade n'est pas commencée, mais j'ai pu voir les bases de béton des 4 tours qu'on y érigera). Ce qui se remarque moins mais est définitivement une avancée majeure dans les travaux, c'est la partie centrale, et les 6 plus hautes tours que comportera la basilique une fois terminée.


En 2006 [photo de 2006], on pouvait très bien voir que cette partie centrale, entre la façade de la nativité et celle de la passion (les deux groupes e 4 tours sur la photo), était commencée, mais n'avait atteint aucune élévation.


Sept ans plus tard, on peut voir que l'édifice a atteint une hauteur certaine entre ces deux groupes, réunissant l'ensemble qui se poursuit du côté de la nef, complétée elle aussi en termes de hauteur.


On peut même voir l'imposante base et une partie de la tour de la vierge (qui sera la façade opposée à celle de la nef, soit la façade ne comportant pas un ensemble de 4 tours dédié aux apôtres). Ainsi, même si pour ce visiteur-ci, de loin, la Sagrada Familia n'a pas énormément changée (il y a toujours huit tours visibles), les dix autres tours du temple sont plus avancées qu'il n'y paraît, maintenant que l'édifice est pratiquement prêt à les accueillir.


Avant de terminer ce billet, quelques détails supplémentaires d'ornementations, en forme grappes de fruits réalisées en céramique.


Et un plan éloigné de la basilique, capté de la Plaça de Gaudi.
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dimanche 15 septembre 2013

Gaudi: La Casa Batllo

(Voir l'intro de ce premier billet pour le contexte de publication du présent billet).
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Ce quatrième billet portant sur les oeuvres de Antoni Gaudi à Barcelona s'arrête à une des maisons les plus spectaculaires de la ville, la casa Batllo.


Sise sur le Passeig de Gracià, elle contribue à la domination du modernisme dans ce secteurs de la ville. Pourtant, lors de sa transformation par Gaudi, le quartier était constitué de maisons conventionnelles. Avec l'apparition de quelques édifices modernistes (dont la Casa Amatller), ce pâté de maison à l'architecture mélangée a rapidement obtenu le surnom de Menzana de la discordia (jeu de mot intraduisible, puisque menzana, qui veut dire pomme ("Pomme de discorde, donc), veut aussi dire pâté de maison, en espagnol.


Comme toutes les constructions de Gaudi, la façade de l'édifice est remarquable par l'absence de lignes ou d'angles droits et l'aspect organique, presque vivant, qui s'en dégage Sur cette photo, notez en ce sens les colonnes en forme d'os, qui forment le squelette du bâtiment. Contrairement à d'autres projets de l'architecte, la maison existait déjà quand il a reçu la mission de la démolir pour reconstruire quelque chose de moderniste à la place, par Josep Batllo, nouvel acquéreur du bâtiment. Gaudi opta plutôt pour transformer l'édifice existant, en ajoutant une façade, deux étages et une terrasse, entre autres éléments.


Dès l'entrée, on perçoit qu'on ne se trouve pas dans une maison ordinaire.


Les courbes dominent, la lumière entre par tous les endroits possibles, la couleur est omniprésente (comme dans ces vitraux dans la façade), Gaudi a réussi à créer tout un ensemble de pièces spacieuses et lumineuses d'un immeuble pourtant dépourvu de fenêtres de côté.


Dans le grand salon, il est parfois difficile de déterminer où commence le mur, ou se termine le plafond, les portes et lampes sont ondulées, les arches paraboliques donnent sur les fenêtres en saillies courbes, ça respire et donne une impression de très grand volume.


Pour profiter au maximum de la lumière naturelle malgré les nombreux étages, Gaudi a aménagé deux puits à l'intérieur de la maison, qui communiquent entre eux par une grande cage d'escalier enveloppant un ascenseur vitré. Les murs de ces puits sont recouverts de céramique captant et réfléchissant la lumière dans des fenêtres intérieures de toute la maison.


Dans la partie arrière donnant sur une terrasse, les portes, colonnes et fenêtres ondulées permettent de passer d'une pièce à l'autre sans trop s'en rendre compte, ou encore de s'isoler d'un petit groupe dans une même pièce, sans qu'aucune des pièces ne comportent de coins.


Vue en plongée d'un des puits, où on remarque l'astucieuse utilisation de la couleur: le bleu est de plus en plus foncé si on monte vers les derniers étages, et les fenêtres intérieures plus étroites, ce qui permet de distribuer également la lumière naturelle, que l'on soit au premier ou au quatrième étage.


Les combles sont là où on voit que Gaudi pensait à tous les aspects de la conception d'un immeuble. Il utilise des passages en arches, avec des côtés ouverts, afin de favoriser l'ensemble de la ventilation dans l'immeuble, sans qu'aucun conduit ne soit nécessaire. Un petit escalier en colimaçon donne aussi accès à une terrasse sur le toit.


La Casa Batllo, vue de la rue, peut parfois évoquer un château médiéval, avec deux tourelles à la mi-hauteur, parfois évoquer une série de masques, avec ses balcons percés, ou encore une gigantesque chauve souris, qui échappe à un dragon... dont le toit évoque en effet la forme, en partie, laissant le reste à l'imagination. Le dos de ce dragon renfermait à l'origine les citernes d'eau de la maison.


Comme pour les autres maisons imaginées par Gaudi, les cheminées sont un élément de décoration en plus d'être utilitaires. Dans le cas de la Casa Batllo, Gaudi a rassemblé toutes les cheminées de la maison en quatre groupes sculpturaux qui ajoutent à la beauté du toit.


À même les combles, un balcon en façade donne une vue splendide du quartier. Sur cette photo, prise de ce balcon, on peut apprécier quelques détails de la mosaïque recouvrant la partie supérieure de la façade.


Détails de la partie intermédiaire de la façade, où Gaudi a installé des céramiques colorées, mais sans couvrir l'ensemble de trencadis, mais plutôt en évoquant des nénuphars à la manière d'un impressionniste. Les masques (ici les balcons) sont un autre élément souvent présent dans l'architecture de Gaudi. Côté symbolique, c'est encore un riche héritage qu'a laissé Gaudi, puisque certains y voient des crânes (victimes du dragon sur le toit), alors que d'autres y voient l'océan, avec les nénuphars et un serpent de mer sur le toit...


Vue à contre-jour de la tour de la façade, qui se termine, telle une église, par une flèche surmontée d'une croix. Celle-ci, par contre, a quatre branches, qui pointent vers les points cardinaux, et chaque branche se termine par des bourgeons, donnant un air organique à cette représentation religieuse.
La Casa Batllo a été transformée par Gaudi entre 1904 et 1907. On raconte que comme pour quelques uns de ses autres projets, la Casa Batllo n'a pas été très bien perçue par les autorités municipales lors de sa transformation, et qu'elles auraient délivré le permis de construire... en 1913, soit six ans après la fin des travaux! C'est pourtant en visitant cette maison que Milà a décidé d'engager Gaudi pour réaliser la Casa Milà, à quelques coins de rue de la casa Batllo.
Aujourd'hui, la Casa Batllo, tout comme le Palau Güell, la Casa Milà, le Parc Güell et certains éléments de la Sagrada Familia, est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

samedi 14 septembre 2013

Gaudi: Parc Güell

(Voir l'intro de ce premier billet pour le contexte de publication du présent billet).
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Ce troisième billet consacré aux oeuvres majeures de Gaudi à Barcelona porte sur... un parc urbain unique en son genre: le Parc Güell.


La muraille d'entrée porte d'ailleurs des médaillons avec le nom du parc. Les observateurs remarqueront l'orthographe inhabituelle ("Park"), c'est que le nom original devait être Park Güell (et non Parc en Catalan ou Parque en espagnol), puisque le projet d'origine était une cité-jardin inspirée du modèle anglais et commandé par Eusebi Güell à son architecte de prédilection, Antoni Gaudi, qui en conçoit et supervise le développement entre 1900 et 1914.


L'entrée actuelle du parc s'ouvre donc sur deux pavillons (des maisons dans le projet initial) qui rappelle à la fois des champignons et des petites maisons en pain d'épice. Puis, on retrouve une fontaine devant une salle supportant une place principale entourée d'un long banc, la place en question devant accueillir originalement un théâtre grec et devenir le lieu de rencontre de la cité-jardin. Mais en 1914, la première guerre mondiale éclate et les travaux sont suspendus. En 1918, Güell décède et ses héritiers vendent le développement à la ville de Barcelona, en tant que parc urbain.


Une des maisons originales conçue par Gaudi, qui évoque autant la nature (aspect organique des courbes et de la pierre utilisée, toit en champignon) qu'une habitation sortie de Hansel et Gretel. Un effet charmant qui ravi tous les visiteurs du parc.


L'Esprit Vagabond à la fenêtre d'une maison en pain d'épice, habile mélange de pierre et de mosaïque de céramique typique des projets de Gaudi, comme l'absence d'angles droits.


Plan rapproché du toit en champignon d'un pavillon de l'entrée du parc où l'on peut distinguer les détails de la mosaïque.


Mélangeant l'inspiration gréco-romaine et les courbes du modernisme catalan, la salle derrière la fontaine devait abriter un marché public dans le projet original. Aujourd'hui, on voit surtout des marchands vivant de commerce informel offrant des bijoux et souvenirs aux touristes, et qui déguerpissent dès qu'un agent s'approche de l'endroit.


J'ai déjà mentionné l'intelligence de la conception des oeuvres architecturales de Gaudi auparavant, en voici un autre exemple. La place publique située sur la salle et supporté par les colonnes n'est pas pavée. L'eau est recueillie par des drains installés à l'intérieur des colonnes, et récupérée dans un réservoir souterrain et utilisée pour l'arrosage dans le parc. Une partie de cette eau est également utilisée comme élément décoratif en circulant dans une fontaine monumentale à l'entrée du parc, fontaine dont on voit ici un détail; une tête d'animal laissant couler un filet d'eau.


Et au milieu de cette fontaine, on retrouve une salamandre recouverte de trencadis, une des oeuvres les plus belles et les plus célèbres de Gaudi, devenue au fil des ans un des symboles de Barcelona les plus connus au monde...


Ce n'est donc pas un hasard si les milliers de visiteurs du parc tentent tous de se faire prendre en photo avec cette splendide salamandre, ce qui complique d'autant plus la tâche d'un vagabond photographe amateur à ses heures en recherche d'une bonne prise où le moins de touristes possibles apparaissent.


La "salle aux cent colonnes" en comporte en fait 86, qui sont réparties inégalement, laissant ici et là des points sans support, qui eux, sont décorés de pastilles en mosaïque de céramique. Sur ce cliché, je joue le touriste étonné de l'absence de colonne à un endroit qui semblait conçu pour en accueillir une, un jeu que Gaudi semble toujours jouer avec ses structures et ce pourquoi elles sont si agréables à visiter.


La grande place du Parc Güell, surélevée par les colonnes, donne une vue sur l'entrée et sur la ville de Barcelona qui s'étend en contrebas du parc. Des centaines de personnes s'y retrouve sur son banc ondulé qui, dit-on, est le plus long banc au monde (il parcours trois des quatre "côtés" de la place).


Le banc est ergonomique et épouse les formes du corps, le rendant très confortable, même s'il est recouvert de céramique. Son ondulation permet à la fois d'accueillir des centaines de personnes assises (au moins deux fois plus que s'il était rectiligne) et que chaque petit groupe ait une aire semi-privée. Un autre exemple de conception ingénieuse. Bien que la plupart des dessins qu'on y retrouve soient abstraits, on aperçoit ici et là toutes sortes de formes; animaux marins, motifs floraux... comme les fleurs de lys sur cette photo.


Montage de quelques exemples des motifs et perspectives que l'on retrouve sur le plus célèbre banc de Barcelona.


Suze posant sur une portion du banc du Parc Güell devenu également un emblème de la ville; les poissons (ou dauphins, ou baleines) que l'on retrouve sur bien des cartes postales (photo prise lors d'une visite en 2006).


Le reste du parc est évidemment constitué de sentiers dans la nature, mais comme on prévoyait pouvoir y circuler à pied comme en véhicule, Gaudi a imaginé des sentiers, passages et viaducs qui non seulement s'intégraient bien dans l'aspect naturel du parc, mais dont la structure même en reproduisait le visuel.


La pierre utilisée et les formes inégales, en courbes, avec des protubérances, rappellent évidemment les arbres et plantes ou encore des formations rocheuses naturelles.


Les colonnes supportant les viaducs et abritant des passages adoptent donc la forme de troncs d'arbres. Sur cette photo (prise en 2006), on voit mon père, à qui j'ai beaucoup pensé lors de ma visite de 2013, ayant d'agréables souvenirs communs dans ce parc... en fait, je me souvenais avec plaisir d'avoir pris cette photo en 2006 lors de notre premier passage au Parc Güell...


... lorsque j'ai pris celle-ci, en 2013.


Je termine sur deux plans rapprochés de détails architecturaux du parc que l'on doit à Gaudi. Ci-haut, les gargouilles qui permettent l'évacuation de l'eau de pluie du banc de la place centrale.


Et ici, la tête de la salamandre de trencadis, la désormais célèbre technique de Gaudi pour amalgamer des motifs semblant chaotiques en un tout cohérent et harmonieux. De toute beauté.
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