Capitalisme, communisme, socialisme, Fidel, Raul... Il y a des millions d'habitants de Cuba qui sont totalement indifférents à ce débat politique...
Voici quelques-uns de ces individus que j'ai pris en photo lors de mon séjour.
;-)
Cuba ne fait pas exception à cette observation de race indéterminée mais similaire dans toute l'Amérique Latine, ce que j'ai baptisé le perro latino. Caroline, rencontrée à Cuba, les appelle des Rantanplan, et c'est un nom qui leur va à merveille!
Cette grenouille me paraît particulièrement bien adaptée à la vie en tout inclus, avec ses ventouses pratiques pour s'agripper aux chaises de piscine avant le spectacle aquatique!
Lors de ma randonnée en vélo, le sentier a soudainement été envahi par un troupeau de chèvres et de moutons (sans laine). Les deux vaches présentes n'ont rien fait pour m'aider à traverser la mêlée... Aucune chèvre ne s'est avérée très volubile quand j'ai abordé la question politique, par contre.
Ce crabe tentait de passer en douce sous ma chaise de plage, lors de ma dernière soirée à la Playa Cazonal. Notez les traces de pas qui trahissent sont arrivée (en bas, à gauche). Questionné sur les élections, ils s'est contenté de s'esquiver de côté, sans me lâcher des yeux.
Ce petit être très fluorescent s'est arrêté une seconde pour la photo, puis a sauté dans les buissons de l'autre côté de ce plan d'eau avant que je n'ai pu lui demander son nom.
Dans les ruines de l'ancienne plantation de café La Isabelica, difficile de dire si ce chaton se plaignait du régime politique actuel ou de la simple présence de touristes sur son territoire. Remarquez, il appelait peut-être simplement sa maman...
Si celui-ci est indifférent au régime politique actuel, il est par contre fier du passé de contre-piraterie de la région, qui lui permet de pouvoir profiter du soleil sur les ramparts du Castillo el Morro.
Après les deux personnes qui ont procédés à mon check in à l'hôtel, c'est le premier cubain que j'ai rencontré sur la Playa Cazonal à mon arrivée! Je l'ai appelé Bernard! Remarquez la grosseur des grains de sable et ça vous donnera l'échelle de cette photo, et la taille de Bernard.
L'âne cubain n'a pas eu l'air plus impresionné de voir passer un touriste que ses cousins du continent... Il est retourné à ses occupations avant que je n'aie eu le temps d'aborder les questions politiques.
Ce rassemblement dans la Sierra Maestra était ouvert à la discussion, à l'exception de quelques individus pas très à l'aise d'aborder le sujet de la Baie des cochons. :-))
Celui-ci, qui se balade le long d'une plantation de bananiers n'a même pas levé le regard ou ralenti le pas quand j'ai voulu lui parler!
Cette chèvre, occupée à couper le gazon le long du passage entre les hôtels Carisol et Corales était en pleine discussion politique avec cet oiseau mais ils ont semblé changer de sujet en me voyant arriver. La crainte de représailles s'ils parlaient politique avec un touriste?
--
:-)
Je n'ai, évidemment, pas pu résister à la tentation, et en plus, plusieurs lecteurs connaissent mon intérêts pour la faune lors de mes voyages...
jeudi 31 janvier 2008
mercredi 30 janvier 2008
Expériences et conversations de "tout inclus".
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Ma vie,
Opinions,
Voyage-2008-Cub
Comme vous le savez, j'ai passé une huitaine à Cuba récemment, dans la province de Santiago, plus précisément.
Habituellement, j'achète un billet d'avion et me débrouille rendu sur place. Cette fois-ci, j'ai opté pour une alternative qui - étrangement - était moins chère que le seul billet d'avion en indépendant: le tout inclus.
C'était ma première fois en tout inclus, alors cet aspect de mon séjour là-bas était aussi une attraction en soi :-).
--
Avis important: Avant de poursuivre votre lecture, un avertissement: Comme voyageur, j'ai l'habitude de me débrouiller seul, d'utiliser au maximum les ressources locales (bus, hébergement, resto, etc) et tendance à favoriser les dépenses dont l'argent va aux gens de l'endroit. Appelez ça un principe personnel. Aussi, comme je ne suis pas du genre "voyage organisé", j'évite généralement les foules et groupes de touristes. J'irais même plus loin; à part quelques exceptions, j'évite même les visites guidées: je suis peut-être prétentieux, mais généralement, je suis mon meilleur guide. Évidemment, je ne pars pas sans documentation, sans avoir lu sur le pays, la région, la ville ou l'attrait visité, donc, en général, je sais ce que je vais visiter, alors j'ai rarement besoin qu'un guide me l'explique. Parfois, un guide est utile - parfois même essentiel - mais c'est rare, d'après mon expérience personelle. Aussi, les tours guidés ont deux défauts: Le premier est que chacun va au même rythme et concentre sa visite sur ce que le guide a prévu de couvrir, la seconde, c'est que vous êtes coïncé dans un groupe, ce qui vous empêche parfois de passer du temps là où ça vous semble le plus intéressant. Certains lecteurs se souviendront peut-être d'un week-end à New York, où j'ai profité du transport et de l'hébergement inclus, mais que j'ai abandonné le groupe en arrivant le vendredi et je les ai rattrapés juste avant le retour le dimanche; c'est vous dire comment j'aime voyager en groupe/guide.
--
Ceci étant précisé, voici les avantages et les désavantages du tout inclus de mon point de vue de vagabond novice en la matière.
Le premier avantage dans ce cas précis était le coût. Comme les grossistes achètent en gros et nolisent des places d'avion, le séjour de 8 jours me revenait moins cher que si j'avais payé mon billet d'avion seul. Corrolaire; les nuits passées à l'hôtel et les repas pris au resto de l'hôtel ne me coûtaient rien.
On pourrait argumenter sur l'avantage de ne pas avoir à chercher d'hébergement ou de resto ou de transport pour s'y rendre, puisque tout est inclus, mais comme voyageur indépendant, je n'ai jamais eu de problème avec ces éléments qui pour moi, font partie du voyage et de l'aventure.
C'est donc un point neutre en ce qui me concerne.
Du côté des désavantages, pour celui qui voyage comme moi et qui n'a pas pour but de se reposer sur la plage ou au bar de la piscine du resort, il y en a quelques-uns, et ils peuvent être majeurs dans certains cas.
Le plus grand désavantage est la localisation des resorts.
À Santiago (mais c'est vrai de la plupart des resort dans les pays autour des Caraïbes et du Golfe du Mexique), l'hôtel était situé à une heure de bus de l'aéroport et de la ville de Santiago. Bref, nowhere, en campagne. Autrement dit, quand on est isolé, on a peu de recours pour se procurrer du transport autrement qu'en taxi privé (plus cher, plus compliqué) ou avec le représentant et les tours organisés (beaucoup plus cher, aucune liberté, et l'argent ne va pas à un habitant local, mais à la compagnie qui organise votre séjour). On est donc un peu coïncé sur place parfois. L'exemple le plus patent est le soir de l'arrivée, ou le matin du jour du départ, puisqu'il n'y a rien à visiter proche du resort, impossible de déambuler simplement dans la ville en visitant certains quartiers tard le soir ou tôt le matin.
Second désavantage de taille; la perte de temps dû au fait que nous sommes un groupe. Par exemple, l'avion se pose le mercredi à 17h40 mais avec le taponnage et quelques touristes qui n'arrivent pas à trouver le bus ou le représentant, on ne part de là qu'une heure plus tard... en étant à une heure de l'hôtel, tout ceci nous fait perdre quelques heures déjà.
En indépendant, même en taxi de l'aéroport au centre-ville de Santiago, j'aurais été prêt à visiter des choses à 18h15, 18h30... alors que là, je me retrouvais à la campagne, "libre" vers 19h30...
La perte de temps s'est fait ressentir un peu plus le lendemain, car le meeting du représentant (c'est là où on vous explique le fonctionnement, l'hôtel, ce qui est compris, comment obtenir ceci ou cela, et que l'on peut réserver des excursions de groupes) avait lieu à 9h (anglais) et 9h30 (français). Mélangé au troisième désavantage majeur (voir plus loin), j'ai pu réserver une excursion pour le mardi suivant et "sortir" du meeting et du groupe vers 10h45.
Comme nous ne pouvions partir qu'en taxi vers la ville (à une heure de route) et qu'un taxi, une fois appelé, mettait environ 45 min à 1h pour venir nous prendre, ce second jour pouvait donc débuter avec des visites de la ville vers 13h... J'ai donc exploré les environs de l'hôtel, fait de la plongée, et remis mes explorations urbaines et extérieures au lendemain.
Le troisième désavantage important... c'est la présence d'une foule d'autres touristes... qui eux, préfèrent le tout inclus, être pris en main et les excursions de groupe. Le problème n'est pas tant leur présence (plusieurs sont bien sympathiques d'ailleurs), mais le fait qu'un nombre important n'écoute pas le représentant, se plaignent de tout et rien, pose cent fois la même question, bref, certains nous font perdre un temps fou!
--
Côté pratico-pratique, je me suis donc rendu à Santiago le surlendemain de mon arrivée, avec l'intention d'y passer quelques jours et d'éventuellement, aller visiter la ville de Baracoa dans la province voisine de Guantamano. Je n'ai pas eu de difficulté à me trouver une chambre dans une casa particular, mais quand vint le temps de m'informer pour les billets de bus pour le lendemain vers Baracoa, j'ai eu la mauvaise surprise d'apprendre que le bus était complet, et qu'en fait, il me faudrait attendre deux jours pour en prendre un. Soit, mais je ne pouvait pas acheter de billet de retour, puisqu'à Cuba, il faut être dans la ville du départ pour acheter. J'aurais donc dû me rendre à Baracoa et acheter le retour sur place. Le problème, c'est que si le bus du lendemain de mon arrivée est complet, je devrai attendre... au risque de rater l'avion qui m'attend pour le retour après ma semaine (dont la seconde journée a été en partie perdue grâce aux procédures du tout inclus)... Vous voyez où cet aspect du voyage est énervant pour un voyageur comme moi?
--
En fait, une partie de ces inconvénients peuvent être évités si on peut choisir un hotel qui est localisé très près d'une ville, ville qui possède un terminal de bus la reliant à d'autres villes. (Sinon, si vous voulez opter pour le tout inclus afin d'économiser sur l'avion, alors en débarquant de l'avion, filez en ville en indépendant, vous viendrez de gagner pratiquement une journée et demie!)
Le problème, évidemment, c'est de localiser l'endroit avec précisoin, car les sites de grossistes et d'agents vous vendent le tout inclus, sans préciser l'adresse exacte, mais en se contentant de mentions comme "à x km de l'aéroport", "à x minutes de la ville", ou "directement sur la plage"...
Or, "à x minutes de la ville", quand vous n'êtes pas dans la ville, ça peut vouloir dire qu'il passe un taxi/bus deux fois par semaine à cet endroit et qu'il met x minutes pour vous emmener en ville... Bonne chance!
--
Bon, me connaissant, vous avez pu voir que j'ai exploré Santiago plus à fond, et effectué quelques excursions de mon cru dans la Sierra Maestra en me dénichant un vélo et un cheval, entre autres...
--
Que dire d'autres, sinon que donner quelques exemples de conversations et autres attraits que j'ai capté pendant ce séjour en tout inclus?
Gardez à l'esprit que je n'ai eu aucun contact avec une bonne partie des autres touristes et que ceux que j'ai côtoyé étaient pour la plupart fort sympathiques.
Mais évidemment, ceux qui marquent l'imagination et les souvenirs, ce sont souvent les pires. Et j'imagine que mon séjour est probablement représentatif de tous les séjours du genre (cette estimation étant effectué après discussion avec mon représentant sur place - qui possède son lot d'anecdotes savoureuses - et avoir été témoin de la formation de quelques étudiants en tourisme à Cancun l'an dernier à pareille date)...
Allons-y donc pour quelques perles de tout inclus.
--
Sans vouloir me répéter, je mentionnerai que le couple qui se plaignait des moustiques dans leur chambre - alors qu'ils dormait fenêtre et porte ouverte - relançait encore le représentant après une demi-heure en lui demandant ce qu'il allait faire à ce propos. (Hum, excusez-moi, il y a des moustiques dans votre jungle, qu'allez-vous faire? Hehehe).
Il y a ceux qui n'écoutent pas le représentant qui leur explique que les serviettes de plage et piscine doivent être contrôlées et rapportées, sinon, c'est 25 pesos. Évidemment, ce sont eux qui "égarent" leur serviette et qui hurlent qu'ils ne veulent pas payer ce prix là. "Je l'ai pas volé, sti, je l'ai pardu! Je paye pas 25 piasss pour une câlisse de serviette!"
Réponse du représentant: "Bof, si vous ne voulez pas sortir de Cuba, madame..." :-)
On se plaint de la lenteur du service au resto (c'est un buffet, hum hum), en disant: "Je sais que c'est pas un cinq étoiles, mais..." (sous entendu: mais je voudrais le personnel nombreux et rapide comme dans un 5 étoiles).
Une dame trouvait "ordinaire" que l'hotel ne place pas des chaises de plage sur la portion de plage publique, dans une baie située à l'est de notre section (et à dix minutes à pied de l'hôtel)...
Un couple s'est plaint pendant une heure pour avoir une chambre à l'étage plutôt qu'au rez-de-chaussée, avec un balcon qui a vue sur la piscine... Évidemment (comme ils étaient logés entre ma section et la réception/resto), j'ai pu constater qu'ils n'étaient jamais sur le balcon!
Ma préférée demeure ces nombreux touristes qui se plaignaient de l'absence de toaster pour leur pain le matin. Hahaha!!! Le buffet offrait des oeux brouillés, des omelettes, trois sortes de pain, dont un grillé, diverses céréales, des fruits, des viandes et des fromages, avec jus, café... mais pas de toaster, un scandale!! :-))
Le moins que je puisse dire, c'est que ces gens ne survivraient pas cinq minutes en indépendant!
Ce qui m'amène aux commentaires sur la langue: j'ai déjà mentionné que plusieurs cubains de la province de Santiago parlent un bon français... et souvent un bon anglais aussi... eh bien j'ai pourtant entendu à plusieurs reprises des gens se plaindre que les gens de l'hôtel ne comprenaient pas toujours bien quand on leur parlait (en français)!!!
("Pis y comprennent jamais rien icitte en plus!", ai-je entendu un homme ajouter en conclusion de son argument avec le représentant... Très édifiant, je vous jure, et dans un joual à faire pâlir les personnages des Chroniques du plateau Mont-Royal de Tremblay).
Un seul conseil à ces touristes-là: n'allez pas en Allemagne, en République Tchèque ou en Bolivie, pour ne nommer que trois pays où j'ai dû me débrouiller dans une langue autre que le français!
--
Et c'est là que j'ai compris quelque chose: La très grande majorité des touristes présents dans le tout inclus sont peut-être dans un autre pays, mais ce ne sont pas des voyageurs. Ce ne sont même pas des gens qui veulent voyager.
En fait, ils sont là pour tenter de passer une semaine chez eux, mais au soleil à la place de l'hiver. Mais la dernière chose qu'ils désirent, c'est quelque chose de différents de chez eux. Il ne faut donc pas s'étonner de les voir se plaindre pour tout ce qui est différent, et comprendre que leur but est l'exact opposé du mien, moi qui recherche constamment l'inconnu, la nouveauté, le dépaysement et l'aventure!
Appelez ça une révélation. Un couple me racontait qu'ils voyageaient beaucoup eux aussi; Cancun, Acapulco, Varadero, Punta Cana, Orlando... j'ai compris qu'ils ne voyagent pas, mais passent du temps d'hiver au chaud, dans des enclaves conçues pour ressembler à l'Amérique du Nord au soleil pour ne pas dépayser le touristes de tout inclus.
J'avoue que pour ma part, c'est un concept très étrange que celui de voyager sans vouloir découvrir, mais il faut de tout pour faire un monde, alors je me dis que si ça les rend heureux de le faire, alors tant mieux pour eux...
(Évidemment, on se demande si ça les rends vraiment heureux, quand on voit l'intensité de leurs plaintes et lamentations une fois sur place, mais coup donc, c'est leur problème, pas le mien).
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J'ai gardé le mot de la fin pour un homme au début de la soixantaine (je serai gentil et tairai son prénom) qui m'a beaucoup diverti par ses propos.
La première fois que je l'ai vu, il conversait depuis cinq bonnes minutes avec une fontaine sans eua de la cour intérieur du Carisol, à quelques mètres du bar. Bar qu'il a atteint malgré un tanguage dans sa démarche. Il m'a alors confié (c'était ma première soirée sur place): "Esti que c'est plate icitte! [...] Chu là depuis une semaine, y m'en reste encore une autre... Criss que cé long".
(Il a ensuite commandé quelque chose à Alberto, le barman, et ce dernier n'a rien compris. "Criss qui comprenennt rien icitte!" s'est-il exclamé. Interrogé du regard, j'ai dû avouer à Alberto que moi non plus je n'avais rien saisi du joual saoul de mon nouvel ami).
J'allais le revoir (toujours seul) à quelques reprises, toujours saoul, même à 10h le matin (hum, vive les tout inclus, le bar est ouvert, imaginez...).
Puis, il allait prendre place dans le même bus que moi en direction de l'aéroport et en voyant les constructions sur la route, en campagne, les arrêts de bus, les voitures et maisons, il commentait: "Criss que cé pauvre icitte... cé ça le comuniste!" [Je peux vous assurer qu'il n'a jamais vu la pauvreté que j'ai vue en Équateur, au Nicaragua, au Guatemala ou en Bolivie, qui n'a rien de comparable à celle, relative, de Cuba].
Enfin, devant tant de dépaysement qui passait le long de la route devant ses yeux, il a fini par dire: "Cé ça qu'y auraient dû venir nous montrer, sti!"...
Le Ils visait j'imagine, le représentant, qui n'avait pas encore assez prit notre touriste en main à son goût, malgré les excursions proposées, malgré le tout inclus... Misère...
Au moins, il m'aura fait rire et fourni une anecdote amusante pour ce blog...
(Est-ce utile de préciser que pour ma part, c'était la sixième fois que je voyais le paysage le long de cette route, suite à mes quelques déplacements en indépendant?).
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Habituellement, j'achète un billet d'avion et me débrouille rendu sur place. Cette fois-ci, j'ai opté pour une alternative qui - étrangement - était moins chère que le seul billet d'avion en indépendant: le tout inclus.
C'était ma première fois en tout inclus, alors cet aspect de mon séjour là-bas était aussi une attraction en soi :-).
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Avis important: Avant de poursuivre votre lecture, un avertissement: Comme voyageur, j'ai l'habitude de me débrouiller seul, d'utiliser au maximum les ressources locales (bus, hébergement, resto, etc) et tendance à favoriser les dépenses dont l'argent va aux gens de l'endroit. Appelez ça un principe personnel. Aussi, comme je ne suis pas du genre "voyage organisé", j'évite généralement les foules et groupes de touristes. J'irais même plus loin; à part quelques exceptions, j'évite même les visites guidées: je suis peut-être prétentieux, mais généralement, je suis mon meilleur guide. Évidemment, je ne pars pas sans documentation, sans avoir lu sur le pays, la région, la ville ou l'attrait visité, donc, en général, je sais ce que je vais visiter, alors j'ai rarement besoin qu'un guide me l'explique. Parfois, un guide est utile - parfois même essentiel - mais c'est rare, d'après mon expérience personelle. Aussi, les tours guidés ont deux défauts: Le premier est que chacun va au même rythme et concentre sa visite sur ce que le guide a prévu de couvrir, la seconde, c'est que vous êtes coïncé dans un groupe, ce qui vous empêche parfois de passer du temps là où ça vous semble le plus intéressant. Certains lecteurs se souviendront peut-être d'un week-end à New York, où j'ai profité du transport et de l'hébergement inclus, mais que j'ai abandonné le groupe en arrivant le vendredi et je les ai rattrapés juste avant le retour le dimanche; c'est vous dire comment j'aime voyager en groupe/guide.
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Ceci étant précisé, voici les avantages et les désavantages du tout inclus de mon point de vue de vagabond novice en la matière.
Le premier avantage dans ce cas précis était le coût. Comme les grossistes achètent en gros et nolisent des places d'avion, le séjour de 8 jours me revenait moins cher que si j'avais payé mon billet d'avion seul. Corrolaire; les nuits passées à l'hôtel et les repas pris au resto de l'hôtel ne me coûtaient rien.
On pourrait argumenter sur l'avantage de ne pas avoir à chercher d'hébergement ou de resto ou de transport pour s'y rendre, puisque tout est inclus, mais comme voyageur indépendant, je n'ai jamais eu de problème avec ces éléments qui pour moi, font partie du voyage et de l'aventure.
C'est donc un point neutre en ce qui me concerne.
Du côté des désavantages, pour celui qui voyage comme moi et qui n'a pas pour but de se reposer sur la plage ou au bar de la piscine du resort, il y en a quelques-uns, et ils peuvent être majeurs dans certains cas.
Le plus grand désavantage est la localisation des resorts.
À Santiago (mais c'est vrai de la plupart des resort dans les pays autour des Caraïbes et du Golfe du Mexique), l'hôtel était situé à une heure de bus de l'aéroport et de la ville de Santiago. Bref, nowhere, en campagne. Autrement dit, quand on est isolé, on a peu de recours pour se procurrer du transport autrement qu'en taxi privé (plus cher, plus compliqué) ou avec le représentant et les tours organisés (beaucoup plus cher, aucune liberté, et l'argent ne va pas à un habitant local, mais à la compagnie qui organise votre séjour). On est donc un peu coïncé sur place parfois. L'exemple le plus patent est le soir de l'arrivée, ou le matin du jour du départ, puisqu'il n'y a rien à visiter proche du resort, impossible de déambuler simplement dans la ville en visitant certains quartiers tard le soir ou tôt le matin.
Second désavantage de taille; la perte de temps dû au fait que nous sommes un groupe. Par exemple, l'avion se pose le mercredi à 17h40 mais avec le taponnage et quelques touristes qui n'arrivent pas à trouver le bus ou le représentant, on ne part de là qu'une heure plus tard... en étant à une heure de l'hôtel, tout ceci nous fait perdre quelques heures déjà.
En indépendant, même en taxi de l'aéroport au centre-ville de Santiago, j'aurais été prêt à visiter des choses à 18h15, 18h30... alors que là, je me retrouvais à la campagne, "libre" vers 19h30...
La perte de temps s'est fait ressentir un peu plus le lendemain, car le meeting du représentant (c'est là où on vous explique le fonctionnement, l'hôtel, ce qui est compris, comment obtenir ceci ou cela, et que l'on peut réserver des excursions de groupes) avait lieu à 9h (anglais) et 9h30 (français). Mélangé au troisième désavantage majeur (voir plus loin), j'ai pu réserver une excursion pour le mardi suivant et "sortir" du meeting et du groupe vers 10h45.
Comme nous ne pouvions partir qu'en taxi vers la ville (à une heure de route) et qu'un taxi, une fois appelé, mettait environ 45 min à 1h pour venir nous prendre, ce second jour pouvait donc débuter avec des visites de la ville vers 13h... J'ai donc exploré les environs de l'hôtel, fait de la plongée, et remis mes explorations urbaines et extérieures au lendemain.
Le troisième désavantage important... c'est la présence d'une foule d'autres touristes... qui eux, préfèrent le tout inclus, être pris en main et les excursions de groupe. Le problème n'est pas tant leur présence (plusieurs sont bien sympathiques d'ailleurs), mais le fait qu'un nombre important n'écoute pas le représentant, se plaignent de tout et rien, pose cent fois la même question, bref, certains nous font perdre un temps fou!
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Côté pratico-pratique, je me suis donc rendu à Santiago le surlendemain de mon arrivée, avec l'intention d'y passer quelques jours et d'éventuellement, aller visiter la ville de Baracoa dans la province voisine de Guantamano. Je n'ai pas eu de difficulté à me trouver une chambre dans une casa particular, mais quand vint le temps de m'informer pour les billets de bus pour le lendemain vers Baracoa, j'ai eu la mauvaise surprise d'apprendre que le bus était complet, et qu'en fait, il me faudrait attendre deux jours pour en prendre un. Soit, mais je ne pouvait pas acheter de billet de retour, puisqu'à Cuba, il faut être dans la ville du départ pour acheter. J'aurais donc dû me rendre à Baracoa et acheter le retour sur place. Le problème, c'est que si le bus du lendemain de mon arrivée est complet, je devrai attendre... au risque de rater l'avion qui m'attend pour le retour après ma semaine (dont la seconde journée a été en partie perdue grâce aux procédures du tout inclus)... Vous voyez où cet aspect du voyage est énervant pour un voyageur comme moi?
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En fait, une partie de ces inconvénients peuvent être évités si on peut choisir un hotel qui est localisé très près d'une ville, ville qui possède un terminal de bus la reliant à d'autres villes. (Sinon, si vous voulez opter pour le tout inclus afin d'économiser sur l'avion, alors en débarquant de l'avion, filez en ville en indépendant, vous viendrez de gagner pratiquement une journée et demie!)
Le problème, évidemment, c'est de localiser l'endroit avec précisoin, car les sites de grossistes et d'agents vous vendent le tout inclus, sans préciser l'adresse exacte, mais en se contentant de mentions comme "à x km de l'aéroport", "à x minutes de la ville", ou "directement sur la plage"...
Or, "à x minutes de la ville", quand vous n'êtes pas dans la ville, ça peut vouloir dire qu'il passe un taxi/bus deux fois par semaine à cet endroit et qu'il met x minutes pour vous emmener en ville... Bonne chance!
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Bon, me connaissant, vous avez pu voir que j'ai exploré Santiago plus à fond, et effectué quelques excursions de mon cru dans la Sierra Maestra en me dénichant un vélo et un cheval, entre autres...
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Que dire d'autres, sinon que donner quelques exemples de conversations et autres attraits que j'ai capté pendant ce séjour en tout inclus?
Gardez à l'esprit que je n'ai eu aucun contact avec une bonne partie des autres touristes et que ceux que j'ai côtoyé étaient pour la plupart fort sympathiques.
Mais évidemment, ceux qui marquent l'imagination et les souvenirs, ce sont souvent les pires. Et j'imagine que mon séjour est probablement représentatif de tous les séjours du genre (cette estimation étant effectué après discussion avec mon représentant sur place - qui possède son lot d'anecdotes savoureuses - et avoir été témoin de la formation de quelques étudiants en tourisme à Cancun l'an dernier à pareille date)...
Allons-y donc pour quelques perles de tout inclus.
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Sans vouloir me répéter, je mentionnerai que le couple qui se plaignait des moustiques dans leur chambre - alors qu'ils dormait fenêtre et porte ouverte - relançait encore le représentant après une demi-heure en lui demandant ce qu'il allait faire à ce propos. (Hum, excusez-moi, il y a des moustiques dans votre jungle, qu'allez-vous faire? Hehehe).
Il y a ceux qui n'écoutent pas le représentant qui leur explique que les serviettes de plage et piscine doivent être contrôlées et rapportées, sinon, c'est 25 pesos. Évidemment, ce sont eux qui "égarent" leur serviette et qui hurlent qu'ils ne veulent pas payer ce prix là. "Je l'ai pas volé, sti, je l'ai pardu! Je paye pas 25 piasss pour une câlisse de serviette!"
Réponse du représentant: "Bof, si vous ne voulez pas sortir de Cuba, madame..." :-)
On se plaint de la lenteur du service au resto (c'est un buffet, hum hum), en disant: "Je sais que c'est pas un cinq étoiles, mais..." (sous entendu: mais je voudrais le personnel nombreux et rapide comme dans un 5 étoiles).
Une dame trouvait "ordinaire" que l'hotel ne place pas des chaises de plage sur la portion de plage publique, dans une baie située à l'est de notre section (et à dix minutes à pied de l'hôtel)...
Un couple s'est plaint pendant une heure pour avoir une chambre à l'étage plutôt qu'au rez-de-chaussée, avec un balcon qui a vue sur la piscine... Évidemment (comme ils étaient logés entre ma section et la réception/resto), j'ai pu constater qu'ils n'étaient jamais sur le balcon!
Ma préférée demeure ces nombreux touristes qui se plaignaient de l'absence de toaster pour leur pain le matin. Hahaha!!! Le buffet offrait des oeux brouillés, des omelettes, trois sortes de pain, dont un grillé, diverses céréales, des fruits, des viandes et des fromages, avec jus, café... mais pas de toaster, un scandale!! :-))
Le moins que je puisse dire, c'est que ces gens ne survivraient pas cinq minutes en indépendant!
Ce qui m'amène aux commentaires sur la langue: j'ai déjà mentionné que plusieurs cubains de la province de Santiago parlent un bon français... et souvent un bon anglais aussi... eh bien j'ai pourtant entendu à plusieurs reprises des gens se plaindre que les gens de l'hôtel ne comprenaient pas toujours bien quand on leur parlait (en français)!!!
("Pis y comprennent jamais rien icitte en plus!", ai-je entendu un homme ajouter en conclusion de son argument avec le représentant... Très édifiant, je vous jure, et dans un joual à faire pâlir les personnages des Chroniques du plateau Mont-Royal de Tremblay).
Un seul conseil à ces touristes-là: n'allez pas en Allemagne, en République Tchèque ou en Bolivie, pour ne nommer que trois pays où j'ai dû me débrouiller dans une langue autre que le français!
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Et c'est là que j'ai compris quelque chose: La très grande majorité des touristes présents dans le tout inclus sont peut-être dans un autre pays, mais ce ne sont pas des voyageurs. Ce ne sont même pas des gens qui veulent voyager.
En fait, ils sont là pour tenter de passer une semaine chez eux, mais au soleil à la place de l'hiver. Mais la dernière chose qu'ils désirent, c'est quelque chose de différents de chez eux. Il ne faut donc pas s'étonner de les voir se plaindre pour tout ce qui est différent, et comprendre que leur but est l'exact opposé du mien, moi qui recherche constamment l'inconnu, la nouveauté, le dépaysement et l'aventure!
Appelez ça une révélation. Un couple me racontait qu'ils voyageaient beaucoup eux aussi; Cancun, Acapulco, Varadero, Punta Cana, Orlando... j'ai compris qu'ils ne voyagent pas, mais passent du temps d'hiver au chaud, dans des enclaves conçues pour ressembler à l'Amérique du Nord au soleil pour ne pas dépayser le touristes de tout inclus.
J'avoue que pour ma part, c'est un concept très étrange que celui de voyager sans vouloir découvrir, mais il faut de tout pour faire un monde, alors je me dis que si ça les rend heureux de le faire, alors tant mieux pour eux...
(Évidemment, on se demande si ça les rends vraiment heureux, quand on voit l'intensité de leurs plaintes et lamentations une fois sur place, mais coup donc, c'est leur problème, pas le mien).
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J'ai gardé le mot de la fin pour un homme au début de la soixantaine (je serai gentil et tairai son prénom) qui m'a beaucoup diverti par ses propos.
La première fois que je l'ai vu, il conversait depuis cinq bonnes minutes avec une fontaine sans eua de la cour intérieur du Carisol, à quelques mètres du bar. Bar qu'il a atteint malgré un tanguage dans sa démarche. Il m'a alors confié (c'était ma première soirée sur place): "Esti que c'est plate icitte! [...] Chu là depuis une semaine, y m'en reste encore une autre... Criss que cé long".
(Il a ensuite commandé quelque chose à Alberto, le barman, et ce dernier n'a rien compris. "Criss qui comprenennt rien icitte!" s'est-il exclamé. Interrogé du regard, j'ai dû avouer à Alberto que moi non plus je n'avais rien saisi du joual saoul de mon nouvel ami).
J'allais le revoir (toujours seul) à quelques reprises, toujours saoul, même à 10h le matin (hum, vive les tout inclus, le bar est ouvert, imaginez...).
Puis, il allait prendre place dans le même bus que moi en direction de l'aéroport et en voyant les constructions sur la route, en campagne, les arrêts de bus, les voitures et maisons, il commentait: "Criss que cé pauvre icitte... cé ça le comuniste!" [Je peux vous assurer qu'il n'a jamais vu la pauvreté que j'ai vue en Équateur, au Nicaragua, au Guatemala ou en Bolivie, qui n'a rien de comparable à celle, relative, de Cuba].
Enfin, devant tant de dépaysement qui passait le long de la route devant ses yeux, il a fini par dire: "Cé ça qu'y auraient dû venir nous montrer, sti!"...
Le Ils visait j'imagine, le représentant, qui n'avait pas encore assez prit notre touriste en main à son goût, malgré les excursions proposées, malgré le tout inclus... Misère...
Au moins, il m'aura fait rire et fourni une anecdote amusante pour ce blog...
(Est-ce utile de préciser que pour ma part, c'était la sixième fois que je voyais le paysage le long de cette route, suite à mes quelques déplacements en indépendant?).
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mardi 29 janvier 2008
Petit mot croisé d'inspiration cubaine.
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Voyage-2008-Cub
Je m'emmerdais un peu dans l'avion, alors j'ai conçu ce petit mot croisé en m'inspirant de mon voyage à Cuba.
J'en publie ici une version (format JPG) que vous pouvez sauvegarder en cliquant dessus.
Mais il est plus simple d'en télécharger une version PDF imprimable (8 1/2 x 14), si vous préférez.
Bonne chance!
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p.s. La solution sera publiée sur demande.
El castillo del Morro San Pedro de la Roca
Libellés :
Cuba,
Voyage-2008-Cub
El Castillo del Morro San Pedro de la Roca est une forteresse érigée le long de la baie de Santiago de Cuba pour protéger le secteur contre les pirates.
On parle évidemment du 17e siècle, alors que les Caraïbes étaient le théâtre de prédilection de pirates, flibustiers, corsaires et autres sympathiques individus du nouveau monde navigable.
El Morro, comme on l'appelle aujourd'hui, est une forteresse ouverte aux visites touristiques. À part la forteresse elle-même, on peut aussi y visiter un petit musée de la piraterie, qui explique les différences entre les pirates, les corsaires et d'autres âmes charitables des Caraïbes de l'époque, en faisant une place de choix aux plus célèbres d'entre eux à avoir croisé le fer à Cuba.
Le site de la forteresse est une merveille pour prendre des photos, avec des vues aussi impressionnantes que les fortifications, les vieux canons, les tours et les créneaux.
(Ce billet existe aussi pour prouver que Cuba a aussi des attraits touristiques tradtionnels.)
Et comme une image vaut mille mots...
On a certainement déplacé ce canon, qui fait maintenant face à la route menant à El Morro, que l'on aperçoit en arrière-plan à notre arrivée.
Le fort est érigé sur une plate-forme surplombant l'entrée de la baie de Santiago, avec une vue imprenable sur la baie et la Mer des Caraïbes.
Une équipe de professionnels prenait des photos thématiques et filmait un documentaire avec des modèles. J'ai capté cette «pose», à l'abri d'un muret, alors que le photographe fait face au modèle. J'aimais l'idée d'avoir la mer en arrière-plan. Cinq minutes plus tôt, le même modèle portait une robe de mariée...
Même si El MOrro est loin d'être le premier fort que je visite, c'est toujours amusant d'imaginer la vie des pirates et de poser avec ces canons antiques.
Cette cloche servait à alerter les 150 soldats postés au Castillo en cas d'attaque ou de danger venant de la mer. On dit qu'El Morro était imprenable, mais en 1662, un pirate le prit facilement, puisque la forteresse avait été malencontreusement laissée sans surveillance...
Une vue sur l'entrée de la baie, prise du niveau le plus élevé de la forteresse. J'aime la vue sur les montagnes de la Sierra Maestra à l'arrière sur ce cliché.
Vue directe sur la Mer des Caraïbes... Mais où est Jack Sparrow?
Cette vue d'ensemble, similaire à une vue précédente, nous permet de mieux distinguer la rive de l'autre côté de l'entrée de la baie.
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On parle évidemment du 17e siècle, alors que les Caraïbes étaient le théâtre de prédilection de pirates, flibustiers, corsaires et autres sympathiques individus du nouveau monde navigable.
El Morro, comme on l'appelle aujourd'hui, est une forteresse ouverte aux visites touristiques. À part la forteresse elle-même, on peut aussi y visiter un petit musée de la piraterie, qui explique les différences entre les pirates, les corsaires et d'autres âmes charitables des Caraïbes de l'époque, en faisant une place de choix aux plus célèbres d'entre eux à avoir croisé le fer à Cuba.
Le site de la forteresse est une merveille pour prendre des photos, avec des vues aussi impressionnantes que les fortifications, les vieux canons, les tours et les créneaux.
(Ce billet existe aussi pour prouver que Cuba a aussi des attraits touristiques tradtionnels.)
Et comme une image vaut mille mots...
On a certainement déplacé ce canon, qui fait maintenant face à la route menant à El Morro, que l'on aperçoit en arrière-plan à notre arrivée.
Le fort est érigé sur une plate-forme surplombant l'entrée de la baie de Santiago, avec une vue imprenable sur la baie et la Mer des Caraïbes.
Une équipe de professionnels prenait des photos thématiques et filmait un documentaire avec des modèles. J'ai capté cette «pose», à l'abri d'un muret, alors que le photographe fait face au modèle. J'aimais l'idée d'avoir la mer en arrière-plan. Cinq minutes plus tôt, le même modèle portait une robe de mariée...
Même si El MOrro est loin d'être le premier fort que je visite, c'est toujours amusant d'imaginer la vie des pirates et de poser avec ces canons antiques.
Cette cloche servait à alerter les 150 soldats postés au Castillo en cas d'attaque ou de danger venant de la mer. On dit qu'El Morro était imprenable, mais en 1662, un pirate le prit facilement, puisque la forteresse avait été malencontreusement laissée sans surveillance...
Une vue sur l'entrée de la baie, prise du niveau le plus élevé de la forteresse. J'aime la vue sur les montagnes de la Sierra Maestra à l'arrière sur ce cliché.
Vue directe sur la Mer des Caraïbes... Mais où est Jack Sparrow?
Cette vue d'ensemble, similaire à une vue précédente, nous permet de mieux distinguer la rive de l'autre côté de l'entrée de la baie.
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dimanche 27 janvier 2008
Pourquoi j'ai acheté du Havana Club et n'achèterai pas de Bacardi
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Voyage-2008-Cub
Parmi les produits les plus renommés de Cuba, on retrouve le rhum. Le rhum est un alcool de canne à sucre, tiré de la fermentation de la mélasse, puis de sa distillation et filtration. C'est, lorsque bien préparé, un alcool d'une aussi bonne qualité que les meilleurs cognacs (ceci étant un avis personnel), puisque le processus (à double distillation) est similaire, et que le résultat peut donner un rhum dont la dégustation rappelle les bons cognacs.
Au museo del ron, à Santiago, on dit même que le rhum est un cognac de canne à sucre et que le cognac est un rhum de raisin...
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On peut trouver au Canada des rhums d'un peu partout dans les Caraïbes, y compris de Cuba.
J'ai malgré tout décidé de rapporter une bonne bouteille de rhum cubain pour deux raisons. La première, c'est évidemment que la bouteille, même payée en pesos convertibles, revient à peu près au tiers du prix de la SAQ au Québec. La seconde est strictement romantique; ce rhum sera meilleur puisque je sais que je l'ai acheté et rapporté moi-même. Psychologiquement, l'absence d'étiquette d'importation lui donne une saveur... unique.
Une fois la décision de rapporter une bonne bouteille prise, reste à savoir quel rhum rapporter. Pour ma part, j'ai opté pour un Havana Club ambré vieilli 7 ans en fût de chêne.
Je ne savais pas en effectuant cet achat, que je posais un geste politique qui dépasse le simple achat d'un produit cubain.
Pour votre information, si vous désirez en faire l'expérience, la SAQ vous l'offre, mais sans le souvenir de la petite tienda où vous l'auriez payé en pesos, ni les odeurs de la calle Aguilera de Santiago où est située cette tienda.
La SAQ offre également plusieurs marques de rhum... D'autres Havana Club sont disponibles, ainsi que des Bacardi, une marque célèbre, qui a pris ses racines à Cuba, justement.
Mais après ma visite à Cuba, je n'achèterai pas de Bacardi. Et attention, même si vous pouvez trouver un rhum Havana Club aux États-Unis, il ne s'agit pas du tout d'un rhum cubain (l'embargo), mais plutôt d'un rhum Bacardi...
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L'empire Bacardi a été fondé par un immigrant espagnol installé à Cuba, qui a décidé de rafiner le processus de fermentation et distillation de la mélasse de canne à sucre. Le résultat a donné un rhum aussi fin que des bons cognacs, et la production de cet excellente eau-de-vie allait se répandre dans plusieurs pays des Caraïbes. La famille Bacardi s'est ensuite mêlé de politique à Cuba, particulièrement pendant la guerre d'indépendance, militant pour Cuba contre l'Espagne, avec l'appui des États-Unis. Financièrement parlant, c'était la décision logique, puisque les producteurs cubains devaient alors verser de fortes redevances à l'Espagne, alors qu'après l'indépendance, c'était bien plus payant.
La fierté cubaine de l'empire Bacardi ne s'étendait pas à ses propres employés ou ses concitoyens, toutefois. Sous les divers régimes supportés par les américains, Cuba était un peu le bordel des Amériques, et le rhum allait faire la fortune de la famille Bacardi, puisque la main d'oeuvre était fort bon marché.
Entre en scène Fidel Castro et ses révolutionnaires. Après la victoire, dans le but de redistribuer la richesse à tous les cubains, le nouveau gouvernement nationalise les plantations et les usines, dont la distillerie de Bacardi à Santiago. Refusant un accord de partenariat et une somme compensattoire, Bacardi quitte Cuba et s'installe aux Bahamas, où abonde la canne à sucre... et la main d'oeuvre bon marché. Bacardi produit depuis divers rhum dans la région et commercialise un Havana Club aux USA.... alors que la marque originale est distribuée par un partenariat cubano-français.
Après son déménagement, l'empire Bacardi allait financer divers mouvements contre-révolutionnaires, dont l'attaque de la Baie des cochons, et a contribuer à la fondation de groupes d'extrême droite américains militant pour un renversement du gouvernement Castro.
En 1996, alors que le gouvernement américain passait une loi (appelé Helms-Burton act pendant son élaboration, désormais appelée "Libertad", hum) pour renforcer l'embargo contre Cuba, on raconte que le groupe Bacardi militait tellement pour passer cette loi, qu'on l'appelait en coulisse le Helms-Bacardi Act. (Bacardi a nié toute implication dans ces divers actes, bien sûr, alors prenez mon commentaire comme un éditorial).
Pourquoi s'impliquent-ils de la sorte? La loi en question stipule entre autres choses, que le régime cubain devrait remettre tous les avoirs nationalisés à leurs propriétaires américains originaux...
Notez que ces informations ne proviennent pas de Cuba, mais d'un livre sur l'empire Bacardi et d'autres sources sur Internet dont un article publié suite à l'implication d'une des Spice Girls (!) dans le conflit (un article reproduit ici.). Ce livre va d'ailleurs très loin, liant la famille Bacardi à des attaques terroristes sur Cuba, le financement des contristes ayant mené la guerre civile au Nicaragua et traite des liens de la famille avec la CIA... et l'administration Bush.
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Dans un élan d'honnêteté qui étonne de la part d'un régime que l'on qualifie de "totalitaire", à Cuba, on honnore plutôt la famille Bacardi d'avant la révolution pour ses réalisations, et le musée des beaux arts fondé par Emilio Bacardi Moreau porte toujours son nom à Santiago.
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Dans ses publicités, Bacardi continue d'exploiter ses racines cubaines, en entourant ses produits de l'ambiance du quartier latin de Santiago, même s'ils n'y ont produit aucun rhum depuis près de 50 ans. Et on utilise toujours le nom de Havana Club puisque Bacardi a réussi à faire casser en territoire américain le copyright déposé par le distributeur français sur ce nom!
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Bref, le système politique cubain actuel est loin d'être parfait, mais comme je suis totalement contre l'embargo et la loi Helms-Burton, je ne financerai pas Bacardi en achetant leur rhum et ferai de ma consomation future un geste politique. Voilà.
Et je dégusterai le Havana Club original avec une raison supplémentaire de l'apprécier.
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Photo: Quelques souvenirs et artefatcs rapportés de Cuba, dont une bouteille de Havana Club, du vrai.
Au museo del ron, à Santiago, on dit même que le rhum est un cognac de canne à sucre et que le cognac est un rhum de raisin...
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On peut trouver au Canada des rhums d'un peu partout dans les Caraïbes, y compris de Cuba.
J'ai malgré tout décidé de rapporter une bonne bouteille de rhum cubain pour deux raisons. La première, c'est évidemment que la bouteille, même payée en pesos convertibles, revient à peu près au tiers du prix de la SAQ au Québec. La seconde est strictement romantique; ce rhum sera meilleur puisque je sais que je l'ai acheté et rapporté moi-même. Psychologiquement, l'absence d'étiquette d'importation lui donne une saveur... unique.
Une fois la décision de rapporter une bonne bouteille prise, reste à savoir quel rhum rapporter. Pour ma part, j'ai opté pour un Havana Club ambré vieilli 7 ans en fût de chêne.
Je ne savais pas en effectuant cet achat, que je posais un geste politique qui dépasse le simple achat d'un produit cubain.
Pour votre information, si vous désirez en faire l'expérience, la SAQ vous l'offre, mais sans le souvenir de la petite tienda où vous l'auriez payé en pesos, ni les odeurs de la calle Aguilera de Santiago où est située cette tienda.
La SAQ offre également plusieurs marques de rhum... D'autres Havana Club sont disponibles, ainsi que des Bacardi, une marque célèbre, qui a pris ses racines à Cuba, justement.
Mais après ma visite à Cuba, je n'achèterai pas de Bacardi. Et attention, même si vous pouvez trouver un rhum Havana Club aux États-Unis, il ne s'agit pas du tout d'un rhum cubain (l'embargo), mais plutôt d'un rhum Bacardi...
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L'empire Bacardi a été fondé par un immigrant espagnol installé à Cuba, qui a décidé de rafiner le processus de fermentation et distillation de la mélasse de canne à sucre. Le résultat a donné un rhum aussi fin que des bons cognacs, et la production de cet excellente eau-de-vie allait se répandre dans plusieurs pays des Caraïbes. La famille Bacardi s'est ensuite mêlé de politique à Cuba, particulièrement pendant la guerre d'indépendance, militant pour Cuba contre l'Espagne, avec l'appui des États-Unis. Financièrement parlant, c'était la décision logique, puisque les producteurs cubains devaient alors verser de fortes redevances à l'Espagne, alors qu'après l'indépendance, c'était bien plus payant.
La fierté cubaine de l'empire Bacardi ne s'étendait pas à ses propres employés ou ses concitoyens, toutefois. Sous les divers régimes supportés par les américains, Cuba était un peu le bordel des Amériques, et le rhum allait faire la fortune de la famille Bacardi, puisque la main d'oeuvre était fort bon marché.
Entre en scène Fidel Castro et ses révolutionnaires. Après la victoire, dans le but de redistribuer la richesse à tous les cubains, le nouveau gouvernement nationalise les plantations et les usines, dont la distillerie de Bacardi à Santiago. Refusant un accord de partenariat et une somme compensattoire, Bacardi quitte Cuba et s'installe aux Bahamas, où abonde la canne à sucre... et la main d'oeuvre bon marché. Bacardi produit depuis divers rhum dans la région et commercialise un Havana Club aux USA.... alors que la marque originale est distribuée par un partenariat cubano-français.
Après son déménagement, l'empire Bacardi allait financer divers mouvements contre-révolutionnaires, dont l'attaque de la Baie des cochons, et a contribuer à la fondation de groupes d'extrême droite américains militant pour un renversement du gouvernement Castro.
En 1996, alors que le gouvernement américain passait une loi (appelé Helms-Burton act pendant son élaboration, désormais appelée "Libertad", hum) pour renforcer l'embargo contre Cuba, on raconte que le groupe Bacardi militait tellement pour passer cette loi, qu'on l'appelait en coulisse le Helms-Bacardi Act. (Bacardi a nié toute implication dans ces divers actes, bien sûr, alors prenez mon commentaire comme un éditorial).
Pourquoi s'impliquent-ils de la sorte? La loi en question stipule entre autres choses, que le régime cubain devrait remettre tous les avoirs nationalisés à leurs propriétaires américains originaux...
Notez que ces informations ne proviennent pas de Cuba, mais d'un livre sur l'empire Bacardi et d'autres sources sur Internet dont un article publié suite à l'implication d'une des Spice Girls (!) dans le conflit (un article reproduit ici.). Ce livre va d'ailleurs très loin, liant la famille Bacardi à des attaques terroristes sur Cuba, le financement des contristes ayant mené la guerre civile au Nicaragua et traite des liens de la famille avec la CIA... et l'administration Bush.
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Dans un élan d'honnêteté qui étonne de la part d'un régime que l'on qualifie de "totalitaire", à Cuba, on honnore plutôt la famille Bacardi d'avant la révolution pour ses réalisations, et le musée des beaux arts fondé par Emilio Bacardi Moreau porte toujours son nom à Santiago.
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Dans ses publicités, Bacardi continue d'exploiter ses racines cubaines, en entourant ses produits de l'ambiance du quartier latin de Santiago, même s'ils n'y ont produit aucun rhum depuis près de 50 ans. Et on utilise toujours le nom de Havana Club puisque Bacardi a réussi à faire casser en territoire américain le copyright déposé par le distributeur français sur ce nom!
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Bref, le système politique cubain actuel est loin d'être parfait, mais comme je suis totalement contre l'embargo et la loi Helms-Burton, je ne financerai pas Bacardi en achetant leur rhum et ferai de ma consomation future un geste politique. Voilà.
Et je dégusterai le Havana Club original avec une raison supplémentaire de l'apprécier.
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Photo: Quelques souvenirs et artefatcs rapportés de Cuba, dont une bouteille de Havana Club, du vrai.
Santiago de Cuba (3)
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Voyage-2008-Cub
Comme j'ai déjà publié deux billets-texte sur la ville de Santiago de Cuba, j'ai voulu lui faire justice avec quelques images commentées.
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Commençons par le commencement: la plus ancienne demeure de Santiago, érigée pour Velasquez lui-même, à l'origine. Cette casa fait aujourd-hui face au Parque cespedes, anciennement la Plaza de Armas, dans la plus pure tradition coloniale espagnole.
De l'autre côté de cette plaza centrale du vieux Santiago, on retrouve la cathédrale... et quelques Ladas bleu ciel, souvenirs de l'époque des échanges commerciaux avec le bloc soviétique.
El Cuartel Moncada, aujourd'hui un complexe écolier, porte encore les marques d'impacts des balles tirés par les révolutionnaires menés par Fidel Castro lors de cette première attaque armée qui allait lancer les activités directes du mouvement révolutionnaire.
Quartier populaire français, dans la basse ville de Santiago. On remarque, sur le toit de l'édifice aux balcons roses, le signe que le propriétaire est autorisé à louer les chambres de cette casa particular aux touristes.
La Casa del Te est située dans un édifice colonial plutôt bien préservé, dans le centre historique de Santiago.
L'escalinta Padre Pico, tel qu'on l'aperçoit sur les cartes postales en vente partout dans la province.
Cet édifice du 18e siècle a été reconstruit en grande partie et abrite aujourd'hui el Museo de la lucha clandestina.
Une vue du parvis de la mairie de Santiago, qui donne sur la calle Aguilera. Malheureusement pour ce visiteur-ci, intéressé par l'édifice, on n'entre pas dans l'ayuntamiento de Santiago.
On peut toutefois voir l'ayuntamiento de la terrasse située sur le toit de l'hôtel Casa Granda, pour peu qu'on en découvre l'existence. Le balcon du centre de la mairie est l'endroit duquel Fidel a prononcé son discours après la victoire finale du mouvement révolutionnaire cubain. Évidemment, à ce moment-là, la rue n'était (pas encore) occupée par des Ladas.
J'ai piqué cette vue par une fenêtre de côté de l'édifice de la Banque Royale du Canada. C'est relativement humble pour une succursale de la RBC, et c'est certainement la seule succursale de cette banque à montrer un portrait de Che Guevara sur le mur du fond.
En fin d'après-midi d'un vendredi ordinaire, dans le parc de la Plaza de Marte, ces jeunes garçons jouent une variante locale urbaine du baseball sous les regards de quelques jeunes filles.
Si jamais vous découvrez la terrasse sur le toit de la Casa Granda, commandez une Bucanero, une bière goûteuse mais relativement douce, fort rafraichissante pour les journées chaudes de Santiago. La vue ajoute au plaisir de déguster cette bière sur place.
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Commençons par le commencement: la plus ancienne demeure de Santiago, érigée pour Velasquez lui-même, à l'origine. Cette casa fait aujourd-hui face au Parque cespedes, anciennement la Plaza de Armas, dans la plus pure tradition coloniale espagnole.
De l'autre côté de cette plaza centrale du vieux Santiago, on retrouve la cathédrale... et quelques Ladas bleu ciel, souvenirs de l'époque des échanges commerciaux avec le bloc soviétique.
El Cuartel Moncada, aujourd'hui un complexe écolier, porte encore les marques d'impacts des balles tirés par les révolutionnaires menés par Fidel Castro lors de cette première attaque armée qui allait lancer les activités directes du mouvement révolutionnaire.
Quartier populaire français, dans la basse ville de Santiago. On remarque, sur le toit de l'édifice aux balcons roses, le signe que le propriétaire est autorisé à louer les chambres de cette casa particular aux touristes.
La Casa del Te est située dans un édifice colonial plutôt bien préservé, dans le centre historique de Santiago.
L'escalinta Padre Pico, tel qu'on l'aperçoit sur les cartes postales en vente partout dans la province.
Cet édifice du 18e siècle a été reconstruit en grande partie et abrite aujourd'hui el Museo de la lucha clandestina.
Une vue du parvis de la mairie de Santiago, qui donne sur la calle Aguilera. Malheureusement pour ce visiteur-ci, intéressé par l'édifice, on n'entre pas dans l'ayuntamiento de Santiago.
On peut toutefois voir l'ayuntamiento de la terrasse située sur le toit de l'hôtel Casa Granda, pour peu qu'on en découvre l'existence. Le balcon du centre de la mairie est l'endroit duquel Fidel a prononcé son discours après la victoire finale du mouvement révolutionnaire cubain. Évidemment, à ce moment-là, la rue n'était (pas encore) occupée par des Ladas.
J'ai piqué cette vue par une fenêtre de côté de l'édifice de la Banque Royale du Canada. C'est relativement humble pour une succursale de la RBC, et c'est certainement la seule succursale de cette banque à montrer un portrait de Che Guevara sur le mur du fond.
En fin d'après-midi d'un vendredi ordinaire, dans le parc de la Plaza de Marte, ces jeunes garçons jouent une variante locale urbaine du baseball sous les regards de quelques jeunes filles.
Si jamais vous découvrez la terrasse sur le toit de la Casa Granda, commandez une Bucanero, une bière goûteuse mais relativement douce, fort rafraichissante pour les journées chaudes de Santiago. La vue ajoute au plaisir de déguster cette bière sur place.
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samedi 26 janvier 2008
Affichage politique à Cuba
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Cuba,
L'affichage (et la culture par),
Voyage-2008-Cub
Évidemment, Cuba est l'un des endroits au monde où j'ai mis les pieds qui possède son lot d'affichage politique fort intéressant. L'angle est tellement différent de l'habituel affichage politique nord-américain ou européen...
Voyons voir ce que j'ai pu y capter en images.
Je traduis ce que j'y lis à mesure en commentant brièvement chaque affiche.
Une affirmation politique sous forme de leçon historique nous attend dès notre descente d'avion à l'aéroport de Santiago sous la forme d'un portrait de Che Guevara accompagné d'une copie de l'original «Hasta la victoria siempre», et de sa signature, «Che, comandante, amigo», tiré d'une célèbre lettre écrite à Fidel. Le ton est donné.
Dans les rues de Santiago, des banderoles affichant: «Du Moncada au 50e aniversaire de la révolution, unis au parti et à Fidel». Le Moncada est cette caserne attaquée par Fidel et ses révolutionnaires qui marquait le premier acte de révolution contre le régime Batista.
Capté le long de la route en sortant de Santiago, «Pour Cuba Libre» n'est pas un message anti-régime, bien au contraire. Il dénonce plutôt l'embargo américain sur l'ile. L'image sur l'affiche est une représentation de la caserne de Moncada.
Ce qui étonne sur cette affiche qui célèbre le 50e anniversaire de la révolution et que l'on retrouve dans la vitrine de certains commerces, ce n'est pas sa thématique, mais le fait qu'elle ait été produite par la ministère du tourisme...
Affiche faite maison ornant une petite habitation de campagne bien humble, et qui sort du cadre habituel de simple support au régime: «Cuba et Vénézuela, une seule famille», peut-on y lire.
Une affiche parmi tant d'autres, qui illustre et rappelle la révolution pour ne pas que les cubains la prenne pour acquis, on imagine. La chose a l'air futile, mais quand on revient au pays et note le recul du français alors que l'on prend les gains du passé pour acquis, on revois notre position sur l'affichage révolutionnaire cubain.
Une mauvaise photo, captée en vitesse, en autobus, à travers une fenêtre fermée... mais illustrant un message dénonçant l'embargo américain: «Non à l'embargo, un monde meilleur est possible».
L'école primaire de Baconao qui rappelle aux gens du coin qu' «un vote uni, c'est un vote pour la patrie».
Intégrée à la façade du complexe hospitalier "Materno Sur" de Santiago, l'inscription «La révolution, c'est construire», rappelle à tous qu'avant le régime actuel, il n'y avait pas d'hôpitaux acccessibles à tous.
À un rond point entre une route régionale de la province de Santiago et l'autoroute principale du pays, on peut lire sur cette grande affiche: «Vers le 50e anniversaire de la révolution avec la satisfaction du devoir accompli».
Celle-ci est une murale dans la partie musée du complexe écolier qu'est devenue la caserne du Moncada, lieu du début du mouvement révolutionaire. Les images de tortures sous l'ancien régime sont accompagnée d'une citation de Fidel expliquant que la caserne a servi à torturer les premiers révolutionnaires.
Un grand panneau le long de l'avenida de los libertadores de Santiago, soulignant «Du Mondaca au 50e anniversaire de la révolution».
À la campagne, aux abords du village de Baconao, ce particulier a affiché «Ensembles, avec Fidel, Raul et le parti.», ajoutant, en citant le Che «Jusqu'à la victoire, toujours».
Simplement parce qu'elles sont si différentes de nos affiches électorales, voici les posters de trois candidats dans le district no.1 de Santiago [photos et court c.v.], accompagnés d'instructions sur la méthode de vote.
Une autre enseigne captée sur la route à la sortie de Santiago de Cuba, avec l'iconographie des révolutionnaires victorieux et l'inscription: «Nous vaincrons», comme pour rappeler que malgré le 50e anniversaire, la révolution cubaine n'est pas totalement terminée.
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Voyons voir ce que j'ai pu y capter en images.
Je traduis ce que j'y lis à mesure en commentant brièvement chaque affiche.
Une affirmation politique sous forme de leçon historique nous attend dès notre descente d'avion à l'aéroport de Santiago sous la forme d'un portrait de Che Guevara accompagné d'une copie de l'original «Hasta la victoria siempre», et de sa signature, «Che, comandante, amigo», tiré d'une célèbre lettre écrite à Fidel. Le ton est donné.
Dans les rues de Santiago, des banderoles affichant: «Du Moncada au 50e aniversaire de la révolution, unis au parti et à Fidel». Le Moncada est cette caserne attaquée par Fidel et ses révolutionnaires qui marquait le premier acte de révolution contre le régime Batista.
Capté le long de la route en sortant de Santiago, «Pour Cuba Libre» n'est pas un message anti-régime, bien au contraire. Il dénonce plutôt l'embargo américain sur l'ile. L'image sur l'affiche est une représentation de la caserne de Moncada.
Ce qui étonne sur cette affiche qui célèbre le 50e anniversaire de la révolution et que l'on retrouve dans la vitrine de certains commerces, ce n'est pas sa thématique, mais le fait qu'elle ait été produite par la ministère du tourisme...
Affiche faite maison ornant une petite habitation de campagne bien humble, et qui sort du cadre habituel de simple support au régime: «Cuba et Vénézuela, une seule famille», peut-on y lire.
Une affiche parmi tant d'autres, qui illustre et rappelle la révolution pour ne pas que les cubains la prenne pour acquis, on imagine. La chose a l'air futile, mais quand on revient au pays et note le recul du français alors que l'on prend les gains du passé pour acquis, on revois notre position sur l'affichage révolutionnaire cubain.
Une mauvaise photo, captée en vitesse, en autobus, à travers une fenêtre fermée... mais illustrant un message dénonçant l'embargo américain: «Non à l'embargo, un monde meilleur est possible».
L'école primaire de Baconao qui rappelle aux gens du coin qu' «un vote uni, c'est un vote pour la patrie».
Intégrée à la façade du complexe hospitalier "Materno Sur" de Santiago, l'inscription «La révolution, c'est construire», rappelle à tous qu'avant le régime actuel, il n'y avait pas d'hôpitaux acccessibles à tous.
À un rond point entre une route régionale de la province de Santiago et l'autoroute principale du pays, on peut lire sur cette grande affiche: «Vers le 50e anniversaire de la révolution avec la satisfaction du devoir accompli».
Celle-ci est une murale dans la partie musée du complexe écolier qu'est devenue la caserne du Moncada, lieu du début du mouvement révolutionaire. Les images de tortures sous l'ancien régime sont accompagnée d'une citation de Fidel expliquant que la caserne a servi à torturer les premiers révolutionnaires.
Un grand panneau le long de l'avenida de los libertadores de Santiago, soulignant «Du Mondaca au 50e anniversaire de la révolution».
À la campagne, aux abords du village de Baconao, ce particulier a affiché «Ensembles, avec Fidel, Raul et le parti.», ajoutant, en citant le Che «Jusqu'à la victoire, toujours».
Simplement parce qu'elles sont si différentes de nos affiches électorales, voici les posters de trois candidats dans le district no.1 de Santiago [photos et court c.v.], accompagnés d'instructions sur la méthode de vote.
Une autre enseigne captée sur la route à la sortie de Santiago de Cuba, avec l'iconographie des révolutionnaires victorieux et l'inscription: «Nous vaincrons», comme pour rappeler que malgré le 50e anniversaire, la révolution cubaine n'est pas totalement terminée.
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Noche cubana
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Cuba,
Voyage-2008-Cub
Il n'y a rien comme une charmante ville coloniale pour faire des photos de nuit. Santiago et les environs m'ont permis de capter ces images nocturnes...
Pour commencer, cette photo prise avant la tombée de la nuit... Près de Playa Cazonal, le levé de la pleine lune sur paysage de palmiers et cocotiers. Au moins, on sait qu'on ne risque pas d'éclipse totale de soleil le lendemain :-).
El Parque Cespedes, la place centrale du vieux Santiago, éclairé par des lampadaires bas. Un parc sécuritaire, même la nuit.
Et juste en face, un classique de photo nocturne, la cathédrale. Celle de Santiago n'est pas directement éclairée, malheureusement. J'ai du utiliser l'éclairage du parc pour capter suffisamment de lumière.
L'édifice de la banque située au coin de Aguilera et General Lacret, ou San Pedro... Étrangement, même si les changements de noms de plusieurs rues du centre-ville remontent à la révolution, plusieurs anciens noms de rues sont encore indiqués aux intersections. Il n'est donc pas rare de se balader sur une rue à deux noms...
Les spectacles de danse de cabaret sont nombreux à Cuba. Rythmes endiablés, chorégraphies faites de mouvements fluides, et danseuses légèrement vêtues (la chaleur du climat, j'imagine, hehehe) sont de la partie lors de ces représentations. Cet exemple est relativement... habillé, d'ailleurs.
Sur la calle Herrera, on remarque que les vieilles voitures font de bons sujets nocturnes également.
Dans un billet précédent, j'ai publié une photo de jour de l'enseigne du Ciné Cuba. J'avoue que je préfère la version nocturne, qui a plus de charme.
Je n'ai pas de commentaire particulier sur cette photo, mais j'aime bien l'ambiance et le signe de cédez le passage à l'avant-plan. Pour l'anecdote, la fille qui attend sur le coin allait prendre un moto-taxi quelques secondes plus tard. Les moto-taxi sont en fait des gars à moto qui vous prennent avec eux sur le siège de leur moto pour vous emmener à votre destination. ls ont même un casque pour vous. Ben coup donc, j'avais finalement quelque chose à dire sur cette photo!
Parmi les nombreux petits spectacles offerts aux touristes des resorts, il y avait un cracheur/jongleur/avaleur de feu. Amusant, surtout pour les opportunités photos qu'il m'offrait grâce à ses jeux de lumière.
Le palacio provincial est le siège du gouvernement provincial de Santiago.
En face de la Plaza de Marte, une autre vieille voiture comme sujet principal.
Playa Cazonal, par un rare soir un peu nuageux, un coucher de soleil panoramique entre la plage et la Sierra.
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Pour commencer, cette photo prise avant la tombée de la nuit... Près de Playa Cazonal, le levé de la pleine lune sur paysage de palmiers et cocotiers. Au moins, on sait qu'on ne risque pas d'éclipse totale de soleil le lendemain :-).
El Parque Cespedes, la place centrale du vieux Santiago, éclairé par des lampadaires bas. Un parc sécuritaire, même la nuit.
Et juste en face, un classique de photo nocturne, la cathédrale. Celle de Santiago n'est pas directement éclairée, malheureusement. J'ai du utiliser l'éclairage du parc pour capter suffisamment de lumière.
L'édifice de la banque située au coin de Aguilera et General Lacret, ou San Pedro... Étrangement, même si les changements de noms de plusieurs rues du centre-ville remontent à la révolution, plusieurs anciens noms de rues sont encore indiqués aux intersections. Il n'est donc pas rare de se balader sur une rue à deux noms...
Les spectacles de danse de cabaret sont nombreux à Cuba. Rythmes endiablés, chorégraphies faites de mouvements fluides, et danseuses légèrement vêtues (la chaleur du climat, j'imagine, hehehe) sont de la partie lors de ces représentations. Cet exemple est relativement... habillé, d'ailleurs.
Sur la calle Herrera, on remarque que les vieilles voitures font de bons sujets nocturnes également.
Dans un billet précédent, j'ai publié une photo de jour de l'enseigne du Ciné Cuba. J'avoue que je préfère la version nocturne, qui a plus de charme.
Je n'ai pas de commentaire particulier sur cette photo, mais j'aime bien l'ambiance et le signe de cédez le passage à l'avant-plan. Pour l'anecdote, la fille qui attend sur le coin allait prendre un moto-taxi quelques secondes plus tard. Les moto-taxi sont en fait des gars à moto qui vous prennent avec eux sur le siège de leur moto pour vous emmener à votre destination. ls ont même un casque pour vous. Ben coup donc, j'avais finalement quelque chose à dire sur cette photo!
Parmi les nombreux petits spectacles offerts aux touristes des resorts, il y avait un cracheur/jongleur/avaleur de feu. Amusant, surtout pour les opportunités photos qu'il m'offrait grâce à ses jeux de lumière.
Le palacio provincial est le siège du gouvernement provincial de Santiago.
En face de la Plaza de Marte, une autre vieille voiture comme sujet principal.
Playa Cazonal, par un rare soir un peu nuageux, un coucher de soleil panoramique entre la plage et la Sierra.
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