mercredi 29 novembre 2023

Campeche de noche

Campeche étant une ville photogénique, j'en ai profité pour faire quelques photos nocturnes. Aussi, comme la ville est sur le bord du Golfe du Mexique, j'ai aussi profité de ses superbes couchers de soleil, en compagnie de centaines de résidents et voyageurs, profitant de l'incroyable Malecon - la promenade de plusieurs kilomètres aménagée en bord de mer.


L'ancienne église San Jose, juste avant le coucher du soleil.


Suze sous le portico de la bibliothèque de Campeche.


Calle 8, avec la lune quasi pleine qui surplombe le zocalo.


Les décorations des fêtes sont déjà installées sur la Calle 59.


Un aperçu des clochers de la cathédrale, avec la lune tout en haut.


Bastion San Juan de Dios, et porte aménagée au 20e siècle dans les fortifications.


Les arches de la grande bibliothèque de Campeche.


Suze qui remonte la Calle 59.


Coucher de soleil sur le Golfe du Mexique. À gauche, l'ange maya, une sculpture sur un très haut piédestal, comme en font foi les gens que l'ont voit en bas du monument sur la photo.


Le soleil vient de se coucher sur la mer.


Quelques minutes auparavant.


L'Esprit Vagabond, sur le Malecon, au bord du Golfe du Mexique *.
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* Crédit Photo: Suzie Nadeau.


mardi 28 novembre 2023

Les fortifications de Campeche et les pirates des Caraïbes (1e partie)

J'adore les villes fortifiées.

J'ai souvent parlé des fortifications des villes que je visitais, que ça soit récemment (Bologne et Florence l'an dernier), ou encore lors de voyages antérieurs, comme à Lucca ou à York.
Souvent, il ne reste que quelques vestiges, des portes ou des bouts de murs, mais rares sont les villes qui ont encore l'ensemble de leurs fortifications debout.
En Amérique, on pense évidemment à Québec, et parce qu'on a une ville au Québec qui est non seulement fortifiée mais a conservé ses remparts, on pourrait imaginer que la chose est relativement courante. Pourtant, en Amérique, les villes fortifiées sont rarissimes. Encore plus rares sont celles qui ont conservé des grands pans de leurs murs debout. (Il n'y a qu'à songer à Montréal, dont il ne reste à peu près rien des fortifications originales à part quelques indications ou vestiges de bas de mur).

C'est pourquoi Campeche apparait aussi unique; puisque la ville a été fortifiée, et a conservé la grande majorité de ses murs, et la totalité de ses bastions et portes originales.

J'ai donc exploré ces fortifications. On peut monter sur les murs à quelques endroits, ce que j'ai évidemment fait - il manque quelques segments, ce qui explique qu'on ne puisse parcourir l'ensemble au complet.


L'ensemble des murs de Campeche a été érigées dans les années 1600 pour protéger la ville des attaques de Pirates. Il y avait alors seulement deux portes pour entrer à Campeche; celle-ci, côté Golfe du Mexique, a été baptisée Puerta de Mar.


Bastion San Pedro, avec les restes d'un segment de muraille qui a été retiré au début du 20e siècle.


Bastion San Carlos, avec une vue sur le clocher de l'ancienne Église San Jose.


Vue sur les fortifications côté opposé à la mer. Au fond, Bastion San Juan de Dios; au milieu, Puerta de Tierra, la seule autre issue pour entrer ou sortir de la ville à part Puerta de Mar.


Une partie du bastion San Francisco.


Murailles. Au fond, le bastion San Francisco.


Vieux canon devant la Puerta de Tierra.


Vestiges de douves (et d'un pont de pierre les traversant) devant Puerta de Tierra.


Sur la Puerta de Tierra (il y a une cloche au-dessus de chacune des deux portes). Aujourd'hui, à part les accès via les segments de murs qui ont été retirés, il n'y a que 4 portes, puisqu'avec le temps, on a "percé" deux autres accès pour rendre la circulation vers et hors centro historico plus fluide. Comme les rues du centro sont étroites et à sens unique, l'ensemble demeure très calme côté trafic malgré les "nouvelles" portes.
Anecdote: Quand on visite cette portion des fortifications, l'entrée se fait par une mini porte en bois donnant sur un escalier de pierre, et le gardien verrouille la porte avec un gros cadenas une fois le visiteur entré, et il retourne è son poste sous la Puerta de Tierra. Quand le visiteur a terminé ses pérégrinations, la seule manière de sortir de là est de sonner la cloche pour prévenir le gardien, qui revient ouvrir la petite porte de bois.
Personnellement, juste le fait de sonner la cloche au-dessus de la porte (bong! bong!) valait le prix du billet d'entrée de ce secteur des fortifications, hehe :-).
(Prix d'entrée de 40 pesos, en passant, donc autour de 3$ CDN, pour déambuler sur les murs et sonner la cloche).


Poste de garde entre les bastions San Francisco et San Juan de Dios.


Un des segments entre deux bastions, par lequel le visiteur peut explorer les fortifications.


Les vieux canons sont évidemment incontournable dans ce genre d'endroit. Contrairement à d'autres villes, comme Québec (pour prendre un autre exemple américain), Campeche n'a jamais été fortifiée pour se défendre contre un envahisseur. Le but était réellement de faire stopper les attaques des pirates, qui croyaient la ville très riche. Fait amusant: Campeche était alors relativement pauvre, mais les pirates croyaient qu'il y avait de l'or et de l'argent qui devait transiter par ici vers l'Espagne, alors que ce n'était pas le cas. Les sacs de la ville ont cessés après la construction des fortifications.


Partie des murs près du Bastion Soledad, sur la Calle 8.


L'église San Juan de Dios et une partie des murs, près du bastion San Pedro. (Oui, contre-intuitif, l'église San Juan de Dios n'est pas du tout près du bastion du même nom).


Au tournant des murailles, sur la Calle 18, elle devient une sorte de ruelle piétonne où quelques marchands s'installent.


Puerta de Tierra qui donne sur la calle 59.


Suze qui déambule sur les fortifications près du Bastion San Carlos.


Puerta de mar, à la tombée de la  nuit.
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Miseà-jour: Il y a plus que ça dans les fortifications de Campeche, suite dans un second billet!

dimanche 26 novembre 2023

À Campeche, trop occupé à admirer la ville pour narrer mes journées

J'avais un excellent souvenir de mon très court passage de deux jours à Campeche en janvier 2007. Une des plus belles villes d'Amérique latine, sans aucune contestation possible.

Le présent séjour, un peu plus long, me permettra de bien implanter Campeche dans ma mémoire, en ayant le luxe d'en explorer plusieurs secteurs en détail, et surtout, en prenant mon temps.

Nous sommes arrivés à Campeche vendredi en fin de journée, et nous avons donc consacré cette fin de journée à faire une première balade dans le centre historique de la ville et à dénicher une épicerie et faire des provisions. Samedi, plus d'explorations - quelques billets à venir si je me donne le temps d'en rédiger les détails et de trier mes quelques 280 photos - mais pour le moment, en ce dimanche soir (déjà?), je vais laisser ici un album de quelques photos de Campeche, sans aucun ordre précis ni thématique particulière.

Campeche, c'est la capitale de l'État du même nom (nous avons donc encore changé d'état, après le Quintana Roo (une semaine en début de séjour) et le Yucatan (un mois). La ville a une très rare particularité en Amérique; elle était fortifiée, et une grande partie de ses fortifications sont encore debout. Belle exploration à y faire!

Voici donc mon premier survol photo de cette splendide ville où domine l'architecture coloniale espagnole.


Rues pavées, bordées de maisons colorées; mon genre de ville!


Dans le jardin de la cathédrale, la façade du musée (qui a certainement été la première chapelle).


Une section de la rue 59, entièrement piétonne, et décorée pour les fêtes qui s'en viennent.


Une des tours de la cathédrale, avec en perspective, quelques façades coloniales.


Chihuahua en chandail, au soleil, à 30 degrés. :-)


Arc-en-ciel sur le Golfe du Mexique.


L'Esprit Vagabond, à Campeche, près de 17 ans après son premier passage ici.


Coucher de soleil sur le Golfe du Mexique.

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mercredi 22 novembre 2023

L'incroyable Parque La Plancha de Mérida

Avant de quitter Mérida pour poursuivre notre séjour plus à l'ouest, je m'en voudrais de ne jamais avoir parlé du Parque La Plancha de Mérida, un spectaculaire exemple d'urbanisme moderne et de récupération et mise en valeur d'un ancien site semi-industriel.

J'ai parlé déjà de la revitalisation de la Calle 47, et de sa connexion avec la 60 (rue principale du centro historico), qui a aussi entreprit une cure de revitalisation, ainsi que du lien entre la 47 et du célèbre et historique Paseo de Montejo (menant au Monumento a la Patria).

Tous ces liens urbains démontrent une certaine vision d'ensemble qui doit être saluée; Mérida ne s'est pas contenté de réaliser deux ou trois micro-projets ici et là, sans liens entre eux; l'ensemble de ces éléments couvrent un vaste pan des quartiers centraux et rendent tout le secteur fort agréable à explorer.

La Calle 47, qui par donc de la 60, se rend, à son autre extrémité gastronomique, culturelle et touristique, au Parque La Plancha, nouvellement restauré et aménagé. En fait, ce gigantesque parc urbain a été officiellement été inauguré lundi dernier seulement, alors c'est un sujet tout neuf, et les citoyens de la ville étaient fort nombreux à s'y balader et profiter de ses installations en fin de journée hier. 

Aménagé en partie sur les anciennes voies ferrées, secteur semi-industriel, et à partir de l'ancienne gare ferroviaire de Mérida, le Parque couvre un territoire étonnamment vaste pour un parc nouvellement aménagé en plein centre-ville d'une métropole. (Le site officiel du gouvernement fait état d'une superficie de 19 hectares). En termes de parc urbain, rares sont les grandes villes qui peuvent se vanter d'avoir un parc aussi spectaculaire. Oui, on pense à Central Park, au parc du Mont-Royal, et à d'autres grands parcs urbains, mais j'avoue qu'en Amérique latine, c'était la première fois que je voyais un tel aménagement, aussi bien conçu, avec autant d'installations pour tous.

Le parc comporte des kilomètres de promenade, sous couvert ombragé ou au soleil, une promenade sur-élevée, des pistes cyclables, piste le jogging, un bassin d'eau peu profond (baignade permise), un grand lac artificiel, plusieurs installations de jeux d'enfants, deux gymnase publics pour adultes, une aire de restauration, des jeux d'eau, des fontaines, des boutiques et restaurants, un parc pour skateboard, un amphithéâtre en plein air, des terrains de sport, et un parc à chien qui n'est pas juste un enclos gazonné, mais bien un parc où on retrouve des dizaines d'équipements d'acrobatie canine ou de jeux et d'apprentissage pour votre compagnon. On y trouve des aires de picnic.

L'ensemble est non seulement respectueux de l'histoire du lieu, mais les installations intègrent des anciens wagons de train transformés en kiosques ou boutique, et il y a même un musée du rail aménagé dans des anciens wagons. Les quais de l'ancienne gare sont maintenant une promenade entre les rails, et l'édifice lui-même abrite une Université consacrée aux programmes artistiques.

Au moment de son inauguration, il restait encore deux ou trois secteurs dont l'aménagement n'était pas encore tout à fait complété (lors de notre passage, des travailleurs terminaient d'ériger quelques jeux d'enfants) et j'ai évidemment pris quelques photos de l'endroit.


Une petite partie de la promenade sur-élevée. La plus vaste partie du parc est située de l'autre côté de la montée que l'on voit à peine à l'horizon de cette photo tellement le parc est immense.


Wagon de train récupéré pour le décor et comme kiosque.


La promenade sur-élevée fourni de l'ombre et un abri aux marcheurs ou joggers qui décident d'emprunter la partie sous celle-ci. On voit aussi ici du mobilier urbain du genre qui parsème le parc.


Vue d'une partie du bassin d'eau et de l'esplanade. À gauche au fond, l'aire de restauration, à droite, sous les auvents, des structures de jeux d'enfants.


Autre wagon/locomotive qui trouve une seconde vie, le long du lac près de l'amphithéâtre.


On est aussi en train de mettre en valeur l'archéologie du site: ici, une "table tournante/rotative" qui permettait de réorienter les wagons de train sur les rails.


Un gigantesque drapeau du Mexique trône sur le site près du lac artificiel parsemé d'arbres et de plantes aquatiques.


Le bassin d'eau me permettait une belle réflexion du coucher de soleil.


Nous avons visité en fin de journée, et le parc est tellement grand que notre visite s'est étirée en soirée, d'où les photos de coucher de soleil ou semi-nocturnes. Ici, un wagon de train abrite maintenant un restaurant avec terrasse.


Retour sous la promenade sur-élevée vers la Calle 47. Ceci n'est pas une photo en noir et blanc, malgré les apparences.


Façade de l'ancienne gare, qui abrite aujourd'hui l'Université des arts. Certains élèves de musique trimballaient leurs instruments lors de notre visite, et on entendait même des élèves de chant d'opéra en train de pratiquer.

Le Parque La Plancha est d'autant plus impressionnant que son développement (d'ancien site laissé à l'abandon avec les vieux rails et les détritus industriels) a débuté le 20 septembre 2022. Que tout ça ait été élaboré et réalisé en à peine plus d'un an est proprement incroyable, quand on voit combien d'années sont nécessaires dans les villes du Québec pour réaliser le moindre petit aménagement de 500 pieds carrés. Et on se prend à envier Mérida d'avoir un urbaniste (ou une équipe) avec une telle vision d'ensemble et d'avoir réalisé un tel parc urbain.

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mardi 21 novembre 2023

Herbie et les choupettes de Mérida

Une autre lubie, après celle des noms de coins de rue... un souvenir de jeunesse.

Dans mon enfance, et même en début d'adolescence, quand la famille partait en road trip pour Québec ou Montréal (environ une fois par an à chacune de ces grandes villes), à partir du Lac St-Jean, la route pouvait être longue, et en l'absence de la technologie moderne, mes parents devaient quand même faire quelques efforts pour nous divertir tous les quatre afin que le périple ne soit pas trop pénible pour eux.

Je me souviens de plusieurs de ces trajets, où on chantait tous ensembles ou jouaient à des jeux (imaginaires) pendant que papa conduisait.

Un de ces jeux était de compter des points en étant le premier à voir une Volkswagen Beetle (Coccinelle) et pour marquer le point, il fallait mentionner "Choupette" suivi de la couleur de la voiture aperçue. Évidemment, dans les années 70, il y avait assez de ces voitures en circulation pour que le jeu vaille la peine d'être joué, ce qui n'est clairement plus le cas aujourd'hui... sauf peut-être à Mérida.

Dès mon arrivée, j'ai remarqué la présence de quelques choupettes, et me suis amusé à les photographier.

Choupette, pour ceux qui l'ignorent, était le nom de la voiture autonome dotée d'une personnalité dans la série de films produits par Disney dans les années 70 et mettant en scène une de ces Volkswagen Beetle. (The Love bug étant le premier film de la série). Évidemment, dans ces années-là, je voyais les films en version française, d'où Choupette. Dans la version originale, le nom de l'auto était Herbie.

Bref, à Mérida, il y a de quoi jouer aux choupettes... et j'en ai donc photographié quelques unes, dont la plus célèbre de toutes (oui oui!):


J'ai trouvé Herbie, il vit à Mérida!


Choupette jaune, devant le 549A.


Choupette blanche, au numéro 476.


Autre choupette blanche, avec un porte-bagage.


Choupette bicolore!


Choupette rouge avec un pneu en arrière.


Choupette bleue sur la rue 57.


Choupette grise, camouflée dans le décor.


Choupette rutilante, blanche, sur fond rose.


Choupette multicolore à colibri et fleurs!


Choupette deux couleurs.


Choupette jaune avec une crevaison.


Choupette vert fluo.


Choupette indigo.


Choupette jaune!


Choupette blanche éclatante, avec un drapeau de l'Allemagne.


Choupette rouge.


Choupette modifiée!


Choupette maganée!


Choupette à l'ombre.


Choupette patchée noire et bleue.


Choupette blanche.


Choupette écarlate.


Choupette bleue égratignée.


Choupette marron.

Avec un total de 25 points, c'est moi qui gagne, je pense.

Ah, puis deux bonus, captées en fin de journée aujourd'hui, pas pu résister ;-)


Une demi-Choupette (et demi camionnette!)


Choupette... la plus maganée.

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