J'adore les villes fortifiées.
J'ai souvent parlé des fortifications des villes que je visitais, que ça soit récemment (Bologne et Florence l'an dernier), ou encore lors de voyages antérieurs, comme à Lucca ou à York.
Souvent, il ne reste que quelques vestiges, des portes ou des bouts de murs, mais rares sont les villes qui ont encore l'ensemble de leurs fortifications debout.
En Amérique, on pense évidemment à Québec, et parce qu'on a une ville au Québec qui est non seulement fortifiée mais a conservé ses remparts, on pourrait imaginer que la chose est relativement courante. Pourtant, en Amérique, les villes fortifiées sont rarissimes. Encore plus rares sont celles qui ont conservé des grands pans de leurs murs debout. (Il n'y a qu'à songer à Montréal, dont il ne reste à peu près rien des fortifications originales à part quelques indications ou vestiges de bas de mur).
C'est pourquoi Campeche apparait aussi unique; puisque la ville a été fortifiée, et a conservé la grande majorité de ses murs, et la totalité de ses bastions et portes originales.
J'ai donc exploré ces fortifications. On peut monter sur les murs à quelques endroits, ce que j'ai évidemment fait - il manque quelques segments, ce qui explique qu'on ne puisse parcourir l'ensemble au complet.
L'ensemble des murs de Campeche a été érigées dans les années 1600 pour protéger la ville des attaques de Pirates. Il y avait alors seulement deux portes pour entrer à Campeche; celle-ci, côté Golfe du Mexique, a été baptisée Puerta de Mar.
Bastion San Pedro, avec les restes d'un segment de muraille qui a été retiré au début du 20e siècle.
Bastion San Carlos, avec une vue sur le clocher de l'ancienne Église San Jose.
Vue sur les fortifications côté opposé à la mer. Au fond, Bastion San Juan de Dios; au milieu, Puerta de Tierra, la seule autre issue pour entrer ou sortir de la ville à part Puerta de Mar.
Une partie du bastion San Francisco.
Murailles. Au fond, le bastion San Francisco.
Vieux canon devant la Puerta de Tierra.
Vestiges de douves (et d'un pont de pierre les traversant) devant Puerta de Tierra.
Sur la Puerta de Tierra (il y a une cloche au-dessus de chacune des deux portes). Aujourd'hui, à part les accès via les segments de murs qui ont été retirés, il n'y a que 4 portes, puisqu'avec le temps, on a "percé" deux autres accès pour rendre la circulation vers et hors centro historico plus fluide. Comme les rues du centro sont étroites et à sens unique, l'ensemble demeure très calme côté trafic malgré les "nouvelles" portes.
Anecdote: Quand on visite cette portion des fortifications, l'entrée se fait par une mini porte en bois donnant sur un escalier de pierre, et le gardien verrouille la porte avec un gros cadenas une fois le visiteur entré, et il retourne è son poste sous la Puerta de Tierra. Quand le visiteur a terminé ses pérégrinations, la seule manière de sortir de là est de sonner la cloche pour prévenir le gardien, qui revient ouvrir la petite porte de bois.
Personnellement, juste le fait de sonner la cloche au-dessus de la porte (bong! bong!) valait le prix du billet d'entrée de ce secteur des fortifications, hehe :-).
(Prix d'entrée de 40 pesos, en passant, donc autour de 3$ CDN, pour déambuler sur les murs et sonner la cloche).
Poste de garde entre les bastions San Francisco et San Juan de Dios.
Un des segments entre deux bastions, par lequel le visiteur peut explorer les fortifications.
Les vieux canons sont évidemment incontournable dans ce genre d'endroit. Contrairement à d'autres villes, comme Québec (pour prendre un autre exemple américain), Campeche n'a jamais été fortifiée pour se défendre contre un envahisseur. Le but était réellement de faire stopper les attaques des pirates, qui croyaient la ville très riche. Fait amusant: Campeche était alors relativement pauvre, mais les pirates croyaient qu'il y avait de l'or et de l'argent qui devait transiter par ici vers l'Espagne, alors que ce n'était pas le cas. Les sacs de la ville ont cessés après la construction des fortifications.
Partie des murs près du Bastion Soledad, sur la Calle 8.
L'église San Juan de Dios et une partie des murs, près du bastion San Pedro. (Oui, contre-intuitif, l'église San Juan de Dios n'est pas du tout près du bastion du même nom).
Au tournant des murailles, sur la Calle 18, elle devient une sorte de ruelle piétonne où quelques marchands s'installent.
Puerta de Tierra qui donne sur la calle 59.
Suze qui déambule sur les fortifications près du Bastion San Carlos.
Puerta de mar, à la tombée de la nuit.
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