Santiago de Cuba (1)

Wow.
J'avoue que je suis ému de me trouver a Santiago de Cuba.
J'ai visite el Cuartel Moncada, qui était, avant la révolution, un poste militaire. Ce poste a été la cible de la premiere attaque de Fidel et quelques révolutionnaires contre le régime de Batista. Une partie du plan avait fonctionné, mais la prise del Cuartel a été un échec et Fidel a été emprisonné avant de s'exiler au Mexique... ou il devait rencontrer Ernesto Che Guevara et l'Histoire.
Sur l'immeuble principal del Cuartel Moncada, les marques laissés par les impacts des balles tirés par les révolutionnaires sont encore bien visibles. On raconte ici que Batista avait fait plastrer les trous et qu'apres la victoire de la révolution, Fidel a fait enlever ce plastrage, avec photos a l'appui! Aujourd'hui (depuis quelques temps apres la révolution en fait), le cuartel est une gigantesque complexe scolaire, une décision du gouvernement révolutionnaire qui marquait son orientation sociale.
Santiago est aussi la ville ou Fidel est entré glorieusement lors de la victoire révolutionnaire (D'autres commandantes s'occupaient des fronts du centre et de l'ouest de l'ile - Che a été le premier a entrer dans La Havane mais sans en faire trop, il attendait Fidel pour le grand triomphe). Lors de la victoire définitive et l'exil de Batista, Fidel a prononcé un discours historique du balcon de la municipalité - et ce balcon qui domine le parque Cespedes, il est situé juste en face de moi en ce moment-meme.
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Santiago a un charme certain. Ville latino assez typique de ce que j'ai pu voir ailleurs sur le continent, avec son architecture coloniale un peu deglingue par endroits.
Par contre, Santiago se distingue de la majorité des villes latinos que j'ai visité auparavant par plusieurs points:
Le trafic est peut-etre plus intense que le trafic occidental classique, mais il est de loin plus respectueux des piétons que partout ailleurs.
La ville elle-meme est étonnamment propre pour une ville latino du tiers-monde d'un million d'habitants. Ce n'est pas La Antigua Guatemala, mais c'est aussi propre que Campeche et cent fois mieux entretenu que plusieurs des grandes villes latinos.
Évidemment, il y a peu de commerces. Une tienda ici et là, mais ces choses sont rares ici. Incidemment, ce fait distingue particulierement Santiago par rapport aux typiques villes latinos, pleines de vendeurs de crap, d'artisanat, de produits divers, de CD et DVD pirates, et pleines de vendeurs ambulants qui vous offrent tout et rien sur la rue. Ce manque d'activités commerciales anarchiques se fait aussi ressentir sur le bruit ambiant. Ici, personne ne hurle pour vendre ses choses dans les rues, il n'y a pas de musique a tue-tete a tous les coins de rue, bref, c'est assez dépaysant, meme pour un voyageur habitué a la culture latino-américaine.
Santiago de Cuba est la seconde ville en importance du pays, qui est un pays relativement pauvre. Je ne sais pas si cette ville est représentative de l'ensemble de l'ile, mais je peux dire que contrairement a toutes les autres villes latinos d'importances, je n'ai pas vu de pauvreté extreme ici. Pas de mendiant (en fait, non, deux mendiants a l'entree de la Cathedrale), pas d'enfants qui viennent vous queter dans les rues ou dans les parcs, les gens n'ont pas l'air riches, évidemment, mais je n'ai vu personne vivre ou dormir dans la rue. Et je suis sorti du circuit typique du centro historico pour explorer quelques quartiers populaires. Et partout, on m'a regardé avec intéret mais salué avec respect également. S'il arrive que les gens demandent des choses (comme cette dame me demandant si j'avais du shampoing), ce n'est pas tant pour quémander le produit que pour obtenir un produit canadien, qui est de meilleur qualité que ce qu'on trouve dans les boutiques d'ici.
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Je vais donc poursuivre mes explorations de Santiago et revenir plus tard pour relater mes observations.
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Hasta pronto.