samedi 26 janvier 2008

Affichage politique à Cuba

Évidemment, Cuba est l'un des endroits au monde où j'ai mis les pieds qui possède son lot d'affichage politique fort intéressant. L'angle est tellement différent de l'habituel affichage politique nord-américain ou européen...
Voyons voir ce que j'ai pu y capter en images.
Je traduis ce que j'y lis à mesure en commentant brièvement chaque affiche.

Une affirmation politique sous forme de leçon historique nous attend dès notre descente d'avion à l'aéroport de Santiago sous la forme d'un portrait de Che Guevara accompagné d'une copie de l'original «Hasta la victoria siempre», et de sa signature, «Che, comandante, amigo», tiré d'une célèbre lettre écrite à Fidel. Le ton est donné.

Dans les rues de Santiago, des banderoles affichant: «Du Moncada au 50e aniversaire de la révolution, unis au parti et à Fidel». Le Moncada est cette caserne attaquée par Fidel et ses révolutionnaires qui marquait le premier acte de révolution contre le régime Batista.

Capté le long de la route en sortant de Santiago, «Pour Cuba Libre» n'est pas un message anti-régime, bien au contraire. Il dénonce plutôt l'embargo américain sur l'ile. L'image sur l'affiche est une représentation de la caserne de Moncada.

Ce qui étonne sur cette affiche qui célèbre le 50e anniversaire de la révolution et que l'on retrouve dans la vitrine de certains commerces, ce n'est pas sa thématique, mais le fait qu'elle ait été produite par la ministère du tourisme...

Affiche faite maison ornant une petite habitation de campagne bien humble, et qui sort du cadre habituel de simple support au régime: «Cuba et Vénézuela, une seule famille», peut-on y lire.

Une affiche parmi tant d'autres, qui illustre et rappelle la révolution pour ne pas que les cubains la prenne pour acquis, on imagine. La chose a l'air futile, mais quand on revient au pays et note le recul du français alors que l'on prend les gains du passé pour acquis, on revois notre position sur l'affichage révolutionnaire cubain.

Une mauvaise photo, captée en vitesse, en autobus, à travers une fenêtre fermée... mais illustrant un message dénonçant l'embargo américain: «Non à l'embargo, un monde meilleur est possible».

L'école primaire de Baconao qui rappelle aux gens du coin qu' «un vote uni, c'est un vote pour la patrie».

Intégrée à la façade du complexe hospitalier "Materno Sur" de Santiago, l'inscription «La révolution, c'est construire», rappelle à tous qu'avant le régime actuel, il n'y avait pas d'hôpitaux acccessibles à tous.

À un rond point entre une route régionale de la province de Santiago et l'autoroute principale du pays, on peut lire sur cette grande affiche: «Vers le 50e anniversaire de la révolution avec la satisfaction du devoir accompli».

Celle-ci est une murale dans la partie musée du complexe écolier qu'est devenue la caserne du Moncada, lieu du début du mouvement révolutionaire. Les images de tortures sous l'ancien régime sont accompagnée d'une citation de Fidel expliquant que la caserne a servi à torturer les premiers révolutionnaires.

Un grand panneau le long de l'avenida de los libertadores de Santiago, soulignant «Du Mondaca au 50e anniversaire de la révolution».

À la campagne, aux abords du village de Baconao, ce particulier a affiché «Ensembles, avec Fidel, Raul et le parti.», ajoutant, en citant le Che «Jusqu'à la victoire, toujours».

Simplement parce qu'elles sont si différentes de nos affiches électorales, voici les posters de trois candidats dans le district no.1 de Santiago [photos et court c.v.], accompagnés d'instructions sur la méthode de vote.

Une autre enseigne captée sur la route à la sortie de Santiago de Cuba, avec l'iconographie des révolutionnaires victorieux et l'inscription: «Nous vaincrons», comme pour rappeler que malgré le 50e anniversaire, la révolution cubaine n'est pas totalement terminée.
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