Santiago de Cuba (2)

... Suite de mes observatiosn sur Santiago de Cuba...
--
Il y a deux types de véhicules a Santiago (et a Cuba en général, d'apres ce que je comprends):
Il y a d'abord les grandes voitures américaines datant d'avant la révolution (donc 1959 et avant), toutes dans un état général impressionnant considérant l'age des véhicules et le manque de pieces ou d'argent pour les entretenir. Évidemment, l'absence d'hiver est un plus pour maintenir une mécanique et une carosserie en bon état.
Puis, il y a les voitures modernes, des coréennes, presque toujours des Hyunday, en fait.
--
Une chose qui attirera l'attention du voyageur qui a vu d'autres villes latinos - mais qu'un néophyte ne remarquera jamais - c'est la quasi absence de grilles de sécurité aux fenetres des maisons et commerces, barres qui sont présentes sur tous les édifices latinos des autres pays que j'ai visité. Absence totale, également, des tessons de bouteilles sur les murs de béton protecteur. En fait, les murs de bétons protecteurs sont tres rares eux-memes. Je n'ai vu que quelques gardiens armés (ceux accompagnant un fourgon entre deux banques et un a l'entré d'une banque), alors que chaque commerce de l'Equateur ou du Pérou avait son gardien armé a l'entrée (meme les pharmacie et épicerie a l'intérieur d'un cenre commercial moderne comme El Recreo de Quito avaient un garde armé). Enfin, partout a Santiago, on m'indique que c'est tranquillo (sécuritaire) et que les touristes ne courrent aucun danger.
--
Coté élections, j'ai noté que les six candidats dans le district no.1 de Santiago sont tous membres du Parti Communiste Cubain (PCC)... Quelques affiches ici et la parlent du vote a venir (c'est demain), Lionel Richie chante All night long dans les hauts parleurs du café Internet, des gens se baladent avec des petits paneaux invitant les gens a voter pour la Patria, a unir son vote pour lancer un message clair au gouvernement américain (vu comme un grand ennemi ici surtout a cause de cet embargo que l'on dénonce partout). Un homme dans le parque Cespedes porte un message adréssé a G.W. Bush et invite a supporter Fidel une fois de plus.
J'ai parlé avec diverses personnes a ce sujet (le régime, les élections, l'avenir), je vous reviendrai sur un billet consacré a ce sujet bientot (demain, j'imagine, jour des élections)...
--
L'ensemble des sites importants de Santiago sont concentrés sur le sujet de la revolucion, puisqu'elle a symboliquement débuté ici et que Fidel a annoncé la victoire ici également. J'ai mentionné el Cuartel Moncada, il y a aussi le tres intéressant Museo de la Lucha clandestina (Musée de la lutte clandestine), qui offre plusieurs artefatcs de la lutte dans le pays avant et pendant la guerrilla de la Sierra Maestra et qui rend hommage a ceux qui sont morts pour cette révolution. Enfin, on note sur diverses affiches un peu partout en ville que cete année marque le 50e anniversaire de la révolution cubaine.
--
A Santiago, je couche dans une casa particular, c'est dire, littéralement, chez l'habitant (casa particular signifie maison privée). Ma propriétaire s'appelle la Señora Dulce (la dame sucrée, amusant comme nom) et c'est une gentille vieille dame. La chambre est tres propre et a meme un climatiseur (tres tres vieux et bruyant, mais fonctionnel) et une salle de bain privée. Il y a sept livres laissés la pour les voyageurs de passage; six en francais et un an anglais. Du Truman Capote, du Francoise Sagan et un Dany Laferriere, Québécois d'origine Haitienne, "Le gout des jeunes filles". Un amusant tour du destin puisqu'Haiti n'est qu'a un saut d'ici. C'est une édition de 2005, chez Folio, achetée dans une FNAC en France pour 6,60 euros laissé ici après le 12 juillet 2006 par une Anais(?) Dubois d'apres une note inscrite en page de garde. Voyages, voyages...
--
Bon, je vous laisse a nouveau, j'ai rendez-vous pour prendre une voiture qui date des annés 50 pour me rendre au Castillo, forteresse qui protégeait Santiago des attaques de pirates... C'était, bien sur, bien avant Fidel et la révolution!