mercredi 1 octobre 2008

Woody Cinéma Barcelona

Woody.
Ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que je suis un fan de Woody Allen. Les films de Woody Allen m'ont toujours fait passer de bons moments, même si comme tout artiste, le cinéaste a ses bons moments et ses moins bons. Mais pour moi, même un Woody moyen est un plaisir de cinéphile, alors c'est toujours avec intérêt et excitation que je me rend voir un nouveau Woody Allen au cinéma. Je suis gâté, l'homme tourne avec la régularité d'un métronome depuis des décennies.
Pour des malheureuses raisons de distribution et de post-synchronisation, les Woody arrivent souvent au Québec en retard sur le reste de la planète, mais à part son Cassandra's Dream - impossible à trouver ici pour le moment - au moins, on nous les présente, et la plupart du temps, en salles.
La semaine dernière, j'ai donc vu avec beaucoup de plaisir le film Vicky Cristina Barcelona. Il faut dire que j'attendais le film depuis un certain temps déjà.
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Cinéma.
L'année 2008, pour le moment, a été une bonne année cinéma de mon point de vue. Il me semble que les films assez originaux, forts et divertissants se sont plus bousculés qu'en 2007. Une situation paradoxale puisque nous aurions du logiquement payer en originalité pour la grève des scénaristes hollywoodiens... Remarquez, la liste des meilleurs films de 2008 - ma liste à tout le moins - ne sera pas constituée que de films hollywoodiens, évidemment.
Vicky Cristina Barcelona (un titre très musical, non?) sera probablement de cette liste, et il se trouve à être un film indépendant américain, en partie financé par des capitaux espagnols (et catalans). Et le résultat est un pur bon film, divertissant, amusant, rafraichissant et stimulant. La plupart des critiques ont dit que c'était le meilleur Woody depuis des années (80% au tomatomètre).
Je ne ferai pas une longue critique du film, mais je ne peux pas passer sous silence la réalisation très bien maîtrisée, adulte et contemporaine. Woody vieillit bien, il s'adapte, explore toujours son art et s'amuse à tourner cette histoire d'été aussi douce qu'une brise méditerranéenne. Impossible de ne pas noter la direction photo, qui est splendide, offrant au cinéphile une chaleur contagieuse et des images d'une grande beauté. Javier Bardem en Juan Antonio libertin - et avec une coiffure qui lui sied mieux que dans No Country for Old Man -, la merveilleuse Penelope Cruz qui mérite une nomination à l'Oscar pour son intense interprétation de Maria Elena, la si jolie Rebecca Hall qui fait une Vicky drôle et attachante, voici trois autres bonnes raisons de voir le film. Et évidemment, si comme moi, vous êtes un fan de Scarlett Johansson, alors qu'attendez-vous?
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Barcelona.
On peut évidemment trouver triste que le film de Woody ait trouvé nos écrans seulement à l'automne, puisqu'il s'agit d'un film très estival, autant dans ses images que dans son scénario. Pourtant, n'hésitez pas si vous aimez les bons films dont la thématique repose sur les relations interpersonnelles. Plus encore, si vous aimez voyager, alors profitez-en pour découvrir, redécouvrir, ou encore revisiter la ville de Barcelone.
Pour y être passé à deux reprises en 2006, ça a bien sûr été un plaisir de voir les personnages du film errer dans des endroits connus et appréciés. Ce n'est pas un élément essentiel pour apprécier le film de Woody Allen, mais lorsque la chose se produit avec un film, c'est toujours une valeur artistique ajoutée - surtout quand on parle de l'héritage d'Antonio Gaudi.
Barcelona offre non seulement un excellent décor pour les personnages de Woody, mais la ville - et celle d'Oviedo, autre lieu de l'action du film - offre également le décor musical et léger qui convient parfaitement au ton du film. Plus encore, Woody réussi dans ce film quelque chose qui est rare au cinéma (et qui a aussi été réussi dans un autre excellent film de 2008, In Bruges), c'est de faire de la ville un des personnages du film. Ce n'est pas la première fois que le cinéaste utilise cet effet, il l'a fait souvent avec New York, mais c'est la première fois où il le fait avec une autre ville que New York. Et dans Vicky Cristina Barcelona comme dans In Bruges, il serait bien dommage de se priver d'un tel plaisir de cinéma.
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