La plupart des sujets et photos de ce billet portent sur des éléments qui échappent probablement à tous les visiteurs à Bologne, mais étant sur place plus longtemps que quelques jours, certains détails ont attiré mon attention. Voici donc, sans ordre ni plan précis, mes curiosités bolognaises.
Trou de serrure monumental ;-) Avouez que vous hésiteriez avant de déranger ce personnage en y insérant une clef dans la bouche!
J'ai parlé des portiques, aux planchers de céramiques, ici. Certains ont le nom des boutiques devant lequel ils se trouvent, comme celui-ci, du cinema teatro metropolitano. Le cinéma n'existe plus à cet endroit, mais le plancher de céramique marqué à son nom est demeuré.
Dans la plupart des endroits dans le monde, on enterre les morts. À Bologne, on les élève! Sans blague, j'ai retracé 5 de ces tombeaux surélevés dans la ville, 2 à la Piazza San Domenico, 3 dans la cour de l'église San Francisco. Après quelques recherches, j'ai découvert que cette pratique avait lieu au 13e et début 14e siècles, pour reconnaître l'apport d'un citoyen important, essentiellement lors du développement de l'université et de son école de droit.
Si la photo précédente représentait une tombe surélevée datant de l'an 1300, celle-ci, datant de 1289, est étonnante car elle a été intégrée dans un des murs de cet immeuble résidentiel! Mes recherches m'ont mené à comprendre que les citoyens élevés dans ces tombeaux n'étaient pas des gens d'église (cardinaux, évêques, etc.) ni des politiciens, mais des grands contributeurs à l'émergence de l'université (professeurs, chercheurs en droit romain, par exemple).
J'en ai vu des noms de rues étranges, dans mes voyage, mais celui-ci étonne quand même. Pas par son "étrangeté", mais par le fait que le nom existe encore aujourd'hui à Bologne. Cette rue Stalingrad (!), nommée en 1949 par la municipalité, n'a jamais changée depuis cette époque.
Celle-ci est amusante. C'est une statue datant de 1580 en honneur du (et représentant le) pape Grégoire XIII, (né Ugo Boncompagni, un natif de Bologne). Quand les troupes de Napoléon Bonaparte entrent en ville à la fin du 18e siècle, les citoyens craignent que comme ils détestent la papauté, ils ne fondent la statue de bronze pour en faire des canons. Ils ont donc modifié l'inscription au-dessus de la statue, en faisant un "portrait" de Saint-Petronius, saint patron et protecteur de la ville de Bologne. Les français n'ayant rien contre ce saint en particulier ont laissé la statue tranquille. L'inscription n'a jamais été modifiée, Grégoire XIII est donc encore identifié comme Saint Petronius aujourd'hui sur un des murs de l'hôtel de ville de la Piazza Maggiore.
Au fait, anecdote amusante, Grégoire XIII est le père du calendrier grégorien, que l'on utilise encore de nos jours.
Clin d'oeil rigolo plus qu'une curiosité locale, mais j'ai trouvé que les camions de livraison de la poste Italienne étaient beaucoup plus petits que ceux utilisés au Canada!
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Il y a fort à parier qu'un autre billet du genre fera suite à ces premières observations dans les semaines à venir.
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