samedi 17 septembre 2022

La Certosa: le cimetière monumental de Bologna - ou le Père Lachaise peut (presque) aller se rhabiller :-)

Je suis un grand fan du cimetière du Père Lachaise à Paris. Il faut dire que je suis un amateur de cimetière en général. On peut s'y balader en toute tranquillité, les lieux sont généralement calmes et portent à la réflexion, et en plus, même si on n'y connais pas les gens qui y reposent, les stèles et plaques racontent souvent une histoire, même si celle-ci est souvent sommaire.  Bref, j'aime ça me balader dans les cimetière, et évidemment, quand ceux-ci sont situés dans des lieux historiques, ça ajoute à l'intérêt. On me pardonnera donc la blague (à moitié) qui forme la seconde partie du titre de ce billet, c'est que j'ai visité un cimetière qui m'a beaucoup impressionné.

Car La Certosa, est un cimetière unique au monde. Il est situé un peu en retrait du centre-ville de Bologne, dans une ancienne abbaye fondée en 1334 à l'extérieur des fortifications de la ville. L'affaire s'est développée jusque vers la fin du 18e siècle, quand les troupes napoléoniennes s'emparent de la région et abolissent ces lieux de culte. L'abbaye est alors laissée à l'abandon... jusqu'au jour où on décide d'utiliser le terrain et les bâtiments (église, chapelles, cloitres, monastère, jardins, etc.) pour en faire un cimetière.


Comme les édifices ont tous été utilisés comme lieu de dernier repos, on retrouve donc des tombeaux dans l'ancienne église (ici, avec Suze qui me sert pour illustrer la grandeur du bâtiment).


La cour extérieure de l'église a été remplie de monuments et de cryptes, l'effet est saisissant (sous un ciel quasi biblique en plus).


Entre les colonnades de la cour, diverses pièces contiennent les tombes de centaines et de centaines de personnes. Sans avoir tout parcouru, nous avons pu voir des tombes qui dataient de 1824 à 2020, j'ai lu que le cimetière avait été instauré au début des années 1800.


Des centaines de tombeaux sont ornés de monuments grandioses, dont certains sont dans des alcôves comme celui-ci qui mesure plus de deux mètres.


Stèles et sculptures remplissent désormais les jardins de l'ancienne abbaye.


Autre vue d'une partie des "jardins'. 


L'abbaye comportait aussi 3 cloitres, assez vastes, dont le centre (habituellement des petits jardins géométriques) comme les couloirs sous les arches sont maintenant "habités" par les tombeaux familiaux.


Petit pavillon à l'intersection de deux cloitres et d'un jardin.


Quelques fresques ornent les arches d'un cloitre, sans que je n'ai pu déterminer si ces fresques dataient de l'époque de l'abbaye ou avaient été réalisées lors de l'installation de sépulture en ces lieux.


Quelques monuments funéraires sont assez particuliers...


Parcourir les grandes salles de l'abbaye est assez impressionnant - le silence qui y règne et la nouvelle vocation des lieux est assez incroyable. Je n'avais jamais vu un endroit similaire dans le monde.
En plus, nous avons croisé 3-4 visiteurs ici et là, mais vu la vastitude de l'endroit, nous étions virtuellement seuls dans toutes les pièces visitées.


Petite pièce en retrait à l'entrée d'un cloitre.


Une des pièces de l'ancienne abbaye, vue de la porte arrière, donc dos au monument funéraire principal occupant cette partie de la pièce.
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Même si le titre de ce billet comporte une boutade au sujet du Père Lachaise, j'avoue que si on lui retirait ses "résidents permanents" vedettes, il serait aujourd'hui moins célèbre que le cimetière monumental de La Certosa à Bologne, un endroit absolument unique.

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