Il est temps de vous avouer quelque chose.
Il y a une pistache dans la poche droite de mon polar.
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Il y a plusieurs mois, alors que nous étions dans la ville de Québec, Suzie et moi, mon amie a acheté un petit sac de pistaches. À un moment, elle est tombée sur une pistache qui n'était pas semi-ouverte, et a été incapable de briser la coque. Après avoir terminé son sac de pistaches, elle allait jeter la pistache coupable. J'ai pris la pistache en question, en disant à Suze que je l'ouvrirais plus tard avec un outil quelconque.
Et j'ai oublié la pistache.
--Cette pistache, bien au chaud dans la poche droite de mon polar, a donc fait le trajet de retour à Montréal.
Et elle y est resté quand le printemps est arrivé et que j'ai remisé mon polar.
Puis, je n'y ai pas repensé, et j'ai naturellement pris mon polar dans mon backpack pour mon voyage en Amérique du sud.
Depuis, cette pistache a effectué une longue traversée des Amériques; du Canada en Équateur, en passant par les États-Unis, puis au Pérou, en Bolivie, en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Chili.
Elle allait devenir la première pistache à traverser le continent américain en solo.
Et je dois vous dire que meme s'il y a quelque chose de totalement ridicule à l'idée, je trouve ca poétique comme destinée, pour une pistache.
Lors de son périple, elle a provoqué le dégout au moins une fois (Sophie à La Paz: "Yeurk, dégueu, tu fais moisir une pistache dans ton polar!"), a passé à deux doigts de prendre un bain de savon à lessive à Buenos Aires (mais j'ai pensé au dernier moment de la retirer du polar qui partait pour le lavage) et a failli prendre une tangeante différente de la mienne quand j'ai oublié mon polar dans un café internet de Santiago (pour ne le récupérer que le lendemain, pistache incluse). Bref, elle a vécu ses propres péripéties au cours des derniers mois.
Ah, au fait, elle n'est pas moisie du tout, ma pistache vagabonde. Et je ne sais pas trop quelle est la durée de vie moyenne d'une pistache, mais j'imagine que si celle-ci est resté bien camouflée à l'intérieur de sa coquille, elle aura vécu plus longtemps à l'abri des éléments, ce qui explique probablement sa longévité. De plus, les voyages gardent jeunes, non? :-)
Elle n'a pas souvent vu les sites visités, vous me direz (surtout que j'ai réalisé que je l'avais encore avec moi une fois rendu à La Paz et ne l'ai pas vraiment "sorti" souvent depuis).
Mais en voyage, comme dans la vie, ce n'est pas tant la destination qui importe, mais le fait de faire la route.
Car quand on grimpe dans un combis, un micro, un collectivo ou un bus, qui sait ce que j'on verra et croisera sur sa route?
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Voici quelques exemples de scènes récentes captées sur la route par l'oeil de ma caméra - dont la destinée était clairement de voyager et de regarder le monde, elle - en hommage aux aventures d'une pistache vagabonde!
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Le typique helper du combi, qui va faire le plein du réservoir de plastique dont il se servira pour remettre de l'essence dans le combi plus tard. Notez que meme quand on fait le plein directement avec le véhicule, je n'ai jamais vu l'opération s'effectuer avec le moteur éteint. Pas une seule fois en plus de 3 mois. Ici, on laisse le moteur tourner quand on fait le plein d'essence, cette observation vaut aussi pour les grand autobus.
Le typique helper du combi, qui va faire le plein du réservoir de plastique dont il se servira pour remettre de l'essence dans le combi plus tard. Notez que meme quand on fait le plein directement avec le véhicule, je n'ai jamais vu l'opération s'effectuer avec le moteur éteint. Pas une seule fois en plus de 3 mois. Ici, on laisse le moteur tourner quand on fait le plein d'essence, cette observation vaut aussi pour les grand autobus.
Cet homme, son ane et son chargement, me rappellent que la vie est bien différente loin de Lima et des grandes villes. Dans les Andes, c'est en grande majorité ce rythme de vie qui domine encore aujourd'hui.
Captation en mouvement, dans le combi de Chiclayo vers Sipan. Si je compare à plusieurs autres transports similaires, celui-ci offrait énormément d'espace aux passagers, comme on peut le voir ici. Et nous n'étions que 21 passagers! Tiens, le bidon d'essence au quart consommé... et une bombonne de gaz propane, le cargo habituel, quoi.
Le terminus de bus du pueblo entre Chiclayo et Sipan, lui aussi typique des petites villes et petits villages du Pérou.
Ici, le luxe, c'est la route qui est asphaltée.
À deux pas de l'église et de la plaza centrale de Tucume. Dans ces petites villes, on a pas besoin de s'éloigner beaucoup de l'église pour trouver des habitations très rustiques. Ici, le mur est solidifié par de la boue séchée.
En revenant de Catacaos vers Piura, un porteur de croix (notez la petite roue) qui effectue un pélerinage vers la cathédrale de Piura.
En revenant de Catacaos vers Piura, un porteur de croix (notez la petite roue) qui effectue un pélerinage vers la cathédrale de Piura.
Les Andes, c'est souvent aussi des déchets un peu partout en bordure des routes et meme dans les cours des maisons. La culture du ramassage des déchets, des poubelles et des sites d'enfouissements fait lentement son chemin mais dans les coins les plus reculés, ce n'est pas encore rendu.
Autre construction en foin séché ou en bambou... Près de Piura.
Cette photo représente mille photos. Il n'est pas facile de prendre des photos sur des routes cahoteuses à travers des fenetres de bus sales, alors quand j'ai eu l'opportunité de prendre quelques photos par une fenetre ouverte lors de ralentissement de bus entre Chiclayo et Piura, j'en ai profité pour ramasser quelques images des typiques maisons qui longent les routes et forment des sortes de petits pueblos informels. Il y a de ces pueblos partout dans les pays des Andes comme au nord du Chili. Ce ne sont pas des bidonvilles, mais ca n'en est pas trés éloigné.
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