Comme ce n'est pas mon premier séjour à Quito, je ne ferai pas le typique billet-photo "visite de la ville et de ses intérets touristiques". Et comme il s'agit de ma dernière semaine de voyage avant mon retour au pays, je me permettrai surtout, dans ce billet et les suivants, certaines notes éparses, des remarques et réflexions sur l'ensemble de mon périple de 4 mois sur le continent sud-américain. À moins, bien entendu, que quelque chose d'inhabituel ne se produise...
Voici donc quelques notes de voyage, en vrac, en cette fin de septembre 2007.
Les photos qui accompagnent ce billet ont toutes été prises à Quito, et sont là pour illustrer mon admiration pour cette ville que j'adore.
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Quito.
Quito, tiens, c'est la ville (à l'extérieur du Canada) dans le monde, où j'aurai passé le plus de temps ... Incidemment, Quito vient au 6e rang parmi toutes les villes du monde, concernant le temps où j'y ai été (Les 5 premières étant au Canada, bien entendu: Roberval, Montréal, St-Hyacinthe, Vancouver et Québec). La 7e de cette liste serait Paris, à moins que je ne fasse erreur.
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Suivi du séisme.
Il y a bien eu des dommages matériels suite au tremblement de terre de mardi dernier dans la province de Loja, mais aucune victime. Les dommages sont essentiellement des vitres fracassés, quelques habitations rustiques effondrées (ce qui est plus grave) et l'horloge et l'église San Jacinto de Alamor ont subi des dommages, aux vitraux, etc. En fait, il ne reste de l'horloge que le mécanisme et les aiguilles, tout le reste a été détruit. À part ça, les résidents près de l'épicentre ont été privés d'électricité pendant 8 heures.
Détail intéressant, ici, on ne peu pas qualifier le séisme de tremblement de terre (terremoto), on parle plutot de mouvement sismique/tellurique, puisque l'épicentre était à plus de 10 km de profondeur et que ce 10 km est un des facteurs qui permet de qualifier un séisme de tremblement de terre.
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Politique équatorienne.
Je reviens en Équateur au moment où il y a des élections majeures dans tout le pays. Pas des présidentielles, mais encore: Le 30 septembre prochain, les équatoriens iront aux urnes pour élire 130 membres de "L'Assemblée nationale". Ceci n'est pas un procesus habituel pour l'Équateur, c'est meme la toute première fois que le pays procède à cette élection. Lors des dernières présidentielles, la population a appuyé les réformes proposées par le président élu Rafael Correa (centre-gauche). Cette nouvelle Assemblée Nationale (inexistante auparavant) aura pour mandat premier d'écrire une nouvelle constitution pour l'Équateur, puis de devenir la branche législative du gouvernement. Actuellement, c'est le role du Congrès, mais le président Correa tiendra un référendum en avril prochain pour demander au peuple d'approuver la dissolution définitive du congrès, une institution dépasée et corrompue, selon plusieurs. Déjà, les candidats à l'Assemblée Nationale prennent position pour les réformes constitutionnelles, et on parle de changements majeurs, pas de simple patch à l'actuelle constitution. Il faut dire qu'avec huit présidents dans la dernière décennie (dont trois sont toujours en exil), le pays ne donne pas une image de grande stabilité. La campagne électorale a pris fin hier, et les gens ont donc trois jours de repos avant le vote du 30.
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Corruption en Équateur et au Canada.
Je viens d'apprendre que la publication de l'Indice de Transparence International 2007 a eu lieu hier. Cet indice permet de classifier les pays du monde selon un degré de corruption potentielle. On ne calcule pas ici la corruption réelle (comment pourrait-on?), mais l'indice est supposé etre calculé sur la base des infrasctructures existantes (dans chaque pays) qui permettent une bonne transparence politique et permettent le controle de la corruption. Il s'agit donc d'un indice de corruption potentielle.
Or selon la dernière publication de l'ITI, le Canada vient au premier rang dans les Amériques, avec 8,7 sur 10 (devant les É-U, avec 7,2 et le Chili à 7,0). L'Équateur se voit attribuer un épouvantable 2,1 (il ne devance que le Vénézuela qui obtient 2,0 et Haiti à 1,6).
Le résultat est étonnant (Mexico 3,5 v/s Argentine 2,9??), mais encore une fois, il s'agit de corruption potentielle, et non de corruption réelle.
La nouvelle m'a fait sourire ce matin. Malgré notre scandale des commandites, on reste le pays le moins corrompu de toutes les Amériques! :-)
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Oscar, El gato de la muerte.
necdote rapportée par un journal de Quito... Dans une pension pour personnes agées (Steer House), on a adopté un certain nombre d'animaux domestiques, pour accompagner les patients et les pensionnaires. Or un de ces animaux est un chat nommé Oscar. Et Oscar a démontré une incroyable habileté à accompagner les malades jusqu'à leur mort. Oscar file au troisième étage (patients en phase terminale), et s'installe avec un patient en particulier, et l'acompagne jusqu'à sa mort. Pendant ce temps, aucun autre patient ne décède. Par la suite, Oscar change de patient, et c'est celui-ci qui nous quitte peu après... Bref, Oscar semble sentir qui va etre le prochain patient à partir.
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Une question d'argent.
Une des choses que j'aime faire quand je voyage (et il s'agit de souvenirs relativement peu chers), c'est de conserver quelques exemplaires de la monnaie du pays visité avant de partir. Parfois, dépendant de la devise, je conserve meme qulques billets. Le présent voyage m'aura permis de ramasser quelques pièces et billets en plusieurs devises; Soles, Reales, Bolivianos, Pesos argentins, Pesos uruguayiens, Pesos chiliens... ainsi que deux billets particulièrement intéressants.
Le premier est un billet de 5 millions d'Intis, l'ancienne devise péruvienne (avant le Sol, qui a précédé le Nouveau Sol qui a présentement cours légal), alors que l'inflation était telle que la banque centrale devait émettre des billets de plus en plus importants.
L'autre billet est plus rare, il s'agit d'un billet de 20 Pesos cubains. Il ne serait pas si exceptionnel, s'il n'était pas daté de 1960, année pendant laquelle le président de la banque centrale de Cuba était Che Guevara. Le billet porte donc sa signature (Che).
L'Équateur est un pays décevant pour le collectioneur en moi, puisque la devise officielle est le dollar US (remarquez, j'y arrive avec un excellent timing, puisque mon dollar canadien vaut son pesant d'or ici). Par contre, j'ai trouvé quelques billets de milliers de Sucre, l'ancienne devise, d'avant la dolarisation. Aussi, l'Équateur utilise le dollar US, mais frappe sa propre monnaie (en pièces de 50, 25, 10, 5 et 1 cents) en plus d'utiliser les pièces de 1 $ que les américains détestent tant utiliser.
Une note sur les devises au Pérou. Inti signifie Soleil, en Quechua (la langue des Incas), et Sol signifie Soleil en espagnol. Après trois changements de devises, on utilise donc toujours le Soleil pour payer au Pérou.
Ils ont de l'imagination en Amérique du Sud, non? On paye avec du poids (peso), du soleil (Sol) ou du sucre (hehehe, pas pu m'en empecher).
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Content de revoir.
Alors que le retour à la maison se rapproche, je me rends compte qu'il n'y a que très peu de choses qui m'ont réellement manqué du pays, et pour la plupart d'entre elles, j'ai pu trouver un compromis, ou carrément la meme chose ici (sauf dans certains pays visités).
Ce qui m'aura le plus manqué, c'est évidemment le sushi! Me priver de mon repas préféré pendant quatre mois devrait en dire asez long sur mon désir d'explorer l'Amérique du Sud :-).
À part ça, mais dans une moindre mesure, je serai bien content de pouvoir me procurrer du bon café quand je veux, une fois à Montréal. Pour un amateur comme moi, ça a été la disette ici... À part l'Argentine, un pays d'amateurs de bon café - benis soient-ils - ce qu'on sert dans les Andes va de passable à totalement imbuvable. C'est pourquoi, meme si j'y ai eu accès à Santiago et Lima, symboliquement, Starbucks m'a manqué! :-)
Les vins et fromages. Difficile pour moi de me passer de ces délices combinés. Heureusement, une fois encore, l'Argentine est venu à mon secours, puisque dans plusieurs villes, on a pu trouver du camembert et du brie d'excellente qualité avec des vins locaux succulents. J'ai aussi miraculeusement trouvé un excellent camembert à Chiclayo! Disons qu'avec le retour à la maison, la variété et la qualité des fromages sera toujours disponible. Miam miam. Mais le vin sera cher, booouuu! :(
Sinon, la musique de chez nous fini toujours par me manquer un brin. J'ai eu accès à quelques pièces via le iPod de Suze pendant quelques semaines, mais je vais etre content de retrouver un accès total à ma musique une fois revenu chez nous. C'est fou ce que les chansons des Respectables, des Cowboys fringants ou de Pascale Picard, par exemple, peuvent provoquer des réactions émotives quand on est à l'étranger depuis/et pour longtemps.
Enfin, mentionnons une de mes passions, difficile à combler en voyage (toute destination confondue): Le cinéma! Il est disponible dans la plupart des grandes villes visitées, mais parfois dans les banlieues, parfois les horaires ne sont pas pratiques (différences culturelles), il y a le budget, la fatigue après certaines longues journées, l'impossibilité de louer ce qu'on a raté, etc. Bref, je n'ai pas vu assez de films!!! Le meilleur vu pendant mon voyage? Ratatouille. Le pire? The Quest (scénarisé par, et avec, Jean-Claude VanDamme, ça peut vous donner une idée!!!)
(Notez que j'ai quand meme vu les très bons Harry Potter and the Order of the Phoenix et The Bourne Ultimatum, j'ai pas tout raté, quand meme...).
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À suivre...
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