vendredi 4 juin 2010

Annette de printemps

Je n'ai pas eu le temps de vous parler de ma soirée avec Annette.
J'ai assisté à la première montréalaise - qui célébrait aussi le lancement de son nouvel album (en français): J'peux pas demander mieux - il y a deux semaines, et comme je partais le lendemain pour Boston, j'ai manqué de temps pour vous parler de cette soirée. je me reprends donc ici, avec un peu de retard.
Annette, c'est cette fransaskoise, dont j'avais glissé un mot lors de la sortie de l'album précédent (an anglais): You Gotta Laugh. Annette Campagne a un nom de famille rendu célèbre par elle, son frère et ses soeurs à l'époque où ils composaient le groupe Hart Rouge, avant qu'elle ne quitte le nid familial du groupe pour faire carrière solo. Les plus jeunes reconnaîtront également le nom de sa soeur Carmen, qui a fait le bonheur des touts petits pendant plusieurs années.
Même si je suis plus ou moins la carrière d'Annette depuis plusieurs années, je n'avais jamais vu Annette en spectacle; plus souvent qu'autrement, je suis à l'étranger lorsqu'elle se produit à Montréal.
Le hasard aura donc voulu que cette fois-ci, nous soyons tous les deux à Montréal en même temps (elle habite maintenant Régina) et j'en ai profité pour la voir enfin live, dans un environnement intime (Le Balcon, salle de 80 places, dans le Vieux Montréal).
Elle nous a interprété avec beaucoup de vigueur et d'entrain plusieurs de ses succès, incluant quelques nouvelles chansons, alternant français et anglais dans une généreuse prestation de deux heures. Dans cette salle intimiste, elle était accompagnée au clavier par son conjoint et à la guitare par sa soeur Michelle (membre de Hart Rouge, qui a aussi joué la choriste), un ensemble qui convenait parfaitement à l'endroit, ainsi qu'à la musique folk/rock d'Annette.
Elle est de ses artistes à qui la scène va bien; il y a des chanteurs comme ça qui, sur scène, réussissent à transcender ce qu'ils font en studio et c'est le cas d'Annette.
La présence de Michelle a aussi apporté une touche de complicité et d'humour à la soirée; les échanges entre les soeurs étant souvent amusants et sympathiques ("On la fait en anglais celle-là? Je ne pense pas que tu la connaisse en français. - Oh, chante-là dans n'importe quelle langue et je vais la connaître."). En plus, leurs voix se complètent à merveille.
Enfin, là où des chanteurs réussissent à leur mieux dans la tourmente et la peine, Annette réussi à éclairer la scène avec des textes fluides et souvent joyeux, sans qu'ils ne soient simplistes pour autant. Il n'y a qu'à écouter la pièce titre de son précédent album, You Gotta Laugh ou encore la pièce Ma fenêtre d'appartement sur son nouvel opus pour s'en convaincre. En un mot, ce soir là, je me suis dit que voilà une chanteuse à qui le bonheur va très bien. (Elle avoue elle-même être dans une période très heureuse dans sa vie, et le titre de son nouvel album confirme aussi cette impression).
Parmi les surprises, on notera l'interprétation de quelques pièces de Hart Rouge, mais aussi une chanson d'Alice Cooper (oui, oui, après avoir expliqué en quoi Alice Cooper était une des raisons pourquoi elle faisait ce métier!); Only Women Bleed. Impossible de ne pas remarquer la gamme de styles dans lesquels la chanteuse est à l'aise, lorsque Benoît Gagné (ex-membre des Colocs), armé de son trombone, est venu se joindre au trio pour un blues endiablé.
C'était donc une très agréable soirée, que cette première montréalaise.Merci Annette!
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