Je vous avais fait le coup des ruines en quittant Antigua pour le Honduras il y a un mois... Mais je n'avais pas tout (re)visité dans les ruines d'Antigua.
Comment passer quelques heures dans votre dernière journée à Antigua? Simple: visitez quelque ruine du 18e siècle et passez le reste du temps dans les trois mercados d'artisanat pour dépenser les quetzales qui vous restent! Comme ça, vous évitez d'avoir à changer des devises plus tard et rapportez quelques souvenirs.
Les ruines, donc... Je suis allé me balader dans celles du collège San Jeronimo, détruit comme plusieurs édifices de l'époque, par le tremblement de terre - celui de 1773 en ce qui concerne San Jeronimo.
Le collège a ceci de particulier: on n'y a jamais enseigné quoi que se soit. En effet, construit sans permis du Roi, il n'a jamais été officiellement utilisé comme collège. On avait même ordonné sa destruction, mais devant la beauté de l'édifice, l'ordre royal a été ignoré. On a pensé l'utiliser comme baraquement pour les douanes - et il l'a été en partie - mais certains trouvaient l'édifice trop beau pour cet usage.
Aujourd'hui, on peut voir ses quelques pièces aux vestiges empilés, autour d'un patio central avec une jolie fontaine (restaurée en partie: elle fonctionne).
La partie centrale avait deux étages - dont une mezzanine tout autour - on peut voir les trous sur les murs où entraient les poutres soutenant le plancher de celle-ci. Aujourd'hui, la végétation a repris une bonne partie des lieux, et ça fait de San Jeronimo un site particulièrement photogénique, avec ces jolies fleurs de toutes les couleurs.
Le collège est situé au coin nord-ouest du centro d'Antigua, c'est dire qu'il est un peu en retrait, et non loin des montagnes. Deux rues principales le longent... comme en témoigne d'ailleurs cette photo, avec un chicken bus qui passe (pour les observateurs).
Derrière le collège - mais sans en avoir jamais fait partie, comme en témoignent de plans datés de 1767 pour l'agrandissement de l'édifice - il y a une chapelle. Le billet d'entrée de San Jeronimo inclus la possibilité de visiter la chapelle derrière le collège. Il n'y a guère plus qu'un mur en partie restauré et la façade originale qui a survécu aux tremblements de terre. Étrangement, par contre, la chapelle ne fait toujours pas partie du site du collège, et n'est donc pas protégée comme monument historique au même titre que San Jeronimo... Elle est sous la garde d'un résident, qui habite sur les lieux... avec tout ce que ça engendre comme étrangeté (son pick-up, ses vidanges, etc).
D'ailleurs, le mur arrière du collège est laissé aux bons soins de ce monsieur - fort gentil en passant - qui y a fixé sa corde à linge, en plus des supports de l'abri de son camion...
Une de mes dernières photos personnelles de ce séjour en Amérique centrale: dans le patio central de San Jeronimo.
Deux escaliers donnent accès à deux minuscules portion de la mezzanine ayant survécu aux éléments. Par l'un de ces points de vue, on peut voir par delà des ruines, en ville, et même la silhouette jaune et blanche de La Merced, plus à l'est.
J'ai passé une petite heure à flâner dans les ruines de San Jeronimo, et croyez-le ou non, pendant toute cette heure, ce papillon a flâné sur le site avec moi (pas un papillon en général, pas plusieurs similaires, celui-là en particulier). Il allait et venait, sans se poser nulle part, passant de fleur en fleur, hésitant, puis disparaissant derrière un mur pour réapparaître quelques minutes plus tard à mes côtés. J'ai pris quelques photos hasardeuses jusqu'au moment où il s'est presque immobilisé (moins d'une seconde) au moment où je pointais justement mon objectif vers ses ailes orangées.
Cette rose de San Jeronimo illustre bien ce que je retiendrai du site: ruines coloniales du 18e siècle avec jolie fleur.
Un endroit charmant pour faire une dernière visite avant mon départ.
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