mardi 9 juillet 2013

Quelques agréables heures imprévues à Malaga

C’était un vol direct – donc sans surprises ni problèmes de correspondance – mais qui s’est avéré plutôt inconfortable, et opéré à bord d’un des plus vieux avions de la flotte d’Air Transat. La compagnie vise visiblement à réaliser des économies à tout prix. Certes, le billet, acheté une semaine auparavant, était le moins cher sur le marché, mais pour un vol transatlantique, et de nuit de surcroit, je ne m’attendais pas à ce qu’on ne fournisse ni couverture ni oreiller sans charger 7$ supplémentaire à bord. Que l’on charge pour ce genre de services lors de vols de 3-4h vers le Mexique ou Cuba n’est pas étonnant, mais pour un vol de nuit d’une durée de 7h, j’ai trouvé ça particulièrement cheap. Il faut dire que Transat a beau jeu; Malaga est essentiellement une destination de resort pour les touristes venant passer une semaine ou deux sur la Costa Brava, donc une clientèle habituée à ce genre de traitement.
Pour ma part, je pense que c’est le vol transatlantique le plus radin que j’ai pris dans ma vie de voyageur. Comme nous volions en plus sur un très vieil appareil – donc avec des sièges accusant leur âge, sans appui-tête ajustable pour dormir ni écran personnel pour les films ou autre divertissement – j’étais bien content d’atterrir dans les temps à Malaga ce matin. Heureusement, malgré des turbulences fréquentes mais pas très violentes, le vol s’est autrement très bien déroulé et un sympathique et très tranquille adolescent québécois d'origine algérienne était assis à nos côtés. Il allait rejoindre pour huit semaines ses grands parents - toujours habitants de l'Algérie - qui avaient loué une maison à malaga pour l'été.
Après les formalités douanières – très simples, je me suis senti plus bienvenu que lors de mon dernier passage de douanes étrangères – et un court trajet de métro/train de banlieue de l’aéroport vers le centro (trajet confortable à 1,70 euros, on est loin du 8$ qu’il faut payer à Montréal pour se taper la 747 sur la cahoteuse autoroute 20), nous avons raté le train de 10h40 vers Sevilla, et donc réservé des billets sur celui de 14h08. Un mal pour un bien, le délai nous a permis de nous offrir un petit déjeuner digne de ce nom (un délicieux sandwich de tortilla espanola accompagné d’un café con leché bien serré – le tout pour 2,50 euros), en plus de nous offrir le temps de nous balader dans le vieux centre-ville de Malaga.
Après cette balade imprévue à l’horaire, nous avons embarqué dans notre train, qui indiquait qu’il faisait un confortable 26 degrés au départ de Malaga. Nous avons admiré un moment le paysage aride du sud-est andalous, parsemé de champs d’oliviers et de tournesols, avant de succomber à la tentation de faire une sieste pour récupérer un peu du manque de sommeil et nous donner plus d’énergie pour combattre le décalage dès ce soir. Au moment d’écrire ces lignes – quelque part à l’ouest d’Osuna à trois quart d’heure de Sevilla, l’écran du train m’informe qu’il fait 41 degrés.
Bienvenue en Espagne, bienvenue en Andalousie.
L’Esprit Vagabond de retour en Espagne. Jour 1. Entre Osuna et Marchena.
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