Lors des invasions barbares, les slaves ont conquis la ville romaine de Salona. Les habitants de Salona se sont alors réfugiés en partie dans le palais de Dioclétien sur les rives de l'Adriatique dans ce qui allait devenir Split. Ils ont carrément occupé le palais, l'utilisant comme petite ville fortifiée. Ce faisant, ils le transformèrent en y créant des rues et en adaptant les édifices et en créant de nouveaux. Pendant une bonne partie du moyen-âge, les habitants de cette nouvelle cité ont occupé l'ancien palais, puis, alors que le danger d'invasion s'est amoindri, Split a pris de l'expansion vers l'ouest, avec un nouveau quartier médiéval s'établissant à l'extérieur de la porte de Fer du palais. Ce nouveau quartier, devenu au fil des siècles aussi grand que le palais romain original, allait former avec celui-ci ce qui est aujourd'hui le centre-ville de Split.
Split est donc, en un mot, une ville médiévale dans un palais romain. L'amalgame des genres et époques est souvent étonnant, mais le mariage improvisé fonctionne assez bien malgré tout. Sur cette photo, les restes de la porte de Fer doublés d'une arche ajoutée au moyen-âge.
Le centre-ville est donc un dédale de rues étroites et de ruelles à peine assez larges pour y passer en vélo, avec ici des arches, là des passerelles, le tout formant un ensemble hétéroclite rempli de boutiques et de restaurants.
Le centre de Split est aussi un quartier résidentiel. Au-dessus des boutiques ou des cafés, sont établis des résidences et appartements. Certaines des adaptations effectuées il y a longtemps laissent parfois bouche bée...
Même dans les coins où des édifices plus modernes ont été érigés dans les deux derniers siècles, on peut toujours voir des maisons ou des pans de murs qui datent de plusieurs centaines d'années auparavant. À Split, il semble que rien ne se perd.
Une partie du sous-sol du palais romain a été convertie en couloir à boutiques d'artisanat. Encore une fois, l'effet est assez singulier.
La cathédrale de Split est un édifice surprenant de plusieurs points de vue. Le premier est le fait qu'elle soit sise en plein milieu de ruines romaines. Elle est en fait érigée sur le site du mausolée de Dioclétien, celui-ci étant incorporé dans la structure même de la cathédrale. Son campanile s'élève donc autour de colonnes qui datent de près de 2000 ans.
Le résultat des aménagements médiévaux de Split n'est pas toujours heureux. La ville a des airs déglingues, les portes et fenêtres sont de tous les styles, les escaliers et accès également, et - paradoxalement en plein centre-ville déclaré patrimoine mondial de l'UNESCO - ce ne sont pas nécessairement les plus riches qui habitent ces édifices moyenâgeux.
Par contre, l'effet peut souvent être charmant, pour peu que le propriétaire de l'endroit se soit donné la peine.
Il ressort de tout le centre-ville un immense quartier très photogénique, au sens où il y a toujours quelque chose d'intéressant à capter. Il est parfois frustrant, par contre, de ne pouvoir rendre, avec un appareil muni d'une lentille régulière, les recoins et spécificités de la ville médiévale, tant les rues et allées sont étroites et n'offrent que peu d'angles pour les prises de vues. Une simple photo de deux arches relève souvent du défi - et je ne parle pas des autres visiteurs qui arrivent à l'improviste au moment où vous prenez le cliché!
La tour d'horloge fait partie de ces monuments érigés au moyen-âge; elle est située juste à la sortie de la porte de Fer, là où ce qui allait devenir un nouveau centre-ville était en train de se développer.
Dans les coins de la ville où les groupes ne se rendent pas - ou à un moment de la journée plus tranquille - les possibilités de photos intéressantes semblent parfois infinies.
Ceci de date absolument pas du moyen-âge, par contre. Il s'agit d'une partie des - nouvelles - fortifications érigées au 17e siècle - qui devaient servir à protéger Split de l'invasion des Ottomans. Ces murs, inclinés, rappellent ceux de la citadelle de Québec, et formaient une sorte de pentagone convexe autour de toute la cité médiévale centrale de Split. Aujourd'hui, elles sont laissées là, comme abandonnées, le haut inaccesible, les mures rongés par le temps et les plantes diverses.
Juste devant la porte d'Or du palais romain, on retrouve les ruines d'une église médiévale, sise à l'extérieur du palais, dont seul le campanile a survécu quasi intact. Une gigantesque sculpture en bronze domine le paysage à cet endroit; il s'agit de l'archevêque de Split, qui, à son époque, a plaidé (et réussi) à ce que la messe soit dite en croate plutôt qu'en latin.
Je termine sur une seconde photo du campanile de la cathédrale de Split, avec en avant plan les arches et colonnes romaines du Peristile.
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Split est donc, en un mot, une ville médiévale dans un palais romain. L'amalgame des genres et époques est souvent étonnant, mais le mariage improvisé fonctionne assez bien malgré tout. Sur cette photo, les restes de la porte de Fer doublés d'une arche ajoutée au moyen-âge.
Le centre-ville est donc un dédale de rues étroites et de ruelles à peine assez larges pour y passer en vélo, avec ici des arches, là des passerelles, le tout formant un ensemble hétéroclite rempli de boutiques et de restaurants.
Le centre de Split est aussi un quartier résidentiel. Au-dessus des boutiques ou des cafés, sont établis des résidences et appartements. Certaines des adaptations effectuées il y a longtemps laissent parfois bouche bée...
Même dans les coins où des édifices plus modernes ont été érigés dans les deux derniers siècles, on peut toujours voir des maisons ou des pans de murs qui datent de plusieurs centaines d'années auparavant. À Split, il semble que rien ne se perd.
Une partie du sous-sol du palais romain a été convertie en couloir à boutiques d'artisanat. Encore une fois, l'effet est assez singulier.
La cathédrale de Split est un édifice surprenant de plusieurs points de vue. Le premier est le fait qu'elle soit sise en plein milieu de ruines romaines. Elle est en fait érigée sur le site du mausolée de Dioclétien, celui-ci étant incorporé dans la structure même de la cathédrale. Son campanile s'élève donc autour de colonnes qui datent de près de 2000 ans.
Le résultat des aménagements médiévaux de Split n'est pas toujours heureux. La ville a des airs déglingues, les portes et fenêtres sont de tous les styles, les escaliers et accès également, et - paradoxalement en plein centre-ville déclaré patrimoine mondial de l'UNESCO - ce ne sont pas nécessairement les plus riches qui habitent ces édifices moyenâgeux.
Par contre, l'effet peut souvent être charmant, pour peu que le propriétaire de l'endroit se soit donné la peine.
Il ressort de tout le centre-ville un immense quartier très photogénique, au sens où il y a toujours quelque chose d'intéressant à capter. Il est parfois frustrant, par contre, de ne pouvoir rendre, avec un appareil muni d'une lentille régulière, les recoins et spécificités de la ville médiévale, tant les rues et allées sont étroites et n'offrent que peu d'angles pour les prises de vues. Une simple photo de deux arches relève souvent du défi - et je ne parle pas des autres visiteurs qui arrivent à l'improviste au moment où vous prenez le cliché!
La tour d'horloge fait partie de ces monuments érigés au moyen-âge; elle est située juste à la sortie de la porte de Fer, là où ce qui allait devenir un nouveau centre-ville était en train de se développer.
Dans les coins de la ville où les groupes ne se rendent pas - ou à un moment de la journée plus tranquille - les possibilités de photos intéressantes semblent parfois infinies.
Ceci de date absolument pas du moyen-âge, par contre. Il s'agit d'une partie des - nouvelles - fortifications érigées au 17e siècle - qui devaient servir à protéger Split de l'invasion des Ottomans. Ces murs, inclinés, rappellent ceux de la citadelle de Québec, et formaient une sorte de pentagone convexe autour de toute la cité médiévale centrale de Split. Aujourd'hui, elles sont laissées là, comme abandonnées, le haut inaccesible, les mures rongés par le temps et les plantes diverses.
Juste devant la porte d'Or du palais romain, on retrouve les ruines d'une église médiévale, sise à l'extérieur du palais, dont seul le campanile a survécu quasi intact. Une gigantesque sculpture en bronze domine le paysage à cet endroit; il s'agit de l'archevêque de Split, qui, à son époque, a plaidé (et réussi) à ce que la messe soit dite en croate plutôt qu'en latin.
Je termine sur une seconde photo du campanile de la cathédrale de Split, avec en avant plan les arches et colonnes romaines du Peristile.
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