jeudi 31 octobre 2024

La photo prise en traversant la rue

Parfois, en me baladant en voyage, je vois une photo, une opportunité de capter une image, je ne sais pas si ça fait ça à tout le monde ou non. Je vois un cadrage précis et une scène qui ferait une belle photo. Il arrive que je puisse prendre la photo sur le champs, et parfois, c'est réussi, d'autres fois, moins. Mon jugement sur le moment est à erroné à l'occasion pour diverses raisons.

Je ne sais pas si ça relève du même processus dans le cerveau, mais ça me fait penser au processus créatif, quand j'ai une idée pour une histoire/nouvelle à écrire. 

Hier, j'ai «vu» une telle photo en traversant une rue dans le Ccntro de Mexico. J'avais mon appareil en poche, mais en traversant (avec un délai limité avant que le trafic ne reparte), j'ai hésité, avancé, en me disant "dommage, c'était une shot", puis j'ai décidé de rebrousser chemin, me planter au milieu de la rue, sortir mon appareil et prendre la photo en vitesse avant de courir me mettre à l'abri alors que les feux changeaient de côté et que le trafic reprenait.

Une seconde pour voir l'image en traversant, une seconde pour capter la photo...

Voici le résultat:


Votre avis? Ça valait la peine?

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mercredi 30 octobre 2024

El dia de muertos - avant

El dia de muertos (le Jour des morts) est une des fêtes les plus célébrées au Mexique. Probablement parce que dans les civilisations pré-hispaniques, la mort était vue comme un passage vers l'entremonde plus qu'une fin, les mexicains ont conservé une sorte de philosophie face à celle-ci où on joue à la fois avec les tropes habituelles un peu comme les nord-américains le font avec Halloween, mais d'une manière à la fois plus sérieuse et plus comique/enfantine. El dia de Muerto, ça se célèbre en humour, mais c'est du sérieux.

Beaucoup d'activités, des parades de catrinas aux offrandes d'oeillets oranges et d'autres fleurs, aux abondantes décorations et à la préparation d'un 3e défilé en une semaine (qui culminera le 2 novembre), la ville est entièrement colorée par les festivités d'El dia de muertos.

Quelques photos captées dans les derniers jours - et ce n'est que de la préparation pour les réelles festivités de ce jour-là.


Plusieurs endroits érigent des "Autels de la mort" (Altar de muerte); ici, dans le patio de l'immeuble de la banque Banamex (un tiers des installations sur la photo, je voulais capter les détails).


Autre Altar de muerte (détail); celui-ci dans une salle du Museo de Arte popular.


Autre détail du même autel que le précédent; squelette à cheval.


Devanture d'une boutique (à gauche), et porte d'un passage commercial (à droite) séparée par un squelette, sur une rue piétonne commerciale du centro.


Juste un squelette assis avec ses fleurs, sur le banc d'un trottoir de la rue Independencia.


Edificio des Gobierno de la Ciudad (édifice municipal), décoré en grand. 


Frank (Sinatra) est de la fête! (Paseo de la reforma).


Le Zocalo sera le lieu de toutes les festivités; samedi, le grand défilé s'y termine; on prévoit qu'il y aura foule. 


Zocalo.

Zocalo. J'ai illustré ici avec quelques photos seulement. Juste au Zocalo et autour de la Plaza, il y a des dizaines de décorations sur place. Et plusieurs sont monumentales, comme ces derniers squelettes musiciens ou jongleurs (j'ai volontairement laissé les visiteurs apparaitre sur les photos pour montrer l'échelle).

Ça promet, et c'est un privilège d'être ici pour voir ça sur place.

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mardi 29 octobre 2024

Curiosités mexicanos (1)

Moins de deux semaines dans cette ville, et j'ai déjà une jolie petite collection de curiosités urbaines. J'ai l'impression que les semaines suivantes ne feront pas exceptions, d'où le «(1)» à la suite du titre de ce billet.


Le tombeau de Hernan Cortès. L'affaire n'apparait sur aucune carte touristique et n'est mentionné dans aucun guide de voyage que j'ai pu consulter. Rien à l'entrée de cette église sobre et de seconde ordre n'indique qu'on y trouve Cortès à l'intérieur non plus. Pour des raisons évidentes, Cortès n'est pas une figure célébrée à Mexico. Il serait plutôt considéré comme le père maudit de la nation (aujourd'hui très majoritairement métissée). Ainsi, dans un élan anti-espagnol du début des années 1800, le mausolée dédié à Cortès menaçait d'être détruit par la population. Un décret présidentiel prévoyait donc de bruler les restes, mais en fait, un ministre cacha la dépouille sous le plancher de la chapelle d'un hôpital (dédié à Jesus Nazareno). Le mausolée a été démantelé puis une partie a été expédiée en Sicile. Un document, découvert en 1946 seulement, expliquait que les restes avaient été déplacés et que Cortès reposait maintenant dans dans une alcove murale à côté de l'évangile. Après un siècle caché, on a authentifié les restes et une plaque indique désormais l'endroit où repose le conquistador.


Deux figures qui ne sont plus aussi populaires qu'à une certaine époque - les gens ont totalement oublié le régime de Batista duquel ils ont libéré Cuba - mais qui demeurent parmi mes figures politiques préférées; Fidel et el Che, honorées ici dans une petite plaza du quartier San Rafael. je n'ai pas pu m'empêcher de poser avec eux.


Je ne compte plus le nombre de reproduction du David de Michelangelo que j'ai pu voir dans mes voyages. Celui-ci s'ajoute donc à ce lot d'hommages à l'artiste italien. (Colonia Roma).


Un autre hommage à un artiste italien; Leonardo Da Vinci, qui est non seulement peint ici sur une murale, mais on a aussi mis sa Joconde à ses côtés. (Station de Métro Copilco).


Même murale - c'est un long hommage dans la station de métro, au niveau des quais; ici, Van Gogh et Michelangelo.


Il y a encore beaucoup de coccinelles au Mexique, et j'en ai repéré deux particulières: celle-ci, avec une carrosserie en fer forgé à travers de laquelle on voit les sièges est dans l'entrée d'un garage de Navarte Poniente...


... et celle-là est décorée de plus de 2 millions de petites billes formant une mosaïque recouvrant sa carrosserie. Elle est exposée au Musée d'art populaire de Mexico.


Dans les limites du quartier Roma Norte, on retrouve les vestsiges d'un d'aqueduc dont je ne suis pas encore arrivé à déterminer l'origine (ni l'âge, donc).  


Les cireurs de souliers sont légions dans les villes latino-américaines (quoi que l'an dernier à pareille date, je n'en ai vu que très rarement dans les villes du Yucatan et du Campeche). Celui-ci a un client qui semble-t-il peut faire cirer ses chaussures alors qu'il est en services ;-)


Nous savons tous que les colibris que nous voyons chez nous au Québec l'été migre vers le sud l'hiver venu. J'imagine que la probabilité que cet individu-là soit un des colibris qui habitent à la maison de St-Venant-de-Paquette est assez faible, mais quand même, apercevoir un colibri dans une mégapole de 22 millions d'habitants, c'est quand même une curiosité.


Je termine ce premier billet de curiosités avec un autre oiseau, tiens. (Colonia Navarte Oriente).
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Architecture et monuments de CDMX

Billet photo résultant de mes balades dans la ville de Mexico, où le nombre d'édifices monumentaux et la variété architecturale m'étonne depuis mon arrivée.

Certes, qu'il y ait plusieurs édifices officiels historiques comme la cathédrale, quelques églises, le palacio nacional ne surprend pas tant le voyageur ayant exploré d'autre capitales latino-américaines, mais l'échelle de tout ça (il y a des édifices intéressants partout, dans tous les quartiers visités jusqu'à maintenant), et les manoirs/maisons et autres immeubles dispersés ici et là dans tous les coins des colonias centrales, c'est une très agréable surprise.

Et même si je parle d'église, la chose qui surprend le plus ici, c'est que justement, les immeubles baroques, beaux arts, art nouveau ou coloniaux ou à l'architecture mixte sont tellement grandioses et nombreux que souvent, les églises passent inaperçues à travers cette orgie architecturale.

Quelques exemples (quasi pigés au hasard dans mes photos)


Teatro Lirico.


Église San Hipolito, où on retrouve une statue de Saint Jude patron des causes perdues, très célébré ici et donc, église très fréquentées par des pèlerins. Notez que les campaniles sont en lozange, et ne forment donc pas un angle droit avec la façade.


Le monumento a la revolucion est une affaire immense et plutôt austère (essentiellement brutaliste). Un ascenseur sous le monument permet d'atteindre les plateformes d'observations de la ville, mais son emplacement  - excentré par rapport au quartier historique - rend le point de vue offert moins intéressant.

Vue extérieure du bureau de poste, dont j'ai montré un escalier intérieur dans ce billet-ci.

Une "simple" résidence, colonia Polanco.


L'hôtel Impérial.

L'église Santa Veracruz parait à peine quand on se trouve au niveau de la rue. J'ai pris cette photo alors que je me trouve sur une terrasse au 8e étage d'un immeuble de l'autre côté du parc Alameda (dont on voit quelques verdures en bas et à gauche sur la photo).

Dôme du palacio de Bellas Artes. je reviendrai sur cet édifice spectaculaire dans un billet à part.


Détails d'un immeuble "quelconque" sis au carrefour de deux rues ordinaires au nord du centro historico.

Flèche/coupole de l'ancienne église du monastère de l'incarnation de Jésus. L'ancien monastère abrite aujourd'hui les bureaux du secrétariat à l'éducation publique.


Autre immeuble "ordinaire" sis sur un coin de rue dans la partie nord du Centro.


L'ange de l'indépendance est un monument constitué d'une sculpture de la victoire sur une colonne agrémentée de diverses sculptures à la base. Il trône dans un des ronds points principaux du plus large boulevard de la cité; El paseo de la reforma.



Ancien hôpital Concepcion Beistegui, qui a aussi abrité un couvent (et son église consacrée à la Nativité de Marie).

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Zocalo

Au coeur du centre historique de Mexico, on retrouve la Plaza de la Constiticion (nom officiel) que tout le monde appelle le Zocalo. Cette grande (que dis-je, immense) plaza occupe plus de 45 000 mètres carrés en plein coeur de la ville. Il s'agirait de la seconde place au monde en terme de superficie.

Son emplacement, en face de la gigantesque cathédrale de Mexico, c'est pas un hasard; elle a été délimitée lors de l'établissement de la cité coloniale par les conquistador, et le lieu choisi était alors le centre de la cité Aztèque de Tenochtitlan.

Zolcalo signifie "socle" en espagnol. Le surnom de la plaza viendrait d'un concours d'art organisé pour doter la Plaza de la Constitucion d'un monument en son centre. L'artiste avait alors installé un gros socle, mais l'oeuvre n'a jamais été réalisé et le socle est demeuré sur place pendant plusieurs années, devenant la référence pour parler de la Plaza par la suite, nom populaire qui est resté malgré le retrait dudit socle.

Effet amusant: je me souviens d'avoir visité quelques "zocalos" dans quelques villes des provinces de Campeche et du Yucatan en 2007, alors le surnom du socle de la plaza principale de CDMX est demeuré dans la culture populaire au point où certaines autres villes ont vu leur plaza centrale surnommée ainsi.

Mais je m'égare. Le Zocalo de Mexico est une place magnifique, grandiose, entourée d'édifices monumentaux regroupant la Cathédrale, le Palacio Nacional, l'ancienne mairie de Mexico et El edificio del Gobierno de la ciudad. Le Palacio a été construit pour être la résidence de Herman Cortès, donc sa construction remonte au tout début de la colonie espagnole. Il a été tour à tour palais des Vice-Roy, résidence du président, siège du gouvernement, pour redevenir résidence officielle du Président. L'ancienne mairie (dont la construction remonte aussi à Cortès) sert encore de bureaux aux officiers municipaux en plus d'être devenu un musée. L'édifice du gouvernement de la cité sert de bureaux aux fonctionnaires municipaux.


Je vous invite à cliquer sur la photo pour en voir une version plus grande qu'ici.
On remarque évidemment la cathédrale au nord. À droite sur la photo, le Palacio Nacional. Les deux autres édifices dont j'ai parlé plus haut sont absents de la photo, puisque j'y suis adossé au moment de réaliser ce panoramique du Zocalo (j'y reviendrai surement).

L'ensemble architectural est fort élégant et l'immensité du lieu donne presque le vertige la première fois que l'on voit la Plaza en arrivant par un coin de rue. La Plaza est rarement vide, car en plus des nombreux citoyens qui s'y promènent, elle est évidemment le lieu de prédilection de plusieurs activités. À notre première visite, on y tenait les fêtes du livre du Zocalo, une sorte de salon du livre international tenu sur 10 jours sous des chapiteaux avec des centaines d'exposants (beaucoup plus de petits éditeurs que dans nos salons au Québec), des musiciens et de l'animation en continue. Sur la photo ci-dessus, on voit déjà quelques préparation pour les célébrations (et le méga défilé) de El dia de muertos qui s'y déroulera samedi prochain. 

Le Zocalo de Mexico est définitivement une des places publiques les plus impressionnantes que j'ai vu dans mes voyages.

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lundi 28 octobre 2024

dans Roma (2018, film de Alfonso Cuaron)

En 2018, le meilleur film que j'ai vu dans l'année était Roma, le chef d'oeuvre de Alfonso Cuaron. C'était mon choix de l'oscar du meilleur film (faute d'être ma prédiction, j'avais prédit qu'il ne gagnerait pas. Cuaron avait toutefois remporté (également ma prédiction) l'Oscar du meilleur réalisateur et Roma avait remporté l'oscar du meilleur film en langue étrangère.

Faire une balade dans Roma, la quartier de Mexico où se déroulait l'action du film, était donc un de ces petits bonheurs qui agrémentent l'existence du voyageur quand il se trouve sur un lieu déjà admiré autrement avant de s'y promener.

Comme le film se déroule dans les années 70, je n'avais pas espéré dénicher ou croiser sur ma route en 2024 des lieux reconnaissables de mon film préféré de 2018. J'ai donc été agréablement surpris d'en trouver deux, que je me suis empressé d'immortaliser.

J'ai donc réalisé deux photos-montages pour illustrer l'événement.


La maison où se déroule plusieurs scènes du film, vue de l'extérieur, rue Tepeji. Dommage que dans "ma" version 2024, ce soit un gros pickup et non une charmante coccinelle qui soit stationnée devant, mais on ne peut pas tout avoir.


Le Téatro metropolitano est non seulement encore là, des décennies plus tard, mais il est encore ouvert et présente des spectacles régulièrement. On voit que la marquise a changé depuis (maquillée dans le film pour rappeler celle des années 70, on imagine), mais l'enseigne et la devanture sont pas mal similaires.

La balade dans Roma (la quartier, sans parler du film), a été tellement agréable que nous y sommes retourné à quelques reprises depuis. En plus, comme le quartier est entre notre colonia (Navarte) et quelques quartiers du centre-ville, il nous arrive régulièrement de revenir via Roma même quand on visite une autre colonia. Ces promenades dans Roma seront donc l'objet d'un autre billet.

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dimanche 27 octobre 2024

CDMX - mes premières impressions

Je ne sais pas pourquoi la ville de Mexico a été si longtemps loin de mon radar de voyage. 

La Cathédrale, centre historique.
Peut-être est-ce dû à sa mauvaise réputation de la fin des années 90 et du début des années 2000? Ville immense, polluée, air irrespirable, ville violente, etc... on associe rarement de beaux qualificatifs aux métropoles et capitales centro-américaines.

Aussi, mes (courtes) visites à Guatemala City, San Salvador, ou encore San José ne m'avaient jamais convaincus que les grandes villes d'Amérique centrale comportaient quelque intérêts pour le voyageur que je suis. (Je n'ai jamais mis les pieds à Tegucigalpa pour les mêmes raisons).

Architecture coloniale espagnole.
Or, dans le cas de Mexico, elle ne ressemble en rien à ces capitales centro-américaines déjà visitées (et très peu appréciées). L'impression que l'on a à son arrivée à CDMX, c'est plus d'être dans une grande ville latino qui rappelle les capitales d'Amérique du Sud (et non d'Amérique centrale, paradoxalement).

On pense à Quito, Lima, Santiago, Buenos Aires, toutes des capitales que j'ai beaucoup aimé à chacune de mes visites dans ces villes. Les bruits, la musique (parfois tonitruante), les odeurs de fritures à tous les coins de rues, les mercados improvisés, les vendeurs de toutes sortes, les rues achalandées, tout ce qui me rappelle ce que j'adore du semi-chaos latino-américain.

Défilé coloré.
L'impression de similarité avec ces villes arrive rapidement; dès la sortie de l'aéroport - qui se trouve dans la ville - on se retrouve à déambuler sur le trottoir d'une rue achalandée et bordée de marchands de toutes sortes incluant plusieurs vendeurs de nourriture de rue, un semi-chaos auditif qui replonge le visiteur dans ses souvenirs équatoriens ou péruviens.

Il faut dire que contrairement aux touristes habituels, nous n'avons pas sauté dans le premier taxi venu, puisque quelques stations de métro desservent l'aéroport de CDMX et nous avions simplement à marquer quelques minutes pour trouver celle que l'on cherchait.

Mexico est aussi située dans une vallée entourée de quelques volcans, et se trouve en altitude, deux éléments qui rappellent évidemment Quito. un site archéologique en pleine ville, de l'architecture coloniale, des édifices baroques et de charmants quartiers centraux, font le reste pour évoquer ici Lima et là Buenos Aires.

Suze qui traverse la rue... achalandée.
Le lecteur attentif aura compris que cette ville est à la fois un coup de coeur et une surprise. Même si j'avais lu (comme de coutume), en préparation du séjour, lire et y être, encore une fois, apporte une expérience différente. 

Malgré sa taille et sa population (plus de 22 millions) la Ciudad est étonnamment agréable à explorer à pied. La ville est divisée en grands arrondissements (avec leur mairie) et chaque arrondissement, en quartier (colonias), ce qui rend l'exploration relativement facile, puisque les panneaux de rue indiquent à la fois le nom de la rue, la colonia, et l'arrondissement.

Mercado improvisé.
 J'avais imaginé que l'étendue de la ville rendrait la visite de certains quartiers plus difficiles (ou qu'il faudrait constamment prendre le métro pour y aller et en revenir), mais non, si on s'y rend parfois en métro, ou on en reviens en métro, plus souvent qu'autrement, on valse d'un quartier à l'autre à pied au gré de nos explorations et improvisations sans trop de difficultés.

Nous sommes installés en peu en retrait des colonias les plus centrales. Dans Navarte Poniente, on avait peur d'être un peu loin de l'action et des sites d'intérêts, mais l'endroit est à peu près l'équivalent de vivre dans La Petite Patrie à Montréal, par rapport au centre-ville et au Vieux-Montréal, si on nous compare à quelques colonias centrales et au Centro Historico (d'où nous sommes revenus à pied à quelques occasions).

Musique et danse, fête du livre au Zocalo.
Aussi, CDMX profite d'un système de transport en commun qui fait pâlir à peu près n'importe quelle autre grande ville d'Amérique - et qui devais rendre jaloux n'importe quel nord-Américain. J'y reviendrai dans un billet consacré au Métro, mais en plus d'une bonne douzaine de ligne d'un métro fréquent, efficace et quasi gratuit, il y a autant de ligne de Métrobus, des lignes de Trolley, une ligne de tramway, une ligne de train léger et des dizaines de lignes d'autobus. le Métrobus (grands bus articulés à trois sections qui s'arrêtent à des stations spécifiques), le trolley et plusieurs bus roulent sur des voies qui leur sont réservées. Tout ce système rend les déplacements en ville faciles, rapides et très peu chers. (On parle de 0,35$ le billet pour prendre le métro, peu importe le nombre de transferts de lignes ou la destination finale).

Suze à un kiosque de bouffe de rue.
Voilà donc pour mes premières impressions; une cité fort agréable regroupant des quartiers à échelle humaine intéressants à explorer (mes préférés demeurent pour l'instant Roma, Condesa, Navarte et le centro historico).

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De 95 à 22 millions de voisins

Je publie ceci avec un peu plus d'une semaine de retard, c'est dire comment mes journées sont occupées depuis notre départ de St-Venant-de-Paquette (97 habitants) pour la Ciudad de Mexico (CDMX) capitale du Mexique et mégapole de 22 millions d'habitants.

Il faut dire que je ne suis pas en voyage, à proprement parler, en tout cas pas en voyage de plaisance touristique habituel, mais plutôt ici pour un séjour de quelques semaines de nomadisme numérique. Je n'ai donc pas toujours énormément de temps libres, et je profite donc des 2-3h par jour avant la tombée de la nuit pour explorer. Ensuite, il reste à faire les courses, cuisiner un repas du soir, etc., ce qui laisse peu de temps pour écrire dans mon journal de voyage, sans parler de la fatigue accumulée le soir venu, après tout ça (il est généralement 20h-20h30 alors).

Parfois, je me demande comment je faisais, en 2007, par exemple, pour ressortir le soir à la recherche de cafés internet pour y transférer quelques photos avec des logiciels de misère sur des vieux ordinateurs, et écrire directement sur des claviers broche à foin, mais alors, j'étais réellement à 100% en mode voyage, déconnecté et sans avoir une journée de "travail" à effectuer avant mes exploration.

Je ne me plains pas, remarquez, c'est un énorme privilège de pouvoir vivre ainsi, et ce premier séjour à CDMX (j'ai déjà l'impression que ça ne sera pas le dernier) est pour le moment, un vrai coup de coeur.

Je vais donc tenter de m'y mettre et rattraper mon retard en publiant quelques billets cette semaine, question de reprendre le rythme et l'habitude d'écrire ce journal pendant mon séjour. Je n'imagine pas publier de billets sur chaque exploration, chaque visite de lieu ou de site touristique, mais je vais certainement publier quelques photos de cette ville fascinante, accompagnée de mes réflexions de voyage.

Allons-y donc avec mes premières photos du Centro Historico, une colonia pleine d'énergie et d'édifices monumentaux mélangeant architecture coloniale et baroque.


La cathédrale, vue de loin, dominée par l'immense drapeau mexicain du Zocalo.


Vue de plus près, une partie de la cathédrale avec son jardin de cactus.


Petit hotel dont l'extérieur (en rénovation) est recouvert d'azulejos.


Bon, encore la cathédrale (premiers jours consacrés au centre historique), avec quelque sculpture/manège d'animal fantastique coloré typique de l'art populaire mexicain. Un défilé se préparait.


Détail d'une façade conservée malgré des travaux d'aménagement d'un nouvel immeuble à cet endroit.


Un édicule Grimard offert par Paris (comme celui de Square Victoria à Montréal). Ici, à la station Bellas Artes.


À gauche, Suze devant le magnifique Palacio de Bellas Artes, avec en arrière plan la Torre Latino-Americana, plus haut édifice du centro historico. L'édifice à droite, plus bas, est le magasin Sears, dont le 8e étage comporte un café-terrasse avec vue sur le Bellas Artes (j'y reviendrai).


Escalier hélicoidal de la Banque du Mexique, qui occupe un des édifices historiques de Mexico et y a installé un musée pour exposer sa collection. Ce genre d'escalier est plutôt rare (Chateau de Chambord, il me semble, entre autres), et est basé sur les dessins de de Vinci. À ma connaissance, c'est le seul escalier du genre en Amérique.


L'édifice le plus mince de la ville, il fait à peine plus d'un mètre de large... son adresse fait foi de sa minceur; 8 1/2 :-)...


L'escalier du Bureau de poste principal du centro historico. Édifice absolument spectaculaire dont l'intérieur est à couper le souffle.


La belle Plaza Santo Domingo; à gauche, sous les arches, on retrouve des vendeurs de cartes de toutes sortes et des écrivains publics offrant leurs services pour qui a besoin d'un document écrit (peu importe la nature) et ne sont pas habiles avec les mots.


En plein centre du centre historique de la plus grande ville d'Amérique latine, on trouve un gros "trou" en termes de développement; le secteur a été excavé depuis qu'en 1978, on y ait découvert le site principal de Technotitlan, la capitale Aztèque qui se trouvait à cet endroit lors de la conquête par les espagnols. Tout le secteur est donc un site archéologique (qui se visite, plein de choses à voir "dans" le site qu'on ne peut voir en parcourant l'extérieur par les rues avoisinantes, j'y reviendrai également).

Voilà pour ce survol de mes premiers jours au centre historique de CDMX.

à suivre.