Lorsqu'on visite un musée comme le City Museum de Leeds, ou encore le British Museum de Londres, on ne peut que s'émerveiller devant les trésors archéologiques que l'on peut y admirer; parchemins anciens, marbres grecs, mosaïques romaines, armures japonaises, poteries péruviennes, hiéroglyphes égyptiens, les richesses sont telles que l'on ne peut que trouver la visite absolument merveilleuse et enrichissante.
Pourtant, au Royaume-Uni (et ailleurs dans le monde occidental), il y a débat quand à la pertinence de conserver ces trésors aussi loin de leurs contrées d'origine. Certains parlent de pillage, de vol, de contrebande de patrimoine, mais d'autres parlent de connaissance et de conservation. Aujourd'hui, ces pratiques qui consistaient à rapporter les objets découverts à l'étranger (par des moyens légaux ou non à leur époque) n'existent pratiquement plus, et ne sont certainement plus pratiquées de manière légale et généralisée. Mais à l'époque des grandes explorations, le désir de montrer ces découvertes, de les faire découvrir aux concitoyens des explorateurs ou le simple désir de rapporter des souvenirs de ces lointains voyages, ont engendré le déplacement de milliers de trésors vers les pays occidentaux.
Le musée de Leeds a récemment organisé une exposition thématique sur ce débat, demandant aux visiteurs s'ils considéraient donc que les objets avaient fait l'objet de vols, de contrebande ou s'ils avaient plutôt été sauvés. L'exposition fait ressortir les arguments de chaque côté du débat - on pense entre autres à la destruction récente de patrimoine en Afghanistan et au Mali. Le musée présente donc dans ce contexte quelques-unes de ses pièces de collection. L'exposition était peut-être un peu trop orientée vers les jeunes à mon goût, mais tout de même, elle m'a permis de voir quelques pièces supplémentaires de la modeste mais fort intéressante collection du musée.
Dans une autre salle, on présentait une exposition sur les collections et les collectionneurs. Les pièces comme celles du musée de Leeds proviennent souvent de collections privées, accumulées au fil des décennies, voir des siècles, par divers individus ou familles. En expliquant les motivations derrière les collections et collectionneurs, le musée explique l'origine de plusieurs de ses pièces - dont une fort jolie sculpture de l'époque victorienne qui avait été commandée et payée par un amateur d'art pour orner un square de Leeds, mais qui avait été retirée dans les années 1950 quand les sculptures victoriennes ont perdues la quote, pour être retrouvée plus tard et remise au musée de Leeds.
Dans une autre salle, on présentait une exposition sur les collections et les collectionneurs. Les pièces comme celles du musée de Leeds proviennent souvent de collections privées, accumulées au fil des décennies, voir des siècles, par divers individus ou familles. En expliquant les motivations derrière les collections et collectionneurs, le musée explique l'origine de plusieurs de ses pièces - dont une fort jolie sculpture de l'époque victorienne qui avait été commandée et payée par un amateur d'art pour orner un square de Leeds, mais qui avait été retirée dans les années 1950 quand les sculptures victoriennes ont perdues la quote, pour être retrouvée plus tard et remise au musée de Leeds.
Comme cette exposition-collection repose sur l'idée des collectionneurs dans le temps, elle propose aussi un regard sur les collectionneur modernes, avec un montage de figurines et maquettes montrant quelques dizaines de pièces d'un collectionneur privé... recréant une scène du film The Return of the Jedi.
Tu ne seras pas surpris d'apprendre que je suis en faveur des musées, du moment qu'on n'y expose pas des objets pillés. Il ne faut pas croire que les artefacts originaires d'Égypte ou de Chine ont nécessairement été volés. Les archéologues britanniques travaillaient avec la permission des autorités locales -- dont on peut penser ce qu'on veut aujourd'hui, mais qui étaient les gouvernements légaux de l'époque, quoi qu'on pense aujourd'hui de l'Empire Ottoman ou de la dynastie Qing.
RépondreSupprimerSi tous les artefacts japonnais ou mandchous étaient exclusivement exposés dans leur pays d'origine, ils ne seraient visibles que pour les nationaux et les gens en mesure de voyager jusque là.
Le fait qu'ils soient à portée d'autobus ou de métro pour les citoyens d'une bonne partie du monde, est un bénéfice pour tous les citoyens du monde, à tous les points de vue.
Et puis, ce n'est pas comme si les musées du Caire ou de Beijing étaient vides...
Qui plus est, avec ce qui arrive présentement dans les pays «libérés» par le Printemps Arabe, disons que je suis plutôt rassuré de voir des artefacts pré-Omeyades ou de la Haute-Égypte en sécurité à Londres ou à Paris...
J'avoue avoir le même point de vue que toi - d'où mon petit commentaire sur le Mali et l'Afghanistan, où ont été détruits des trésors du patrimoine dans les derniers mois /ans. Même si je voyage quand même pas mal, il me sera impossible de voir toutes les reliques ou d'en apprendre plus par l'observation d'artéfacts sur toutes ces cultures, anciennes et contemporaines.
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