lundi 7 janvier 2013

Quelques jours au pays de mes ancêtres

J'avais parlé de mon intérêt envers l'Écosse dans un précédent billet politique.
Mais j'avais aussi une autre raison de vouloir mettre les pieds en Écosse, à part évidemment la réputation de beauté de l'endroit et du charme de sa capitale.
L'Écosse, c'est le pays de mes ancêtres. Bien que la plupart de mes ancêtres européens soient arrivés au Canada en provenance de la France, une branche provient en effet de l'Écosse. La mère de ma grand-mère maternelle s'appelait Yvonne MacDonald, et ce serait son arrière grand-père Daniel MacDonald qui aurait quitté l'Écosse pour le Canada, mais les données disponibles sont rares et nous manquons malheureusement de détails sur les dates, la confirmation que Daniel était bien né en Écosse et non au Canada (auquel cas ce serait son père, dont nous ignorons l'identité, qui aurait émigré) ainsi que sur lieu d'origine de la famille en Écosse.



Toujours est-il que c'est avec une émotion certaine que je me suis retrouvé au pays de mes ancêtres, surtout que devant le château d'Édimbourgh, par exemple, je pouvais admirer une construction assez ancienne pour savoir que mes ancêtres avaient pu voir la même chose en passant par là.


Je me souviens d'un collègue de Vancouver me disant, en 2003, de ne pas aller à Londres, qu'il qualifiait de louche et sale, et d'aller plutôt à Édimbourgh, qu'il disait charmante.


Damian avait raison, même si dans son cas, il y avait peut-être un peu de chauvinisme, puisqu'il était écossais... mais il avait raison tout de même: Édimbourgh est charmante, et ce malgré un ciel gris, de la pluie, beaucoup de vent et un temps froid!


Le centre-ville historique est compact, environ 1,5 km de long, étalé entre le château et le palais de Holyrood, et dominé par une grande rue (Royal Mile) bordé d'édifices d'époques diverses, dont la cathédrale St.Giles (à droite sur cette photo), dont l'intérieur est l'un des plus splendide que j'ai pu voir de ma vie - la construction originale date du 12e siècle, les principaux atouts d'aujourd'hui datent du 15e siècle.


Plusieurs rues descendent vers l'ancien lit de la rivière, aujourd'hui occupé par la gare ferroviaire et un parc urbain - rempli de manèges et d'attractions diverses, dont un marché de Noël, pendant la période des fêtes. Depuis que l'on a détourné la rivière, plusieurs ponts sont devenus des rues passant au-dessus du parc, mais ont conservé leur nom ('bridge') et donnent un aspect unique à Édimbourgh.


Le Royal Mile donne également accès à plusieurs dizaines de cours intérieures et petits passages ("close") vers d'autres rues, ruelles et édifices, via des arcades ou arcs qui datent de l'époque médiévale. Une journée ne suffirait pas à les explorer tous, mais la curiosité l'emporte souvent et fait dériver le visiteur vers ces endroits parfois étonnement reclus pour un cente-ville de capitale.


D'autres passages mènent vers des terrasses d'où l'on voit la rue en contrebas, comme c'est le cas ici, avec Victoria Street en bas et une passerelle à droite en haut, dont certaines ouvertures mènent au Royal Mile via des couloirs anciens.


D'autres encore débouchent sur de beaux jardins et diverses résidences, où on se prend à rêver demeurer. Quelques-uns de ces jardins mènent à leur tour à d'autres rues et ruelles pavées de pierres, l'ensemble forme un petit labyrinthe arrière qui fait une grande partie du charme caché de la ville.


A part le château et la cathédrale, l'autre édifice qui attire l'attention à l'autre bout du centre-ville est le Palais de Holyrood, qui est également la résidence officielle de la famille royale lorsqu'elle est en visite à Édimbourgh.


Cette sculpture honore un résident très spécial de l'histoire de la ville: Bobby, le chien de John Gray, qui était si loyal et fidèle qu'après la mort de son maître, s'est installé en résidence sur sa tombe, et a vécu au cimetière pour le reste de ses jours, soit 14 ans après la mort de John Gray. Bobby est maintenant enterré près de son maître, dans la cour du cimetière, aux limites des terres consacrées, un honneur unique.


Si le Royal Mile offre la panoplie habituelle de boutiques touristiques, c'est l'architecture des édifices qui a particulièrement attiré l'attention de ce visiteur-ci. Cette photo est un exemple parmi des dizaines et des dizaines d'autres.


Une curiosité locale... et je ne parle ni de la mariée, ni de la voiture historique, mais bien de cette vache, qui entre d'un côté de l'édifice pour sortir par l'autre.


Sur Grassmarket, place bordée de restaurants et de boutiques indépendantes dans la basse-ville, on a marqué d'une croix l'endroit où étaient effectuées les exécutions à l'époque médiévale.


J'ignorais avant ma visite qu'Édimbourgh était surnommée l'Athènes du nord. J'ai rapidement compris pourquoi, puisque la ville comporte un nombre impressionnant d'édifices d'inspiration grecque, dont un groupe de monument sur Calton Hill qui ne dépareraient pas une ville de la Grèce antique.


Celui-ci est définitivement le plus amusant et étrange à la fois; il s'agit du Monument National, une affaire qui ne rappelle évidemment en rien l'Écosse, et qui n'a jamais été terminée, faute de fonds. Cet espèce de Parthenon écossais inachevé domine la colline de Calton Hill depuis plus de cent ans.


Une vue de la basse-ville, captée à partir d'un des "ponts" qui n'enjambent plus de cours d'eau depuis longtemps.


Une vue de l'esplanade, captée du château, et avec Arthur's Seat, le sommet qui domine Édimbourgh, en guise d'arrière-plan.
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