Le parc archéologique de Copan est divisé en deux parties. La première et la plus importante est celle dont je vous ai parlé en détails depuis quelques billets et qui va de la Grande Plaza au groupe du cimetière, en passant par les temples de l’Acropole. Vous vous souvenez peut-être que le groupe du cimetière tire son nom d’une erreur d’interprétation des trouvailles de tombes lors des premières fouilles et que la connaissance de la culture maya a permit d’établir qu’il s’agissait d’un quartier résidentiel d’élite.
Au nord de la Grande Plaza, on a découvert une autre partie au site principal de Copan. Comme l’endroit était lui aussi parsemé de tombeaux, il a été baptisé Las Sepulturas (Les Sépultures). Évidemment, comme pour le groupe du cimetière, on avait pris pour un lieu d’enterrement tout un quartier résidentiel de Copan, puisque les mayas avaient pour coutume d’enterrer leurs morts près ou au pied de leurs maisons, facilitant la cohabitation des vivants avec leurs ancêtres.
Cette partie du site est coupée du groupe principal par une bande de terrain qui appartient à une plantation privée. Je m’étonne toujours que le gouvernement ne reprenne pas possession de ce genre de terres, puisqu’il est évident que des artefacts se trouvent encore sur ces plantations entre les deux sites qui forment le cœur de l’ancienne cité de Copan.
J’avais déjà visité Las Sepulturas en 2005, mais n’en gardais qu’un souvenir flou. À cette époque, le tour guidé était obligatoire et ma foi, ce n’est pas ma tasse de thé d’être obligé de suivre le rythme d’un guide, de l’écouter et de ne pas choisir les informations qui m’intéressent ou pas. L’expérience avait été moyenne, même si le site en valait la peine. J’ai donc décidé d’y retourner, et heureusement (en ce qui me concerne), le tour guidé est maintenant facultatif, j’ai donc pu décliner l’offre poliment et redécouvrir à mon rythme Las Sepulturas.
Pour se rendre sur ce site, il faut marcher environ 3-4 km sur un sentier pavé de pierres. En route, on longe des plantations, comme celle-ci, de piment.
Si le site de Las Sepulturas n'est pas aussi impressionnant que le groupe principal ou que les sites avec des pyramides, il n'en demeure pas moins étendu et en assez bon état. Le bas des édifices en bon état rend plus facile la compréhension de l'organisation de ceux-ci dans les groupes de résidences autour de petites plazas.
Parme les ruines, on peut donc distinguer des divisions claires, des chambres, et même des lits (avant-plan) et salles de bain.
Devant quelques demeures, dans les plazas, on a excavé quelques tombeaux, comme celui-ci.
Le site - comme plusieurs endroits en Amérique Centrale - est sous surveillance armée.
Sinon, on a établi que ce secteur de Copan était là où vivait l'écrivain de la ville; ou le scribe, puisque l'on parle ici de hiéroglyphes. Sa maison, abondamment gravée et décorée, montre encore cette superbe pièce sculptée d'une main tenant un oiseau.
Hehehe... comme j'ai réussi à approcher un spécimen de pseudo-quetzal-bleu-vert, je n'ai pu résister à prendre cette photo.
Lors de la marche de retour vers la ville, j'ai aussi croisé quelques chevaux. On en voit beaucoup dans les environs de Copan.
Enfin, comme je le mentionnais dans un billet précédent, il y a des autels et autres artefacts un peu partout dans la vallée de Copan. En revenant de Las Sepulturas, j'ai aperçu cette stèle (stèle 6) dans un champs. Au prix de quelques éraflures à la jambe à cause des barbelés traversés pour m'approcher, j'ai pu aller prendre cette photo de la chose.
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