A las fuentes Georginas

M'intéresser à la situation sociopolitique et à ce qui se fait en coopération internationale ne m'empêche pas de profiter des merveilles naturelles du Guatemala.
C'est pourquoi il y a quelques jours, avec Esteban et Suze, nous avons pris une navette vers Las fuentes Georginas, des sources d'eaux thermales naturelles situées à proximité de Zunil, au sud-est de Xela.
Comme Esteban avait des cours d'espagnol, et que nous voulions réussir notre visite en une demi-journée, nous avons fait affaires avec des pros: une agence qui fournit navette aller-retour et entrée sur le site.
Comme la navette était prévue pour 14h, nous nous sommes pointés à l'agence vers 13h40. Plusieurs personnes y étaient déjà (l'agence offre plusieurs types de visites). Vers 14h15, une minivan arrive et nous devons changer nos billets bleus (achetés 20 minutes plus tôt à l'agence) pour des billets verts (?). Nous assistons alors à une scène chaotique typiquement latino lors de laquelle la dame des changements de billets bleus-verts se mélange trois fois et m'informe que je n'ai pas encore payé l'entrée, ce qui est évidemment faux. Après 10 minutes de ce semblant d'organisation, nous comprenons que tous les touristes présents doivent prendre la navette. Or nous sommes au moins 20... ce qui demande l'appel à une autre minivan (l'agence avait demandé deux véhicules, le message s'est perdu quelque part - quelle surprise).
Nous partons enfin - dans le premier véhicule - puis nous filons à Zunil, tout près, puis de là, dans une petite route de campagne qui lézarde sur le flanc du volcan responsable de la température chaude de la source d'eau.

Nous arrivons enfin à la grille d'entrée (photo), où le responsable a l'air d'un type qui voit une minivan et des billets verts pour la première fois de sa vie. On lui remet le tout (demeurant, vous noterez, sans billet ni reçu pour nous assurer le retour qui est inclus. Esteban s'en inquiète, je le rassure, rien ne sert de s'inquiéter de ce genre de choses ici).

La vue sur la vallée est spectaculaire, malgré la présence de brume et de nuages. Nous prenons notre temps, nous sommes là pour relaxer.

Nous atteignons le lieu de relaxation par excellence: les piscines que l'on a aménagé le long de la paroi rocheuse d'où sort un flot constant d'eau très chaude (très très chaude, quasi bouillante). Nous plaçons nos choses dans un casier, puis plongeons dans les eaux thermales.

Je ne suis habituellement pas un très grand fan d'eaux thermales. J'en ai visité à quelques reprises (ici au Guate déjà, en Bolivie et au Pérou aussi), mais j'ai rarement autant apprécié l'expérience. Il faut dire qu'il faisait frais mais pas froid cet après-midi là, et qu'on ne se sentait pas congelé dès la sortie des eaux chaudes, ce qui aurait éliminé une bonne partie du plaisir. Aussi, les piscines étaient assez spacieuses pour que l'on ait pas l'impression d'y être entassés comme des sardines avec d'autres baigneurs.

Je ne sais pas à quel moment nous nous sommes dit que c'était certainement le 29 décembre le plus chaud de notre vie à chacun. Nous avons profité du bain relaxant et agréable qu'offre les piscines, assez pour avoir trop chaud et vouloir sortir pour se rafraîchir... J'ai aussi profité de l'occasion pour prendre des photos de poupoune en bikini :-)))

Après une petite heure à relaxer dans les eaux elles-mêmes, nous nous sommes séchés et sommes allés explorer les environs des sources. Un sentier semblait mener au sommet de la montagne faisans face au volcan, nous l'avons emprunté, mais après une vingtaine de minutes, avons réalisés que 1) le sentier n'offrait pas de vue et devenait une montée plus technique et que 2) la relaxation dans les eaux chaudes ne nous avait pas préparés pour une telle montée. Nous avons profité de l'incroyable spectacle qu'offre la végétation de la montagne, puis sommes redescendus vers le site, d'où notre minivan devait partir une trentaine de minutes plus tard.

Avant le départ, j'ai capté quelques photos de plus, dont cette grappe d'un arbre à fruits en gros plan, avec le volcan Santa Maria en arrière-plan.

Puis, reziguant et rezaguant vers Xela, notre véhicule a repris la route sous un splendide coucher de soleil le long du Santa Maria. (Il a été ardu de prendre une bonne photo de l'intérieur d'une minivan roulant sur un chemin sinueux, mais j'ai eu de la chance avec celle-là à peine une minute avant la disparition du soleil).
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Voyager a souvent ses désagréments, mais parfois, ça permet aussi de vraiment se reposer le corps et l'esprit. Ce qui a été le cas de ce 29 décembre à las fuentes Georginas.