Assise, petite localité sise à flanc de montagne non loin de Perugia en Ombrie, fait partie de ces coups de coeur de voyage. Par la beauté de l'endroit (le lieu lui-même, la montagne, l'horizon, la campagne environnante), mais aussi par l'élégance de ses bâtiments et de ses rues pavées zigzaguantes et ses nombreux escaliers reliant les endroits où une rue aurait eu une pente trop abrupte. L'usage répandu à quasi tous les édifices d'une pierre d'albâtre est en grande partie responsable de cette élégante beauté; la «couleur» d'Assise, si on veut. Ça créé une uniformité qui multiplie l'effet qu'auraient seulement quelques immeubles bâtis avec la même pierre. En plus, les teintes de cette pierre, entre blanc laiteux et rosé, donne aussi un caractère romantique à la vieille ville. Si on ajoute la relative absence de trafic (rues étroites en pente abruptes ou escaliers à flanc de montagne) et l'atmosphère de pèlerinage qui enveloppe la ville, Assise est vraiment un lieu charmant.
Nous nous étions inquiété du nombre de touristes pour rien; dans la réalité, la très très grande majorité des visiteurs à Assise se tiennent à la Piazza di San Francisco et dans les 2 rues principales menant de la basilique (photo de droite) à la Piazza del Comune. Le reste des rues est quasi désert, et le secteur à l'ouest de la Piazza del Comune est exempt de visiteurs, à part les quelques marcheurs curieux comme nous.
Car ce qui attire groupes, pèlerins et autres tourisme de masse, c'est la basilique de St-François d'Assise, où se trouvent le tombeau du saint-patron des franciscain, natif de la petite ville. La basilique est constituée, en partie de deux églises, érigées littéralement l'une par-dessus l'autre. Pas comme une église et une crypte - puisque l'église dite inférieure a d'abord été bâtie (on en voit l'entrée sous l'arche principale en bas au centre de la photo), puis l'église dite supérieure a été érigée par-dessus des années plus tard. C'est l'église supérieure que l'on voit le plus (évidemment) d'un peu partout en ville. Les photos sont interdites dans la basilique, ce que j'ai respecté (même si plusieurs membres de groupes organisés captaient des images avec leurs téléphones), et franchement, l'ensemble est relativement sobre; l'église inférieure étant plus jolie, puisque plus intime et heureusement, il y a peu de flafla, et (rareté en Italie), la visite est totalement gratuite. St-François d'Assise ayant créé une révolution en son temps pour ramener l'église à moins se concentrer sur l'argent et la richesse et ayant fait l'apologie du voeu de pauvreté, au moins, cet aspect de ses croyances se reflète dans la basilique érigée en son honneur et sur sa tombe.
En étant en hauteur, à flanc de montagne, la ville offre divers points de vue sur les environs, à la fois la campagne en contrebas et certains quartiers situés plus bas, ou plus hauts, comme la forteresse Rocca Maggiore que l'on peut voir sur le sommet de la colline sur cette vue. Cette photo donne aussi un bel exemple de l'uniformité et de la couleur des immeubles d'Assise.
Vue rapprochée de la forteresse.
Assise a souffert d'un violent tremblement de terre en 1997, un séisme double qui a non seulement détruit une partie de la ville, mais aussi une grande partie de l'église supérieure de la basilique St-François. La reconstruction a peut-être joué un rôle dans l'aspect "bien conservé" des vieux immeubles et maisons patrimoniales de la ville.
Assise est une de ces villes-musées, un musée à ciel ouvert, où même sans rien à visiter, attirerait son lot de visiteurs émerveillés par l'architecture et les couleurs de la ville.
Paysage banal à Assise: la vue de notre chambre.
Comme c'est un haut lieu de pèlerinage et un lieu important pour les catholiques, Assise attire aussi, en plus de visiteurs laïques, plusieurs touristes religieux. Sur cette photo, je me suis amusé à capter le moment où, en bas à droite, une soeur a demandé à sa compagne de voyage de la prendre en photo devant la basilique. Accessoirement, cet angle permet de mieux voir l'arche d'entrée de l'église inférieure, en plein centre de la photo.
Rue déserte d'Assise, loin de la basilique (ou hors des rues principales y menant).
Le teint rose de la pierre d'albâtre typique des immeubles d'Assise apparait particulièrement bien sur cette photo.
En demandant à Suze de prendre la pose pour cette photo, je voulais à la fois montrer les jolies pierres du mur - typiques d'Assise - mais j'avais en tête une légende pour la photo: «Jeune femme assise à Assise». Mais bon, j'ai fait le jeu de mot dans le billet sur les chats de la Toscane-Ombrie, alors...
Via Frate Elia, non loin de la basilique, se divise en deux, elle monte vers la Piazza del Comune par la via Fontebella, et elle descend vers l'église et la porte San Pietro par la Piaggia San Pietro. On voit où se trouvent les touristes: vers le bas, car l'endroit où passe le bus (et où stationnent les autobus des groupes organisés) est juste à l'extérieur de la Porta San Pietro.
Effet amusant avec un support de lampadaire en forme de dragon.
Autre effet similaire, sur fond de ciel bleu, avec un autre support de lampadaire en dragon (et une souris qui le suit?)
Piazza del Comune, le bâtiment au centre de la photo est un ancien temple romain (dédié à Minerve), aujourd'hui devenu la façade d'une église catholique, façade particulièrement bien conservée. À côté, c'est le Palazzo del Capitano del popolo.
Cette vue d'une partie d'Assise (qui est une petite ville, mais quand même plus grande qu'un village) et de la Piazza del Comune, au centre (avec le même campanile que sur la photo précédente, prise de la Piazza) a été captée du clocher de la cathédrale. La cathédrale est encore plus sobre que la basilique St-François, et plus petite que l'église supérieure de cette dernière, mais a un beau vieux campanile dont la montée dans le clocher est permise.
Rue pavée d'Assise, exempte de touristes.
Suze dans une rue en pente d'Assise. Avais-je mentionné que les balcons et fenêtres sont largement décorés de plantes, vignes et arbustes?
Quand je disais qu'on était monté dans le clocher, je ne blaguais pas, ni ne faisais une métaphore :-)
En fin de journée, la majorité des rues d'Assise deviennent très calmes. Quelques visiteurs demeurent sur place, et les habitants d'Assise vaquent à leurs occupation, mais la masse de visiteurs ayant quitté, la ville reprend son souffle.
Petite fontaine publique.
Captée sur la via San Francisco.
Balcons, fleurs, rue pavée, et arches (oui, ça traverse vers une autre rue sous l'arche que l'on voit en plein centre sous l'escalier, en arrière plan).
Suze, ne prend pas beaucoup de photos en général en voyage, mais quand on arrive dans un endroit coup de coeur, elle plonge avec enthousiasme dans cette activité - ici, elle me joue aussi le tour du photographe photographié. À Assise, peu importe où vous vous trouvez, ce que vous avez devant les yeux est beau. Puis, vous tournez la tête ou pivotez à 180 degrés, et ce que vous avez devant les yeux est encore beau. Dans ce voyage, où nous avons vu beaucoup de beauté, il n'y a guère qu'à Aeroskobing que j'ai eu cette impression de beauté universelle peu importe où je regardais.
Il ne faut pas minimiser l'effort physique que demande l'exploration de toutes les rues, passages et escaliers d'Assise en une journée et demie. Nous avons parcouru non seulement plusieurs kilomètres linéaires en passant et repassant dans diverses rues afin de tout voir Assise (littéralement), mais nous avons aussi grimpé et descendu des dizaines et dizaines de mètres d'altitude pendant le parcours!
Cette religieuse venait de fermer une toute petite église (Santa Margherita) sur la vicolo San Andrea Superiore, avant de quitter par la rue et que je capte cette photo. Le matin-même, nous l'avions vu arriver pour ouvrir l'église en question après notre visite de la basilique. (Nous avons profité du fait que nous passions la nuit à Assise pour visiter la basilique le lendemain matin, avant l'arrivée des touristes d'un jour).
Autre rue d'Assise, cette fois-ci avec la forteresse en arrière-plan.
J'aime beaucoup l'effet que j'ai réussi avec celle-là. Je brise volontairement et consciemment la règle du 1/3-2/3 en photo, pour réaliser une sorte de diptyque en un seul cliché; les pierres typiques des maisons d'Assise avec les tableaux en bas reliefs d'un côté, et la campagne en contrebas, avec le ciel bleu parcouru de quelque nuage de l'autre. Le tout en une seule image sans montage. L'angle du toit en haut, et celui du portico de la piazza de la basilique en bas, procurent des lignes de fuites intéressantes également et permettent de bien encadrer le "diptyque".
Une de mes photos préférées d'Assise, qui résume bien le lieu de mon point de vue: Les vieux édifices avec leur couleur particulière, le passage sous une arche, la vue sur le dôme de la cathédrale, et une religieuse qui longe la rue. J'ai pris cette photo très rapidement en voyant la scène, avant que la marcheuse ne s'éloigne, en fin de journée pas très longtemps avant de devoir quitter Assise lors de notre seconde journée sur place.
Lion de la Piazza Santa Chiarra, au coucher du soleil (seconde journée avant de partir).
Passage sous une arche, avec vue sur le campanile du Palazzo del Capitano del popolo.
Assise au coucher du soleil, photo captée de la terrasse de la Piazza Santa Chiarra, le premier soir.
Rue d'Assise, en soirée.
Piazza del Comune, avec la façade du temple romain de Minerve, et Palazzo del Capitano del popolo, le soir venu.
Assise. Extérieur. Nuit. J'aime les jeux d'ombres sur celle-là.
L'Esprit Vagabond (et sa complice, à l'arrière), entre deux murs de la via Santa Croce, à Assise, coup de un des coeur absolu de ce voyage, en Ombrie.
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Très beau! Daniela L.
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