Montréal est une île pleine de surprises. J'avais une heure à tuer alors que j'étais à Anjou cet après-midi, et comme de coutume, j'hésite toujours entre explorer le secteur où je me trouve et m'installer dans un parc tranquille pour y lire. Ayant déterminé qu'il y avait peu à voir en termes d'urbanisme dans le coin où je me trouvais, j'ai donc décidé de marcher quelques centaines de mètres et me rendre au parc Thomas Chapais apparaissant non loin sur la carte.
Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que loin des parcs de pelouses bien manucurés, le parc en question est constitué essentiellement d'une forêt d'érables assez matures pour offrir une luxuriante couverture feuillue sur les quelques sentiers qui parsèment l'endroit.
Comme nous sommes tout de même en plein milieu de vastes développements urbains, l'absence de flore variée n'étonnera pas le randonneur, mais je suis tout de même tombé sur quelque improbable plant d'une variété de bleuet local.
La faune du parc se fait elle aussi plutôt rare - j'ai à peine entendu quelques pépiements d'oiseaux - et à part le chant des cigales, ce sont les écureuils qui m'ont tenu compagnie pendant mon exploration. Il faut dire qu'ils ont l'air un peu plus dans leur habitat naturel dans cette forêt que dans une ruelle du plateau!
Le parc comporte un petit nombre de sentiers, mais on peut aussi y marcher un peu "hors piste", et y apercevoir des artéfacts comme ces ruines d'installations de jeu pour enfants - on reconnaît ici les vestiges d'une balançoire à bascule...
Sinon, c'est avec plaisir que j'ai remarqué que bien peu de preuves de la présence urbaine environnante n'est présente dans le parc - pas de déchets, de vieilles bouteilles vides, ni de cochonneries en plastiques - et j'ai été surpris quand j'ai aperçu de loin ce qui ressemblait à un ballon de volley-ball...
... Pour me rendre compte en approchant, qu'il s'agissait en réalité d'un immense champignon! (Peu d'échelle sur cette photo, mais il a grosso-modo la taille d'un ballon de volley standard - notez la taille des feuilles d'érable en comparaison).
Enfin, je suis revenu sur mes pas, mon temps d'errance terminé, mais ravi d'avoir découvert un endroit à l'existence aussi insoupçonnée que cette forêt urbaine d'Anjou.
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Note: Je vous invite à lire mes billets sur Aix-en-Provence de janvier-février dernier, pour découvrir le lien entre Anjou et le Roi-René qui donne son nom au boulevard non loin du parc Thomas Chapais.
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Ce ne seraient pas plutôt les «ruines» d'une installation d'hébertisme?
RépondreSupprimerC'est fort possible... à part la poutre qui bascule à l'aide d'une pièce de fer, et quelques morceaux, il n'y a pas grand chose d'autres pour identifier les vestiges en question. Et la nature a repris le dessus...
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