J'étais de passage dans la province d'Extremadura, sise à peu près à mi-chemin entre Madrid et le Portugal, et lieu de naissance de la plupart des célèbres conquistadors espagnols qui ont largement contribué à l'âge d'or de l'Espagne en tant qu'empire colonial, et largement contribué à sa richesse en exploitant celles de l'Amérique latine récemment conquise au profit de la couronne espagnole. C'est par exemple à Medellin, près de Mérida et non loin de Cacérès, qu'est né Hernan Cortés, celui qui a conquis le Mexique.
Mes amis latino-américains m'excuseront certainement cette incursion au pays des conquistadors, surtout qu'à Cacérès, comme à Trujillo, le centre médiéval de la ville est demeuré à peu près inchangé depuis l'époque où Cortés ou Pizarro en arpentaient les rues pavées de pierre.
--
Cacérès est particulièrement spectaculaire en ce sens, surtout que son centre historique n'est absolument pas exploité selon les standards touristiques modernes. Il y a bien deux ou trois restos, et exactement 3 boutiques de souvenirs (toutes sur la même plaza), mais le reste des édifices datant du moyen-âge n'est souvent occupé que par des bureaux.
Il en résulte une sorte de ville-musée, où on a l'impression, fascinante mais parfois étrange, de marcher au 15e ou 16e siècle, surtout en saison morte, où on ne croise qu'un touriste occasionnel ici et là.
Suze dans la Calleron del Gallo, où on peut apprécier la hauteur des murs bordant cette rue en escalier.
L'église San-Francisco Javier est une des quatre églises (incluant une cathédrale) que l'on retrouve dans le rayon de moins d'un km qui compose la ciudad monumental.
On peut voir ici, outre la petite rue et la place en bas, le clocher de la cathédrale Santa Maria et les toits de tuiles oranges typiques des villes du sud de l'Europe.
Suze qui admire la ville, du clocher de San-Francisco Javier. À l'horizon, les plaines arides d'Extremadura.
Vue "rapprochée" de la croix qui décore San-Francisco Javier entre ses deux tours (revoir la 3e photo ci-haut pour une vue éloignée).
Les nombreuses tours médiévales, les murailles encore debout, quelques tours almohades, quatre églises, et le tout sur le petit monticule dominant la plaine autour de Cacérès font de cette cité médiévale une ville particulièrement photogénique, mais constamment exposée à un soleil de plomb.
Une partie des remparts originaux de la ville, qui datent en partie de l'époque maure, en partie de la reconquête. S'il y a peu de ruines romaines à Cacérès (qui n'était pas une grande cité romaine de toute manière), c'est que la ville a été rasée par les visigoths au 5e siècle.
Le clocher de Santiago, église décorée de coquilles, rappelant que le voyageur se trouve sur un des chemins de Compostelle, celui qui part de Séville vers Saint-Jacques au nord-ouest de la péninsule ibérique.
La ville doit donc ses secondes origines aux almohades et aux chrétiens qui l'ont "repris" une centaine d'années après sa refondation par les maures, d'où sa forte concentration d'architecture médiévale originale et son homogénéité de styles.
Plaza San Pablo, captée de la Plaza San Matéo (les rues sont étroites, les plazas sont petites et souvent adjacentes). Pour l'anecdote, quand, à ma dernière journée à Cacérès, un groupe touristique d'une vingtaine de personnes est arrivé à cette plaza, j'ai tout de suite eu le réflexe de dire que la population de la cité monumentale de Cacérès venait de tripler. C'est vous dire combien le centre historique de cette ville est tranquille.
Du haut des murailles almohades, une vue sur la ville moderne - la plus grande ville d'Extrémadura - qui entoure aujourd'hui la citée monumentale des 15e et 16e siècles. Au centre, la Plaza Mayor (mon auberge y était, l'avant-dernier édifice blanc à droite).
La tour de Bujaco, datant du 12e siècle, domine la vue de la Plaza Mayor.
Vue d'ensemble d'une partie de la ciudad monumental de Cacérès, dont la plupart des grandes maisons érigées au 16e siècle l'ont été grâce à l'exploitation du nouveau monde par les conquistadors originaires de la région.
--
Mes amis latino-américains m'excuseront certainement cette incursion au pays des conquistadors, surtout qu'à Cacérès, comme à Trujillo, le centre médiéval de la ville est demeuré à peu près inchangé depuis l'époque où Cortés ou Pizarro en arpentaient les rues pavées de pierre.
--
Cacérès est particulièrement spectaculaire en ce sens, surtout que son centre historique n'est absolument pas exploité selon les standards touristiques modernes. Il y a bien deux ou trois restos, et exactement 3 boutiques de souvenirs (toutes sur la même plaza), mais le reste des édifices datant du moyen-âge n'est souvent occupé que par des bureaux.
Il en résulte une sorte de ville-musée, où on a l'impression, fascinante mais parfois étrange, de marcher au 15e ou 16e siècle, surtout en saison morte, où on ne croise qu'un touriste occasionnel ici et là.
Suze dans la Calleron del Gallo, où on peut apprécier la hauteur des murs bordant cette rue en escalier.
L'église San-Francisco Javier est une des quatre églises (incluant une cathédrale) que l'on retrouve dans le rayon de moins d'un km qui compose la ciudad monumental.
On peut voir ici, outre la petite rue et la place en bas, le clocher de la cathédrale Santa Maria et les toits de tuiles oranges typiques des villes du sud de l'Europe.
Suze qui admire la ville, du clocher de San-Francisco Javier. À l'horizon, les plaines arides d'Extremadura.
Vue "rapprochée" de la croix qui décore San-Francisco Javier entre ses deux tours (revoir la 3e photo ci-haut pour une vue éloignée).
Les nombreuses tours médiévales, les murailles encore debout, quelques tours almohades, quatre églises, et le tout sur le petit monticule dominant la plaine autour de Cacérès font de cette cité médiévale une ville particulièrement photogénique, mais constamment exposée à un soleil de plomb.
Une partie des remparts originaux de la ville, qui datent en partie de l'époque maure, en partie de la reconquête. S'il y a peu de ruines romaines à Cacérès (qui n'était pas une grande cité romaine de toute manière), c'est que la ville a été rasée par les visigoths au 5e siècle.
Le clocher de Santiago, église décorée de coquilles, rappelant que le voyageur se trouve sur un des chemins de Compostelle, celui qui part de Séville vers Saint-Jacques au nord-ouest de la péninsule ibérique.
La ville doit donc ses secondes origines aux almohades et aux chrétiens qui l'ont "repris" une centaine d'années après sa refondation par les maures, d'où sa forte concentration d'architecture médiévale originale et son homogénéité de styles.
Plaza San Pablo, captée de la Plaza San Matéo (les rues sont étroites, les plazas sont petites et souvent adjacentes). Pour l'anecdote, quand, à ma dernière journée à Cacérès, un groupe touristique d'une vingtaine de personnes est arrivé à cette plaza, j'ai tout de suite eu le réflexe de dire que la population de la cité monumentale de Cacérès venait de tripler. C'est vous dire combien le centre historique de cette ville est tranquille.
Du haut des murailles almohades, une vue sur la ville moderne - la plus grande ville d'Extrémadura - qui entoure aujourd'hui la citée monumentale des 15e et 16e siècles. Au centre, la Plaza Mayor (mon auberge y était, l'avant-dernier édifice blanc à droite).
La tour de Bujaco, datant du 12e siècle, domine la vue de la Plaza Mayor.
Vue d'ensemble d'une partie de la ciudad monumental de Cacérès, dont la plupart des grandes maisons érigées au 16e siècle l'ont été grâce à l'exploitation du nouveau monde par les conquistadors originaires de la région.
--
C'est vraiment beau merci pour les photos...
RépondreSupprimer