Vous vous souviendrez peut-être que l'an dernier, j'avais écrit un billet sur ma visite à l'exposition Indiana Jones et l'aventure archéologique, présentée au centre des sciences de Montréal.
Les mêmes concepteurs se sont attaqués à l'autre série culte de Lucasfilm; Star Wars. le résultat est l'exposition Star Wars: Identités, qui a été présenté cet été à Montréal en première mondiale et qui est encore à l'affiche au moment d'écrire ceci.
Le concept de l'exposition est similaire à celui d'Indiana Jones; avec le prétexte des films de la série, on retrouve des informations, accessoires et scénographies tirés de l'oeuvre, et mis en contexte avec la thématique de l'exposition, et agrémenté d'un petit jeu interactif. Dans le cas de Star Wars, le thème de l'identité donne une exposition en dix sections: génétique, éducation, environnement physique, mentorat, amis/influence, occupation, valeurs, etc. Ces diverses composantes de l'identité d'un individu sont donc explorées à l'aide de présentations audio-vidéo scientifiques, appuyées par des exemples et extraits tirés de l'univers Star Wars. L'exposition est donc essentiellement axée sur les personnages et leur caractère. Le jeu interactif est une recherche personnelle de votre identité dans l'univers Star Wars. En répondant à des questions sur les 10 tableaux de l'exposition, on compose un individu vous représentant, si vous étiez un personnage dans l'univers de la saga (on ne parle pas ici d'un personnage existant, mais bien de créer un personnage/avatar correspondant à votre identité).
Il est difficile de ne pas comparer cette exposition avec la précédente, puisque la construction est similaire et que les univers renvoient à des souvenirs de jeunesse issus d'une même époque et des mêmes équipes créatrices. Au niveau des accessoires, extraits et informations de films, les amateurs trouveront là de quoi se mettre sous la dent; artéfacts et sketchs originaux, costumes et maquettes utilisées sur les tournages, les éléments ne manquent pas pour faire de cette visite une expérience mémorable pour tout amateur de Star Wars.
Là où cette exposition est plus faible que celle sur Indiana Jones, c'est dans sa thématique parallèle*. En effet, l'archéologie explorée dans l'expo Indiana Jones était un aspect solide et largement exploité dans des volets très articulés. La thématique de l'identité, quoiqu'intéressante, n'est pas aussi passionnante - en tout cas pour ce visiteur-ci - et elle demeure moins exploitée (une dizaine d'animations audio-vidéo) que ne l'était l'archéologie, où l'on avait présenté de véritables artéfacts.
L'ensemble de l'exposition propose donc une visite très agréable et en partie instructive, mais essentiellement intéressante pour les fans de Star Wars. Le jeu interactif demeure léger - bien qu'amusant même pour un adulte qui n'a pas perdu ses repères d'enfant - tout comme celui d'Indiana Jones l'était également.
Compte-tenu du prix d'entrée, un peu plus élevé qu'Indiana Jones (près de 30$ avec les frais de service, on doit réserver les billets à l'avance via Internet), cette exposition vaut le coup seulement si vous être un fan de cinéma (ou un fan de Star Wars), car sans cela, les autres éléments ne vous apparaîtront pas valoir la peine d'avoir payé ce prix-là.
Si c'est votre cas, alors n'hésitez pas; les accessoires et éléments de scénographie originaux sont abondants, bien présentés, et il est même permis de prendre des photos**. On notera également que si les présentations couvrent l'ensemble des six films de la saga (plus un tableau sur un personnage tiré de la série animée Clone Wars), les accessoires, costumes et maquettes sont largement issus de la trilogie originale, puisque de nombreux éléments de la deuxième trilogie ont été réalisés numériquement et sans accessoires.
Voici donc le résultat de ma visite, en quelques montages-photos.
Le design général de la promotion de l'exposition est vraiment original; les personnages sont reconstitués en mosaïques, construites de micro-éléments de l'univers Star Wars amalgamés. L'effet est saisissant. Ici, Boba Fett et Darth Vader, qui accueillent le visiteur à l'entrée de l'exposition.
Pour pleinement apprécier la technique, voici un gros plan des yeux de Darth Vader (constitué du vide sidéral et de vaisseaux spatiaux) et d'un oeil de C-3PO (des données).
Parmi les nombreux accessoires et marionnettes originales, on retrouve (de g. à d.) Han Solo dans la carbonite, Yoda, un Jawa et le casque de Darth Vader utilisé pour la scène où Luke veut voir le vrai visage d'Anakin.
Un nombre impressionnant de maquettes originales est exposé. X-Wings, Tie-Fighter, Millenium Falcon et autres vaisseaux pour la plupart tirés de la trilogie originale.
Les costumes les plus impressionnants sont évidemment ceux qui sortent de l'ordinaire; comme ceux des robots C-3PO et R2-D2 (manipulé par un acteur nain dans la trilogie d'origine), de Darth Vader, de Boba Fett et d'un Stormtrooper. Dans le coin en haut à gauche, une des rares marionnette réalisée pour la seconde trilogie (et utilisée pour la scène de la course dans The Phantom Menace).
Au niveau de la scénographie de l'exposition, j'ai pu admirer avec grand plaisir plusieurs illustrations originales de Ralph McQuarrie, dont celle en haut à gauche, de la scène finale de Empire Strikes Back. Des maquettes installées devant des panneaux créent également quelques reproductions de scènes-phares de la seconde trilogie, comme celle du centre en haut (Revenge of the Sith) ou en bas à gauche (Anakin dans la course de The Phantom Menace). Ces maquettes ont été construites pour les gros plans de ces scènes, essentiellement réalisées en effets numériques. On peut également voir sur ce montage (centre-bas) une partie des installations en relation avec la thématique: ici celle de l'importance et l'influence des amis sur la personnalité des individus. Enfin, à droite, un classique pour tous les adolescents de mon époque: la princesse Leia dans son bikini doré (costume original).
Et je termine sur une jolie photo réalisée en prenant la maquette du Millenium Falcon sous un certain angle pour faire apparaître l'Étoile Noire en arrière plan.
Cette photo - que je trouve particulièrement réussie - montre bien la magie du cinéma. Je m'explique: certaines maquettes sont élaborées de manière très sommaire. R2-D2 est en bois, avec quelques autocollants, les côtés du Han Solo en carbonite sont des morceaux de plastiques issus d'un appareil quelconque, les vaisseaux sont parfois en simple plastique gris mat avec quelques collants colorées, etc. Bref, dans la réalité, quelques maquettes n'ont pas l'allure que leur donne le tournage, la post-production ou les effets spéciaux. Par contre, une simple photo- et à travers une vitre en plus, sans éclairage particulier, et sans aucune retouche d'effet spéciaux - les fait paraître comme des objets réels. Cette photo en est le parfait exemple, et c'est mon hommage à la magie du cinéma.
--
* Pour une opinion alternative sur cette question, je vous invite à lire le billet de mon collègue auteur-blogueur Philippe-Aubert Côté, qui a visité les deux expositions également.
** Prendre des photos sans reflet avec des présentoirs vitrés et parmi une foule de plusieurs dizaines de visiteur n'est pas toujours facile, par contre.
Les mêmes concepteurs se sont attaqués à l'autre série culte de Lucasfilm; Star Wars. le résultat est l'exposition Star Wars: Identités, qui a été présenté cet été à Montréal en première mondiale et qui est encore à l'affiche au moment d'écrire ceci.
Le concept de l'exposition est similaire à celui d'Indiana Jones; avec le prétexte des films de la série, on retrouve des informations, accessoires et scénographies tirés de l'oeuvre, et mis en contexte avec la thématique de l'exposition, et agrémenté d'un petit jeu interactif. Dans le cas de Star Wars, le thème de l'identité donne une exposition en dix sections: génétique, éducation, environnement physique, mentorat, amis/influence, occupation, valeurs, etc. Ces diverses composantes de l'identité d'un individu sont donc explorées à l'aide de présentations audio-vidéo scientifiques, appuyées par des exemples et extraits tirés de l'univers Star Wars. L'exposition est donc essentiellement axée sur les personnages et leur caractère. Le jeu interactif est une recherche personnelle de votre identité dans l'univers Star Wars. En répondant à des questions sur les 10 tableaux de l'exposition, on compose un individu vous représentant, si vous étiez un personnage dans l'univers de la saga (on ne parle pas ici d'un personnage existant, mais bien de créer un personnage/avatar correspondant à votre identité).
Il est difficile de ne pas comparer cette exposition avec la précédente, puisque la construction est similaire et que les univers renvoient à des souvenirs de jeunesse issus d'une même époque et des mêmes équipes créatrices. Au niveau des accessoires, extraits et informations de films, les amateurs trouveront là de quoi se mettre sous la dent; artéfacts et sketchs originaux, costumes et maquettes utilisées sur les tournages, les éléments ne manquent pas pour faire de cette visite une expérience mémorable pour tout amateur de Star Wars.
Là où cette exposition est plus faible que celle sur Indiana Jones, c'est dans sa thématique parallèle*. En effet, l'archéologie explorée dans l'expo Indiana Jones était un aspect solide et largement exploité dans des volets très articulés. La thématique de l'identité, quoiqu'intéressante, n'est pas aussi passionnante - en tout cas pour ce visiteur-ci - et elle demeure moins exploitée (une dizaine d'animations audio-vidéo) que ne l'était l'archéologie, où l'on avait présenté de véritables artéfacts.
L'ensemble de l'exposition propose donc une visite très agréable et en partie instructive, mais essentiellement intéressante pour les fans de Star Wars. Le jeu interactif demeure léger - bien qu'amusant même pour un adulte qui n'a pas perdu ses repères d'enfant - tout comme celui d'Indiana Jones l'était également.
Compte-tenu du prix d'entrée, un peu plus élevé qu'Indiana Jones (près de 30$ avec les frais de service, on doit réserver les billets à l'avance via Internet), cette exposition vaut le coup seulement si vous être un fan de cinéma (ou un fan de Star Wars), car sans cela, les autres éléments ne vous apparaîtront pas valoir la peine d'avoir payé ce prix-là.
Si c'est votre cas, alors n'hésitez pas; les accessoires et éléments de scénographie originaux sont abondants, bien présentés, et il est même permis de prendre des photos**. On notera également que si les présentations couvrent l'ensemble des six films de la saga (plus un tableau sur un personnage tiré de la série animée Clone Wars), les accessoires, costumes et maquettes sont largement issus de la trilogie originale, puisque de nombreux éléments de la deuxième trilogie ont été réalisés numériquement et sans accessoires.
Voici donc le résultat de ma visite, en quelques montages-photos.
Le design général de la promotion de l'exposition est vraiment original; les personnages sont reconstitués en mosaïques, construites de micro-éléments de l'univers Star Wars amalgamés. L'effet est saisissant. Ici, Boba Fett et Darth Vader, qui accueillent le visiteur à l'entrée de l'exposition.
Pour pleinement apprécier la technique, voici un gros plan des yeux de Darth Vader (constitué du vide sidéral et de vaisseaux spatiaux) et d'un oeil de C-3PO (des données).
Parmi les nombreux accessoires et marionnettes originales, on retrouve (de g. à d.) Han Solo dans la carbonite, Yoda, un Jawa et le casque de Darth Vader utilisé pour la scène où Luke veut voir le vrai visage d'Anakin.
Un nombre impressionnant de maquettes originales est exposé. X-Wings, Tie-Fighter, Millenium Falcon et autres vaisseaux pour la plupart tirés de la trilogie originale.
Les costumes les plus impressionnants sont évidemment ceux qui sortent de l'ordinaire; comme ceux des robots C-3PO et R2-D2 (manipulé par un acteur nain dans la trilogie d'origine), de Darth Vader, de Boba Fett et d'un Stormtrooper. Dans le coin en haut à gauche, une des rares marionnette réalisée pour la seconde trilogie (et utilisée pour la scène de la course dans The Phantom Menace).
Au niveau de la scénographie de l'exposition, j'ai pu admirer avec grand plaisir plusieurs illustrations originales de Ralph McQuarrie, dont celle en haut à gauche, de la scène finale de Empire Strikes Back. Des maquettes installées devant des panneaux créent également quelques reproductions de scènes-phares de la seconde trilogie, comme celle du centre en haut (Revenge of the Sith) ou en bas à gauche (Anakin dans la course de The Phantom Menace). Ces maquettes ont été construites pour les gros plans de ces scènes, essentiellement réalisées en effets numériques. On peut également voir sur ce montage (centre-bas) une partie des installations en relation avec la thématique: ici celle de l'importance et l'influence des amis sur la personnalité des individus. Enfin, à droite, un classique pour tous les adolescents de mon époque: la princesse Leia dans son bikini doré (costume original).
Et je termine sur une jolie photo réalisée en prenant la maquette du Millenium Falcon sous un certain angle pour faire apparaître l'Étoile Noire en arrière plan.
Cette photo - que je trouve particulièrement réussie - montre bien la magie du cinéma. Je m'explique: certaines maquettes sont élaborées de manière très sommaire. R2-D2 est en bois, avec quelques autocollants, les côtés du Han Solo en carbonite sont des morceaux de plastiques issus d'un appareil quelconque, les vaisseaux sont parfois en simple plastique gris mat avec quelques collants colorées, etc. Bref, dans la réalité, quelques maquettes n'ont pas l'allure que leur donne le tournage, la post-production ou les effets spéciaux. Par contre, une simple photo- et à travers une vitre en plus, sans éclairage particulier, et sans aucune retouche d'effet spéciaux - les fait paraître comme des objets réels. Cette photo en est le parfait exemple, et c'est mon hommage à la magie du cinéma.
--
* Pour une opinion alternative sur cette question, je vous invite à lire le billet de mon collègue auteur-blogueur Philippe-Aubert Côté, qui a visité les deux expositions également.
** Prendre des photos sans reflet avec des présentoirs vitrés et parmi une foule de plusieurs dizaines de visiteur n'est pas toujours facile, par contre.
Très détaillé et intéressant. Il est bien dommage que je sois si loin et ne puisse voir ladite exposition. Merci d'avoir partagé avec vos lecteurs.
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