Un piège bien planifié.
Selon le nouvel horaire de session imposé par la Loi 78*, c'est la semaine prochaine que débute la reprise de la session d'hiver, reprise qui sera graduelle pendant le mois d'août, s'étalant dans les cégeps et universités du 13 au 27 août.
Comme le conflit étudiant n'a pas été réglé avant l'été, les associations des établissements en grève auront donc à se prononcer sur la poursuite de la grève ou le retour en classe. Six assemblées le feront dès cette semaine.
En temps normal, on aurait facilement imaginé la poursuite de la grève, puisque le conflit n'est pas réglé. On imagine mal comment les étudiants auraient pu faire cinq mois de grève pour simplement retourner en classe après coup, sans aucun gain.
Mais nous ne sommes pas en temps normal. Alors que le mouvement étudiant avait établi un rapport de force contre le gouvernement en place, nous sommes maintenant en campagne électorale, donc nous n'avons plus de gouvernement, officiellement, en place. Il n'y aura donc pas de négociations possibles avant le 5 septembre, pour régler le conflit.
Même s'il qualifiait l'idée de grotesque il n'y a pas si longtemps, Jean Charest a décidé d'aller en élection en pleine crise étudiante, ayant lui-même retiré son gouvernement de la dernière ronde de négociation. Il entend donc régler la crise par des élections. S'il est réélu, il interprétera le résultat comme un message clair de la population lui donnant son appui contre le mouvement étudiant, qui aura alors perdu son rapport de force.
Le mouvement - ainsi que tous les étudiants qui sont contre la hausse - a donc avantage à ce que le PLQ ne soit pas réélu. Dans ce cas, après les élections, le mouvement étudiant se retrouvera devant un nouvel interlocuteur et devra aviser à ce moment-là.
Sauf que les dispositions de la Loi 78 ne leur permettent pas d'attendre après les élections pour réagir; ils doivent commencer à se prononcer dès cette semaine.
Le piège
Ce timing - élections estivales, rentrée scolaire inhabituelle, étudiants entre région natale et région d'étude, semaines pré-commission Charbonneau - n'est évidemment pas un hasard, puisque dans notre système, c'est le gouvernement sortant qui décide quand déclencher des élections, et celui-ci ne se gène pas pour utiliser à son avantage cette disposition archaïque de nos lois.
En bon stratège, devant le mouvement étudiant, Jean Charest a vu la possibilité d'éviter une campagne axée sur sa décennie au pouvoir et tous les scandales connus et à venir avec la commission Charbonneau. Il a donc promulgué la Loi 78, cessé les négociations avec les étudiants et déclenché les élections pour que le moment fort de l'application de la Loi tombe en pleine campagne, tendant ainsi un piège aux étudiants.
Ceux-ci se retrouvent donc avec un dilemme majeur: soit ils reprennent les cours, soit ils poursuivent la grève.
Pour ou contre?
On aurait tendance à croire que la poursuite de la grève serait inutile; puisque les étudiants n'auront personne avec qui négocier avant le 5 septembre, mais la question est plus complexe qu'une simple négociation de sortie de crise.
Dans le cas où ils reprennent les cours, ils auront un avantage individuel - rattraper le retard de l'hiver 2012 - mais fourniront au PLQ l'argument selon lequel la Loi 78 a fonctionné, et que la crise qui a été en partie réglée. Bref, le retour de l'ordre social. Ils perdront également le rapport de force établi au printemps et auront peut-être de la difficulté à mobiliser de nouveau autant de gens à l'automne si le PLQ était réélu ou si un autre parti au pouvoir était lui aussi opposé à leurs revendications (La CAQ s'est placée dans cette position).
S'ils décident de voter pour la poursuite de la grève, alors la Loi 78 pèsera de tout son poids sur la rentrée, qui risque évidemment d'être le théâtre d'affrontements entre les grévistes et les étudiants qui désirent poursuivre leurs cours malgré le vote. Ces affrontements sont évidemment ce que souhaite Jean Charest, puisque c'est l'aspect qui lui a permis de gagner des points au printemps. Pour lui, ces appuis populaires contre les étudiants seraient bienvenus dans une campagne qui s'annonce très serrée. Par contre, ce retour à l'affrontement social serait également la démonstration flagrante de l'échec du PLQ à régler la crise; un rappel qui pourrait nuire à Jean Charest, puisqu'avec l'été, la pause scolaire et le calme relatif des manifestations, plusieurs citoyens ont peut-être l'impression que tout est en train de se régler et que l'élection mettra fin aux troubles sociaux.
Solution alternative: reculer pour mieux sauter?
Si je puis me permettre une suggestion à mes amis étudiants, il existe aussi une troisième solution: Celle de voter pour une reprise de la grève... le 5 septembre, avec convocation pour voter sur cette grève une fois le résultat électoral connu (un report du vote, avec reprise des cours pour les quelques semaines d'ici là).
J'appelle ça reculer pour mieux sauter, un adage hérité d'un bon ami à moi il y a une douzaine d'années. Je tente de l'appliquer sagement quand l'impatience me gagne et comme l'impatience est une des caractéristiques de la jeunesse étudiante, je me permets de leur transmettre cet humble conseil.
Cette solution - qui n'est pas la fin de la grève elle-même, ni même une trêve électorale - a deux avantages. Le premier; elle permet, individuellement et collectivement, de mettre la session d'hiver 2012 derrière vous, permettant une remise à zéro des compteurs de session pour redémarrer une grève automnale au besoin, et ce, sans retarder d'un an vos fins de sessions actuelles ou celles de vos confrères pro-hausse. Le second; elle évite tout affrontement et évite donc de donner des munitions au discours de loi et d'ordre et au jeu de la peur souhaité par Jean Charest, si on voit à quel point il utilise la polarisation du conflit en début de campagne. Comme effet secondaire, ceci forcera la campagne à aborder d'autres thèmes, ce qui sera bénéfique à la société et la démocratie québécoise dans son ensemble.
Cette solution comporte évidemment ses faiblesses, la plus importante étant de fournir au PLQ (et la CAQ) l'opportunité de prétendre (faussement) que la Loi 78 a fonctionné. Elle peut aussi donner la fausse impression que l'on s'y soumet. On pourrait également souligner que le résultat des partielles dans Argentueil - une circonscription historiquement libérale remportée par surprise par le PQ en pleine crise étudiante - montre que l'on sur-évalue l'avantage que retire le PLQ du conflit en terme électoral. Reste qu'il s'agit d'une seule circonscription et qu'il est impossible de tirer des conclusions pour l'ensemble du Québec.
Par contre, cette solution n'empêche pas de garder les étudiants mobilisés pendant toute la campagne, ni ne les empêche d'organiser quelques manifestations majeures (on oublie souvent que parmi les manifestants, on croise plusieurs étudiants qui n'étaient pas en grève à l'hiver mais qui étaient néanmoins contre la hausse). On peut très bien manifester pacifiquement et être mobilisé politiquement tout en évitant les affrontements qui profitent au PLQ.
Idéalisme ou pragmatisme?
Éviter la réélection des Libéraux propose implicitement d'élire un autre parti. Or dans l'état actuel des choses - en ce début de campagne - il semble que seul le Parti Québécois ait cette opportunité de battre le PLQ**. Les étudiants plus pragmatiques devraient-ils donc avantager le PQ à des fins stratégiques sans égard à leurs convictions? Heureusement pour eux, il se trouve que le PQ offre une solution qui est meilleure que la dernière solution proposée au gouvernement, ce qui semble donc à première vue acceptable. (Et la CAQ, qui constitue le 3e parti dans les intentions de vote, a proposé essentiellement la même solution que le PLQ sur les droits de scolarité).
Or le PQ base sa stratégie de campagne sur le thème de l'intégrité et non sur le débat étudiant; le PQ espère donc une rentrée dans le calme et non une campagne marquée par l'affrontement entres étudiants.
En ce sens, l'appel à la trêve de l'ex-leader de la FECQ - maintenant candidat pour le PQ - fera peut-être réfléchir plusieurs collégiens plus modérés et risque d'influencer leur vote de grève - particulièrement dans les cégeps où le résultat était déjà serré. La position de la CLASSE est plus tranchée; on n'a pas l'intention d'affaiblir la mobilisation en suggérant une pause dans la grève. Cette association, fidèle à ses principes, continue de les défendre malgré que le contexte immédiat ait changé. Il faut aussi dire que la CLASSE a élargi le débat vers d'autres considérations sociales et contre les grands principes néolibéraux défendus par le PLQ et la CAQ. Sa position est donc cohérente.
Les récentes sorties des présidentes de la FECQ et de la FEUQ semblent indiquer que dans leur cas, ces associations se distancient légèrement des manifestations plus musclées comme la 100e nocturne qui s'est terminé en affrontement avec la police.
Reste que la CLASSE, comme la FEUQ et la FECQ devra de toute manière respecter le vote étudiant, alors ultimement, ce sont ces derniers qui prendront cette décision particulièrement difficile.
Il n'est pas facile de choisir entre idéalisme et pragmatisme. Ma suggestion, pragmatique à court terme, permet toutefois de viser la réalisations des idéaux à moyen et long terme.
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Sources de réflexion complémentaires:
Un texte du doctorant Renaud Picard, dans La Presse, argumentant pour la poursuite de la grève.
Plan d'action de la CLASSE pour la rentrée.
Relation du point de presse accordé par la FECQ et la FEUQ la semaine dernière.
Campagne 2012: Survol du champs de bataille, par Denis Lessard.
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* La Loi 12, en fait, mais c'était le projet de Loi 78 alors j'utilise son nom populaire pour que l'on comprenne de quoi je parle.
** Dernières projections en nombre de sièges: 1 août 2012: Site d'analyse Si la tendance se maintient.
Selon le nouvel horaire de session imposé par la Loi 78*, c'est la semaine prochaine que débute la reprise de la session d'hiver, reprise qui sera graduelle pendant le mois d'août, s'étalant dans les cégeps et universités du 13 au 27 août.
Comme le conflit étudiant n'a pas été réglé avant l'été, les associations des établissements en grève auront donc à se prononcer sur la poursuite de la grève ou le retour en classe. Six assemblées le feront dès cette semaine.
En temps normal, on aurait facilement imaginé la poursuite de la grève, puisque le conflit n'est pas réglé. On imagine mal comment les étudiants auraient pu faire cinq mois de grève pour simplement retourner en classe après coup, sans aucun gain.
Mais nous ne sommes pas en temps normal. Alors que le mouvement étudiant avait établi un rapport de force contre le gouvernement en place, nous sommes maintenant en campagne électorale, donc nous n'avons plus de gouvernement, officiellement, en place. Il n'y aura donc pas de négociations possibles avant le 5 septembre, pour régler le conflit.
Même s'il qualifiait l'idée de grotesque il n'y a pas si longtemps, Jean Charest a décidé d'aller en élection en pleine crise étudiante, ayant lui-même retiré son gouvernement de la dernière ronde de négociation. Il entend donc régler la crise par des élections. S'il est réélu, il interprétera le résultat comme un message clair de la population lui donnant son appui contre le mouvement étudiant, qui aura alors perdu son rapport de force.
Le mouvement - ainsi que tous les étudiants qui sont contre la hausse - a donc avantage à ce que le PLQ ne soit pas réélu. Dans ce cas, après les élections, le mouvement étudiant se retrouvera devant un nouvel interlocuteur et devra aviser à ce moment-là.
Sauf que les dispositions de la Loi 78 ne leur permettent pas d'attendre après les élections pour réagir; ils doivent commencer à se prononcer dès cette semaine.
Le piège
Ce timing - élections estivales, rentrée scolaire inhabituelle, étudiants entre région natale et région d'étude, semaines pré-commission Charbonneau - n'est évidemment pas un hasard, puisque dans notre système, c'est le gouvernement sortant qui décide quand déclencher des élections, et celui-ci ne se gène pas pour utiliser à son avantage cette disposition archaïque de nos lois.
En bon stratège, devant le mouvement étudiant, Jean Charest a vu la possibilité d'éviter une campagne axée sur sa décennie au pouvoir et tous les scandales connus et à venir avec la commission Charbonneau. Il a donc promulgué la Loi 78, cessé les négociations avec les étudiants et déclenché les élections pour que le moment fort de l'application de la Loi tombe en pleine campagne, tendant ainsi un piège aux étudiants.
Ceux-ci se retrouvent donc avec un dilemme majeur: soit ils reprennent les cours, soit ils poursuivent la grève.
Pour ou contre?
On aurait tendance à croire que la poursuite de la grève serait inutile; puisque les étudiants n'auront personne avec qui négocier avant le 5 septembre, mais la question est plus complexe qu'une simple négociation de sortie de crise.
Dans le cas où ils reprennent les cours, ils auront un avantage individuel - rattraper le retard de l'hiver 2012 - mais fourniront au PLQ l'argument selon lequel la Loi 78 a fonctionné, et que la crise qui a été en partie réglée. Bref, le retour de l'ordre social. Ils perdront également le rapport de force établi au printemps et auront peut-être de la difficulté à mobiliser de nouveau autant de gens à l'automne si le PLQ était réélu ou si un autre parti au pouvoir était lui aussi opposé à leurs revendications (La CAQ s'est placée dans cette position).
S'ils décident de voter pour la poursuite de la grève, alors la Loi 78 pèsera de tout son poids sur la rentrée, qui risque évidemment d'être le théâtre d'affrontements entre les grévistes et les étudiants qui désirent poursuivre leurs cours malgré le vote. Ces affrontements sont évidemment ce que souhaite Jean Charest, puisque c'est l'aspect qui lui a permis de gagner des points au printemps. Pour lui, ces appuis populaires contre les étudiants seraient bienvenus dans une campagne qui s'annonce très serrée. Par contre, ce retour à l'affrontement social serait également la démonstration flagrante de l'échec du PLQ à régler la crise; un rappel qui pourrait nuire à Jean Charest, puisqu'avec l'été, la pause scolaire et le calme relatif des manifestations, plusieurs citoyens ont peut-être l'impression que tout est en train de se régler et que l'élection mettra fin aux troubles sociaux.
Solution alternative: reculer pour mieux sauter?
Si je puis me permettre une suggestion à mes amis étudiants, il existe aussi une troisième solution: Celle de voter pour une reprise de la grève... le 5 septembre, avec convocation pour voter sur cette grève une fois le résultat électoral connu (un report du vote, avec reprise des cours pour les quelques semaines d'ici là).
J'appelle ça reculer pour mieux sauter, un adage hérité d'un bon ami à moi il y a une douzaine d'années. Je tente de l'appliquer sagement quand l'impatience me gagne et comme l'impatience est une des caractéristiques de la jeunesse étudiante, je me permets de leur transmettre cet humble conseil.
Cette solution - qui n'est pas la fin de la grève elle-même, ni même une trêve électorale - a deux avantages. Le premier; elle permet, individuellement et collectivement, de mettre la session d'hiver 2012 derrière vous, permettant une remise à zéro des compteurs de session pour redémarrer une grève automnale au besoin, et ce, sans retarder d'un an vos fins de sessions actuelles ou celles de vos confrères pro-hausse. Le second; elle évite tout affrontement et évite donc de donner des munitions au discours de loi et d'ordre et au jeu de la peur souhaité par Jean Charest, si on voit à quel point il utilise la polarisation du conflit en début de campagne. Comme effet secondaire, ceci forcera la campagne à aborder d'autres thèmes, ce qui sera bénéfique à la société et la démocratie québécoise dans son ensemble.
Cette solution comporte évidemment ses faiblesses, la plus importante étant de fournir au PLQ (et la CAQ) l'opportunité de prétendre (faussement) que la Loi 78 a fonctionné. Elle peut aussi donner la fausse impression que l'on s'y soumet. On pourrait également souligner que le résultat des partielles dans Argentueil - une circonscription historiquement libérale remportée par surprise par le PQ en pleine crise étudiante - montre que l'on sur-évalue l'avantage que retire le PLQ du conflit en terme électoral. Reste qu'il s'agit d'une seule circonscription et qu'il est impossible de tirer des conclusions pour l'ensemble du Québec.
Par contre, cette solution n'empêche pas de garder les étudiants mobilisés pendant toute la campagne, ni ne les empêche d'organiser quelques manifestations majeures (on oublie souvent que parmi les manifestants, on croise plusieurs étudiants qui n'étaient pas en grève à l'hiver mais qui étaient néanmoins contre la hausse). On peut très bien manifester pacifiquement et être mobilisé politiquement tout en évitant les affrontements qui profitent au PLQ.
Idéalisme ou pragmatisme?
Éviter la réélection des Libéraux propose implicitement d'élire un autre parti. Or dans l'état actuel des choses - en ce début de campagne - il semble que seul le Parti Québécois ait cette opportunité de battre le PLQ**. Les étudiants plus pragmatiques devraient-ils donc avantager le PQ à des fins stratégiques sans égard à leurs convictions? Heureusement pour eux, il se trouve que le PQ offre une solution qui est meilleure que la dernière solution proposée au gouvernement, ce qui semble donc à première vue acceptable. (Et la CAQ, qui constitue le 3e parti dans les intentions de vote, a proposé essentiellement la même solution que le PLQ sur les droits de scolarité).
Or le PQ base sa stratégie de campagne sur le thème de l'intégrité et non sur le débat étudiant; le PQ espère donc une rentrée dans le calme et non une campagne marquée par l'affrontement entres étudiants.
En ce sens, l'appel à la trêve de l'ex-leader de la FECQ - maintenant candidat pour le PQ - fera peut-être réfléchir plusieurs collégiens plus modérés et risque d'influencer leur vote de grève - particulièrement dans les cégeps où le résultat était déjà serré. La position de la CLASSE est plus tranchée; on n'a pas l'intention d'affaiblir la mobilisation en suggérant une pause dans la grève. Cette association, fidèle à ses principes, continue de les défendre malgré que le contexte immédiat ait changé. Il faut aussi dire que la CLASSE a élargi le débat vers d'autres considérations sociales et contre les grands principes néolibéraux défendus par le PLQ et la CAQ. Sa position est donc cohérente.
Les récentes sorties des présidentes de la FECQ et de la FEUQ semblent indiquer que dans leur cas, ces associations se distancient légèrement des manifestations plus musclées comme la 100e nocturne qui s'est terminé en affrontement avec la police.
Reste que la CLASSE, comme la FEUQ et la FECQ devra de toute manière respecter le vote étudiant, alors ultimement, ce sont ces derniers qui prendront cette décision particulièrement difficile.
Il n'est pas facile de choisir entre idéalisme et pragmatisme. Ma suggestion, pragmatique à court terme, permet toutefois de viser la réalisations des idéaux à moyen et long terme.
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Sources de réflexion complémentaires:
Un texte du doctorant Renaud Picard, dans La Presse, argumentant pour la poursuite de la grève.
Plan d'action de la CLASSE pour la rentrée.
Relation du point de presse accordé par la FECQ et la FEUQ la semaine dernière.
Campagne 2012: Survol du champs de bataille, par Denis Lessard.
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* La Loi 12, en fait, mais c'était le projet de Loi 78 alors j'utilise son nom populaire pour que l'on comprenne de quoi je parle.
** Dernières projections en nombre de sièges: 1 août 2012: Site d'analyse Si la tendance se maintient.
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